Famille CAVALERIE
Saint-Igest – Villefranche
Armes : D’azur
à la main dextre armée, mouvante du flanc senestre de l’écu et tenant un guidon
de cavalerie, la trabe mise en bande, le tout d’argent ; au chef de
gueules chargé d’un trèfle accosté de deux étoiles, alias chargé de trois étoiles d’or.
Les Cavalerie, marchands et hommes de loi établis à
Villefranche depuis de XVIe siècle, ayant leur sépulture en l’église
des Augustins et possédant un office de conseiller au présidial de Rouergue
transmis de père en fils pendant plus d’un siècle, étaient originaires de
Saint-Igest. Ils appartenaient à une famille qui tire son nom du terroir dit de
la Cavalerie situé au nord de cette
paroisse et dépendant de la commanderie des Templiers de Drulhe. Attestée à
Saint-Igest depuis le XIIIe siècle, cette famille
s’est très tôt scindée en de nombreuses branches, la plupart restées paysannes
et répandues dans plusieurs communes des environs de Villeneuve où l’une
d’entre elles s’était agrégée à la bourgeoisie dès le XIVe siècle.
Le patronyme des premiers Cavalerie que l’on trouve
établis à Villefranche, qui signent alors « Cavalarie », apparaît dans les registres paroissiaux et les
cadastres sous différentes formes : Cavalerye ou Cabalarye
(1590-1610), Cabalariu et Cavalaria (1600-1640), enfin Cavalerie à partir seulement de la
seconde moitié du XVIIe siècle. Au siècle suivant, il est précédé de
la particule qu’il est d’usage d’attribuer aux titulaires d’un doctorat et plus
généralement aux gens de qualité. La filiation de la lignée parvenue à se
hisser aux premiers rangs de la bourgeoisie villefranchoise n’est parfaitement
établie que depuis Jean Cavalerie, vivant dans la seconde moitié du XVIe
siècle et père d’au moins trois fils.
I - Jean Cavalerie (†/1600), mort
avant 1600, on sait de lui qu’il possédait un «ort (jardin) en lo terradou
de la vidissas» dont son fils Guillaume était propriétaire en 1600, marié
avec Françoise Capelle (†1608).
Pierre
Cayron note dans ses mémoires qu’elle était « femme vieille » lorsqu’elle fut ensevelie le « lundy 14 juillet 1608 ».
D’où :
1-
Jean, qui suit, auteur de la Branche
A
2-
Guillaume, qui suivra, auteur de la Branche
B.
sans
doute :3 - Antoine, procureur en la cour présidiale, décédé avant 1603.
D’où :
a- Pierre
(†1603), décédé en bas âge, il fut inhumé le 23 juillet 1603 en la collégiale
Notre-Dame, au tombeau de ses prédécesseurs.
probablement :
4- Marie Cavalerie, mariée
en premières noces avec Jean Roger, sellier et en secondes noces le 14 juin
1609 avec François Lagarrigue, maître chirurgien de Villefranche. Le mariage
fut célébré en la collégiale, en présence de « Guilhaume Cavalarye, marchant oncle
de lad. Marye ».
Branche A
IIa - Jean Cavalerie (†/1638), procureur au siège présidial, consul de
Villefranche en 1621. Résidant d’abord dans la gache du Puech, dont il fut
nommé électeur, le 26 décembre 1611, il s’établit dans la gache du Gua, où il
avait acquis de Raymond de Cahuzac, le 22 février 1615, une importante maison
mitoyenne de celles de Pierre Decomba, sise rue Droite et faisant le coin avec
la rue allant aux Augustins[1].
Il possédait encore des biens à Saint-Igest, dont une vigne au terroir
« del Rocq » qu’il vendit le 19 avril 1594 (Av. G 910). Il décéda
avant 1638, date gravée sur la pierre tombale que fit ériger son fils Antoine
sur le tombeau où son corps reposait déjà en l’église des Augustins. Marié avec
Antoinette Garrigou. Elle vivait
encore en 1654. D’où :
1 - Antoine Cavalerie, qui suit.
2 - Alix (°1595
- †/1638), née et baptisée le 22 janvier 1595 (p. M. Guillaume Cavalarie), mariée le 18 juillet 1614
avec Jean Laubiès (†/1638),
procureur au siège présidial, fils de Galhard Laubiès, notaire de Villefranche.
Tous deux étaient décédés lorsque leur frère (et beau-frère) fit ériger la
pierre tombale sur le caveau de sa famille en l’église des Augustins ; le
texte qu’il y fit graver indique en effet que les deux époux y étaient déjà
inhumés.
IIIa - Antoine Cavalerie (†1663), docteur ès droits, avocat, lieutenant des
gabelles au département de Rouergue, consul de Villefranche en 1641 et 1656. Héritier
de la maison acquise par son père, il est porté au cadastre de 1652, gache du
Gua, comme possédant aussi une étable au Cantou de Laval (actuelle rue Etienne
Cabrol) et une vigne à Fondiès. Il jouissait en outre des biens fonciers au
Sol, dans la paroisse de Sainte-Croix, ainsi qu’il ressort du compoix de cette
communauté dressée en 1636. Nommé électeur de la gache du Gua en 1626, il
exerça la charge de 1er consul en 1641. Entre-temps, il avait acquis
l’office de lieutenant au Bureau des gabelles du Rouergue. Etabli à
Villefrranche par édit de 1499, le siège du Bureau des gabelles avait été
transféré à Villeneuve en 1627, par arrêt de la Cour des Aides de Montpellier
en raison de « certaines émotions
populaires excitées sur l’establissement des regratiers ou revendeurs de sel à
petites mesures ». La justice contre les faux sauniers étaient donc
rendue à Villeneuve, « ce qui
tournoit à préjudice et à quelque sorte de flétrissure à cette communauté de
Villefranche », aussi, lorsque Antoine Cavalerie exerça de nouveau les
fonctions de premier consul en 1656, s’employa-t-il à faire rétablir le
Bureau des gabelles à Villefranche, ce
qu’il obtint par l’arrêt de la Cour des Aides de Cahors du 4 mai 1656 confirmé,
en raison de l’opposition des syndics de Villeneuve, par l’arrêt du 8 juillet
suivant. Durant son mandat, il eut à mener d’autres négociations avec autant de
succès. C’est ainsi qu’avec Pierre du Rieu de Tarrou, juge mage, tous deux
députés par la communauté pour aller à Agen traiter de l’exemption du quartier
d’hiver, il obtint que le pays du Rouergue fût soulagé du logement des gens de
guerre. Il fut encore député à l’assemblée de la Basse-Marche tenue en 1656,
avec la permission de se faire représenter à son défaut par son fils François,
avocat en parlement. Au mois de novembre, enfin, il lui incomba de recevoir
l’intendant de la généralité de Montauban alors en visite à Villefranche. Reçu
en 1617 dans la confrérie des Pénitents bleus de Villefranche, il mourut
probablement en 1663, car il vivait encore le 6 mai 1662 et était déjà décédé
l’année suivante.
Marié
avec Françoise de La Roche (°1601 -
†/1638), née en 1601, fille de François de La Roche, marchand et bourgeois de
Villefranche, et de Marie Lortal, elle venait sans doute d’être inhumée en
l’église des Augustins depuis peu de temps lorsque, en 1638, son époux fit
ériger la pierre tombale sur le caveau familial. D’où :
1 - Antoinette (°1625
- †/1662), née le 8 avril 1625, baptisée le 12 (p. Ramond Lortal ; m. Anthoinette Garrigonum feme de Jean Cavalaru),
elle mourut avant 1662, mariée le 28 avril 1648 en l’église des Pénitents bleus
avec Jean Palis, bourgeois de
Villefranche, fils de Jean Palis, marchand et bourgeois, et de feu Antoinette
Marin. Il épousa en secondes noces, le 19 février 1662, Françoise de Gineste,
fille de François, conseiller au présidial de Rouergue.
2 - Claude (°1626).
Baptisée le 5 décembre 1626 (p. Jean Laubiès, procureur), mariée le 17 juin
1647, en l’église des Treize-Pierres, avec Jean
Roaldès, docteur ès droits et avocat.
3 - François (°1629),
qui suit.
4 - Marie, marié
le 16 mars 1644, en l’église des
Pénitents bleus, Jean de Rouget,
seigneur de Nauviale, fils de noble Jean de Rouget, seigneur de Nauviale, et de
Suzanne de La Valette, habitant Villeneuve. Le contrat de mariage fut passé le
7 février 1644 par-devant Me Bru, notaire de Villefranche. Les mariés eurent
entre autres enfant, Jean de Rouget, marié par contrat du 27 juin 1676 avec
Anne d’André, fille à de Le Pelletier de La Houssaye, intendant de Montauban,
du 21 juin 1698.
IVa - François (de) Cavalerie
(1629-1711), conseiller du roi au présidial de Rouergue. Né le 12 juillet 1629,
baptisé le 15 suivant (p. François de La Roche ; m. Marie Cavalerie), il
fut inhumé dans l’église des R.R.P.P. Augustins le 6 février 1711.
Conformément aux prescriptions de l’édit de novembre
1696, François de Cavalerie produisit au bureau de l’élection de Villefranche
les armoiries dont il faisait usage (Cavalerie, parti d’Arribat) : le 9
décembre 1701, elles furent enregistrées à l’Armorial général après avoir été réglées par Charles d’Hozier[2].Marié
en 1652 avec Marguerite d’Arribat
(1630-1667), fille de Pierre d’Arribat, avocat, et d'Hélène de Colit, elle fut
baptisée à Villefranche, le 25 septembre 1630 et fut inhumée en l’église des
Augustins, le 21 janvier 1667. D’où :
1 - Marie-Anne (°1653),
religieuse au monastère de Saint-Projet. Baptisée le 10 mai 1653 (p. Antoine
Cavalerie, docteur ès droits), elle était religieuse en 1678.
2 - Pierre (°1654),
baptisé le 15 juillet 1654 (p. Pierre d’Arribat ; m. Anthoinette de Garrigou, femme de feu Mr
Jehan Cavalerie, procureur).
3 - Etienne (°1656),
qui suit.
4 - Marie (°1658),
née le 22 août 1658, baptisée le 24 en la collégiale (p. Pierre d’Arribat ;
m. Antoinette de Cavalerie), membre de la confrérie des Pénitents bleus en
1683, veuve en 1704[3], elle vivait encore en
1737 (Lot G 2037). Mariée le 30 novembre 1678 en l’église des Cordeliers de
Villefranche, avec Antoine Masbou,
docteur ès droits et avocat, de Figeac, fils de feu Guillaume Masbou,
conseiller en la cour présidiale de Rouergue, et de Catherine Darcines. Le
contrat de mariage fut passé, le 16 novembre 1678, par-devant Me Thomas,
notaire de Villefranche, en présence des témoins : Guillaume de Masbou,
avocat, frère du futur ; Etienne d’Arribat, avocat, et de Jean d’Arribat,
docteur en médecines, oncles maternels de la future : noble Guillaume
d’Agens de Loupiac, sieur de Fonrozal ; Etienne de Cavalerie, avocat,
frère de la future ; et Pierre d’Arribat, avocat, cousin germain de la
future.
5 - Béatrix, mentionnée
en 1678 dans le contrat de mariage de sa sœur Marie)
6 - Antoine (1662-1713),
prêtre, né le 28 avril 1662, il fut probablement ondoyé le 6 mai (p. Antoine de
Cavalerie, lieutenant des gabelles ; m. Claude de Cavalerie) et reçut le
complément de baptême le 25 août 1669. Prêtre, il était curé de Monredon, au
diocèse de Narbonne, lorsque, au mois d’octobre 1698, il révoque une donation
par lui faite à son frère Etienne. Il décéda à Villefranche, le 1er
juillet 1713, et fut inhumé le lendemain en l’église des Augustins.
7 - Jean (°1664),
baptisé le 25 septembre 1664 : p. noble Jean de Rouget ; m. Cécile
d’Arribat, veuve de Guillaume Lobinhes, trésorier du domaine du roi.
Va - Etienne (de) Cavalerie
(1656-1727), conseiller du roi au présidial de Rouergue, consul de Villefranche
en 1693 et 1694, baptisé le 28 mai 1656 (p. Pierre d’Arribat, docteur en droit
et avocat ; m. Claude de La Roche), investi de la charge de 1er
consul de Villefranche en 1693 et en 1694, il fut inhumé dans le cimetière des
R.P. Augustins le 12 octobre 1727.
Marié
le 4 janvier 1684, en la chapelle de la chartreuse de Villefranche, avec Marie de Raynaldy (†1689), fille de feu
François de Raynaldy, seigneur de Colombiès, président en la Cour des Aides de
Cahors, et de Gabrielle de La Roque-Bouillac de Saint-Géry, elle naquit vers
1658, fut baptisée le 23 août 1669 et fut inhumée en l’église des Augustins, en
présence des sieurs de Cavalerie et de Raynaldy-Saint-Sauveur, le 25 octobre
1689. D’où :
1 - Gabrielle (1684-1686),
née le 18 juin 1684, baptisée le 19, elle fut inhumée le 25 mai 1686.
2 - François
(°1685), prêtre de la Doctrine
chrétienne (?), né le 24 août 1685, baptisé le 25 (p. François Cavalerie,
conseiller). C’est probablement lui qui figure sur la brevette faite avant
imposition de 1756 (N°93) comme possédant une maison ayant appartenu à Adrian
Verninac, sise près du cimetière, gache de l’Eglise, et pour une vigne au
Tricot ; le même « Révérend
Père Cavalerie » qui était recteur du collège des Doctrinaires de
Villefranche lorsqu’il fut nommé directeur de la confrérie des Pénitents noirs
pour l’année 1745 (il signe Cavalerie
doct.).
3 - Pierre (°1686),
qui suit.
4 - Joseph (°1688),
lieutenant de cavalerie (?), (né le 31 mai 1688, baptisé le 1er
juin : p. Pierre Taillefer ; m. Anne Colombier).
VIa - Pierre (de) Cavalerie
(1686-1762), conseiller du roi au présidial de Rouergue, consul de Villefranche
en 1722, né le 22 décembre 1685, baptisé le 23 (p. Pierre de Raynaldy, seigneur
de Saint-Sauveur ; m. Marie de Campmas), il exerça la charge de 1er
consul de Villefranche en 1722 et fut inhumé en l’église des Augustins, le 27
septembre 1762, en présence des sieurs de Pomayrols et Desplas, présidents au
présidial de Rouergue.
Il
était propriétaire à Saint-Igest du domaine de Moulinet qu’il donna en fermage,
le 3 novembre 1717, par-devant Me Antoine Puechoultres, notaire de Drulhe,
ainsi que des prés et terres dans la paroisse de Drulhe, à Jean-Pierre Vedel,
praticien de Villefranche, et Guillaume Lautart, paysan de Laissac. Ce domaine
rural s’étendait sur le fief et village de Roumec, anciennement d’Arnaudenc,
qu’il reconnaissait tenir de l’évêque de Rodez en 1733, ledit fief « consistant en maisons, étables, granges,
cazals, four, patus, patus commun, jardins, chènevières, terres, vignes et bois
tout joignant »[4]. Il fut inhumé en l’église
des Augustins, le 27 septembre 1762, en présence des sieurs de Pomayrols et
Desplas, présidents au présidial de Rouergue.
Marié
le 21 janvier 1714, avec Jeanne-Aymerie-Marie-Madeleine de Pomairols (1699-1760), fille de Jean
de Pomairols, seigneur de Toulonjac, et de Marguerite d’Arribat de Salvagnac,
elle était née le 8 février 1699, fut baptisée le 15 suivant, mourut le 8
octobre 1760 et fut inhumée aux Augustins. D’où :
1 - Etienne (°1716),
né le 2 mars 1716, baptisé le 5 (p. Mr
Me Estienne de Cavalerie, ancien conseiller ; m. Madame Margot d'Arribat, veuve dudit Sr de Toulonjac).
2 - Jean
Charles (°1717), (né le 20 juin 1717, baptisé le 24 : p. Mr Me Jean Charles de Toulonjac de Pomairol,
acolithe ; m. Marie de Cavalerie).
3 -
Jean-François (°1718), né le 10 décembre 1718, baptisé le lendemain).
* L’un des trois est sans doute ce « Monsieur de
Cavalerie, lieutenant de cavalerie dans le régiment de Turenne-Cavalerie »
qui fut élu sous prieur de la confrérie des Pénitents noirs en 1757.
4 - Marie (1722-1775),
née et baptisée le 22 janvier 1722, elle décéda le 5 mai 1775 et fut inhumée
dans la tombe de la chapelle de Saint-Eloi.
Mariée le 12 septembre 1747 en la chapelle de
Sainte-Barbe avec Jean-François-Antoine-Marie
de Raynaldy, seigneur de Calcomier,
Rulhe et autres lieux, conseiller du roi au présidial de Rouergue, fils de
« feus messire Jean Guilhaume de
Raynaldy, seigneur de Calcomier, Rulhe et autres lieux aussi président audit
présidial et de dame Marie d’Imbert. »
Une dispense de parenté des 3e
et 4e degrés avait été accordée par l’Evêque de Rodez (présents à la
cérémonie : noble Emmanuel de Guilleminet et Jean de Pomairols de Toulonjac,
oncles de la mariée ; Antoine Dominique Sages et Antoine Soulages,
habitants de Villefranche).
5 - Pierre
Géraud Bruno (°1724), prêtre doctrinaire (?), né le 27 juin 1724, baptisé
le 29 (p. Géraud Raynal ; m. Jeanne Laroque), c’est sans doute ce Bruno
Cavalerie, doctrinaire, qui rejeta les propositions de Jansénius en 1746, à
Moissac.
6 -
Marie-Charlotte (†1808), religieuse au couvent de la Visitation de
Villefranche, née vers 1728, reçue dans la confrérie des Pénitents noirs le 19
mai 1739, fut religieuse au couvent de la Visitation de Villefranche, dont elle
fut expulsée, le 28 septembre 1792 ; elle est dite « ex
religieuse » et âgée de quatre-vingts ans lorsque, le 29 mai 1808, elle
décéda en la maison de Mr Raynaldy sise rue Droite.
7 - Jeanne (°1729),
née le 3 octobre 1724, baptisée le même jour.
Branche B
IIb – Guillaume Cavalerie (†1636), marchand de Villefranche.
Fils
de Jean Cavalerie et de Françoise Capelle, il fut inscrit au cadastre de
Villefranche, le 29 mars 1600, à la suite de l’acquisition d’une maison sise « en la carrieyra bassa de sainct joan »,
gache de l’Eglise où il avait en outre hérité d’un jardin ayant appartenu à son
père. Parrain en 1595 d’Alix Cavalerie, fille de son frère Jean, procureur, et
témoin, le 14 juin 1609, au second mariage de sa nièce Marie Cavalerie avec
François Lagarrigue, il dut décéder en 1636, date où son fils Jean est porté
sur le cadastre de l’Eglise comme héritier de ses biens.
Marié
avec Antoinette Delnat ( ?). Elle est marraine, en 1635, de François, fils
d’Arnaud Cavalerie et petit-fils de Guillaume, ce dernier étant dit beau-frère
d’Arnaud Delnat, boucher. D’où :
1 - Arnaud,
qui suit.
2- Hélène, vivant
en 1613.
3- Marie, Elle
vivait encore, veuve, en 1673, mariée avec Pierre
Thomas (†/1673), marchand chaussetier. Il résidait et tenait son commerce
gache du Gua, dans une maison sise rue Basse de Saint-Jean, près de la rue
Droite, que sa veuve habitait lors de la confection du cadastre de 1673 (Gua,
fol.14).
IIIb - Arnaud Cavalerie (†1666), marchand de Villefranche, né dans les
premières années du siècle, encore écolier en 1613, il est porté au cadastre de
l’Eglise (1518), le 12 août 1636, comme héritier des biens de son père, dont la
maison de la rue Basse de Saint-Jean. Il possédait une autre maison, gache de
la Fontaine, sise rue droite et faisant le coin avec la rue allant aux
Cordeliers, dont ses héritiers étaient propriétaire lors de la confection du
cadastre de 1673. Le 1er août 1666, il fut inhumé en l’église des
Augustins.
Marié
en 1634 avec Marguerite Boulcier
(1613-1669), née le 15 mars 1613, elle était fille de feu Jean Boulcier,
marchand de Villefranche, et de Marguerite Teste, sa seconde épouse, à laquelle
Arnaud Cavalerie reconnaissait devoir la somme de trois cents livres par acte
retenu, le 14 juin 1634, par Me Trésières, notaire de Villefranche, en présence
de Pierre Bolcier et Jean Babard, marchands. Marguerite Boulcier fut inhumée en
l’église des Augustins, le 18 octobre 1669, en présence de Jean Cavalerie, son
fils, et de Mr Ginestet. D’où :
1 - François
(°1635), baptisé le 20 septembre 1635 (p. François Boulcier ; m.
Antoinette Delnat).
2 - Marguerite (1638-1687),
née et baptisée le 6 novembre 1638 (p. Pierre Thomas, marchand), elle mourut
sans alliance et fut enterrée le 11 janvier 1687.
3 -
Jean-François (°1641), baptisé le 3 octobre 1641 (p. François
Cavalerie ; m. Jeanne de Cadrès).
4 - Jacques (°1645),
baptisé le 24 janvier 1645 (p. Jacques Boulcier, marchand ; m. Marie Cavalariou).
5 - François (°1646),
né le 24 juillet 1646, baptisé le lendemain (p. François Cavalerie ;
m. Marie Thomas).
6 - Guillaume (°1646)[5],
né le 16 novembre 1646, baptisé le 16 (p. Guillaume Thomas,
escolier ; m. Françoise de Boulcier).
7 - Delphine (1649-1694),
baptisée le 14 août 1649 (m. Delphine Boulcier), elle mourut le 29 mai 1694,
Mariée, le 8 février 1682, avec Etienne
Berges, marchand, natif du Dauphiné et arrivé à Villefranche en 1672, fils
de feu Jean Berges, marchand, il avait été élu sous prieur de la confrérie des
Pénitents noirs en 1672 et vivait encore en 1694.
8 - Jean (°1651),
lieutenant, puis capitaine de cavalerie, né le 8 mars 1651, baptisé le
lendemain (p. François Cavalerie ; m. Marguerite Cavalerie), il est
écolier lorsque, en 1662, il est parrain de sa sœur Marie, et capitaine au
régiment de Marine-cavalerie quand il est parrain, en 1696, de son neveu Jean
Obscur.
9 - Jean-Joseph
(°1652), baptisé le 20 août 1652 (p. Jean Ginestet, marchand ; m.
Marguerite de Boulcier).
10 - Hélène
(°1654), baptisée le 24 février 1654 (p. Géraud Boulcier).
11 - Marie
(1662-1741). Née le 22 mars 1662, baptisée le 24 (p. Jean Cavalerie, escolier ; m. Delphine Cavalerie),
elle était veuve lorsqu’elle fut inhumée en l’église des R.P. Augustins, le 17
décembre 1741, en présence de Mr. de Cavalerie, conseiller (Pierre de
Cavalerie) et de Mr Reyniès, avocat.
Mariée le 12
août 1687, en l’église des Augustins, avec Louis
Obscur (1658-1710), marchand de Villefranche, fils de feu Pierre Obscur,
marchand, et de Françoise de Lobinhes. Le contrat fut passé le 6 août 1687 par-devant
Me Thomas notaire de Villefranche, en présence de Mr Me François de Cavalerie,
conseiller et magistrat en la sénéchaussée et siège présidial de Rouergue, de
Mr Lobinhes, bourgeois marchand, oncle maternel du futur époux, de Jean-Jacques
Obscur, son frère, du sieur Joseph Ginestet, aussi marchand bourgeois et de Mr
Labarthe, procureur en la cour. Le 16 août, devant Me Thomas, Louis Obscur
reconnaissait avoir reçu la dot de Marie Cavalerie d’un montant de six cents
livres ; en fait, celle-ci s’était constituée en dot les meubles hérités
de son père, estimés à sept cents livres après l’inventaire réalisé le même
jour en la maison sise rue Basse de Saint-Jean, en présence de Guillaume
Lobinhes-David, Pierre Labarthe, le révérend père Cavalerie et Louis Obscur.
Elle devait également hériter de cette maison dont son fils, Jean-François
Obscur, était propriétaire en 1756.
Louis Obscur mourut prématurément le 20
février 1710 ; le 11 février il avait rédigé son testament par lequel il
instituait « Demelle Marie de Cavalerie sa chère et bien aimée
épouse » son héritière
universelle et tutrice de leurs onze enfants encore mineurs. Marie de
Cavalerie, d’abord seule puis associée à ses fils, dirigea son négoce jusqu’à
son décès survenu en 1741. D’où, entre autres enfants Obscur :
- Louis (°1688), né le 26 mai 1688 (p. le
révérend père Louis Cavalerie, aumônier de la citadelle de Bayonne).
- Jean-François (1692-1768), négociant, né le 22
septembre 1692 (m. Marie de Cavalerie), marié le 1716 avec Marie Besse.
- Jean (°1696), baptisé le 6 janvier 1696 (p.
Jean Cavalerie, capitaine au régiment de Marine-cavalerie), marié en 1724 avec
Françoise Drulhe. Dont postérité à Villefranche et à Bordeaux.
Pierre Hocquellet
[1] Maison qui fait actuellement le coin des rues de la République et du Sénéchal.
[2] Armorial général : Toulouse-Montauban fol.1375 (B.N., ms. fr. 32 207) ; Languedoc I, fol. 358 (B.N., ms. fr. 32 241).
[3] Av. 3E 8720, fol. 281.
[4] Av. G 932.
[5] Cette deuxième naissance dans l’année 1646, quatre mois après la précédente, est pour le moins surprenante. S’agit-il d’une erreur commise sur les dates par le rédacteur du registre paroissial, ou ce Guillaume est-il bien le fils d’Arnaud et Marguerite Boulcier ?