LA MAISON de GOURDON

  Cette notice généalogique, destinée à préciser les racines quercynoises des descendants d’Antoine du RIEU, seigneur de Saint-Beauzille, marié en 1501 avec Marguerite de VERNEUIL, repose sur une documentation limitée qu’il conviendra de compléter. Elle débute donc par une étude de l’illustre maison de GOURDON dont sont issus les RICARD de GOURDON de GENOUILLAC auxquels appartenait la mère de Marguerite de Verneuil. Fort ancienne et puissante maison féodale du Quercy, les seigneurs de Gourdon en contrôlaient non seulement la partie occidentale avec des avancées en Périgord, mais encore, au sud du lot, un ensemble important de territoires autour des châteaux de Saint-Cirq-la-Popie et de Castelnau-Montratier. On admet que le premier de ces seigneurs fut Odolric qui donna au monastère de Sarlat, en 832, l’église de Payrignac, toute proche de Gourdon et située dans la mouvance de la seigneurie. D’aucuns présument, avec le chanoine Albe, qu’il était un membre de la maison des comtes de Toulouse et de Quercy, d’autres, avec Lacoste, apparenté aux vicomtes de Saint-Cirq dont la seigneurie appartint de bonne heure aux Gourdon. Cette possession de Saint-Cirq héritée des vicomtes qu’ils partageaient avec les Cardaillac, connus seulement depuis le début du XIe siècle, suggère que ces deux lignages seraient de même souche et distincts seulement par le nom de leur fief principal, le premier ayant pris celui de Gourdon, le second, peut-être détaché du premier, celui de Cardaillac. Un autre indice de leur étroite parenté me paraît être la similitude entre les armoiries arborées sur les sceaux des Gourdon de la branche aîné, attestés en 1302 et 1342, et celles des Cardaillac : un lion accompagné de besants en orle. La généalogie des Gourdon est encore mal connue, faute d’une documentation suffisante. On sait qu’ils se sont scindés très tôt en deux branches principales : les Gourdon Montratier, coseigneurs de Gourdon et seigneurs de Castelnau-Montratier ; les Gourdon-Saint-Cirq, coseigneurs de Gourdon et de Saint-Cirq-Lapopie. Les seconds, dont la filiation est mieux documentée que celle des premiers, forment sans doute la branche cadette. Ils ont adopté des armoiries différentes de celles des premiers : Parti : au I, trois étoiles rangées en pal ; au II, un coticé (1225), réduit à un bandé de six pièces, puis à quatre bandes (1302) et enfin à trois bandes (1342). Indice d’une alliance, cet écu parti qui se perpétua dans les familles où ils se sont fondus au XIVe siècle (Ricard et Penne), pourrait provenir des Turenne qui portaient un coticé d’or et de gueules et avec lesquels ils ont contracté plusieurs alliances dès le début du XIIe siècle, donc à l’époque où le système héraldique prenait son essor et où chaque grand lignage l’adoptait pour préciser son identité. * * *

                                                                                   APPROCHE GÉNÉALOGIQE
I - Aymeric I de GOURDON
, seigneur de Castelnau et de Gourdon en 961. Il est nommé avec son frère Géraud dans le testament que fit en 961 Raimond I, comte de Rouergue et Quercy, dans lequel le comte leur lègue ses droits sur le château de Gourdon, l’alleu du Gourdonnais et celui de Saint-Chamarand (Histoire du Quercy, p. 92). x N. D’où :
        II - Géraud de GOURDON x N. D’où :

 III - Gausbert de Gourdon, tige des Gourdon-Montratier.
                III - Aymeric II de Gourdon, tige des Gourdon-Saint-Cirq.
                                                                                            I GOURDON
                Coseigneurs de Gourdon. Seigneurs de Castelnau-Montratier, de Peyrilles, La Vercantière, etc.  Coseigneurs de Flaugnac, etc.
III - Gausbert de GOURDON, baron de Castelnau et de Gourdon. x avec N. D’où :
IV - Gausbert II de GOURDON, dit Deltalius. Teste en 1105, †/1111 en Palestine. x avec N. D’où :
V - Guillaume de GOURDON, baron de Castelnau, coseigneur de Gourdon. En mai 1119, avec son cousin Aymeric III de Gourdon, il confère à l’abbaye de Cluny un grand bois, auparavant appelé Mons malus et désormais Mont-Saint-Jean, avec une borie, à charge pour les moines d’y édifier une église et d’y accueillir ceux qui voudraient construire leur maison dans le territoire délimité par des croix (Histoire du Quercy, p.101). x avec N. D’où :
VI - Pons I de GOURDON († ap.1168), baron de Castelnau, coseigneur de Gourdon.  x avec Hélène. D’où :
VII - Ratier I de GOURDON (†/1225), baron de Castelnau, coseigneur de Gourdon et Flaugnac. x avec Sébélie. D’où :
VIII - Aymeric II de GOURDON († ap.1267), coseigneur de Gourdon, baron de Castelnau. Il concède des coutumes à la ville de Gourdon, en 1244, avec ses cousins Fortanier II et Guillaume de Gourdon (T&G. A 297). x avec Amagne. D’où :
IX - Ratier II de GOURDON (†1291), baron de Castelnau, coseigneur de Gourdon. C’est sans doute lui qui, par une donation, fonda en 1280 la commanderie templière de La Pomarède annexée en 1298 à celle du Bastit (cf. J. Juillet, Templiers et Hospitaliers,op. cit., p. 95).
x avec Comtesse de CAZAUBON, fille de Géraud de CAZAUBON, seigneur de Fleurance et de Milhars. D’où :
     X A- Ratier III, qui suit.
     X B- Aymeric III, qui suivra.

     X.C- Raimond de GOURDON alias de CASTELNAU, seigneur de Féneyrols et de Milhars. Ayant hérité lesdites seigneuries de son oncle Géraud de Cazaubon, il octroya une charte de coutumes aux habitants de Féneyrols en 1323. C’est peut-être le même Ramond de Gourdon qui paraît comme témoin en 1335 dans un procès entre Raymond-Bernard de Durfort et Raymond de Marcillac pour la possession du prieuré de Lagarde-Calvère appartenant à l’abbaye de Moissac (T&G. G 639). Il mourut avant le mois d’octobre 1338, date à laquelle ses filles Hélène et Helips se partagèrent ses biens.
x avec Germaine de FONTANES. D’où :
     XI A - Hélène de GOURDON alias de CASTELNAU, dame de Milhars et en partie de Féneyrols. En 1338, elle reçut le fief de Milhars et en indivision avec sa sœur la juridiction haute et basse de Quergoal et Féneyrols (A.D. T&G., Fonds de la Société archéologique, archives Rous de Féneyrols ; cité in Caylus & SaintAntonin-Noble-Val, Cahiers du Patrimoine, N°29 (Imp. nationale, 1993), p 146.) x 31 mars 1337 avec Arnaud de BERAIL, seigneur de Cessac.
     XI B - Hélips de GOURDON alias de CASTELNAU, dame en partie de Féneyrols. Lors du partage des biens de son père, en 1338, Hélips se vit attribuer « lostal sive chasteau de Capdhuel » situé sans le village de Féneyrols avec toute la justice sur les habitants, qu’elle apporta à son mari.
x avec Guillalmon de LAFON, seigneur de Durfort en Albigeois (Ils eurent pour fils Jean de LAFON, seigneur de Féneyrols, père de Ratier de LAFON, dit de FENEYROLS, sénéchal de Rodez en 1414, dont le sceau, attesté en 1387, porte un écu chargé d’un lion (A.D. Av. C 1525 et C 1526).
     XI C - Esclarmonde de GOURDON de Castelnau, vivant en 1338.

x - avec Ratier III de GOURDON (†1304), baron de Castelnau, coseigneur de Gourdon. Né vers 1254, il mourut à Mons, en Pélève, le 26 août 1304.
x avec N. D’où :
      XI A - Ratier IV de GOURDON (†1344), seigneur de Castelnau-Montratier, coseigneur de Gourdon. x 10 août 1338  avec Catherine de PENNE, fille de Raymond-Amiel de PENNE, seigneur de La Guépie, et de Marguerite de GOURDON (cf. infra). D’où :
           XIIA - Hélène de GOURDON, dame de Castelnau-Montratier. x 1360 avec Arnaud III de ROQUEFEUIL, comptor de Nant, seigneur de Combret.
X B - Aymeric III de GOURDON, seigneur de Peyrilles et de La Vercantière. Ecuyer en 1302, le 20 octobre, à Paris, il donne quittance de ses gages pour avoir participé à l’ost de Flandre, à laquelle est appendu son sceau dont l’écu porte : un lion accompagné de (onze) besants en orle (B.N., coll. Clairambault, Demay 4152). Ce sont les mêmes armes qui figurent sur un second sceau, appendu à une quittance en blanc, portant la légende : S. AYMERIC DE GUORDO (ibid, Demay 4153).
x avec Marguerite de MONTAUT (S’est-il marié deux fois ? En effet c’est probablement à lui que Thonnat (Doc. p. 265-266) attribue pour épouse : Raymonde de GASCQ, fille de Guillaume de Gascq (†/1316), seigneur de Mialet). D’où :
       XI B - Pons de GOURDON, seigneur de Peyrilles. Chevalier, il donne quittance de ses gages, devant Sainte-Bazeille, le 23 août 1342, pour avoir servi dans les guerres du Quercy, puis une autre quittance de gages, à Toulouse, le 12 août 1346, pour la garde de la ville et du château de Gourdon ; l’écu figurant sur le sceau appendu à la première, comme sur celui appendu à la seconde qui, d’après la légende, semble avoir appartenu à son père ou à son frère ? (La légende est : S AI …. DE GORDŌ. Ce n’est pas le second sceau d’Aymeric III (Demay 4153) où l’écu penché est timbré d’un heaume cimé d’un lion, alors que sur celui-ci l’écu est placé dans une rose gothique.), porte : un lion accompagné de onze besants en orle (B.N.,
coll. Clairambault, Demay 4160 et 4161). x avec  (?) Flore de CAZILLAC., dont il aurait eu entre autres enfants :
            XII
B - Souveraine de GOURDON. x avec Bernard de VALETTE, fils puîné de Bernard, seigneur de Sanvensa, et de Bertrande de La Garde, sans postérité (cf. La Chenaye, T. XIX, p. 395 et Barrau, Doc., I, 633) (Ces deux auteurs, le second ayant sans doute copié le premier, qualifient Pons de seigneur de Castelnau-Montratier et par conséquent il semble logique de l’identifier comme fils d’Aymeric III. Il est permis toutefois d’en douter. D’abord parce qu’il est qualifié dans les actes de seigneur de Peyrilles, comme son père, ensuite parce qu’un autre Pons de Gourdon, IIIe du nom appartenant à la branche de St-Cirq, vivait à la même époque ; il était fils de Bertrand II et de Sobirane, ou Souveraine, de Cardaillac, de sorte que, en raison de son prénom, Souveraine de Gourdon, épouse de Bernard de Valette, pourrait être plutôt la fille de ce Pons (cf. infra).
De lui descendait sans doute ce Raymond de GOURDON, coseigneur de Peyrilles, qui transigea, le 19 août 1480, avec Jean de Ricard, commandeur du Bastit, pour le terroir de la Grèze (cf. J. Juillet, Templiers et Hospitaliers, op. cit., p 95).
       XI B - probablement Aymeric IV, qui suit.
       XI B - Anne de GOURDON. Née vers 1330, elle fit son testament le 14 mars 1401. x 1352 avec Guillaume de CARDAILLAC, seigneur de Varayre et de Privezac, vicomte de Murat. Il testa en 1370 (cf. Généalogie Cardaillac, op. cit. p 52).
       XI B- Aymeric IV de GOURDON, seigneur de La Vercantière. C’est sans doute lui qui commandait, avec Duro de La Popie, une compagnie de routiers qui occupèrent notamment l’abbaye de Beaulieu en 1363. Il serait l’auteur d’un rameau éteint en 1528 (Esquieu, Armorial, p. 127).
x le 10 mars 1337 avec Bertrande de CARDAILLAC, fille de Bertrand de CARDAILLAC, coseigneur de Cardaillac, seigneur de La Capelle, Rudelle et autres lieux, et de Fine de MONTAL (cf. Généalogie Cardaillac, op. cit., p. 37). D’où :
            XII B - Pons de GOURDON. Il donna quittance de la dot de sa mère à Bertrand de Cardaillac, son oncle, en l’an 1393 (cf. Généalogie Cardaillac, op. cit., p. 37). x avec N. D’où :
                  XIII B - Aymeric V de GOURDON, seigneur de La Vercantière. x avec Jeanne de GONTAUT, fille de Gaston V de GONTAUT (1412-1444), baron de Biron, et de Sybille OUCHER de CHABANNES, qui teste en 1432. D’où, entre autres enfants :

                      XIV B - Jeanne de GOURDON.  x avec Pierre de CORNELY, coseigneur de Camboulit et de Canteperdrix, vivant en 1446 (Thonnat, Doc., p. 144).

                                                                                                                II GOURDON
Coseigneurs de Gourdon et de Saint-Cirq-la-Popie, de Saint-Jean-de-Laur, La Bastide-de-Gourdon, Salviac, Lentillac, Balaguier, etc., Seigneurs de Cénevière, en Quercy. Coseigneurs de Sadran, en Limousin 1225 ca 1350
III - Aymeric II de GOURDON (attesté en 1055) x avec Embolène. D’où :
IV - Géraud de GOURDON. Il teste en 1108. x avec Alpasie. D’où :
V - Aymeric III de GOURDON, coseigneur de Gourdon. En mai 1119, avec son cousin Guillaume de Gourdon, il confère à l’abbaye de Cluny le grand bois de Mont-Saint-Jean, avec une borie, à charge pour les moines d’y édifier une église (Histoire du Quercy, p. 101). Il vivait encore en 1143. x avec Mangne de TURENNE, fille de Raymond I, Vicomte de TURENNE, et de Mathilde de MORTAGNE. D’où :
VI - Pons I de GOURDON (attesté en 1152) x (peu après 1143) avec Eustorge d’ANDUZE, fille de Bernard d’ANDUZE. Il s’agit d’Eustorge d’Anduze mariée en premières noces, en 1142, à Boson II de Turenne (†1143), car les deux fils qu’elle eut de son second mariage avec Pons de Gourdon, Fortanier I et Giraud, sont dits dans un acte de 1178 « frères utérins » de Raimond II, vicomte de Turenne (†1191), né de son premier mariage (cf. Tempère, op.cit., p. 52-53) (Il est regrettable que Tempère ne donne pas la référence de cet acte. En effet, d’après Justel, auteur de l’Histoire de la maison de Turenne (Paris, 1645), cité par J. Juillet, Raymond II de Turenne épousa Héliz de Castelnau, veuve en premières noces de Guichard de Gourdon, dont elle aurait eu deux fils Fortanier et Géraud de Gourdon, lesquels seraient ainsi devenus les beaux-fils de Raimond II (Les 38 barons de Castelnau, op. cit, p. 43-44), et non point ses frères utérins comme il est dit en 1178. Or on ne connaît pas de Gourdon portant le prénom de Guichard à cette époque, pas plus avant qu’après, d’autre part, Héliz, fille de Bernard, 5e baron de Castelnau, mort en 1212, ne devait guère être plus âgée que Fortanier et Géraud quand elle épousa Raymond II, né en 1143. Il semble donc logique de retenir comme plus vraisemblable les deux mariages d’Eustorge d’Anduse, le premier sûrement avec Boson II, le second avec Pons Ier de Gourdon, et certainement pas l’inverse puisque Pons vivait encore en 1152. 6. D’où :
VII - Fortanier I, qui suit.
VII - Giraud de GOURDON, chevalier et diacre cathare. Coseigneur de Saint-Germier et vassal des comtes de Toulouse pour des biens situés à Mondenard et à Montcup, vivant en 1178 et 1181 avec son frère Fortanier I, il est connu pour être le diacre cathare de Caraman, où il prêche dans les années précédant la croisade. En 1217, il cesse ses activités religieuses pour défendre la cause méridionale et soutenir par les armes la politique du comte de Toulouse, Raimond VI. Il figure parmi les renforts qui viennent combattre à Toulouse en septembre 1217, lutte devant l’esplanade Saint-Sauveur, défend la barbacane du Pont Neuf en 1219 et participe à la bataille de Baziège. Il fait partie de la suite de Raimond VI, le 1er septembre 1220, et assiste à l’avènement de Raimond VII en septembre 1222. Après 1226, il exerce de nouveau son ministère de parfait comme diacre de Caraman (Cf. L. Macé, Les comtes de Toulouse et leur entourage, Privat (2000-2003), p. 151, 179, 255 et note 46, p. 395).

VII - Fortanier I de GOURDON (†ca1189), attesté en 1178 et 1181 x N. D’où :

VIII - Bertrand I de GOURDON.
Troubadour et protecteur des cathares, c’est sans doute pour éviter d’être inféodé à Simon de Montfort qu’il se rendit à Evreux, en 1211, avec Bernard, baron de Castelnau (Brétenoux), pour rendre hommage au roi Philippe Auguste (cf. Juillet,
op. cit., p. 43), ce qui ne l’empêcha pas d’accueillir son oncle Giraud, l’hérétique (Histoire du Quercy, p. 109). Il fut néanmoins contraint de suivre le chef de la croisade, comme en témoigne la rente annuelle qu’il reçoit de Simon de Montfort, le 25 mai 1218, lors du siège de Toulouse, contre l’obligation d’un service militaire dans le camp des croisés (L. Macé, op. cit., note 12, p. 376). En 1223, il donna Montbrun à Déodat de Barrasc. Il portait pour armes : un coticé, parti de trois étoiles rangées en pal, suivant son sceau appendu à un acte de 1225.
x avec N. D’où :
    IX - Fortanier II, qui suit.
    IX - Guillaume de GOURDON, coseigneur de Salviac. En 1244, avec son frère Fortanier II et son cousin Aymeric II de GourdonCastelnau (cf. supra), il concède des coutumes à la ville de   Gourdon (T&G. A 297).
x avec
Hélix alias Alix de TURENNE, fille de Raymond II, Vte de TURENNE (†1191) et d’Héliz de CASTELNAU-Brétenoux.
D’où :
        X - Hélène de GOURDON (†ap.1276). x 1250 avec Guisbert II de THÉMINES (†ap.1294), fils de Guisbert I et d’Aigline.
        D’où :
            XI - Barrane de THÉMINES. X avec Pierre de GONTAUT, chevalier, seigneur de Biron, décédé vers 1294.
            XI - Guisbert III de THÉMINES.
            XI - Fayts de THÉMINES. x 1294 avec Fortanier III de GOURDON (cf. infra).
    IX - Fortanier II de GOURDON (†ca1260), coseigneur de Gourdon, Saint-Cirq-La-Popie, Saint-Jean-de-Laur et Limogne, baron de Salviac, En 1244, avec son frère Guillaume et son cousin Aymeric II de Gourdon-Castelnau (cf. supra), il concède des coutumes à la ville de Gourdon, et la même année il rend hommage au roi pour le château de Capdenac. En 1257, il reçut l’hommage consenti en sa faveur par noble Guibert de Thémines pour les villes de Quissac, Caniac et Artis. En 1258, Raymond Paulet s’engageait à ne pas vendre sans son autorisation les biens qu’il possédait à Saint-Cirq(-la-Popie) ; la même année, il donna le lieu de Gourdon à son fils Pons II (T&G. A 297).
x (?) avec N. de BALAGUIER. Il pourrait s’agir d’une Balaguier-Cajarc qui lui aurait apporté une part de la seigneurie de Balaguier mentionnée dans son hommage au comte de Toulouse en 1244 (cf.Tempère,
op. cit., p 54).
xx avec
Anne de MONTAL.
D’où :
        X - Pons II, qui suit.
        X - Hugues de La ROCHE, alias de La ROQUE. En 1270, il est dit fils de Fortanier de Gourdon (IIe du nom) dans la reconnaissance féodale que lui consentent nobles Pierre et Raymond de Puechdou pour tout ce qui leur appartient dans la juridiction de Laur (citée par Tempère, op. cit. p. 295). En 1278, il est dit frère de Pons II, dans le procès-verbal de la tentative de conciliation, faite par Arnaud Clari, clerc, et l’abbé de Figeac, entre lui et le curateur de Fortanier de Gourdon (IIIe du nom), fils dudit Pons (T&G. A 297).
        X - Marcébélie de GOURDON (°ca 1245), x avec Pierre de LIMEUIL (†ap.1284), damoiseau, fils de Bertrand de Limeuil.
et probablement,
        X - Bertrand de GOURDON, chevalier du Temple en 1290 et 1299. Il pourrait être en effet l’oncle de Fortanier III de Gourdon et de ses frères Pons et Gaillard, car il leur donne, en 1290, l’autorisation de conclure un échange avec Guillaume Ballène, valet du roi de France, puis audit Fortanier de consentir l’arrentement en 1299 du lieu de Frayssinet, diocèse de Cahors, en
faveur de Pierre Glandière, bourgeois de Cahors (T&G. A 297).
        X - Guillaume de GOURDON, moine d’Aurillac en 1290. Sans doute frère de Bertrand avec qui, dans l’acte de 1290, il donne également à ses neveux son autorisation de conclure l’échange (cf. supra).
        X - Pons II de GOURDON (ca 1235 - †/1278), coseigneur de Gourdon. En 1258, Fortanier de Gourdon, son père, lui fait donation du lieu de Gourdon, ainsi qu’aux enfants qui naîtraient de lui et d’Alamande, sœur de Raymond, vicomte de Turenne, son épouse (T&G. A 297, f° 1088). En 1260, il est qualifié seigneur de Gourdon dans une sentence arbitrale rendue par
Hugues de Turenne, gardien des frères mineurs de Limoges, et Raymond, vicomte de Turenne, sur les différends qui s’étaient élevés entre lui et les exécuteurs testamentaires de feu Hugues de Quissac (T&G. A 297) ; la même année 1260, il accorde des coutumes aux juifs qui viendraient demeurer à Gourdon (
ibid, f°1159). En 1271, une sentence arbitrale rendue par Pierre de Saux, sénéchal de Limoges, de Périgord et de Quercy, mit fin aux différends entre lui et Guibert de Thémines au sujet de la possession de la 4e part du château de Gourdon (T&G. A 297). La même année, c’est lui qui tranche « amicalement » le conflit entre Raymonde des Ormes et son fils Bernard de la Franchenède relatif à des sommes dues par ce dernier à sa mère (ibid.). En 1272, toujours en conflit avec Guibert de Thémines, il forme appel contre l’autorisation donnée à celui-ci par le sénéchal du Quercy de construire sur le mur du château de Gourdon placé derrière la chapelle (T&G. A 297). Il mourut avant 1278.
x 1258 avec Alamande de TURENNE, fille Raymond de TURENNE (†1247), seigneur de Servières, et d’Alamande de MALEMORT, mariés en 1225, celle-ci fille de Pierre de Malemort,
seigneur de Bréniges, fils cadet de Gilbert de Malemort, seigneur de Donzenac. D’où :
            XI - Fortanier III, qui suit.
            XI -
Pons de GOURDON. Clerc en 1293, suivant les poursuites engagées contre lui et son frère Gaillard, à l’occasion du meurtre d’un certain Géraud Duchâteau, il est qualifié
damoiseau et frère de Fortanier, chevalier, dans un règlement de compte intervenu en 1299 (T&G. A 297).
            XI -
Gaillard de GOURDON. Clerc en 1293, il est dit frère de Fortanier en 1299 (cf. supra).
            XI -
Marguerite de GOURDON. x (/1289) avec Raymond-Amiel de PENNE, damoiseau en 1289, chevalier en 1297. Elle était déjà mariée en 1289, date d’un acte de cession consenti par Raymond-Amiel d’une créance de 1000 livres qu’il avait sur Fortanier de Gourdon, lequel avait donné cette somme en dot à sa sœur Marguerite « femme dudit Raymond-Amiel » (T&G. A 297). On sait que de ce mariage naquirent six fils Pons-Amiel, Ratier, Fortanier, Bernard, Raymond-Amiel, Olivier et une fille, Catherine, mais aussi fort probablement une autre fille, Galiane, qui devait tenir son prénom de Galiane de la Porcherie, sa tante, épouse de Fortanier III de Gourdon, frère de ladite Marguerite :
                XII - Catherine de PENNE x 10 août 1338 avec Ratier IV de GOURDON.
                XII -
Galiane de PENNE, veuve en 1343 de Bertrand de BALAGUIER, seigneur de Bruéjouls (A.D. Av. G 858).
         XI - Fortanier III de GOURDON (†/1303), chevalier, coseigneur de Gourdon, Saint-Cirq la-Popie, Saint-Jean-de-Laur, et autres lieux. Fils de feu Pons de Gourdon en 1278, et sans doute encore mineur, il avait pour curateur son oncle maternel, Raimond, vicomte de Turenne, agissant pour lui à cette date dans la tentative de conciliation avec Hugues de La Roche (cf. supra), mais peu de temps après, c’est en qualité d’aîné qu’il apparaît dans de nombreux actes relatifs à la gestion des biens de la famille ou la défense de ses intérêts, agissant soit seul et de son propre chef, soit avec le consentement de ses oncles, Bertrand et Guillaume, notamment en 1290 et 1299 (cf. supra), ou celui de ses frères, Pons et Gaillard (cf.supra). Il est qualifié de chevalier dans ces deux actes, ainsi que dans celui de l’arrentement des péages de Gourdon, de la Rivière et de Saint-Amarand consenti en 1302 et pour deux ans en faveur de Géraud de la Rive, habitant de Gourdon. En 1297, il avait vendu le lieu de Peyrac à Pierre-Arnaud, Raymond et Pierre de Verneuil, damoiseaux, fils de Pierre de Verneuil, chevalier (T&G. A 297).
Fortanier III mourut avant 1303.
x 1278 avec Galiane de LA PORCHERIE. D’une famille possessionnée dans le diocèse de Limoges, fille de Bernard de la PORCHERIE, chevalier, seigneur de Sadran, elle eut en dot tout ce qu’elle pouvait avoir dans à Sadran, Donzenac, Lassac, Estival, Saint-Bonnet, Saint-Pardoux et autres lieux en Limousin Sadran, (aujourd’hui Sadroc, village situé à environ 8 km au nord de Donzenac, en Corrèze. Bernard de La Porcherie, seigneur dudit lieu, est connu par plusieurs actes passés entre 1256 et 1282, dont les originaux ou les copies sont collationnés dans les archives du comté de l’Isle-Jourdain en raison des biens que Bernard Jourdain de l’Isle avait saisis en gage de la dette contractée envers lui par les Gourdon T&G ; A 297).
xx 1294 avec Fayts de THÉMINES, fille de Guisbert II et d’Hélène de GOURDON (Dans les actes du comté de l’Isle-Jourdain, on trouve la copie des conventions matrimoniales conclues en 1294, « à l’occasion du mariage de noble Bertrand de Gourdon avec Fays, fille de noble Guibert de Thémines » (T&G A 297). Il est évident qu’il s’agit là d’une erreur ou d’une interprétation fautive de l’acte original probablement en raison de la présence à cet acte de Bertrand qui ne devait pas être âgé de plus de 16 ans à cette époque, compte tenu de la date, 1278, du mariage de son père). Elle était veuve quand, en 1303, elle fonda à Gourdon un couvent de Clarisses (Histoire du Quercy, p. 114). D’où, sans doute du premier lit :
            XII - Bertrand II de GOURDON, qui suit.
            XII - Fortanier IV de GOURDON. Il est dit fils de feu Fortanier de Gourdon dans l’acte de vente du château et de la baronnie de Gourdon consentie en 1315 par lui et son frère Bertrand, cité en premier car évidemment son aîné, au profit de Bernard Jourdain de l’Isle pour payer la créance de 11 000 livres que celui-ci avait sur eux (T&G. A 297). C’est sans doute lui qui, à Paris, le 20 octobre 1302, donna quittance de ses gages pour avoir participé à l’ost de Flandre (et probablement à la bataille de Courtrai, le 11 juillet 1302), dans laquelle il est qualifié chevalier, ainsi que sur ce qui reste de la légende du sceau qui y est appendu et dont l’écu est : parti : au I, trois étoiles en pal ; au II, quatre bandes ; au lambel sur le tout (B.N. coll. Clairambault, Demay 4155). On peut en effet le supposer car les armes de Gourdon-St-Cirq qui figurent sur ce sceau sont brisées d’un lambel (A Paris et le même jour 20 octobre 1302, son cousin Aymery III de GOURDON, écuyer, donne quittance de ses gages pour avoir lui aussi participé à l’ost de Flandre. 12 Bertrand de BALAGUIER (junior), de Bruéjouls, qui épousa Galiane de PENNE, laquelle était sa veuve en 1343 A.D. Av. G 858).1. On présume que c’est lui qui figure, avec Bertrand de Balaguier (Bertrand de BALAGUIER (junior), de Bruéjouls, qui épousa Galiane de PENNE, laquelle était sa veuve en 1343 A.D. Av. G 858)., parmi les gens armés qui, sous la conduite de Guillaume de Cardaillac, Gui et Guillaume de La Popie, participèrent en 1308 au raid sur le prieuré de Foissac appartenant à l’abbaye de Moissac (cf. Tempère, op. cit., p. 169).
x (/1328) avec Aygline de BERALD, alias BERALDI. Sœur de Delphine de BERALD, dame de Boissières, mariée en 1328 avec Raimond-Bernard de DURFORT, avec laquelle elle transigea (La Chenaye, op. cit., T. VII, p. 135).
             XII - Guillaume de GOURDON. Sans doute fils de Fortanier III et de Galiane car, en 1299, c’est de celle-ci qu’il devait tenir tout ce qui lui appartenait dans le lieu de Sadran, au diocèse de Limoges, dont il fit donation à Jacques Jean, bourgeois de Cahors (T&G. A 297). En 1311, il rendit hommage à Bernard Jourdain de l’Isle (ibid.).

et peut-être :
            XII - Malfred et Olivier de GOURDON qui, avec Guillaume de GOURDON, rendirent hommage à Bernard Jourdain de l’Isle en 1311
(T&G. A 297).
Du second lit :
            XII - Gaillarde de GOURDON. x 1309 (D’après Bonald (op. cit. p. 224), avec Bertrand II de Gourdon aurait reçu quittance de la dot en 1300. Si cette date est exacte, il faut admettre que Fortanier III, son père, était décédé, ce qui en revanche est vrai en 1309, date donnée par Vasseur (op. cit. F18). D’autre part, Gaillarde était certes cousine d’Olivier, mais pas au degré que dit l’auteur, puisque (suivant A.D. T&G. A 297) Marguerite de Gourdon avait épousé Raimond-Amiel de Penne, et non Bernard). x avec Olivier de PENNE, baron de La Guépie. Bertrand II de Gourdon, frère de Gaillarde, donne quittance à Olivier de la dot qu’il a constituée à sa sœur Gaillarde (Bonald, Doc., p. 223-224 ).
             XII - Bertrand II de GOURDON. Fils aîné de Fortanier III, ainsi qu’il ressort de l’acte de vente de la baronnie de Gourdon en 1315, il est qualifié damoiseau dans un règlement de compte à propos de la vente de La Bastide entre lui et Raoul de Châteauneuf en 1302, et déjà chevalier (miles) en 1317. En sa qualité d’aîné, c’est lui qui intervient dans les transactions avec Bernard Jourdain, seigneur de l’Isle jusqu’au remboursement de la créance de 11 000 livres tournois que ce dernier avait sur lui et son frère Fortanier, et qui conduira à la vente d’une grande partie des biens de la famille, entre autres une maison avec cour sise à Cahors, en 1311. En 1312, Bernard Jourdain qui s’est emparé, dès 1311, des châteaux et lieux de la Bastide dite de Gourdon, de Frayssinet, en Quercy, et de Sadran, en limousin, s’engage à les rendre à Bertrand moyennant le remboursement de sa dette. Bertrand ne parvint finalement à payer cette créance qu’au prix de la vente du château et de la baronnie de Gourdon, consentie en 1315, sans conditions, par lui et son frère Fortanier, en faveur de Bernard Jourdain (T&G. A 297). Deux ans plus tard, en 1317, il conclut avec celui-ci un acte d’échanges de divers fiefs (ibid.). Il rendit hommage à Jean, comte d’Armagnac en 1343 (ibid. A 73).
x 1299 avec Sobirane, alias Souveraine, de CARDAILLAC, fille de Bertrand IV de CARDAILLAC, seigneur de Cardaillac, Bioule, Saint-Cirq-la-Popie, et autres lieux, et d’Alix de PEYRE (Alix de Peyre, naquit du premier mariage contracté en 1253 par Astorg VIII, baron de Peyre, avec Marquèse de Mercœur (Vte de Lescure, Armorial, p. 141-142). Elle était la seconde épouse de Bertrand IV de Cardaillac qui testa en 1287. Bertrand de Gourdon est qualifié chevalier lorsqu’il donne « quittance de la dot de son mariage en l’an mil deux cens quatre-vingts dix-neuf », selon la généalogie de la maison de Cardaillac (op. cit., 1299 doit être sans doute la date du mariage et non celle de la quittance de dot, puisque, à cette époque, Bertrand de Gourdon n’était encore que damoiseau et âgé d’une vingtaine d’années. Souveraine de Cardaillac est la seule fille portant ce prénom qui est citée à cette époque dans la généalogie des Cardaillac. On ne sait donc si c’est la même, mais Bertrand de Gourdon vivait encore en 1343, ou par conséquent sa nièce cette Soubirane de Cardaillac qui fut prieure du prieuré des Dames Maltaises de Fieux en 1344, et à laquelle succéda Isabeau de Cardaillac, en 1360 (cf. J.Juillet, Templiers et Hospitaliers en Quercy, p. 337). D’où plusieurs fils et sept filles, dont :
                    XIII - Pons III, qui suit.
                    XIII - Alix de GOURDON. Elle devait tenir son prénom de son aïeule Alix de Peyre.  x avec Pons RICARD (†ca 1373), seigneur de Saint-Projet, près Gourdon. Lieutenant pour le roi en Languedoc, capitaine de Gourdon, il servit dans la guerre du Languedoc dans la compagnie du sire de Craon en 1352. Il est l’auteur des RICARD de GOURDON de GENOUILLAC qui par cette alliance entrèrent en possession d’une partie des biens de la maison de Gourdon et en relevèrent le nom, ainsi que les armes comme l’atteste en 1423 le sceau de Pierre RICARD, dit Genouillac, écuyer : Parti : au I, à trois étoiles rangées en pal ; au II, à trois bandes ; au lambel sur le tout (B.N., coll. Clairambault, Demay 7701). Cette alliance est admise, mais non prouvée explicitement par un acte. Le sceau de Pierre Ricard conforte toutefois cette présomption, car il n’aurait pas été possible à son propriétaire d’y faire figurer les armes de la maison de Gourdon s’il n’en était pas issu).

probablement XIII - Fortanier de GOURDON. Chanoine de Rodez, connu par deux actes retenus par Hugues Canac, notaire de Rodez : une quittance qu’il donne vers 1326-1328 à noble Irlande, veuve de noble Olivier de Penne, chevalier, d’une somme de 80 livres tournois dont ce dernier était débiteur (Av. E 962) ; un lauzime consenti en 1335, le samedi après la fête de St-Jean-Parte-Latine, par lui, Aldebert de Pierrefort et Brenguier Mercier, tous trois chanoines et vicaires généraux de la Cité et de l’évêché de Rodez dont le siège était vacant (ibid. E 966). Dans un troisième acte retenu par le notaire Hugues Alboyni, il est dit chanoine de Rodez et prieur de Coussergues dans le lauzime qu’il consent, en 1342, à Pierre Ricard, de Coussergues (ibid. G 966).
                   XIII - Raimond de GOURDON. Ecuyer en 1342, le 23 août, il donne quittance de ses gages pour avoir participé à la guerre du Quercy et la scelle de son sceau à ses armes : Parti, au I, deux étoiles surmontées d’un croissant, le tout rangé en pal ; au II, trois bandes (B.N., coll. Clairambault, Demay 4162) ; ces armes de Gourdon brisées d’un croissant prouvent qu’il était un cadet, de même lignage que Pons III, et probablement son frère puîné, qui les portait pleines ainsi qu’en témoigne son sceau en 1359 (cf. infra).
                   XIII - Jean I de GOURDON, chevalier, coseigneur de Gourdon, seigneur de Cénevières, Puylagarde, Saint-Jean-de-Laur et autres lieux. Il est en effet vraisemblable qu’il était fils de Bertrand II, en raison de l’hommage qu’il rendit au comte d’Armagnac en 1385 (A.D. T&G. A 263). Il faisait sans doute partie des chevaliers fidèles au comte, comme en témoigne la reconnaissance de dette d’une somme de 100 francs or qu’il consentit à celui-ci en 1382 (ibid. A 262). C’est sans doute lui qui est témoin, à Rodez, le 11 décembre 1374, à l’acte de reconnaissance consenti à l’évêque par noble Jean de Vennac, pour des biens à Teulières et à La Bastide-l’Evêque (A.D. Av. G 650).

 x ca 1335 avec Yolande de PENNE, fille d’Olivier II de PENNE, baron de La Guépie (d’après Bonald, Doc., p. 224). D’où :
                        XIV - Jean II de GOURDON (probablement sans postérité, ce qui expliquerait qu’il ait été écarté de la succession de son père au profit de son neveu).
                        XIV - Marquèze de GOURDON x ca 1356 avec Armand de PENNE, baron de La Guépie. D’où :
                              XV - Jean de PENNE-GOURDON, alias de GOURDON. Il fut appelé à recueillir la succession de Jean I de Gourdon, son grand-père, sous l’obligation de relever le nom et les armes de la maison de Gourdon. C’est sans doute à Jean I qu’appartient le sceau appendu à une quittance en blanc dont l’écu porte les armes pleines de Gourdon : Parti : au I, trois étoiles rangées en pal ; au II, trois bandes (B.N., coll. Clairambault, Demay 4157). Les descendants de Jean de Penne-Gourdon observèrent l’obligation stipulée dans le testament de Jean I de Gourdon, comme en témoigne le sceau (sans légende) de Flotard de Penne, dit de Gourdon (†1561), baron de Gourdon et seigneur de Cénevières, appendu à une quittance de gages le 4 octobre 1543 et dont l’écu porte : Parti : au I, trois bandes ; au II, trois étoiles rangées en pal (B.N., coll. Clairambault, Demay 4154).
                 XIII - Pons III de GOURDON. Vivant en 1363 et 1379, son sceau attesté en 1359 porte : Parti : au I, trois étoiles rangées en pal ; au II, cinq cotices (Esquieu, Armorial, p. 126). R. Bulit (op. cit.) lui attribue à tort une fille Anne, mariée (en 1352) à Guillaume III de Cardaillac, seigneur de Varayre ; en fait Anne de Gourdon était fille d’Aymeric III de Gourdon (cf. branche de Castelnau XIb). D’après son sceau portant les armes pleines des Gourdon-St-Cirq, il devait être le fils aîné de Bertrand. Il ne semble pas avoir eu de postérité masculine puisque après lui le nom et les armes des Gourdon-St-Cirq furent relevées par les Ricard et les Penne.
x avec ( ?) avec Flore de CAZILLAC
(C’est peut-être lui qui épousa Flore de CAZILLAC, en raison du prénom de la fille née de ce mariage, Souveraine de GOURDON, mariée à Bertrand de VALETTE, vivant en 1387, qui pourrait tenir son prénom de Sobirane, ou Souveraine, de CARDAILLAC, son aïeule (cf. branche de Castelnau, XIb).
_________________________
       Notes sur la famille RICARD de GOURDON de GENOUILLAC
Famille issue de la bourgeoisie de Gourdon qui donna à plusieurs reprises des consuls à la ville durant les XIIIe et XIVe siècles. Elle s’agrégea à la noblesse au cours du siècle suivant et entra en possession d’une partie des biens de la maison de Gourdon dont elle releva le nom et les armes à la suite sans doute du mariage qu’aurait contracté Pons Ricard, à partir duquel débute la filiation suivie, avec Alix de Gourdon (On a vu en effet que c’était la seule explication que l’on pouvait donner au fait que les Ricard possédaient une part de la seigneurie de Gourdon et arboraient dès le début du XVe siècle les armes des Gourdon-St-Cirq, à l’instar des Penne, devenus eux aussi à la même époque héritiers du nom et armes des Gourdon$.
I - Pons RICARD, seigneur de Saint-Projet, près Gourdon. Il servit en 1352 dans la guerre de Languedoc sous la bannière du sire de Craon et fut capitaine de Gourdon. Les généalogies le qualifient de chevalier.
x avec Alix de GOURDON, née du mariage contracté en 1299 par Bertrand II de GOURDON avec Sobirane de CARDAILLAC. D’où :
II - Jean I RICARD, coseigneur de Gourdon, seigneur de Genouillac et de Saint-Projet. Il transigea en 1383 avec Jean, comte d’Armagnac, à propos de quelques droits dus à Gourdon. x avec Cécile de CAZETON, fille de Pierre (?) de CAZETON. Les CAZETON, famille noble et ancienne de Gourdon, coseigneurs de Gourdon (peut-être à la suite d’une alliance avec les Gourdon ?, portaient pour armes une cotice accostée de deux lion posés en bande, suivant un sceau attesté en 1359 Esquieu, Armorial, p. 58) et celui du seigneur de Salviac, Fortunier de Cazeton, appendu à une quittance donnée par Ratier de Féneyrols, le 2 mai 1387, au receveur des contributions votées par les Etats du Rouergue (Av. C 1525, sceau que Framont, N° 315, p. 269, attribue à tort à « Raimond de Salignac »).
 Les généalogies citées la donnent fille de Fortanier. Or Fortanier de Cazeton, seigneur de Salviac, vivant en 1387 et cité dans un acte de 1408 (A.D. Lot F 370), avait épousé Delphine de Pélegry dont il eut pour fille et héritière Marguerite de Cazeton, mariée en 1438 à Raimond-Bernard de DURFORT, seigneur de Boissières, aïeul et aïeule de Pierre de Durfort qui épousa en premières noces Marguerite de Ricard de Gourdon de Genouillac, arrière-petite-fille de Cécile de Cazeton, et dut s’en séparer pour cause de consanguinité au 4e degré. En ce cas, Cécile, mariée une trentaine d’années au moins avant Marguerite, ne peut être la fille de Fortanier, mais plutôt sa sœur (cf. infra le tableau en annexe). En revanche, elle pourrait être fille de Pierre de Cazeton, chevalier, conseiller du roi et maître de la Chambre des comptes, suivant une quittance délivrée par le sénéchal de Beaucaire le 4 juin 1375 (A.D. Lot F 56), et c’est de celui-ci que Pierre Ricard, fils aîné de Cécile, pourrait tenir son prénom. D’où :
    III - Pierre, qui suit.
    III - Pons RICARD, chanoine de Cahors.
    III - Jean RICARD, chanoine de Cahors.
    III - Raymond RICARD, chanoine de Cahors.
   
III - Pierre RICARD, dit de GENOUILLAC, coseigneur de Gourdon, seigneur de Genouillac. Il servait en 1421 et, le 20 mars 1423 (n. st.), il donna quittance de ses gages pour avoir participé aux guerres du Bazadais en qualité d’écuyer ; le sceau qui y est appendu porte un écu aux armes de Gourdon parti : au I, à trois étoiles rangées en pal ; au II, à trois bandes ; au lambel sur le tout timbré d’un heaume et tenu par deux demoiselles (B.N., coll. Clairambault, Demay 7701, Ce lambel prouve sans doute que son père était encore vivant à cette époque ou peu de temps avant.). Il se trouva aux côtés de Jeanne d’Arc à la levée du siège d’Orléans en 1429 et au recouvrement d’Hyenville.
x avec Anne de La TOUR, alias de La THORE.
x x avec Rose de VALETTE, fille de Pierre VALETTE, chevalier, coseigneur de Capdenac, et d’Aygline de ROUGET, de Nauviale, dont il n’eut pas d’enfants. D’où, du premier lit :
          IV - Jean II RICARD, qui suit.
          IV - Jacques I RICARD de GENOUILLAC, dit Galiot (†1493), seigneur de Bruzac, Ansac et Saint-Projet. Conseiller et chambellan du roi, homme d’armes de la compagnie du comte de Dunois en 1465, il fut pourvu par le roi de la charge de Maître, Visiteur et Général-réformateur de l’artillerie de France pour laquelle il prêta serment le 14 décembre 1479. Il était sénéchal de Beaucaire en 1480 et lorsque le roi Charles VIII accéda à la couronne, il fut confirmé dans la charge de Maître de l’artillerie, par lettres du 13 septembre 1483, qu’il occupa jusqu’à sa mort survenue le 10 mars 1493.
x avec Catherine FLAMENC, dame de Bruzac, fille et héritière de Mondot FLAMENC, dit de Bruzac, alias Brussac, seigneur de Bruzac, et d’Agnès de LASTOURS, mariés en 1454 (Branche aînée de la famille FLAMENC de Bruzac, originaire du Périgord et connue depuis le Xie siècle en possession de la seigneurie et château de Bruzac (Dordogne). D’une branche cadette, Sybille Flamenc, fille de Golfier Flamenc (†1323), cosgr de Bruzac et de Lastours, avait épousé Jean de LA PORCHERIE (cf. Lamant, op. cit.).
      D’où :
                V - Anne RICARD. x c. 21 mars 1491 avec Foucauld de SALIGNAC, seigneur de Magnac.
                V - Marguerite RICARD. x avec Pierre de DURFORT, seigneur et baron de Boissières. Ils se séparèrent pour cause de consanguinité au 4e degré (cf. supra). Remariée c. 13 novembre 1496 avec Antoine de SALIGNAC, seigneur de Verteillac, frère puîné de Foucauld.
          IV - Jean RICARD, coseigneur de Gourdon et de Genouillac. Maître d’hôtel du roi en 1469. x avec Catherine du BOSC, dame d’Assier, fille d’Auger du BOSC, seigneur d’Assier, et de Jeanne de RASSIOLS, dame de Vaillac. D’où, entre autres enfants :
                V - Jacques II RICARD de GENOUILLAC (°1465-†1546), dit Galiot, seigneur d’Assier, baron de Capdenac, chevalier des Ordres du roi, son conseiller et chambellan, sénéchal d’Armagnac et de Quercy, Maître de l’artillerie par lettres du 16 mai 1512, Grand Ecuyer de France et gouverneur du Languedoc en 1545. Ainsi qu’on le voit sur son sceau (Appendu à une quittance de gages de l’office de capitaine, donnée le 4 mai 1526 (B.N., coll. Clairambault, Demay 3918) ; voir aussi Framond 307) et au château d’Assier, il portait pour armes : Ecartelé : aux 1 et 4 , d’azur à trois étoiles rangées en pal ; aux 2 et 3, d’or à trois bandes de gueules. Il mourut en 1546. Il épousé en premières avec Catherine d’ARCHIAC, dont il n’eut pas d’enfants, et en secondes noces avec Françoise de LA QUEILLE, dont il eut :
François, seigneur d’Assier, décédé en 1544 sans postérité de son mariage avec Louise d’ESTAMPES ; Jeanne, héritière d’Assier, mariée avec Charles de CRUSSOL d’UZÈS.
               V - Jeanne de RICARD de GENOUILLAC,  x avec Jean de La ROQUE, seigneur de Bouillac.
               V - Catherine de RICARD de GENOUILLAC, x avec Jean de TOURLONG, seigneur d’Orlhonac, fils d’Arnaud de TOURLONG, seigneur d’Orlhonac, 1er consul de Villefranche en 1450 et 1480, et d’Antoinette de LEBERON, sa première femme épousée en 1444. D’où un fils mort au service du roi et Jeanne de TOURLONG, mariée à Louis de GOZON.
               V - Jacquette de RICARD de GENOUILLAC, x c. 11 février 1493 avec Annet de TURENNE, seigneur d’Aynac. Il fut l’exécuteur testamentaire de Catherine du Bosc et à ce titre il dut veiller à ce que les cent prêtres demandés par le testament de Catherine fussent bien présents à ses funérailles (Abbé Depeyre, op. cit., p. 33-34).
          IV - Jean II RICARD de GOURDON de GENOUILLAC, coseigneur de Gourdon, seigneur de Genouillac, Beaumont, Reilhac, Saint-Projet et autres lieux. Il fit son testament le 8 avril 1456.
x 29 juin 1445 avec Jeanne de RASSIOLS, alias RASSIALS, fille de Bernard de RASSIOLS, chevalier, seigneur de Vaillac (Bernard de Rassiols, chevalier, était en 1420 capitaine d’une compagnie pour la garde du Quercy et, d’après son sceau, portait pour armes trois bandes (Esquieu, Armorial, p. 234). Il figure en 1421 dans la montre de Bertrand Des Prez, chevalier banneret (A.D. Lot, F 481) et est encore cité dans un
acte de 1440 (
ibid. F 50) et de Jacquette Du CAYLAR. Elle était veuve d’Auger du Bosx, seigneur d’Assier. Elle apporta aux Ricard le fief de Vaillac, près La Bastide-Murat en Quercy. D’où, entre autres enfants :
              V - Jean III RICARD de GOURDON de GENOUILLAC, coseigneur de Gourdon, seigneur de Genouillac, Vaillac et autres lieux, qui continua la descendance.
              V - Jeanne RICARD de GOURDON de GENOUILLAC, x ca 1465 avec Martial de VERNEUIL, seigneur de Peyrac, en Quercy, et de Pompignan, en Languedoc, fils de Jean de VERNEUIL, seigneur desdits lieux, et de Cébélie de MONTFEVIER.
Les Verneuil,
olim Vernolh, d’une ancienne famille du Gourdonnais, tenait la seigneurie de Peyrac, alias Payrac, des GOURDON ; en 1297, Fortanier III de GOURDON avait vendu à Pierre-Arnaud, Raymond et Pierre de Verneuil, damoiseaux, fils de Pierre de Verneuil, chevalier, tous les biens et droits que feu leur oncle Arnaud avait dans la dite paroisse (A.D. T&G. A 297 et Lot F 517).
D’où, entre autres enfants :
                VI - Gratien de VERNEUIL, seigneur de Peyrac et de Pompignan.
x x 1516 avec Jeanne de DURFORT, fille d’Antoine, baron de Boissières, et de Jeanne de Luzech. Dont une fille Delphine mariée en 1538 à Laurent de BEAUMONT, auteurs des BEAUMONT-VERNEUIL.
                VI - Marguerite de VERNEUIL. x 31 mai 1501 avec Antoine du RIEU, seigneur de Saint-Beauzille et de Ginestous. Dont postérité (voir famille du RIEU)

PRINCIPALES SOURCES
- Archives départementales du Tarn-et-Garonne, séries A et G.
- Archives départementales du Lot, série F.
- Archives départementales de l’Aveyron, séries E et G.
-
GENEALOGIE DE LA MAISON DE CARDAILLAC, Paris, 1654.
- BONALD (Vte de),
Documents généalogiques sur des familles du Rouergue, Rodez, Toulouse, 1902.
- DEGA (J.-L.),
Bull. du Cercle Généalogique du Rouergue, N°21, p. 30-31.
- DEPEYRE (Abbé Jean),
Pages d’histoire en Quercy, 2e édition, Lacapelle-Marival, 1970, p. 101-146 (Galiot de Genouillac et le château d’Assier).
- ESQUIEU (L.),
Essai d’un Armorial quercynois, Paris, 1907.
- JUILLET (J.),
Les 38 barons de Castelnau (1971).
- JUILLET (J.),
Templiers et Hospitaliers en Quercy : les commanderies, Ed. QuercyRecherche et Du Laquet, 1999.
- LARTIGAUT (J.),
Histoire du Quercy, Privat, 1993.
- La CHENAYE-DESBOIS et BADIER,
Dictionnaire de la noblesse, Paris, 1863. Tome VII, 135-138 (Durfort-Boissières), Tome IX, 335-343 (Gourdon de Genouillac), Tome XIX, 256-260 (Turenne).
- LAMANT (H.),
Armorial général et Nobiliaire français, T. LVII, p. 267-278 (Gourdon de Genouillac), T. XXXVI, p. 204-218 (Flamenc de Bruzac), T. LVI, p. 162, 164 et 198 (Gontaut-Biron)
- LESCURE (Vte de),
Armorial du Gévaudan, Lyon, 1929.
- TEMPERE (P.), Fragments d’un discours féodal, Balaguier, in
Mém. de la Société des Amis de Villefranche et du Bas-Rouergue, 2001-2002 (Il s’agit d’un ouvrage souvent quelque peu confus, mais riche en références et citations empruntées à différents auteurs relatives aux familles alliées, dont les Cardaillac, les Gourdon et les Penne).
- THONNAT (G.),
Documents généalogiques et historiques sur les familles nobles ou notables du Haut-Quercy, Cahors, 1977.
- VASSEUR (E.), Généalogie ascendante de deux nobles rouergats du 17ème siècle (1995), F18 (Gourdon) ; F48B (Turenne), et autres.
- WIHTOL de WENDEN (E.),
Héraldique et Généalogie, 1981, p. 256 (Ascendance d’Anne de Gourdon mariée à N. de Cardaillac-Varayre d’après R. Bulit, La maison de Gourdon, Toulouse, 1928).

                                                                                                                                                                         Pierre HOCQUELLET Yvrac, 2014 Mise à jour, décembre 2008.