Du RIEU
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    Armes :
D'argent à trois fasces ondées d'azur, au chef du même chargé de trois fleurs de lys d'or. Ces armes parlantes ne sont attestées dans la descendance de Baptiste du Rieu, seigneur de Saint-Salvadou, qu'à la fin du XVIe siècle. Elles sont postérieures à la première scission de la famille, car les seigneurs de Madron et de Brie, issus de la branche aînée, portaient : De gueules à trois fasces ondées d'argent.
  La famille du Rieu ou del Rieu, en latin de Rivo, est originaire du château de Calmont-de-Plancatge où son existence est attestée depuis le XIIe siècle. En 1184, Etienne du Rieu fit don au monastère de Bonnecombe d'une créance qu'il avait sur le fief et la pagésie d'un vignoble à Bogaunes, près de Marcillac ; Déodat et Pierre du Rieu interviennent comme témoins dans plusieurs chartes de la même abbaye des années 1210 et 1211. Bernard du Rieu – de Rivo – était notaire public du château de Calmont ; il instrumentait entre 1259 et 1280 1. Autre Bernard du Rieu consentit une reconnaissance féodale à Jean, comte d'Armagnac et de Rodez, en 1323 (A.D. T&G. A 72).
Fort prolifique, cette famille, dont la filiation suivie n'est établie qu'à partir de Pierre du Rieu vivant vers 1300, s'est scindée en plusieurs branches et celles-ci en de multiples rameaux. Elle s'est d'abord divisée en deux branches principales à la fin du XIVe siècle. La première (I) est issue du mariage de Jean du Rieu avec Béatrix de Belcastel dont la descendance, un moment en possession de la seigneurie de Belpech, était représentée, au XVIIIe siècle, par les seigneurs de Madron et de Brie, en Languedoc. La seconde (II), qui a pour auteur Raymond du Rieu, frère puîné de Jean, s'est ramifiée au XVe siècle, donnant d'une part les seigneurs de Saint-Salvadou qui fondirent dans la maison de Solages de Tholet à la fin du XVIe siècle, et d'autre part les seigneurs de Saint-Beauzille, en Albigeois. Ces derniers ont à leur tour formé successivement plusieurs rameaux fixés en Bas Rouergue, Albigeois, Quercy, Agenais, Hurepoix et Lorraine. Ce patronyme se trouve souvent orthographié « Durieu » dans les actes des XVIIe et XVIIIe siècles. Cf. H. Dupont, "Documents inédits du XIIIe siècle sur la seigneurie de Landorre", in
Revue du Rouergue, N° 119 (1976), p. 217-238.

I - Pierre du RIEU. Peut-être frère de Bernard du Rieu qui hommage en 1323, il vivait vers 1300 avec Ayglène, sa femme ; on leur connaît au moins deux fils :
    II - Déodat, qui suit.
    II - Pierre du RIEU. Il fut père de Barthélemi et de Brenguier du Rieu, dont on ignore la destinée, et sans doute de
Bernard du RIEU, damoiseau, qui est dit « cousin germain » de Brenguier du Rieu, prieur de Sermur (fils de Déodat, cf. infra), lorsque, en 1386, il représente celui-ci dans un accord avec l'abbé de Bonnecombe (A.D. T&G. G 675).
II - Déodat du RIEU. Il vivait au début du XIVe siècle. Noble Guillaume Petri, damoiseau de Réquista, était son parent (La famille de Pierre – Petri – , d'ancienne chevalerie, avait des possessions à Calmont-de-Plancatge et en plusieurs autres lieux Barrau, Doc., III, 127). En 1303, Guillaume Petri, damoiseau de Calmont, fait reconnaissance à l'évêque de Rodez pour tout ce qu'il a dans les villages de la Gayrardie et de la Guilabertie, paroisse de Camboulazet (A.D Av. G 950) ; c'est peut-être le même qui, en 1330, consent une reconnaissance de dettes pour achat de draps d'or (ibid. G 964). Le 2 juillet 1339, Déodat Petri, damoiseau, fils de feu Déodat Petri, de La Bastide-des-Fonts, rend hommage à l'évêque de Rodez ibid. G 946). Déodat, « attendu les bons services qu'il a reçu de lui, » lui fait don, en 1340 par-devant Me Hugues Merle, notaire de Rodez, de 25 livres tournois sur une créance de P. Brenguier, seigneur du Bosc (A.D. Av. G 965). Par acte du 24 juin 1347, Déodat prit à bail les droits que Gaillard et Jourdain de Valette, frères, percevaient dans la gruerie de Causseviel, près de Caylus. En 1381, dans un procès entre l'évêque de Rodez et le seigneur d'Arpajon, il est cité par un témoin âgé de 60 ans, lequel déclare qu'il y a 40 ans et plus, « il fut conduit en état d'arrestation à Najac et ensuite à Villefranche où il trouva feu noble Déodat du Rieu » (A.D. Av. G 950).
x avec Jausionne de FARAMOND, de Salmiech. D'où :
     IV - Déodat du RIEU. Seigneur de Caumont. Il fit son testament le 8 janvier 1383, dans lequel il exprime sa volonté d'être inhumé auprès de ses père et mère dans le cimetière de Bonnecombe, fait un legs de 1 200 livres à sa femme, institue héritier Pierre du Rieu, son fils, et lui substitue successivement Raymond, Thomas et Gabriel du Rieu, ses neveux, enfants de Raymond du Rieu, son frère, enfin nomme Hugues d'Arpajon, l'un de ses exécuteurs testamentaires.
    x avec Almaïs de LA ROUQUETTE. Dont :
          V - Pierre du RIEU. Seigneur de La Roquette.Héritier de son père en 1383.marié avec Hélène de SAINT-SALVADOU.
     IV- Raymond du RIEU, qui suit.
     IV - Brenguier du RIEU. Prieur de Sermur. Titulaire du prieuré de Sermur, dépendant de l'abbaye de Moissac, il se fit représenter en 1386 par son cousin germain, noble Bernard du Rieu, damoiseau, dans un accord avec Pierre, abbé de Bonnecombe, sur diverses rentes assises sur les lieux de Cantalobe et la Tannerie, dans la paroisse de Camboulas, qui lui appartenaient (A.D. T&G. G 675). A la même époque, Guibert de Calmont, prieur de Saint-Sauveur, et noble Brenguier de Calmont, seigneur de Briols et coseigneur du Pont-de-Camarès, lui consentirent une reconnaissance de dettes, ainsi qu'à son frère Raymond, par-devant Me Pierre Barrati, notaire de Calmont-de-Plancatge (A.D. Av. E 874).
     IV- Barthélemi du RIEU.
     IV- Guillaume du RIEU.
….IV - Cécile du RIEU, vivant à Mirandol en 1383.
….IV - Maralde du RIEU.
….IV - Jausionne du RIEU.
….IV - Guillaumette du RIEU.
III - Raymond du RIEU. Frère de Brenguier, prieur de Sermur (A.D. Av. E 874), et substitué aux enfants de Déodat en 1383, il accorda, l'année suivante, quelques bienfaits à l'abbaye de Nonenque. On ignore le nom de son épouse qui lui donna quatre fils.
x avec N.... D'où :
….IV- Jean du RIEU, auteur de la branche aîné (I), qui suit.
….IV- Raymond du RIEU, auteur de la branche cadette (II), qui suivra.
….I
V- Thomas du RIEU, cité dans le testament de son oncle Déodat en 1383.
….I
V- Gabriel du RIEU, cité dans le testament de son oncle Déodat en 1383.
                                                                                                                          Branche I
IV - Jean du RIEU. x Béatrix de BELCASTEL. D'où :
     V - Pierre, qui suit.
     V - Miracle du RIEU, x vers 1430 avec Olivier de VERDUN, damoiseau. Viguier royal de Najac, il fut commis, les 25 et 26 avril 1445, pour exécuter les lettres royaux datées de Toulouse, le 9 mars 1444 an. st. obtenues par l'évêque de Rodez contre les syndics et autres habitants de Coussergues (A.D. Av. G 586).
V - Pierre du RIEU. Qualifié de damoiseau, il est témoin, le 12 janvier 1422, à l'acte de la vente de la seigneurie de Saint-Salvadou consentie par Pierre de Fontanes à Baptiste du Rieu (A.D. Av. G 919). En 1459, il résidait à Najac (A.D. T&G. A 122), où il fit son testament, le 24 mars 1469, dans lequel il nomme sa femme et ses enfants.
x avec Astruge de GRIÈRE. D'où :
       VI- Raymond du RIEU. Héritier universel de son père.

x N... Dont :

  - Pons du RIEU, vivant à Najac en 1511.

VI - Jean du RIEU. Seigneur de Belpech, légataire de son père en 1469, il était seigneur de Belpech dès 1450 et figure en 1459, avec Bernard du RIEU, parmi les feudataires du roi habitant Verfeil (A.D. T&G. A 121 et 122). Il est encore qualifié seigneur de Belpech dans un lauzime consenti par Olivier de Lafon, seigneur de Féneyrols, le 4 novembre 1469, dont il est témoin. Vers 1450, Jean du Rieu, seigneur de Belpech, était mari de noble Comtesse de Aymar lorsqu'il consentit des reconnaissances féodales à l'évêque de Montauban (A.D. T&G. G 29).
      x (av. 1450) avec la comtesse de AYMAR, fille de Bertrand de Aymar, bourgeois de Montauban (A.D. T&G. 29).
     xx Bertrande de La BARTHE. Elle fit son testament le 5 juin 1527, dans lequel elle cite ses enfants :
       VII- Pierre du RIEU, seigneur de Belpech. Héritier universel de sa mère, il testa en décembre 1543 marié avec Josephe MIELLANE, il est l'auteur des du RIEU de MADRON, seigneurs de Madron et de Brie, en Languedoc, maintenus dans leur noblesse par arrêt du Conseil d'Etat du 24 mai 1721.
      
VII - Guillaume du RIEU.
       
VII - Fleurie du RIEU. x (av. 1527) avec Raymond de SÉRIGNAC.
VI - Marguerite du RIEU x (avant 1459) avec Guillaume LIRON, de Najac,  procureur du roi en la viguerie de Najac, en 1486.
VI - Béatrix du RIEU, veuve en 1469 de GAILLARD, d'Albi.
VI - Marguerite du RIEU, x avec Antoine DEL PECH.

VI - Antoinette du RIEU. Citée dans le testament de son père en 1469, non mariée.
et peut -être Bernard du RIEU. Il figure avec Jean parmi les feudataires du roi habitant Verfeil en 1459 (A.D. T&G. A 121 et 122).

Branche II

IV - Raymond du RIEU, Damoiseau du château de Calmont-de-Plancatge, fils puîné d'autre Raymond et substitué à défaut de son père aux enfants de son oncle Déodat du Rieu en 1383. Il mourut avant 1415.
  x Hélène AZÉMAR de Mandagout, fille de Bernard Azémar, alias Adhémar, et de
N... de GRIMOARD-SENHORET (En fait, on ignore le nom de la femme de Bernard Azémar, fils probable de Jean, et d'Hélène de Thorène, mais on présume qu'elle était une Grimoard-Senhoret, famille du Pape Urbain V possessionnée à La Roque-SainteMarguerite et Meyrueis comme les Azémar, étant donné le prénom de leur petit-fils, Urbain Azémar, seigneur de Mandagout en 1422, cf. Comte d'Adhémar de Panat, "Les seigneurs de Mandagout branche inconnue des Azémar-Adhémar", in
Hommage à Jacques Fabre de Morlhon, Albi, 1978, p.17-44). D'où :
V - Baptiste du RIEU, seigneur de Saint-Salvadou, coseigneur de Tayac. Il est qualifié de damoiseau, fils de feu Raymond, lorsque, en 1415, par-devant Me Barutel, notaire de Rodez, il reçoit de son oncle Brenguier Azémar, chevalier, seigneur de Thorène, Mandagout, et autres terres, demeurant à Mandagot, diocèse de Nîmes, une obligation au sujet de la dot de sa mère en compensation de 123 livres restées dues ; le même jour, celui-ci lui vendit les mas de Lesquignaris et de Nartos en la paroisse de Boussac (A.D. Av. E 1613, f°63). Baptiste du Rieu possédait des terres faisant rentes au prieuré de Sermur, pour lesquelles noble Déodat de Ginestel lui consentit une reconnaissance féodale, le 19 mai 1424, en la place publique de Gramont (A.D. T&G. G 676). Il acquit Saint-Salvadou de noble Pierre de Fontanes, damoiseau, fils et cohéritier de Bernard Raymond de Fontanes, habitant le château de Fanjeaux, en la sénéchaussée de Toulouse et diocèse de Mirepoix. Aux termes de l'acte de vente reçu par Me Jean Guibbert, notaire de Toulouse et passé au château de Fanjeaux, au presbytère, le 12 janvier 1422, en présence, entre autres témoins, de noble Pierre du Rieu, damoiseau, Pierre de Fontanes lui aliénait « le lieu de Saint-Salvadou, avec ses tours, maisons, casatures, édifices, casals, murs, patus, étangs, pesquiers, fossés, bois, prés, pradals, moulins, jardins, ortals, bories, mas, capmas, terroirs, terres cultes et incultes, et autres possessions quelconques et avec ses droits et appartenances, tous les cens, usages, péages et pensions annuelles et perpétuelles ou à temps en blés,cire, gélines ou devoirs, [...], tous les lausimes, arrière-accaptes, juridictions hautes, moyennes et basses et autres, tous les droits, créances, actions, revenus et émoluments annuels et autres choses que le vendeur tient et possède, tant en hommes qu'en choses, dans ledit lieu de Saint-Salvadou, dans le lieu de Marmont et dans leurs paroisses, juridictions et leurs appartenances, ou ailleurs dans lesdits diocèses et sénéchaussées, pour le prix de 1 500 écus ... » A.D. Av. G 919). C'est à Saint-Salvadou qu'il dut fixer sa résidence, car, vers 1430, il passa contrat avec Guillaume Garric, maçon de Magrin, et Jean Forestier, de Flavin, pour la construction d'une maison en ce lieu, laquelle devait être adossée à une tour déjà existante, avec mâchicoulis et addition de deux autres tours (A.D. Av. E 1527). Peu après son achat, le 1er novembre 1424, au couvent des Frères mineurs de Villefranche, il fit hommage et reconnaissance à l'évêque de Rodez pour le tiers du lieu ou villa de Marmont tenu en fief indivis avec les autres coseigneurs dudit lieu, avec toute juridiction haute moyenne et basse (A.D. Av. G 919 et G 954). A Rodez, en la maison épiscopale, le 27 octobre 1446, il renouvelait son hommage à l'évêque et reconnaissait tenir de lui en fief franc et honoré tout ce qu'il possédait dans les lieux de Morlhon, Marmont, Teulières, La Bastide et Vabre, dont il fournit le dénombrement, le 5 juillet 1447 (ibid. G 954). Peu de temps avant, vers 1440, il avait acquis de Jean de Solages, seigneur de Tholet, la moitié de la seigneurie de Tayac, près de Sermur, dans le bailliage de Cassagnes-Bégonhès (A.D. Av. E 1621). Baptiste du Rieu, seigneur de Saint-Salvador, désigné par les trois Etats de Rouergue, avec Jehan Marc, chanoine de Rodez, et Jehan de Solatges, bourgeois de Villefranche, fut chargé, le 31 décembre 1448, par l'évêque de Carcassonne, commis par le roi Charles VII, le 2 juin 1447, d'étudier les moyens de porter remède à la misère qui accablait le pays, de procéder en son lieu et place aux travaux nécessaires « pour la réparation du païs de Rouergue » (A.D. T&G. A 67). Il fit son testament le 5 juillet 1453 dans lequel il nomme ses quatre enfants ; il fait un legs à noble Jean du Rieu, son second fils, institue son héritier noble Pierre du Rieu, son fils aîné, et leur substitue successivement le fils aîné de Béatrix du Rieu, leur soeur, « femme d'Olivier de Lescure (sic), seigneur de Fenairols », et le fils aîné de noble Jean de Rabastens, à condition de porter le nom et les armes de Rieu.

  x 1425 avec Catherine COLOMBIER, fille de noble Jean Colombier. Elle vendit à Déodat de Roquelaure la justice haute moyenne et basse de Savinhac, paroisse de Saint-Félix, au diocèse de Narbonne, en la viguerie de Béziers, par acte passé le 8 octobre 1438 devant Me Barutel, notaire de Rodez (A.D. Av. E1619). D'où :
     VI - Pierre du RIEU, qui suit.
     VI - Jean du RIEU, auteur des seigneurs de Saint-Beauzille et de Ginestous, qui suivra.
    
VI - Béatrix du RIE, x (av. 1453) avec Olivier de LAFON, seigneur de Feneyrols.
    
VI - Jeanne du RIEU, x Jean de RABASTENS, seigneur d'Arnac et de Lexos (commune de Varen).
VI- Pierre du RIEU. Seigneur de Saint-Salvadou, coseigneur de Marmont et de Tayac. Héritier de son père, il rendit hommage à Jean d'Armagnac, comte de Rodez, le 5
mars 1462, comme coseigneur de Tayac (
A.D. T&G. A 87), et fit à l'évêque de Rodez le dénombrement de tout ce qu'il tenait de lui en fief franc et honoré (A.D.Av. G 658). Le 15 mars 1464 (an. st.), à Villefranche par-devant le notaire Guillaume Delpuech, noble Jean Gautier, coseigneur de Savignac et de Cabanes, confirme les ventes qu'il lui avait faites de plusieurs revenus, le 11 février 1450 (an.st.) pour le prix de 53 écus d'or, le 2 août 1458, pour le prix de 100 écus d'or et le 2 avril 1459 au prix de 60 écus d'or, dans les juridictions et paroisses de Marmont, Sanvensa, Saint-Salvadou et Morlhon, et lui vend en outre la tour, les casals, patus, jardins, ortals qu'il possède à Marmont, un étang appelé del Vernh, paroisse de Morlhon, sur le ruisseau de « Lardona », avec ses appartenances, tous les cens, revenus, juridictions et terres qu'il a dans la paroisse de Sanvensa (ibid. G 919). A Labastide-l'Evêque, le 16 avril 1477, il consentit à l'évêque de Rodez une reconnaissance féodale pour toutes ses possessions acquises de Jean de Gautier (ibid.G 162 et G 645).
Le 18 novembre 1474, par-devant Me Durand du Pui, notaire de Villefranche, Pierre du Rieu fit son testament par lequel il fit une fondation pour l'entretien de la chapelle de Notre-Dame en l'église de Saint-Salvadou où il désirait être inhumé auprès de son père, fit un legs à noble Aiglène de Bar, sa femme, et institua héritier son fils aîné, lui substituant successivement ses autres enfants mâles et à eux, de préférence à ses filles, noble Jean du Rieu, son frère. Il vivait encore en 1483, ainsi qu'il ressort d'une sentence arbitrale prononcée, le 9 juillet, entre lui et l'évêque de Rodez concernant leur juridiction dans les appartenances de Marmont et de Morlhon (A.D. Av. G 164), et dut mourir après le 12 février 1491, date à laquelle il ratifie une vente d'héritage.
  x (après 1448) avec Aiglène de BAR, fille de Flotard de Bar, chevalier, seigneur de Bar et de Combret, et de Catherine de PEYRUSSE, dotée de 80 écus d'or. D'où :
   
VII - Hélène du RIEU. x Pierre RAFFIN, écuyer, seigneur d'Auzits.
   
VII - Béatrix du RIEU. x (avant 1474) avec Mathieu d'ARJAC, seigneur du Cayla.
    
VI- Antoinette du RIEU. x avec Guillaume d'ENTRAYGUES, seigneur d'Entraygues.
   
VI- Delphine du RIEU.
   
VI- Catherine du RIEU.
..
 VI- Alsacie (ou Alriasse) du RIEU. Le 24 juin 1516, son beau-frère, Imbert de Prévinquières, lui vend la métairie de La Croux, de Montjaux, au prix de 200 livres tournois, par-devant Barthélemy de Crossilhan, notaire du Pont-de-Camarès.
    xx 11 janvier 1479, avec Marguerite de SAINT-AMANS, fille de Georges, coseigneur de Saint-Amans (Barthélemy de Saint-Amans, moine, fut procureur du prieur de Saint-Antonin en 1329 A.D. T&G. G 875). Hugues de Saint-Amans était chanoine de Rodez vers 1350 (A.D. Av. E 969) et D. de Saint-Amans figure parmi habitants de la vicomté de Creyssels qui rendirent hommage au comte d'Armagnac en 1348-1351 (A.D. T&G. A74). En 1445, Raymond de Saint-Amans payait le cens du moulin de la Peuchènerie, en la paroisse des Mazières,au sieur de Toupignon. Elle était veuve et dame de Saint-Salvadou lorsque, dans les années 1490, par devant Me Besombes, notaire de Rodez, elle passa un compromis avec Garin Viguier, du Bourg de Rodez, en vertu duquel noble Gui de Mostuéjouls, seigneur dudit lieu, et noble Marquès de Mandagot, seigneur de Montjaux, devaient terminer leurs différends au sujet du mas de Volpilhac vendu par le père du sieur Viguier à Pierre du Rieu (A.D. Av. E 1645). Elle fournit le dénombrement de ses biens relevant du comté de Rodez en 1503 (A.D. T&G. A 98) et vivait encore en 1511, suivant un acte dans lequel elle est qualifiée de tutrice de son fils François (A.D. Av. G 658). D'où :
   
VI - François, qui suit.
   
VI- Gaugette du RIEU.

    VI- Catherine du RIEU. x le 3 février 1499, par contrat passé devant Durand Robert, notaire, Imbert de PRÉVINQUIÈRES, coseigneur de Montjaux et de Candas. Fils de Jean de Prévinquières, seigneur de Varès, et d'Eléonore de MONTJAUX, coseigneuresse de Montjaux, il engagea la terre et les revenus de Monjaux à Catherine du Rieu, par acte du 4 mars 1519 passé par-devant Me Pierre Sabatier, et le 24 juin de la même année, vendit la métairie de La Croux à sa belle-sœur, Alriasse du Rieu (R. Guibal, "Les Prévinquières et leurs alliances", in Revue du Rouergue, N°21(1990), p. 48-49). Catherine du Rieu, femme d'Imbert, testa à Montjaux, le 19 mai 1524, instituant pour héritier son fils Jean de Prévinquières.
VII - François du RIEU. Seigneur de Saint-Salvadou et coseigneur de Marmont. Encore sous la tutelle de sa mère en 1511, il hérita de la seigneurie de Saint-Salvadou et de Marmont. Il possédait aussi divers fiefs dans la région de Calmontde-Plancatge, car, par-devant Me Déodat Dumas, notaire de Manhac, Antoine Blanc, prêtre, habitant du château vieux de Calmont, consentit en son nom un lauzime en 1529 (A.D. Av. E 1480). Il mourut avant 1537, date à laquelle le fondé de pouvoir de sa veuve, dame de Saint-Sauveur (St-Salvadou), consentit devant le même notaire un lauzime au sujet d'immeubles situés au mas de la Combe, paroisse de Camboulazet (ibid. E 1482) Il semble avoir eu pour frère (légitime ou naturel ?) ce François du Rieu, alias de Saint-Salvadou, pourvu d'un canonicat en l'église de Rodez en 1513 (A.D. Av. G 181), qui testa devant Me Louis Ardalhionis, notaire de Rodez (ibid. E 829), mourut en mai 1528 et dont le corps fut autopsié le 11 dudit mois à la requête de Charles d'Arjac, "du seigneur de Saint-Salvadou, parent de Charles", et autres amis (ibid. E 1857).
x Françoise d'ARJAC, du Cayla. Probablement soeur de Charles d'Arjac, seigneur du Cayla, elle survécut plusieurs années à François du Rieu et c'est en qualité de tutrice de son fils, Bertrand du Rieu, seigneur de Saint-Salvadou, qu'elle passe, en 1545, un acte d'investiture de propriétés situées à Sainte-Juliette, par-devant Me Guillaume Moysset, notaire de Rodez (A.D. Av. E 1958). D'où :
     
VIII- Bertrand, qui suit.
     
VIII - Delphine du RIEU. x le 6 février 1546, avec Jean d'AGENS, seigneur de Loupiac, de Calcomier, coseigneur d'Arnac.
     
VIII - (?) François du RIEU, prêtre. Noble François du Rieu qui prit possession, en 1537, de la cure de Mordagne, près de Saint-Antonin et dont le prieuré dépendait du chapitre de cette ville, pourrait être fils de François, seigneur de Saint-Salvadou, et de Françoise d'Arjac. L'investiture lui fut donnée, en effet, par le vicaire général de Rodez et Bertrand d'Arjac, alias du Chaylar (A.D. T&G. G 931). C'est le même François du Rieu, qui était chanoine de Saint-Antonin et prieur de Caylus en 1553 (ibid. G 945), puis prieur de Servanac (Tarn-et-Garonne) lorsqu'il fut massacré par les Huguenots en 1572 (ibid. G 940).
VIII - Bertrand du RIEU. Seigneur de Saint-Salvadou et coseigneur de Marmont. En 1561, il bailla à Antoine Lagarrigue la moitié de l'étang del Vernh, paroisse de Marmont (A.D. Av. 3E 5558). La place de Salesses, confisquée aux héritiers de Jean Deygua, calviniste, condamné en 1561 pour pillerie d'églises et massacré lors de la réédition du château de Graves en 1562, fut décrétée, dès 1563, à son profit (Valady, Châteaux, II, 291). Il mourut avant 1573, car, le 26 août de ladite année, François Deygua, fils de Jean, racheta Salesses à sa veuve, Lucrèce de Taurines, et à son fils Guillaume du Rieu.
x Lucrèce de TAURINES. D'où :
     
IX - Guillaume, qui suit.
     
IX - Anne du RIEU, dame de Saint-Salvadou et de Marmont. Dernière de sa maison après la mort de son frère Guillaume, elle en recueillit le patrimoine qu'elle apporta dans la famille de son mari. x avec Antoine de SOLAGES, fils puîné de François, baron de Tholet, de Miramont, de Castelnau-Peyralès, de Ceyrac, etc., et de Françoise de MONTBOISSIER.
IX - Guillaume du RIEU. Seigneur de Saint-Salvadou, et baron de Marmont. C'est en ces qualités qu'il figure dans l'acte par lequel son procureur, Jean Castelbou, consent en son nom un lauzime en 1574 (A.D. Av. E 1765). Il mourut sans postérité en 1599.

                                                                                      Branche des seigneurs de Saint-Beauzille et de Ginestous
VI - Jean du RIEU
. Seigneur de Saint-Beauzille. Fils puîné de Baptiste du Rieu et de Jeanne Colombier, il était seigneur de SaintBeauzille en Albigeois.
x par contrat du 2 juillet 1462, Sybille de SELGUES, fille de noble Barthélemy de Selgues et de Dona de TOURLONG, habitant à Najac. Le contrat fut reçu par Me Gineste, notaire de Najac ; Sybille de Selgues était assistée de noble Jean de La Sarrette, son beau-père, et de noble Guiral de Selgues, son oncle paternel. D'où :
VII- Antoine du RIEU. Seigneur de Saint-Beauzille et de Ginestous. Bachelier en lois et bourgeois de Najac, il fournit le dénombrement de ses biens en Rouergue en 1503 (A.D. T&G. A 98) et, en 1523, il prit à ferme les revenus du prieuré de Najac, dépendant de Saint-Antonin (A.D. T&G; G 925). Il mourut avant le 20 juin 1527.
x c. 31 mai 1501, avec Marguerite de VERNEUIL (VERNOLH), fille de Martial de Verneuil, seigneur de Peyrac, en Quercy, et de Pompignan, en Languedoc (Tarn-et-Garonne), et de Jeanne de RICARD de GENOUILLAC (née du mariage contracté, le 29 juin 1445, par Jean de RICARD de GENOUILLAC, coseigneur de Gourdon, seigneur de Genouillac, Reilhac, St-Projet, etc., avec Jeanne de RASSIOLS, dame de Vaillac et du Chaylar). Elle était veuve lorsque, le 20 juin 1527, elle et son fils aîné Jean, bachelier en lois, donnent à Antoine du Rieu, son autre fils, en considération de son prochain mariage, tout ce qui pouvait lui appartenir à Najac des biens provenant de la succession de Sybille de Selgues. D'où :
      VIII - Jean du RIEU, qui suit, auteur de la Branche de Villefranche (A).
….. VIII - Antoine du RIEU, auteur de la Branche de Najac, seigneurs de la Lantairie, du Cros et de La Barthe, etc (B).
….. VIII - Jean du RIEU, sieur de Carrendier, auteur des seigneurs de Carrendier, à St-Beauzille (C).
…..
VIII - Guillaume du RIEU. Prêtre, prieur de Saint-Remise, vivant en 1551.
…..
VIII - Pons du RIEU. Il vivait en 1534.
…..
VIII - Jeanne du RIEU. x (av. 1534), avec Guillaume GRIMAL, bourgeois de Saint-Antonin. Il fut 2e consul de Saint-Antonin en 1522.
…..
VIII - Bourguine du RIEU. Elle vivait le 8 mars 1529.

                                                              A Branche de Villefranche, seigneurs de Lieucamps, Caymar, Calcomier, Marmont, La Massipie
VIII - Jean du RIEU. Seigneur de Saint-Beauzille et de Ginestous. Bachelier ès lois en 1527, puis docteur ès droits et avocat, il fut investi de la charge de 2e consul de Villefranche en 1532. Il est dit alors Mr Me Jean de Rivo, docteur et avocat. Moyennant la finance de 2 000 écus, il acquit en 1537 l'un des douze offices de conseiller du roi au présidial de Rouergue créés par le roi (Cabrol, Annales, I, 609-610). C'est en cette qualité qu'il est présent, le 18 mars 1550, à l'acte d'accord entre le prieur-mage et les chanoines de Saint-Antonin relatif à la sécularisation de leur chapitre (A.D. T&G. G 885). Le 11 janvier 1553, il fut témoin au contrat du mariage d'Anne de Guirard avec Durand de Pomairols, conseiller rapporteur audit siège, devenu son beau-frère. Le 4 janvier 1554 an. st., il fut signataire d'une attestation selon laquelle Jean d'Ambez, conseiller, était reconnu être un bon catholique (Cabrol, Annales, I, 645). Il fit son testament le 3 juin 1566 dans lequel il nomme onze enfants nés de ses deux mariages.
x 1530, avec Anne de CABANEL de LA BARTHE. Veuve de noble Antoine Colom, seigneur de Bleysses, et mère d'un fils unique, Pierre Colom, seigneur de Bleysses, qui décéda sans postérité en 1543, à l'âge de 24 ans, et dont une partie de la succession lui échut, elle apporta à son second mari la plus grande partie de la métairie du Pech et son repaire (commune de Saint-Rémy) provenant des Colom. Par son testament du 26 mai 1546, reçu par Me Lobinhes, notaire de Villefranche, elle institua héritier son mari Jean du Rieu, et fonda une chapellenie dotée sur ses biens fonciers et « d'une sienne robe de satin violet pour faire une chappe et aussi un calice d'argent du poids d'un marc pour le service de la chapelle ». D'où :
       
IX - François du RIEU, juge-mage, qui suit.
…..
IX - Jean du RIEU. Prieur de Cointz en 1564.
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IX - Antoinette du RIEU x 19 septembre 1548, Paul MARRET, licencié ès droits et avocat. Mort avant 1575, il fut 1er consul de Villefranche en 1555.
…..
IX - Flore (ou Fleurie) du RIEU (†1603). Veuve, elle mourut à Villefranche et fut inhumée le 19 mars 1603. x avec Jean de TAURAN, conseiller du roi en la sénéchaussée de Rouergue.
….. IX - Françoise du RIEU. x ca 1550 avec Guillaume BOLCIER, bourgeois de Millau. Tous deux étaient décédés en 1595, ayant eu au moins trois fils, Jean, Jacques et Pierre Bolcier, ou Boulcier, qui s'établirent à Villefranche où ils firent souche. (D’où postérité : BOULCIER CAVALERIE OBSCUR RISPAL CARDONNEL).
      
IX - Antoinette du RIEU. x avec Jean CAMBEFORT, conseiller du roi en la sénéchaussée de Rouergue.
xx (1556), Marquèse de GUIRARD, fille de Jean de Guirard, seigneur de Lapanouse-deSévérac, docteur ès droits et juge de Millau, et de Louise de MONTCALM de Saint-Véran. D'où :
     IX - Jean du RIEU. Capitaine. Qualifié de « capitaine de la ville » lors de la naissance de son fils Guillaume, en 1575, puis « maistre de camp d'un régiment de pied pour le service du roi », en 1586 (A.D. Av. 3E 2984), enfin capitaine à Cahors en 1614. Il fut témoin en 1595 au contrat de mariage de son neveu Jacques Bolcier (ibid. 3E 2990).
x
Antoinette de SOLAGES, fille d'Antoine de Solages, docteur ès droits, avocat à la cour du sénéchal de Rouergue, 1er consul de Villefranche en 1534, 1547 et 1560, et d'Antoinette DARDENNE. D'où, entre autres enfants :
    
IX - Guillaume du RIEU (1578-1608). Baptisé le 5 août 1575 (p. Guillaume de Solages, conseiller ; m. Antoinette Durieu, veuve de Paul Marret, avocat), il fit ses études au collège des Jésuites de Rodez, puis au collège des Jésuites de Cahors. Il mourut des suites d'une longue maladie dans la maison de son oncle François du Rieu, conseiller, le lundi 11 février 1608 et fut inhumé le lendemain.
    
IX - Fleur du RIEU (†1614). Elle fut inhumée le 30 septembre 1614, jour de la fête de saint Jérôme. x avec Jean ROBERT, conseiller du roi en la sénéchaussée de Rouergue.
   xx (ca 1610),
avec Raymond de CAHUZAC, conseiller du roi en la sénéchaussée de Rouergue, veuf d'Anne de Bonal.

IX - François du RIEU. Conseiller du roi en la sénéchaussée de Rouergue. Docteur ès droits. Porté sur le cadastre de 1518, gache du Puech (f°137), il fit l’acquisition, le 19 mai 1570, de deux maisons contiguës en la gache du Gua, sises rue de Grabde (rue du Sénéchal), entre les actuelles rues Pierre Polier et Guillaume de Garrigues, allivrées respectivement 6 et 15 livres, et ayant appartenu à Annet Ferrandier, juge-mage (ibid., Gua, f°73). Il fut parrain en 1578 de son neveu François, fils de François, juge-mage. Il mourut avant 1627.
x avec
Catherine de GINESTE, fille de François de Gineste, avocat du roi en la sénéchaussée de Rouergue, et d’Hélène de TOPIGNION. Elle était veuve de François du Rieu, conseiller, quand, en 1634, elle fut marraine de Jean du Rieu de Tarrou, fils de Pierre, juge-mage, et lorsqu’elle fut inscrite au cadastre de 1518, gache du Gua, comme propriétaire d’une maison héritée de Françoise de La Roche. Cette importante maison, dont elle fit dès lors sa résidence, appartenant en 1518 à Guilhem Roqua (de La Roche), licencié, puis à son fils Aymeric, docteur ès droits, père de Françoise allivrée 70 livres, mais dont elle obtint d’être déchargée de 30 livres, le 25 février 1638, était située rue Droite (rue de la République), confrontant au nord la maison de Jean Dintilhac, notaire, au sud l’actuelle rue de la Lampe et à l’est la rue Pierre Polier (Cadastre de 1518, Gua, f°27). De cette succession lui venait également une boutique ayant appartenu à Aymeric de la Roche, sise sous la maison de Vincent Delpuech, gache de la Fontaine, faisant le coin des rues de la République et de la Visitation (ibid.). D'où :
    
X - Guillaume du RIEU. Mort jeune, inhumé le 6 avril 1606 dans l'église Notre-Dame, « près du bénitier de la grande entrée ».

     X- Anne du RIEU. Elle hérita de sa mère la grande maison sise rue Droite (Cadastre de 1518, Gua, f°27). x c. 3 février 1608 (Me Rodolin, notaire de Villefranche), avec Jean de RAYNALDY (†1668), seigneur de Marmont, Colombiès, Rulhes, etc. lieutenant particulier en la sénéchaussée de Rouergue, fils de Pierre Raynaldy, marchand et bourgeois de Villefranche, et de Marguerite de Garrigues. Il décéda à Villefranche, le 14 décembre 1668, et fut inhumé en la chapelle de Saint-Eloi.

IX - Guillaume du RIEU. Maître de camps d'un régiment d'infanterie, il était capitaine et commandant la garnison de Villefranche lorsque, en 1592, il fut investi des fonctions de 1er consul de la ville (Cabrol, Annales, II, 125), et au mois d'août 1597, quand il tenta vainement, au nom du roi, de s'emparer du château de Najac (cf. F.Boutonnet, Mém. Soc. Amis de Villefr., N°10- 1970, p. 7).
IX - Miracle du RIEU. x le 7 janvier 1570 avec Jacques de CHAZAUX, seigneur de Mongevin, fils d'Antoine Pichon, dit Chazaux, et de Françoise de La Rane.
IX - Agnès du RIEU. Elle fut marraine de son neveu François en 1578.

IX - François du RIEU. Juge-mage de Rouergue. Docteur ès droits et avocat, investi des fonctions de 1er consul de Villefranche en 1577 et en 1582, il hérita de la métairie du Pech, qu'il agrandit considérablement, et habitait fréquemment ce manoir. Il était syndic du pays de Rouergue lorsqu'il fut député du tiers état de la province aux Etats généraux tenus à Blois en 1576. Il succéda en 1587 à Jean de Colonges dans la charge de juge-mage de Rouergue et fut nommé en même temps président du présidial : E. Cabrol rapporte que, « le vendredy 14 août [...], estant arrivé en sa métairie del Pech prez le lieu de St Remésy (St-Rémy), les consuls de la présente ville luy allèrent au-devant jusqu'à la croix del Vol et l'accompagnèrent en la dicte ville jusqu'à sa maison; il lui fut fait présent de la part de la communauté d'icelle de 6 torches ou flambeaux de cire et 6 boettes de dragées » (Annales de Villefranche, II, 92). Chef des royalistes en 1594, pendant la guerre de la Ligue (Ibid., II, 135-137), il exerça ses charges jusqu'à son décès, testa le 15 avril 1595 et était mort avant 1600 (Il est témoin au contrat de mariage de son neveu Jacques Bolcier, en 1595 A.D. Av. 3E 2990).

x 1561 avec Françoise de CAMPMAS, fille de Jean Campmas, notaire de Villefranche et 3e consul en 1569. D'où :

  X-1 - Jean du RIEU, seigneur de Lieucamp, président au présidial de Rouergue. Docteur ès droits, il succéda à son père en 1595 comme président présidial en la sénéchaussée et siège présidial de Rouergue (Cabrol, Annales, II, 145) et c’est en cette qualité qu’en vertu de lettres de commission donnée par le roi, le 17 octobre 1598, qu’il promulgua à Rodez, le 1er décembre suivant, l’ordonnance relative à la réduction des offices de notaire et sergents royaux dans le ressort de la sénéchaussée (A.D. T&G. A 254). En 1607, il était maître des requêtes de l'hôtel de la reine Marguerite lorsque, en présence de Jean du Rieu, juge-mage, son frère, il reçut les hommages des vassaux de celle-ci en la comté de Rodez (ibid. G 1015). Inscrit au cadastre de 1518, gache du Puech, f°137, il est porté sur le registre de la gache du Gua, f° 192, pour l’acquisition de trois maisons contiguës sises rue Droite, confrontant de deux côtés aux rues du Juge Mage et de Pierre Polier, allivrées respectivement 25, 24 et 25 livres, qu’il revendit à Jean Dintilhac, notaire (C’est la maison acquise des héritiers de Jean Dintilhac par Antoine Cardonnel vers la fin des années 1740), le 4 avril 1612, pour acquérir le même jour, des héritiers de François de Topignon, conseiller au parlement de Toulouse, une vaste maison et jardin « tot tenent » (d’un seul tenant) en la gache de la Fontaine. Située au nord de l’enclos de l’hôpital, c’était une propriété importante, d’une superficie d’environ 1 200 m2, allivrée 160 livres, confrontant la muraille de la ville et donnant sur la place du « molinet », ou du « moulin des pauvres ».
x avec Marie de CAZAUX, fille de Bernard de Cazaux (†1611), ou Cazalis, conseiller au présidial de Rouergue, et d’Antoinette Patras. Dont :
      XI- Anne du RIEU. Elle était veuve en 1635 et vivait encore en 1662 lorsque sa nièce, Françoise de Grimard, contracta mariage le 10 avril devant Me Murat, avec François de Pourroy, sieur de la Boutinière, à l'occasion duquel elle lui fit donation du moulin de Teulet (A.D. T&G. C 490).

       x (ca 1619), avec Jean de CAYRON, Juge criminel de Villefranche en 1619, fils de François de Cayron (†1617), juge Criminel au présidial de Rouergue, et d’Antoinette de La Prune. Il succéda à son beau-père en la charge de président au sénéchal et siège présidial de Rouergue qu’il exerçait en 1623 et 1627), puis fut pourvu de l’office de général en la Cour des Aides de Guyenne. Anne du Rieu lui apporta la grande maison et jardin de la gache de la Fontaine, dont il dit être propriétaire quand le tout fut aliéné, le 14 juin 1631, en faveur de Guillaume Lobinhes, trésorier du roi (cadastre de 1518, gache de la Fontaine, f°158). Il était décédé depuis peu lorsque, le 28 juin 1635, Anne du Rieu acquit du même Guillaume Lobinhes une très grande maison proche de celle de son père, allivrée également 160 livres, donnant sur la place du Molinet et confrontant la rue allant de la rue Droite au moulin des pauvres (ibid., f°190, en 1746, cette maison sera acquise par les religieuses de la Visitation pour l’agrandissement de leur enclos.). Dont :
               XII - Marie de CAYRON, baptisée le 6 février 1620 (p. Jean Durieu, président ; m. Marie de Cayron, soeur du juge criminel).
               XII - Raymond de CAYRON, baptisé le 20 avril 1621 (p. Raymond Cayron ; m. Marie Cazaux, femme du président Durieu).
     
XI - Françoise du RIEU. x c. 6 février 1622 avec Jean-Raymond de MONTVALLAT, seigneur d'Entraygues, fils aîné d'Henri de Montvallat et de Paule de Vialar, dame d'Entraygues.
     
XI - Fleurie (ou Fleurette) du RIEU. Décédée avant 1628, mariée avec Paul de CAMPMAS, receveur en la Comté de Rodez, fils de Guillaume Campmas, receveur des tailles en la Basse-Marche de Rouergue, et de Françoise de Gaubert de Caminade. Il était remarié dès 1628 avec Françoise de Morlhon, dame de Veuzac et d'Asprières (A.D Av E 1982), n'ayant eu de son premier mariage qu'un fils Jean Campmas, mort sans postérité.
     
XI - Fleurette du RIEU. x 26 avril 1633, à Villefranche (contrat passé à Entraygues), avec Géraud de GRIMARD, d'Agen. Dont, entre autres enfants : Françoise de GRIMARD, née en 1640, mariée à Villefranche, par contrat du 10 avril 1662 reçu par Murat, notaire, à noble François de POURROY, sieur de la Boutinière, fils de François et d'Anne de Beaumont d'Autichamp (d'où postérité à Villefranche).
    
XI - Marie du RIEU. Décédée jeune le 30 septembre 1607, inhumée le 31.

  X-2 - Jean du RIEU (†1621). Prévôt du chapitre de Villefranche. Clerc, bachelier en droit canon, chanoine du chapitre collégial de Villefranche, il fut élu prévôt en juin 1617 (A.D. Av. G 210). S'étant rendu à Saint-Antonin pour y voir le siège, il fut tué par les huguenots le 21 août 1621 ; son corps fut inhumé à Caylus et l'on célébra ses honneurs funèbres en la collégiale de Villefranche le 23 suivant (E. Cabrol, Annales, II, 229, et Mémoire des archiprêtres et des prévosts, ms, (1730), f°14, Arch. de la Sté des Amis de Villefranche).
3 Fleurette du RIEU. x
avec Géraud de RABASTENS, docteur es droit. Il fut 1er consul de Villefranche en 1591, 1603 et 1626, et l'auteur d'Annales manuscrites de la ville.

xx c. 1er septembre 1568 avec Béatrix de LA VALETTE-PARISOT, fille de Jean de La Valette, seigneur de Parisot, Gramont, Pradines, et de Gabrielle de MURAT de LESTANG. D'où :
      
XI - Jean, qui suit.
….
XI - François du RIEU, baptisé le 30 novembre 1578 (p. François du Rieu ; m. Agnès du Rieu, sœur du parrain).
…. XI - Bernard du RIEU, juge royal, viguier de Najac en 1605, auteur des seigneurs de Marmont et de La Massipie, qui suivront.
….
XI - Antoinette du RIEU. Baptisée le 2 janvier 1576 (p. noble Jean de Morlhon, chevalier de l'ordre du roi ; m. Antoinette de Solatges, femme de Jean du Rieu, « capitaine en la p[rse]nte ville »).

x avec Jean de COLONGES, seigneur de Laurières, conseiller en la sénéchaussée de Rouergue.
xx  (av. 1613)
avec Pierre DEMETRIA, docteur ès droits et avocat. D'où : Guillaume Demetria, baptisé le 2 février 1613 (p. Jean du Rieu, frère d'Antoinette ; m. de Cancéris, femme de M. Rességuier).

    5 - Marquise du RIEU. x avec Jean de LACOSTE, lieutenant-général au présidial de Cahors.


    X 3 - Jean du RIEU (†1640). Juge-mage de Rouergue. Il fut reçu juge-mage en 1597 et, le 9 avril de ladite année, prêta le serment accoutumé entre les mains des consuls de Villefranche conformément aux privilèges de la ville (Cabrol, Annales, II, 155). En 1634, La communauté de Villefranche le députa à Bordeaux avec son fils Pierre pour aller saluer Monseigneur de La Valette, duc d'Epernon, gouverneur de Guyenne (ibid., II, 301), et la même année il produisit le dénombrement de ses biens nobles (A.D. T&G. A 99). S'étant démis en 1638 de sa charge de juge-mage en faveur de son fils Pierre, il mourut le 18 août 1640, dans la maison où il résidait, située, gache du Puech, sur la place Notre-Dame, face à la collégiale (Actuellement au n°3 des Arcades Alphonse de Poitiers. Cf. A. Ancourt, Chroniques villefranchoises, 3e série, Salingardes, Villefranche-de-Rouergue, 1952, p.103). Il avait été l'un des fondateurs de la confrérie des Pénitents bleus de Villefranche, le 15 mars 1609.

x c. 21 juin 1597, avec Jeanne de SAVIGNAC (†1603), fille de Jean de Savignac, lieutenant particulier au sénéchal de Villefranche, et de Jeanne DALMAS. Elle possédait dans la paroisse de Calcomier le domaine de la Roche, moulins, prés, rentes, etc., qui passeront à son fils Bernard. Elle mourut le 4 août 1603, des suites d'une maladie dont elle fut atteinte, trois jours après l'incendie de l'hôpital de la ville survenu dans la nuit du 23 juillet durant laquelle, son mari s'étant rendu sur le lieu du sinistre, « elle se leva du lict et s'estant mise à la fenestre pour regarder ce funeste évènement, elle y demeura deux grandes heures au serain » (Cabrol, Annales, II, 174-175).  D'où :

        XI - Bernard du RIEU. Seigneur de Calcomier. Conseiller du roi en la sénéchaussée de Rouergue. Il produisit le dénombrement de ses biens nobles, le 3 février 1668 (A.D. T&G. C 454).
x Anne de POMAIROLS (†1685), fille de Pierre de Pomairols, seigneur de Gramond et de La Pèze, receveur dans la Basse-Marche de Rouergue, et de Marie PATRAS. Elle fut enterrée dans la collégiale de Villefranche, le 18 avril 1685. Dont :
      XII Pierre du RIEU (1628-1712). Né le 19 mars 1628, baptisé le 25 (p. Pierre de Pomairols ; m. Louyse de Tarrou, femme du juge mage de Villefranche), il résidait à Calcomier.
      x Marguerite de LOBINHES (1643-1713), fille de Jean Lobinhes, docteur ès droits, avocat au siège présidial de Rouergue, 2e consul de Villefranche en 1642, et de Marguerite Fabry.
            XII- Jean du RIEU. Né le 13 juillet 1629 (p. Jean de Pomairols, juge-criminel ; m. Jeanne Durieu, femme de Jean de Fraust).
            XII- Marie du RIEU. x c 2 août 1647 avec  Dalmas de RAYNALDY (†1661), sieur de Marmont, seigneur de Rulhe, fils puîné de Jean Raynaldy, lieutenant particulier, et d'Anne du RIEU. Le mariage fut célébré à Villefranche le 20 janvier 1648. Héritière de son père et de ses frères, Marie du Rieu apporta la terre de Calcomier dans la famille de son mari.
            XII- Marie du RIEU. Née le 1er novembre 1634, b. le 22 (p. François de Pomairols, receveur du roi ; m. Marie du Rieu). x
avec Honoret MILHET, seigneur de La Caune.
            XII- Anne (Marie) du RIEU. x 1654.avec Claude de MONLAUZEUR, sieur de Cros, paroisse de La Fouillade. Elle teste le 10 avril 1660 chez Me Sérignol (St-Salvadou).
           XII- Jean du RIEU. Baptisé le 9 avril 1600 (p. Jean Maritan, trésorier du domaine ; m. Béatrix de La Valette, veuve de François, juge-mage), décédé avant 1603.

           XII- Jeanne du RIEU. x c. 12 août 1612 (Me Ramondy, notaire de Villefranche), avec Jean de FRAUST, baron de Puylagarde, fils de François de Fraust, baron de Puylagarde, et d'Hélène de LAVAL, dame de Mouret. Il testa le 12 janvier 1662, instituant héritier Jean, son fils aîné.

   xx c. 1er avril 1604, avec Louise de TARROU, fille de Jean de Tarrou, seigneur de Creissac, et de Charlotte de GOZON-MÉLAC. Dont :

        XI - Pierre, qui suit.

.       XI - Jean du RIEU. Il fit ses preuves au prieuré de Saint-Gilles en 1619 et fut reçu chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem le 4 août 1620.
       
XI - François du RIEU (1612-1684). Né le 10 août 1612, b. le 18 (p. François du Rieu, conseiller ; m. Antoinette du Rieu, femme de Jean de Colonges, Sr de Laurière). A la suite de son mariage, il s'établit à Villeneuve où il vivait en 1654. Il décéda le 29 décembre 1684. x avec Françoise de BOURRAN, de Villeneuve. Le 26 mai 1683, elle consentit une obligation envers Jean de Verninac, par devant Me Gaffard, notaire de Villeneuve (A.D. Av. 3E 14860). Dont :
….Judith du RIEU, x 10 juin 1655,
avec Pierre de COSSON, écuyer, sieur de La Case.
….Judith du RIEU, x
avec Jean de COSSON, sieur du Claux (frère de Pierre).
….? François du Rieu, de Villeneuve, vivant en 1697, fut déchargé de l'assignation à comparaître devant l'intendant de la généralité de Montauban lors de la recherche des usurpateurs de la qualité de noble, « parce qu'il est de noblesse connue ».

             Bernard du RIEU, 1er consul de Villeneuve en 1713, était vraisemblablement fils de ce François.
        XI- Bernard du RIEU, seigneur de Caymar. Baptisé le 28 décembre 1615, capitaine au régiment de Guyenne, 1er consul de Villefranche en 1668 et en 1674, maintenu dans sa noblesse en 1668. Il avait fait l'acquisition ou hérité de la maison du président de Cayron, située place de la Croix ou du Moulin des Pauvres qui sera vendue, en 1746, par les héritiers de son fils Jean et démolie par les Visitandines en vue de l'agrandissement de leur couvent.
x c. 8 janvier 1644, avec Jeanne de RAYNALDY (†1699), fille de Jean Raynaldy, lieutenant particulier en la sénéchaussée de Rouergue, et d'Anne du RIEU. Elle mourut veuve, le 14 septembre 1699 et fut inhumée le 16. D'où :
           XI1- Jean du RIEU (1657-1710). Seigneur de Caymar, juge-mage. Né le 16 août 1657, syndic du pays de Rouergue en 1668, il acquit la charge de juge-mage de Rouergue restée vacante depuis la mort, en 1682, de son oncle, Pierre du Rieu de Tarrou, que lui vendit la belle-fille de celui-ci, Angélique de Roux de Montalègre, par acte du 2 mars 1685. Il en fut pourvu par lettres patentes données par le roi le 5 juillet 1685, « nonobstant qu'il luy manque deux ans deux mois et demi pour faire les trente années qu'il devrait avoir accomplies pour exercer ledit office » (A.D. T&G. C 539, f° 31). Il en prit possession le 12 septembre suivant et l'exerça jusqu'à son décès survenu à Toulouse, le 9 mars 1710, après avoir testé la veille. Les Pénitents bleus de Villefranche, ses confrères, « firent le 11 juillet dudit an dans leur chapelle un service for solennel pour le repos de son âme, auquel assista Madame Doujat, sa fille aynée, avec Mr Doujat, son espoux, conseiller au parlement de Toulouse, et autres parens du défunct » (Cabrol, Annales, II, 598).
x c. 30 juin 1686, avec Angélique de ROUX de Montalègre (†1705), veuve de Jean du Rieu de Tarrou, fille de Pierre de Roux, seigneur de Montalègre en la paroisse de Lugan, près Montbazens (cf. infra). Le mariage fut célébré le 11 novembre 1687 en la chapelle du couvent de la Visitation de Villefranche et, le 30 décembre suivant, les deux époux réglèrent leurs dettes mutuelles, dont une partie du prix de l'office de juge-mage dont Jean du Rieu restait débiteur envers sa femme, par-devant Me Vital Bonnet, notaire de Villefranche. Angélique de Roux fit son testament le 6 mai 1693 par lequel elle institua légataire universelle sa fille aîné, et fut inhumée en la collégiale Notre-Dame, le 6 juin 1705. D'où :
                XIII - Jeanne-Marie du RIEU (1688-1738), dame du Pech et de Montalègre. Née le 19 août 1688, elle testa le 7 novembre 1738 et mourut à Toulouse, le 7 décembre suivant. Le 11 juin 1708, elle avait été fiancée à Jean-Baptiste de La Valette-Parisot, marquis de Cornusson, qui peu après renonça au mariage. x 18 janvier 1710 avec Gabriel-Bonaventure DOUJAT, conseiller au parlement de Toulouse (1709-1747), seigneur et Baron d'Empeaux, en Comminges. Jeanne du Rieu reçut 30 000 livres de dot, dont la moitié seulement fut versée. En 1725, le conseiller Doujat fut contraint, pour protéger ses intérêts et ceux de son fils Joseph-François, né en 1711, de se séparer de sa femme fortement endettée par un train de vie disproportionné à ses ressources, puis, l'année suivante, à la suite de ses infidélités, sollicita et obtint du roi une lettre de cachet par laquelle Jeanne du Rieu fut assignée à résidence au couvent des Ursulines de Villefranche où elle fut conduite le 13 mars 1727. Elle s'en évada fin septembre 1729, tenta en vain de fléchir la volonté de son époux. Le couvent de Granade, près de Toulouse, fut le second lieu de sa détention. Elle en sortit finalement puisque c'est en son domicile de Toulouse qu'elle fit son testament et mourut en 1738 (Cf. A. Ancourt, Un couvent du Vieux Villefranche : Les Ursulines-Ermites de Saint-Augustin, Salingardes, Villefranche-de-Rouergue, 1950, p.59-65).
                
XIII - Marguerite du RIEU (1690-1762). Née en 1690, Elle décéda, veuve de son second mari, et fut inhumée dans le cimetière de la paroisse de Villefranche, le 13 février 1762. x 28 février 1713, en l'église Saint-Jacques de  Villefranche, avec Jean de MOLINERY (1647-1725), baron de Murols, fils puîné de Pierre de Molinery, baron de Murols, lieutenant principal en la sénéchaussée de Rouergue, et de Françoise de MARRAST. Veuf de Marguerite de Colit (†1704) et héritier de la charge de son père, il succéda peu après son second mariage à son défunt beau-père dans la charge de juge-mage de Rouergue, dont il fut pourvu par lettres patentes du 19 novembre 1714 (A.D. T&G. C 547, f°223v°). Le 5 mai 1715, il fut installé dans ses nouvelles fonctions qu'il exerça jusqu'à sa mort survenue le 12 avril 1725. Marguerite du Rieu lui avait donné deux fils. Marguerite se marie en secondes noces le 9 avril 1726, en la collégiale de Villefranche avec Nicolas de GESTARD, écuyer, habitant la présente ville depuis quelques années, « fils de feu Messire Barthélemy de Gestard, écuyer, de la ville de Paris, et de feue dame Anne Passard, paroisse de St-Paul où ses père, mère et ancêtres sont inhumés ». Par acte du 10 juin 1747, les deux époux se séparèrent. Ils eurent plusieurs enfants dont un seul survécut : Marguerite Françoise de Gestard, mariée en premières noces avec Jacques-Léonard de Guichard d'Escle, écuyer, capitaine au régiment de dragons du Languedoc et en secondes noces, le 25 septembre 1762, à Montpellier, avec François Durand de Blonzac (†1789), écuyer, directeur général des Fermes du roi au département de Rouergue-Quercy, décédé à Villefranche le 17 janvier 1789.

               -XIII Marie(-Marguerite) du RIEU. Née en 1692, sa mère lui légua la somme de 8 000 livres. x 3 octobre 1714, à Villefranche, avec Bruno ROUCOULES, avocat, fils d'Honoré Roucoules,marchand et bourgeois de Villefranche, et d'Agnès de Raynaldy. Il était lieutenant principal au sénéchal et siège présidial de Rouergue en 1720 et eut de son mariage deux fils : Bruno Roucoules, médecin, et Honoré Roucoules, lieutenant principal civil et criminel de la sénéchaussée et siège présidial de Rouergue.

         XI1- François du RIEU. Baptisé le 13 décembre 1658, vivant à Villefranche en 1668.
         
XI1- Pierre du RIEU.
        
XI1- N., religieuse.
         
XI1- Gabrielle du RIEU. Baptisée le 11 avril 1653, x 15 février 1676, en la chapelle de Sainte-Ursule, avec Claude de MALROUX, seigneur de Roumégoux, fils de Jean-Paul de Malroux.
         XI1- Marion du RIEU.

    XI c - Louis du RIEU, sieur del Pech.

    XI d - Jean du RIEU. Né le 5 mars 1628, b. le 8 (p. Jean du Rieu ; m. Marguerite de Colonges), légataire de sa mère en 1630, capitaine au régiment de Candale le 19 juin 1654. x 1649 avec Catherine TRANIER.
    XI - Anne du RIEU. Décédée en bas âge le 18 janvier 1608.
    XI - Marie du RIEU (1617-1671). Née le 25 janvier 1617, baptisée le 2 février 1617 (p. Gérauld de Rabastens). x avec François BOUFFARD (1612-1684), conseiller du roi au sénéchal et siège
présidial de Rouergue, fils d'Antoine Bouffard, avocat du roi et conseiller au sénéchal et siège présidial de Rouergue, et de Delphine Gorrani.
    XI - Anne du RIEU (1620-1701). Née le 15 août 1620, baptisée le 1er mars 1621 (p. Jean de Fraust, seigneur baron de la Garde ; m. Anne de Teyssière-Marfon), Elle décéda le 14 avril 1701
et fut inhumée le lendemain dans la chapelle Saint-Joseph des Capucins, dans le tombeau de la famille de son défunt mari.
x 3 mai 1649 avec Etienne d'ARRIBAT (1627-1689), docteur ès droit et avocat à Villefranche, fils de Pierre d'Arribat, avocat, et d'Hélène de Colit. Il mourut le 26 avril 1689 et fut inhumé dans la chapelle de Saint-Joseph, dans le caveau de sa famille. De son mariage avec Anne du Rieu naquirent plusieurs enfants.
    XI - Anne du RIEU (1625-1699). Née le 15 janvier 1625, b. le 2 février (p. Jean Durieu, escolier ; m. Anne de Pomairols), elle décéda à Sénergues le 23 septembre 1699. x avec Pierre de CONDAMINES (†1662), conseiller du roi au sénéchal et siège présidial de Rouergue, né à Sénergues, fils d’autre Pierre et de Jeanne de Madrières, de la Garrigue.

XI - Pierre du RIEU (†1682). Juge-mage de Rouergue. Docteur ès droits et avocat, 1er consul de Villefranche en 1634, il fut reçu en1638, au parlement de Toulouse, juge-mage et lieutenant général en la sénéchaussée de Rouergue par suite de la démission de son père : il arriva à Villefranche le 30 juin de ladite année ; Mr la Teule lui ayant été envoyé par les consuls à Gaillac pour savoir de quelle manière il voulait être reçu, il le renvoya pour leur dire qu'il ne voulait point qu'à son entrée dans la ville « on luy sortit aucune pièce de canon, ny autres pièces de campagne, et qu'il ne souhaitoit pas d'autres cérémonies ny honneurs que celles qui leur plairoit faire à son père. On envoya des soldats à Sanvensa conduits par Mr Teulier, avocat, pour le saluer, et les faucounaux tirèrent à son arrivée. Les consuls s'estant disposez pour l'aller recevoir avec leurs robes consulaires, le trouvèrent à la porte du Pont, où après avoir esté complimenté par le dit sieur Patras, deuxième consul, assisté des dits sieurs Andrieu, et Barroul, ses collègues, les clefs de la ville luy feurent présentées, et ensuitte il fut accomagné par ces trois consuls dans sa maison, lesquels de la part de la ditte ville luy firent présent de confitures et de flambeaux de cire, et le traittèrent dans la maison-de-ville, ainsy que fit de même ce nouveau jugemage, les dits consuls après son installation en la sénéchaussée dans la salle d'icelle, ou deux des dits consuls assistèrent, d'où ils le conduisirent dans la maison-de-ville, où Mr Fabry, advocat, 1er consul, avec un de ces collègues le receut, et l'ayant harangué, le dit sieur jugemage fut installé le 1er juillet au dit an, et presta le serment accoutumé entre les mains de ce 1er consul assisté de ses trois autres collègues » (Cabrol, Annales, II, 322-23). En 1656, la ville le députa avec Antoine Cavalerie, 1er consul, pour aller à Agen traiter de l'exemption du quartier d'hiver des gens de guerre (ibid. II, 391). Légataire de sa mère le 7 mars 1630, Pierre du Rieu avait hérité la maison de son père, située sur la place et portée à son nom au cadastre de la gache du Puech de 1673 (A.M. Villefranche, f°153). Il y décéda le 22 juillet 1682 ; « les consuls [de Villefranche] lui firent faire une chapelle ardente et de fort belles honneurs au dépens de la communauté en partie et de ses parents de l'autre » (Cabrol, Annales, II, 477), puis son corps fut inhumé en l'ermitage de Mauriac, conformément à ses dernières volontés. Il avait fait son testament le 20 février 1664 (A.D. Av. 3E 3074).

x c. 1er février 1632, reçu par Me Géraud Vazelles, notaire de Villefranche (Livre de raison de noble Jean Durieu, juge-mage, fos 105-110. Pierre Boulcier, marchand, figure parmi les témoins (Arch. d'Ardenne de Tizac) avec Catherine de RAYNALDY, fille de Jean Raynaldy, lieutenant particulier au sénéchal et siège présidial de Rouergue, et d'Anne du RIEU. Elle fut la marraine de la cloche appelée « la Tertial » du clocher de l'église collégiale de Villefranche, fondue le 19 février 1661 et bénite le 24 février suivant (Cabrol, Annales, II, 414-415). Dont :
     XII- Jean, qui suit.
     XII - François du RIEU, chevalier de Malte. Baptisé le 4 novembre 1647, il était capitaine de cavalerie dans le régiment de la Rabilière lorsque, le 28 juin 1673, il fut parrain de son neveu François-Hyacinthe de Pomairols-Jalenques.
…. XII - Bernard du RIEU de TARROU, prieur de Sanvensa. Il était prieur de Sanvensa en 1703, suivant un acte retenu par Me Alibert (Av. 3E 8720), et vivait encore en 1711, ainsi qu'en témoignent les lettres, cachetées aux armes de sa famille, qu'il adresse à Monsieur de Villaret le 29 novembre 1709 et le 29 juin 1711 (A.D. Av. 14 J 58).
     XII - Hardouin du RIEU.
…. XII - Dalmas du RIEU. Né en 1646, vivant en 1668.
…. XII - Annet du RIEU. Vivant en 1668.
…. XII - Marie-Anne du RIEU. Baptisée le 4 juillet 1638.
… XII - Jeanne du RIEU (†1693). En 1676, elle donne quittance à Jean de Raynaldy, avocat (A.D. Av. E2021). Elle fit son testament le 12 septembre 1693 et mourut peu après. x c. 9 janvier 1656, reçu par Me Delpech, notaire de Villefranche, avec Pierre de POMAIROLS (1624-1684), Seigneur et baron de Jalenques, fils aîné de François, baron de Jalenques, et de Marguerite de Colonges de Laurière.
… XII - Marie du RIEU, religieuse à Nonenque. Née en 1640.
… XII - Marion du RIEU, religieuse ursuline.
… XII Louise du RIEU, religieuse de la Visitation. Née en 1653.
… XII - Antoinette du RIEU de TARROU. x 5 mai 1689, en la chapelle des Pénitents noirs de Villefranche, Alexandre DUPUY, sieur de Verdalle, fils de noble Salvy Dupuy, seigneur de Verdalle, et de Marthe de (?), en Albigeois.

XII - Jean du RIEU de TARROU. Avocat. Docteur ès droits et avocat, il naquit le 11 novembre 1634 et fut baptisé le 9
décembre suivant (p. Jean Durieu, juge-mage ; m. Catherine de Gineste, veuve de François du Rieu, conseiller). Il mourut avant son père, laissant trois filles de son mariage.
x 1662, avec Angélique de ROUX de Montalègre (†1705), fille de Pierre de Roux, seigneur de Montalègre. Devenue veuve, elle vendit l'office de son beau-père au cousin de son défunt mari, Jean du Rieu, seigneur de Caymar, avec lequel elle se remaria (cf. supra). Dont :
…. XIII - Catherine-Angélique du RIEU de TARROU. Née en 1665. x 19 août 1692, en la chapelle des Pénitents bleus de Villefranche, avec Bernardin de MONTHEIL, seigneur de Ladinhac et de Mandilhac, fils de Bernardin de Montheil, seigneur de Ladinhac, et d'Anne de MONTEL, habitant au Mur-de-Barrez.

…. XIII - Catherine du RIEU de TARROU. Née en 1669.
…. XIII - Charlotte du RIEU de TARROU (1671-1730). Religieuse ursuline. Née le 13 juillet 1671, elle entra au couvent des Ursulines de Villefranche, le 28 octobre 1696, fut admise à la profession le 3 novembre de l'année suivante et élue prieure le 9 novembre 1723. Elle mourut le 1er janvier 1730.

                                                                                Les seigneurs de Marmont et de La Massipie
X - Bernard du RIEU
. Seigneur de Marmont. Docteur en droit et avocat, fils cadet de François du Rieu et de Béatrix de La Valette-Parisot, il fut syndic du Bas-Rouergue et viguier de Najac, 1er consul de Villefranche en 1607 et en 1611. Il mourut avant le 6 juin 1634, date du testament de son beau-père dans lequel figure un legs à sa veuve Françoise Deygua (Valady, Châteaux, II, 291). Bien que déjà décédé, il est porté sur le compoix de la communauté de Sainte-Croix établi en 1636 pour ses propriétés à la Massipie et au Crouzet. x 29 juin 1604, avec Françoise DEYGUA, fille de Jean Deygua, seigneur de Salesses, et de Marguerite de CAVANHAC. D'où :
    XI- Jean, qui suit.
…XI- Jean du RIEU.
…XI- Jeanne du RIEU. x avec Antoine RICHOME, bourgeois de Rieupeyroux.
…XI- François du RIEU. Baptisé le 14 avril 1612 (p. et m. Jean et Jeanne Durieu, frère et soeur).
…XI Pierre du RIEU. Né et baptisé le 16 janvier 1614 (p. Pierre du Rieu, fils du juge-mage ; m. Antoinette du Rieu, femme de Jean de Colonges, Sieur de Laurière).
    XI- Jean-Jacques du RIEU. Né et baptisé le 16 janvier 1614 (p. Jean-Jacques de Colonges ; m. Marie Deygua).
    XI- Anne du RIEU. x N...,avec  sieur de Trémolières.
    XI- Antoinette du RIEU.
    XI- Marie du RIEU.
    XI- Françoise du RIEU (†1701). Décédée à Villefranche le 18 septembre 1701. x 20 juillet 1647, à Villefranche, avec Jean de VAZELLES (1625-1706), conseiller du roi au sénéchal et siège présidial de Rouergue, fils de Me Géraud Vazelles, notaire et procureur, et d'Anne Mathieu. Il fut investi des fonctions de 2e consul en 1679 et de celles de 1er consul l'année suivante. Il décéda le 5 juillet 1706 et fut enterré dans l'église des Augustins de Villefranche.
    XI- Marguerite du RIEU (†1695). Décédée le 28 janvier 1695. x 16 avril 1641, avec Jean-Jacques COLONGES, marchand de cuivre et bourgeois de Villefranche, fils de Fulcrand Colonges, conseiller en l'élection de Villefranche (1634), et de Jeanne GARDES. Né le 15 novembre 1609, il testa devant Me Falipou, notaire de Villefranche, le 7 octobre 1661, faisant héritière universelle et générale Marguerite du Rieu, à charge par elle de rendre son hérédité à Joseph-François de Colonges, leur fils aîné lorsqu'il aura 25 ans (A.D. Av. 3E 3171).
XI - Jean du RIEU. Sieur de La Massipie. Docteur en droit et avocat, « syndic du pays » en 1653, viguier de Najac, 1er consul de Villefranche en 1647, il fut maintenu dans sa noblesse par Claude Pellot en 1668. Résidant gâche du Puech, dans une maison sise au n° 4 des actuelles Arcades Reyniès (cadastre de 1673, Puech, f°167), il fut encore investi des fonctions de 2e consul de Villefranche en 1688 (il est dit « le viguier, cousin de Mr le juge mage Durieu ») et de celles de 1er consul en 1689.
x 1635, avec Suzanne de MURAT de LESTANG de Pomayrols (†1653). Sans postérité de son mariage, elle fit son testament au mois de septembre 1640, lequel fut ouvert le 18 novembre 1653 (A.D. Av. 3E 2727).
xx 1654, avec Antoinette d'IMBERT (probablement fille de Gabriel d'Imbert, conseiller en l'élection de Villefranche, et de Françoise d'Arribat, mariés en 1630). Dont :
       XII- Jean du RIEU (1654-1740), écuyer. Baptisé le 23 octobre 1654, il fut capitaine de cavalerie et résidait gâche du Puech, dans la maison héritée de son père donnant sur la place Notre-Dame, lorsqu'il fut investi des fonctions de 2e consul de Villefranche en 1718 et de 1er consul en 1719. Il décéda subitement « dans sa maison de campagne », probablement à la Massipie, et fut inhumé dans l'église de la paroisse de Villefranche, le 9 août 1740. Le 21 septembre 1740 fut ouvert le testament qu'il avait rédigé le 19 juin 1739, dans lequel, faute d'avoir eu des enfants, il désignait sa femme héritière universelle de ses biens (A.D. Av. 3E 8770).
x avec Louise de LENTILHAC. Le 27 avril 1743, elle passa un accord sur la succession de son défunt mari avec son beau-frère Pierre du Rieu, prêtre, et ses belles-sœurs demoiselles Françoise-Jeanne et Jeanne-Françoise du Rieu (A.D. T&G. C 454).
       XII - Gabriel du RIEU. Baptisé le 16 septembre 1655, mort jeune.
       XII - Jean du RIEU. Prêtre, chanoine de Villefranche, âgé de 45 ans en 1715. Il fut assigné devant le Bureau des Finances de Montauban, avec ses soeurs (Françoise et Jeanne), pour défaut de paiement de droits de lods, à raison de cession à Louise de Lentilhac, veuve de son frère Jean
(A.D. T&G. C 454).
       XII - Pierre du RIEU. Baptisé le 3 septembre 1669. Chanoine d'Agde, vivant en 1715.
       XII - Françoise-Jeanne du RIEU.
       XII - Jeanne-Françoise du RIEU.

                               B Branche de Najac seigneurs du Cros, de La Lantairie, de La Barthe, etc.

VIII - Antoine du RIEU (†1557). Coseigneur de Najac. Second fils d'Antoine du Rieu, seigneur de Saint-Beauzille, et de Marguerite de Verneuil, il s'établit à Villefranche où il habitait une maison située dans la gache du Gua, non loin du couvent des Pères Augustins. Il exerça les fonctions de garde de la Monnaie de Villefranche de 1536 à 1543, puis, le 8 septembre 1550, fut désigné, par délibération des consuls et du Conseil de ville, pour remplir la charge de maître particulier en l'atelier monétaire (Cabrol, Annales, II, 632). En 1552, à la suite d'une plainte adressée, le 4 avril, au sénéchal de Rouergue par les habitants de Villefranche quant à la défectuosité des pièces frappées à l'atelier de leur ville, la Cour des Monnaies donna commission aux juges de prendre connaissance de l'affaire. Reconnu coupable de malversations, Antoine du Rieu fut arrêté en 1553, dirigé sur Paris où il fut incarcéré au Châtelet, puis condamné à mort. Il obtint du roi des lettres de grâce données à Fontainebleau en mars 1554, mais la Cour se refusa à les entériner de sorte qu'il mourut en prison en 1557 (Cf. U. Cabrol, Histoire de l'Altelier monétaire royal de Villefranche-de-Rouergue, Villefranche-de-Rouergue, 1913, p. 190-205).
x c 11 juin 1527 (reçu par Me Cambefort, notaire de Najac), avec Isabeau AUDOUY, fille d'André Audouy, de Najac. D'une ancienne famille connue à Najac dès le XIVe siècle et alliée aux Hébrard, Rabastens et d'Agens de Loupiac, elle avait pour frère Me Antoine Audouy, notaire, qui mourut en 1575, laissant plusieurs enfants. Le 20 janvier 1555, elle vendit à Antoinette del Puech, femme de noble Jean del Rieu, demeurant dans la ville de Najac, la portion qui lui appartenait dans certains héritages qu'elle avait à partager avec Pierre Audouy, son frère, recteur de Carrendier. Le 11 décembre 1566, elle procéda avec ses fils, André, époux de Baltazare de Turenne, Pierre, autre André et Jean, le jeune, au partage des biens de son défunt mari. D'où :
    IX- André, qui suivra.
    IX - Jean du RIEU, seigneur de La Lantairie, qui suivra.
    IX - Pierre du RIEU. Né le 12 février 1535, vivant le 11 décembre 1566, il s'identifie probablement avec ce noble Pierre du Rieu, premier consul de Najac en 1596, dont l'épouse, demoiselle d'HÉBRAILH, fut marraine, le 30 juillet de cette année, de la grande cloche dite « Lo cen nuon » à l'honneur de Dieu et de saint Jean l'Evangéliste, patron de la paroisse (cf. F. Boutonnet,
Mém. Soc. Amis de Villefr., N°10 (1970), p. 5).
    IX - André du RIEU. Né le 15 août 1539, vivant le 11 décembre 1566.
    IX - Jean du RIEU, le jeune, auteur des seigneurs du Fargis. Né le 21 juillet 1541, il eut pour parrain son frère aîné Jean. Il est présent, le 11 décembre 1566, au partage de la succession de son père. x avec Marthe de PEILLIER. Elle vivait encore, veuve, en 1621. D'où :

               X- François, qui suit.

X - Charles, capucin en 1633.

           X - Bernarde, épouse en 1626 de Bernard ROQUIER, de Toulouse.
           X - François du RIEU. Contrôleur général des Finances en Languedoc, en 1621, il fut pourvu de l'office de conseiller du roi, maître ordinaire de sa Chambre des Comptes de Montpellier, le 4 septembre 1625.
x 4 juillet 1621, avec Marie MARTIN, fille de François Martin, seigneur de Coinces, et de Marie de LAVAU. Dont, entre autres enfants :
           X - Jacques du RIEU. Seigneur de la baronnie du Lac (près de Béziers). Conseiller en la Cour des Comptes, Aides et Finances de Montpellier. x avec N... de La FARGUE, d'où une fille unique.
           X - Bernard du RIEU. Seigneur du Fargis, en Hurepoix, de Blanville, en Beauce, et de la baronnie de Lanez, au diocèse de Mirepoix. Né vers 1626, Conseiller secrétaire et Maître d'Hôtel ordinaire du roi, il fut pourvu de la dignité de Conseiller d'Etat par lettres du 11 juillet 1676. Il mourut le 19 novembre 1702.
x 1er juillet 1677 avec Claude-Madeleine HABERT, fille d'Henri Habert, seigneur de Montmor, Maître des Requêtes, et d'Henriette de BUADE Frontenac. D'où :

          X -  Jean-Louis du RIEU. Seigneur du Fargis et comte du Mesnil, en Hurepoix. Né le 30 août 1682, il entra dans les mousquetaires en 1698, servit dans le régiment du roi infanterie en qualité de lieutenant puis de capitaine. Le 8 janvier 1710, il fut pourvu de la charge de chambellan du duc d'Orléans et le roi lui donna, le 24 février 1716, la commission de capitaine lieutenant des Chevaux légers de la reine. Sa noblesse fut certifiée par Charles d'Hozier, le 22 février 1727, et il obtint en sa faveur, par lettres patentes données en juin 1728, l'érection de la Comté du Mesnil-Habert, sous la dénomination du Fargis (P. P. Simon, 1729, in-4).
           X - Guillaume du RIEU. Né le 31 janvier 1544, vivant en 1548 (peut-être décédé avant 1566, car il n'apparaît pas dans l'accord passé entre sa mère et ses frères sur la succession de son père).
           X - Catherine du RIEU. x c. 21 octobre 1551, avec Antoine de CORBON de GAVARRET.
et probablement

          X - Béatrix du RIEU. Décédée en 1598 x c. 16 avril 1550 (Me Antoine Alboye, notaire de Najac), avec Guillaume de BARASC, écuyer, seigneur de la Roquette en la paroisse de Puechmignon.
          X-
André du RIEU. Né le 8 mars 1529, il était bachelier ès droits en 1556. x 25 juillet 1560, avec Balthazare de TURENNE d'Aynac. D'où :
          X
- Claude du RIEU, seigneur du Cros. Il était présent, le 4 août 1602, aux fiançailles d'Antoine Vernhier et d'Antoinette Catala célébrées en la chapelle du château de Najac où il habitait. Il vivait encore en 1621.
x 20 décembre 1587, avec Magdalène d'HEBRAIL. Elle vivait encore en 1621, année où elle fut marraine le 21 décembre à un baptême célébré en la chapelle St-Barthélemy de Najac. Sans postérité.
          X - Pierre du RIEU. Seigneur du Cros et de Courbières, en Rouergue, et de la Barthe, en Albigeois. Il mourut avant 1639. x 20 mai 1594, avec Isabeau de GUITARD, fille d'Antoine de Guitard, conseiller au sénéchal et siège
présidial de Rouergue, et de Marie de FORNOLS. Elle est représentée par son frère, noble Jacques de Guitard, seigneur de Gaillac, en Rouergue, lorsque, en 1611, tous deux font vente de censives et de la seigneurie directe sur la métairie de Falquières à Jean Trémolières, bourgeois de Laissac
(A.D.Av. E 1042). Vers la même époque, Isabeau de Guitard, son mari, qualifié sieur de Courbières, et son frère Jacques transigèrent sur procès avec François de Volonzac, sieur de Combres, au sujet de la seigneurie de Verrières (ibid. E 793). Elle était veuve de « noble Pierre Durieu, seigneur de la Barthe en Albigeois », lorsque, en 1639, elle fournit le dénombrement de ses biens en Rouergue (A.D. T&G. A 100). D'où :
              XI - Jacques du RIEU, sieur de Montmeja et de la Barthe de Lacalm, à Cestayrols. Il doit son prénom à son oncle Jacques de Guitard. Il fut maintenu dans sa noblesse au diocèse d'Albi par jugement souverain de M. de Bézons, rendu le 2 août 1669.
              XI - François du RIEU. Dit le Chevalier du Rieu, sieur de La Barthe, lieutenant au régiment de Piémont le 27 novembre 1637.
              XI - probablement Jean du RIEU. Sieur de la Barthe. Habitant La Garde-Viaur lorsqu'il fut maintenu dans sa noblesse au diocèse d'Albi, le 2 août 1669.
              XI - Jean du RIEU. Sieur d'Escazendes. Habitant Campagnac lors de sa maintenue en noblesse au diocèse d'Albi, le 2 août 1669.
              XI- Balthazare du RIEU. Elle fit héritière Jeanne de Maffre, épouse de François du Rieu, qui suit.
     x avec Charles de MAFFRE, Seigneur de la Mothe-Cadiès, en la juridiction d'Arnac. Vivant encore en 1667, il était fils puîné d'Antoine de Maffre, seigneur de Selgues, de Cadiès, coseigneur d'Arnac, et de Marguerite de Lagasquie.

XII - François du RIEU, Sieur de La Barthe et de Lacalm. Certainement fils de l'un des précédents (peut-être Jacques ?), il fut déchargé de l'assignation à comparaître devant l'intendant de la généralité de Montauban lors de la recherche des usurpateurs de noblesse en 1697. Il résidait à Lacalm lorsque lui fut adressé, le 7 septembre 1703, un avis de saisie féodale pour défaut de dénombrement des fiefs nobles dont il jouissait dans les juridictions de Caylus et de Najac (A.D. T&G. C 454). Dans un accord entre lui et Joseph Paraire, passé le 2 juillet 1709 par-devant Me Philippi, notaire de Saint-Antonin, il est qualifié « sieur de Labarthe Lacalm, habitant en son château dud. Labarthe en Albigeois », et héritier de Demoiselle Jeanne de Maffre, son épouse, celle-ci héritière de Barthasare du Rieu, veuve de noble Charles de Maffre, sieur de la Mothe-Cadiès (A.D. T&G. 5E 19 821, f°273v°). Il vivait encore le 20 avril 1711, suivant un acte où il est dit sieur de la Barthe, paroisse de Don[n]azac en Albigeois, héritier de Jeanne de Maffre (ibid. 5E 16 434).
x avec Jeanne de MAFFRE. Dont très probablement :
XIII - Gabriel du RIEU, sieur de la Motte-Cadiès. Née vers 1682, il habitait le château de Lacalm, paroisse de Cesteyrols en Albigeois, lorsque, au mois de juin 1717, pardevant maîtres Rieux et Vialar, notaires de St-Antonin, il se fiança à Catherine de Prix (Valady, Châteaux, II, 498). Le 23 octobre 1720, par-devant Me Etienne Cambre, notaire de Verfeil, noble Gabriel Durieu, sieur de la Motte-Cadiès, habitant en son château de Cadiès (certainement hérité des Maffre), fait vente d'une rente à noble Antoine Dalbusquier, sieur de Selgues, prieur de Ste-Croix, au diocèse de Cahors en Agenais (A.D. T&G. 5E 16 439, f°6). x (?) avec Catherine de PRIX, fille d'Antoine de Prix, sieur de Lestang, et de Françoise BECAY, de Saint-Antonin.

                                                                          Les seigneurs de La Lantayrie
IX - Jean du RIEU
. Seigneur de la Lantayrie (puis sieur de Rives). Second fils d'Antoine du Rieu et d'Isabeau d'Audouy, né le 2 décembre 1534, il acquit, le 27 octobre 1559, de noble Jean Maffre, seigneur de Selgues, une métairie
au territoire de La Lantayrie, en la commune de Najac. Devenu sieur de la Lantayrie, il est l'auteur des seigneurs de ce nom, ainsi que de ceux de Sévérac, Rives, la Capelle, Monrecour, la Roquette, Ségadènes, Maisonneuve et Maynadié, suivant les titres que ceux-ci eurent à produire pour leurs maintenues en noblesse, notamment par Bezons intendant de Bordeaux, le 9 mars 1699, concernant les seigneurs de la Capelle et de Monrecour, et par d'Hozier, au XVIIIe siècle, concernant les seigneurs de Maisonneuve et de Maynadié
(Cf. Armorial général des d'Hozier ou Registre de la Noblesse française : Reg. V, 2e partie, p. 1029-1032). L'examen de ces divers actes, et surtout les précisions généalogiques fournies en 1641 par Henri du Rieu, sieur de la Roquette, à la Commission des francs fiefs et des nouveaux acquêts (A.D. Lot J 973), conduit à admettre que ce Jean du Rieu épousa en premières noces Antoinette Del Puech et en secondes noces Marie de Jas, bien que certaines généalogies portent qu'Antoinette Del Puech était veuve en 1585, et que c'est autre Jean du Rieu, considéré comme son fils cadet, qui se serait marié avec Marie de Jas, en 1589, et aurait fait son testament en 1594 dans lequel, selon les titres énoncés dans le jugement de Bezons en 1699, il nomme huit enfants qu'il aurait eu de son mariage ! En conséquence c'est certainement Jean du Rieu, écuyer, sieur de la Lantayrie en 1559, décédé avant 1596, date du mariage de son fils aîné Antoine, qui fit son testament le 25 août 1594 dans lequel il nomme les huit enfants qu'il eut de ses deux mariages.
x vers 1554, avec Antoinette DEL PUECH (Sans doute fille de Pierre DELPUECH, bourgeois de Najac, qui fournit le dénombrement de ses biens en 1503 A.D. T&G. A 98). Elle était déjà femme de Jean du Rieu et demeurait à Najac lorsque, le 20 janvier 1555, Isabeau Audouy, épouse d'Antoine du Rieu, lui vendit la portion qui lui appartenait dans certains héritages qu'elle avait à partager avec Pierre Audouy, son frère, recteur de Carrendier. D'où :
     X- Antoine du RIEU, seigneur de la Lantayrie, qui suit.
….
X- Claude du RIEU. Il est témoin, en 1596, au mariage de son frère Antoine.
….X- Pierre du RIEU, seigneur de Séverac, puis du Romal, auteur des seigneurs de Séverac, de la Chapelle et de Romecour.

     X - Marguerite du RIEU x avant 1625 avec Paul PAYON, conseiller en la sénéchaussée de Rouergue.
….X (?) - Martial du RIEU, seigneur de Maisonneuve, auteur des seigneurs de Maisonneuve et de Maynadié (D'Hozier, d'après les actes produits devant Bezons en 1699, le dit frère de Pierre et fils de Jean et de Marie du Jas, sa seconde femme, alors que l'on sait que cette dernière n'eut que deux fils. Il serait donc né avant 1589, date du second mariage de Jean, de sorte qu'il faut admettre qu'il se maria bien tardivement, en 1655, comme on le verra plus loin, et qu'il mourut fort âgé. Ce degré de filiation, qu'en l'absence de preuves contraire je conserve, me paraît donc suspect bien que je sois induit à penser qu'il pourrait être, en fait, un fils et non un frère de Pierre).
     xx c. 3 décembre 1589, avec Marie de JAS, dame de Ségadènes, veuve d'Antoine de Viguier, de fille d'Arnaud de Jas, seigneur de Ségadènes et de la Roquette, et de Jeanne de BEAUVILLE, dame de Romal. Elle fit un premier testament, par-devant Me Siscam et insinué à Cahors le 18 avril 1617, dans lequel elle lègue la moitié de ses biens à ses deux fils nés de son deuxième mariage, Paul et Henri du Rieu, et un second, le 20 mars 1629, par lequel elle assure le domaine de Ségadènes à Henri du Rieu, son seul fils survivant (A.D.Lot J 973). D'où, deux enfants :
         XI - Paul du RIEU, vivant en 1617, décédé avant 1629.
         XI - Henri du RIEU, auteur des seigneurs de la Roquette et de Ségadènes.
     X- Antoine du RIEU. Seigneur de La Lantairie. Il testa à Najac le 2 janvier 1651.  x c.m 27 février 1596, avec Jeanne de La PEYRE, de la paroisse de Saint-Salvy, juridiction de Montmirail en Albigeois, fille de noble Miquel de La Peyre, seigneur de La Peyre-lès-Castelnau. Le mariage fut célébré le 26 décembre 1596 en la chapelle du château de Najac, en présence de nobles Claude et Pierre du Rieu, frères, habitants dudit château, et dans le registre paroissial, Antoine du Rieu est qualifié de « fils à feu Jean, Sieur de la Lantayrie » (F. Boutonnet, Mem. Soc. des Amis de Villefranche, N°10 1970, p. 101). D'où :
         XI - Paul du RIEU. Seigneur de La Lantairie. Il était décédé lorsque, le 30 novembre 1667, son frère François fit le dénombrement du fief de La Lantayrie.
x avec
Marguerite de BOUSSAC (Jean et Etienne Boussac, ou Baussac, figurent parmi les habitants de Najac en 1460 (A.D. T&G. A 122). Dont :  Marie du RIEU. Elle fit son testament le 20 avril 1680 et décéda le 30 avril suivant. Elle s’était mariée le 19 avril 1654 (contrat passé le 11 décembre 1653), avec Claude de MONLAUZEUR, seigneur de La Coste, puis de Cros Né en 1626, fils puîné de Bertrand de Monlauzeur, seigneur de La Mothe, et de Marguerite de Foucras de Serin, habitant Lunac, il fut capitaine de cavalerie et procureur du roi en la viguerie de Najac. Il mourut en 1688.
         XI - François du RIEU. Capitaine au régiment d'Epernon, infanterie, en 1667, puis lieutenant-colonel au régiment de Mélac, le 30 novembre 1667, il fournit le dénombrement du fief de la Lantayrie, dans lequel il cite sa nièce Marie du Rieu (épouse de Claude de Monlauzeur).
         XI - Jeanne du RIEU. x (avant 1651) avec Jacques PAYON, de Najac.
         XI - Anne du RIEU. x (avant 1651) avec Antoine AURIOL, de Najac (Pierre Auriol et Durand Auriol habitaient Najac   en 1460 (A.D. T&G. A 122).

         XI - Marie du RIEU. x (avant 1651) avec  Pierre DEL PECH, du lieu de La Guépie.
     X- Pierre du RIEU. Sieur de Séverac, puis du Romal. Il fut nommé gentilhomme ordinaire de la chambre du roi par lettres patentes du 14 juillet 1622. x cm 5 mai 1615, avec Jeanne d'ALBERT de RICAUD (ou RIEUCAU), dame du Romal, fille de Jean
d'Albert de Ricaud et de Paule de JAS, dame du Romal (cette dernière soeur de Marie de Jas, épouse en secondes noces de Jean du Rieu). D'où :
        XI - Marie du RIEU, demoiselle de Romal. x c 30 octobre 1641 (Me Antoine Souliè, notaire de Brezels en  Floressac), avec Guiot de LA DUGUIE, écuyer, sieur du Castella, fils de Jean de La Duguie, et de Louise de Prallat de La Bonetat. Guiot de La Duguie et son fils Charles, sieur de « Roumal », furent maintenus dans leur noblesse, en l'élection de Cahors, par jugement de l'intendant Le Gendre rendu le 5 août 1700 (B.N., ms. fr. 32 295, f° 243).
xx cm. 25 septembre 1629, avec Isabeau RAINEAU, fille de Gilles, seigneur de Bedel à Montagnac-sur-Lede (Lot-et-Garonne). D'où :
        XI - Charles du RIEU. Sieur de Séverac. Habitant Bedel, en la paroisse de Montagnac-sur-Lede.
x c. 16 juin 1649, avec Isabeau de PERCY de MONDÉSIR, fille d'Henri de Percy et de Suzanne CAYROUSE, habitant Calviac, près Monflanquin. D'où :
               XII - Jean du RIEU. Sieur de la Capelle, puis de Séverac. Il fut maintenu dans sa noblesse, avec son frère Henri, par ordonnance de M. de Bezons, intendant de la généralité de Bordeaux, rendue le 9 mars 1699.
x c 17 décembre 1686, avec Anne de GRIPIERE, fille de feu Arnaud de Gripière (D'une famille de l'Agenais qui portait : De gueules à la croix d'argent cantonnées de quatre molettes d'or).  et d'Antoinette de FAYOLLE. D'où postérité en Dordogne.

               XII - Henri du RIEU. Sieur de Monrecour. Capitaine dans le régiment de Navarre, maintenu dans sa noblesse avec son frère, le 9 mars 1699. x c. 7 avril 1694, avec Marie de BEAUREGARD.

X (?) - Martial du RIEU (†1696). Sieur de Maisonneuve. Considéré généralement comme frère de Pierre, ce qui n'est peut-être pas le cas (cf. supra note 15), il fut pourvu, le 19 juillet 1650, d'une place de l'un des cents gentilshommes ordinaires de la Maison du Roi. Le 26 août 1671, il servait en qualité de cornette de la compagnie du colonel général des Dragons et reçut, le 12 avril 1674, une lettre d'invitation du Sieur de Boissonnade, qui lui marquait qu'ayant reçu ordre de Monseigneur le Maréchal d'Albret, d'avertir tous les Gentilshommes de la Sénéchaussée d'Agennois de se tenir prets au temps qu'il avertiroit la Noblesse pour aller défendre les Côtes de Saintonges & celles de Guyenne, sur l'avis qu'il avoit reçu que les Ennemis de l'Etat devoient faire une descente, il avoit grande confiance en sa valeur & courage, & qu'il espéroit un grand secours de sa part. Il mourut avant le 25 janvier 1696. x c. 17 février 1655, avec Jeanne de BELVES. D'où :
    XI - Michel du RIEU de Maisonneuve. Baptisé le 1er janvier 1661. x c. 25 mars 1695, avec Marie CAILAU (Dont les sieurs de Beauville).
    XI - Jean du RIEU. Sieur de Maisonnave. Il naquit le 31 juillet 1663, servait le 8 septembre 1690 en qualité de sous-lieutenant des galères du roi. Il mourut avant le 8 septembre 1728. x c. 29 novembre 1697, avec Bonaventure de MARTIN, soeur de noble Louis de Martin, écuyer, seigneur de Maynadié. D'où, entre autres enfants :

            XII - Louis-Ignace du RIEU de Maisonneuve. Seigneur de Maynadié. Lieutenant de cavalerie dans le régiment de la Reine par brevet du 4 juillet 1720, il rendit hommage, le 24 novembre 1752, à Jean-Louis de Gontaut, duc de Biron, abbé de Cadouin, à raison des fiefs et biens nobles qu'il possédait dans la juridiction de Castillonès.
x c. 8 septembre 1728, avec Marie BRUNET, fille de noble Pierre Brunet, écuyer, Sieur de l'Aubarède, et d'Anne Tremblier. Dont, entre autres enfants :
            XII - Antoine du RIEU. Seigneur de Maynadié. Né le 11 février 1734, il était lieutenant dans le régiment de Vermandois en 1756. x c. 7 mars 1754, avec Marie JEUDY de GRISAC, fille de noble Marie-Guillaume Jeudy, écuyer, seigneur de Grisac, capitaine des grenadiers dans le régiment de Blésois-infanterie, chevalier de SaintLouis, et de Marie de SOUCHET de Ladourville. Dont postérité.
                    Pierre du RIEU. x c. 3 janvier 1787, avec Thérèse-Julie de LA CONDAMINE. (Dont les sieurs de Pouilly en Lorraine).
                    Pierre du RIEU. x 1782, avec N. BOUTY. (Dont les sieurs de Monrecour)
    XI - Jean du RIEU. Mort au service du roi avant le 25 janvier 1696.

X - Henri du RIEU. Sieur de la Roquette, puis de Ségadènes (Filiation et descendance établies d'après les notes généalogiques communiquées par le Dr Guy Lacoste Lagrange). Fils puîné du second mariage de Jean du Rieu avec Marie de Jas, en 1629, il hérita de sa mère le domaine de Ségadènes en la paroisse de Cavanhac, ou Cavagnac (Lot). Le 20 novembre 1641, il adressa une requête à la Commission des droits de francs fiefs et des nouveaux acquêts afin d'être déchargé du paiement desdits droits en sa qualité de noble prouvée par une production de titres remontant à l'an 1407 parmi lesquels sont cités notamment le contrat de mariage de ses père et mère en 1589, celui, en 1528, d'Isabeau Audouy avec son aïeul Antoine fils d'autre Antoine, son bisaïeul (A.D. Lot J 973). Il fit son testament à Ségadènes, le 9 janvier 1661, dans lequel il cite ses enfants.
x c. 2 février 1621 (passé à Blanquefort d'Agenais), avec Jeanne RÉGIS, fille d'Antoine Régis et de Marguerite MAZERAC, de Blanquefort. D'où, entre autres enfants :
    XI - François du RIEU, sieur de Saint-Orens, puis seigneur de la Roquette et de Ségadènes. Il habitait en son château de Ledergues, paroisse de Cambayrac, en Quercy, lorsqu'il fut déchargé de l'assignation à comparaître devant l'intendant de Montauban, lors de la recherche des usurpateurs de noblesse en 1697. Il rendit hommage au roi en 1665 (A.D. T&G. C 314) et, le 29 août 1690, adressa une requête au Bureau des Finances de Montauban pour obtenir la levée d'une saisie féodale faite sur ses fiefs, le 13 avril précédent (ibid. C 454).
x avec Jeanne de ROQUEFEUIL. Dont, entre autres enfants :
               XII - Pierre du RIEU. Sieur de Ségadènes. Né vers 1656, décédé à Montflanquin le 28 avril 1711. x c. 24 janvier 1702, avec Marguerite-Renée de BECAYS. Née vers 1676, fille de Jean de Becays, seigneur de Saint-Avis, et de Marguerite de Prévot, elle décéda le 26 août 1708.
              XII - Henri du RIEU. Sieur de Saint-Orens. Il testa le 3 avril 1707 et mourut le 25 octobre 1708.

              XII - Isabeau du RIEU. Née vers 1656, décédée à Cavagnac le 6 août 1734. x (cm 27 mars 1697 Laplaigne, notaire), avec Guillaume de CHOURINY, Seigneur de Roumégouse. Fils de Géraud de Chouriny et de Suzanne de Friac, il fut maintenu dans sa noblesse en l'élection de Figeac par jugement de l'intendant Laugeois rendu le 7 juillet 1716 (B.N., ms. fr. 32 295, f°340v°).
    XI - Jean du RIEU, sieur de Rives. Né vers 1636 et resté célibataire, il décéda à Ségadènes le 29 août 1701.
    XI - Marie du RIEU. Citée dans le testament de son père et dotée de 1 200 livres, elle était veuve lorsqu'elle rendit hommage au roi en 1665 (A.D. T&G. C 314). X avec Pierre de ROQUEFEUIL, seigneur de La Romiguière.

                                                       C Branche de Saint-Beauzille    Seigneurs de Carrandier
VIII - Jean du RIEU. Sieur de Carrendier. Troisième fils d'Antoine du Rieu, seigneur de Saint-Beauzille et de Ginestous, et de Marguerite de Verneuil, il testa le 20 décembre 1582. x avec Marie de LA TOUCHE. D'où :
    IX- Jacques du RIEU, baron de Rives et de Bertholème. Il testa en 1626.
    IX - Jean, qui suit.
    IX - Abel du RIEU. Légataire de son père en 1582, il était capitaine d'une compagnie de gens de pied le 28 juin 1592.


IX - Jean du RIEU (†1657). Sieur de Carrendier. Il commanda le château de La Tour par commission du prince de Condé du 20 septembre 1628. Demeurant à Saint Beauzille, il fit son testament le 2 avril 1657 et mourut le 3avril 1657.
x 27 avril 1617, avec Louise de MARCILHAC (†1657), fille de Bertrand de Marcilhac, seigneur de La Bastide-Capdenac, et de Suzanne de Cassanhes. Elle mourut le 4 avril 1657. D'où :
    X- Jean du RIEU, qui suit.

    X- Isabelle du RIEU.

    X- N  du RIEU. x avec Jean de ROSSIGNOL, seigneur du Ferrier.
X - Jean du RIEU (†1672). Sieur de Rives. Enseigne dans le régiment de Nozières le 20 août 1639, il décéda le 15 octobre 1672. x 9 janvier 1646, avec Françoise de LA DUGUIE. D’où :
    XI – Jean du RIEU, qui suit.
    XI– Jeanne du RIEU. Baptisée à Saint-Beauzille le 8 novembre 1648, x avec N. COUDON, bourgeois de Saint-Antonin.

    XI – Louise du RIEU. x (vers 1670) avec Pierre VEDELHIÉ, bourgeois de Saint-Beauzille.
    XI – N… du RIEU. x avec Alphonse de LAR du DEYMIÉ, seigneur de Genibrède.


XI – Jean du RIEU (†1730). Sieur de Carrendier. Il habitait en la paroisse de Saint-Beauzille, quand le 4 octobre 1696, par-devant Me Delpuech, notaire de Villefranche, il transige, comme mari et maître des cas dotaux de sa seconde femme Louise del Salès, avec la soeur de celle-ci, Marie del Salès, sur les droits de succession et partage des biens de leur père (A.D. Av. 3E 2764), puis, en 1701, lorsque il est témoin au mariage de son beau-frère, PierreGabriel del Salès, seigneur de la Bonnaudie, contracté avec Marguerite Dusserre, le 13 août, par-devant le même notaire Delpuech (ibid. 3E 2766).
x 1679 avec Françoise de TONNAC, fille de Raymond de Tonnac et de Madeleine de Tonnac.
xx (vers 1690) avec Louise del SALÈS, fille de Simon Del Salès, seigneur de las Cazes et de Bar, en Rouergue, et d'Anne de Combettes, mariés en 1649. D’où (de l’un ou l’autre mariage) :
XII – Pierre du RIEU. Sieur de Rives. Il résidait à Molières, en Quercy, lors de son mariage, et était décédé en 1751 lorsque, par exploit du 25 novembre, sa veuve et son fils Alphonse furent assignés devant le Bureau des Finances de Montauban, au sujet de fiefs dans la juridiction de Molières (A.D. T&G. C 454).
x c. 14 août 1743, avec Marguerite de GROS de PERRODIL, née en 1714, fille de Jean-Baptiste de Gros, seigneur de Perrodil, et de Marie de MORLHON de la Roussille. D'où :
XIII – Alphonse du RIEU. Seigneur, puis vicomte de Rives x 12 mai 1779, à Caze (Lot), Marie-Anne de REILHAC, fille de Charles-Gabriel de Reilhac, sieur de Sieurac, et de Marguerite-Marthe de Montlezun. Née à Caze, le 30 novembre 1755, elle décéda à Molières, le 16 septembre 1837. Dont postérité.
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Aux XVIIe et XVIIIe siècles des membres de la famille du Rieu subsistaient à Najac et dans ses environs (La Salvetat-des-Cars et Villevayre notamment), dont on ignore la filiation. Ils étaient fort appauvris. A Villevayre, ils s'étaient divisés en deux rameaux, l'un fixé au moulin de Villevayre, l'autre à La Boyrie.

Jean DURIEU, du village de la Conque, paroisse de Villevayre. x avec Marie DUPERIER. D'où, entre autres :
Antoinette DURIEU (ca 1700 - 1777). Elle mourut âgée de 78 ans, au village del Pouget, paroisse de Villevayre, le 1er juin 1777 et fut inhumée dans cette paroisse. Elle s'était mariée trois fois. x avec Géraud GINESTET, de La Conque.
xx c. 7 janvier 1737 (Me Besse, notaire de Verfeil), avec Paul de BARASC (1701-1741), fils de Louis de Barasc, sieur de la Raynie, et de Gabrielle de Bérail de Mazerolles.
xxx avec François de BENAVEN.

Antoine DURIEU, de Villevayre. x avec Catherine VIDAL. D'où, entre autres : Marie DURIEU. x c. 18 juin 1712, reçu par E. Cambre, notaire de Verfeil (A.D. T&G. 5E 16 437,f°56v°), avec Antoine VIDAL, laboureur de Saint-Igne.
Plusieurs contrats de mariage d'autres membres de ces branches se trouvent dans les minutes des notaires de Najac, notamment ceux de :
- Noble DURIEU, de Najac, x 12 juin 1695 avec Demoiselle de BARASC, de La Reynie (Me Guibert) ;
- Jean DURIEU x 1er février 1703 avec Jeanne VIDAL, de La Salesses (Me Savignac) ;
- Jean DURIEU, de la Conque, x 30 mars 1728 avec Anne SAVINHAC, de Mergieux (Me Besson) ;
- Jean DURIEU x 10 avril 1728 avec Marie ICHES, de Loudes (Me Rivières) ;
- Jean DURIEU x 21 janvier 1749 avec Claire SAIGNES, de Najac (Me Julia).
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Sources :
Les généalogies de la famille du Rieu publiées dans les ouvrages cités ci-dessous contiennent de nombreuses lacunes et surtout des erreurs. Quelques-unes ont pu être comblées ou corrigées par des actes originaux déposés aux Archives départementales de l'Aveyron (A.D. Av.) et du Tarn-et-Garonne (A.D. T&G.) cités en références. Les registres paroissiaux conservés aux Archives municipales de Villefranche m'ont permis de rétablir la filiation de la branche fixée dans cette ville et possédant des fiefs alentour. Les filiations des rameaux détachés de Najac qui ont essaimé en Quercy, Lot-et-Garonne et Dordogne, sont données sur la base de documents communiqués par le Dr Guy Lacoste-Lagrange. La filiation des seigneurs de Carrendier est en partie due à Jean-Louis Déga et Philippe Flamme (
Bull. du Cercle généalogique du Rouergue, N°66 (2008), p. 16-21). - Armorial général des d'Hozier ou Registre de la noblesse française : Registre V, p. 1029-1032. - H. de BARRAU, Documents historiques et généalogiques..., T. III, p. 401-413.
- L. ESQUIEU,
Essai d'un Armorial quercynois, Paris, 1907-1908, p. 237-238 et suppl., p.44-45.
- Marquis de VALADY,
Les Châteaux de l'ancien Rouergue, T. II, p. 410 et T. III, p. 437-466.
- A. ANCOURT,
Chroniques villefranchoises, 3ème série, Salingardes, Villefranche-deRouergue, 1952, p. 107-108.
                                                                                                                                                                                                                                                         Pierre HOCQUELLET Yvrac Mise à jour, décembre 2008