SELGUES
Seigneurs de Selgues,
coseigneurs de Lunac
La famille de Selgues, de noble extraction,
connue depuis le XIIe siècle, tire
son nom et son origine d’une ancienne paroisse, son fief principal, située près
de Verfeil et confrontant avec celles de Carrandier et d’Espinas. Vassale des
comtes de Toulouse, puis du roi de France, elle possédait aussi divers autres
fiefs dans l’ancien bailliage de Najac, notamment à Lunac. C’est sans doute
parce qu’elle s’est éteinte dans les premières années du XVIe que sa
généalogie est mal connue. H. de Barrau ne lui consacre qu’une très courte
notice (Barrau (H de), Documens historiques et généalogiques …, III, 597). Le marquis de
Valady, en revanche, cite un plus grand nombre d’actes la concernant et en déduit
quelques filiations (Valady (marquis de), Les châteaux de l’Ancien Rouergue, II, 517-519). Faute de documents suffisamment
explicites, il n’est guère possible d’établir avec certitude les liens de
parenté existant entre ses membres qui, aux XIVe et XVe siècles,
semblent appartenir à plusieurs branches, tous ayant des droits seigneuriaux à
Selgues et à Espinas, les uns établis à Lunac, où ils possèdent le fief et château
d’Auteyrac, d’autres établis à La Guépie, et plusieurs, parfois les mêmes,
portés dans les actes comme étant du château de Najac. Enfin, en raison de
l’imprécision de certains actes, il est difficile de savoir à laquelle des branches
appartiennent les Selgues qui y sont cités, particulièrement lorsqu’ils portent
le même prénom.
Il est permis de douter que ses véritables
armoiries soient celles que lui attribue Barrau d’après les anciens titres de
Selgues aux archives de Lunac : D’azur au
chevron d’or, accompagné en chef de deux roses du même et en pointe, de trois
besants mal ordonnés d’argent.
La présente notice n’a donc pour objet que
d’apporter quelques compléments d’information sur cette fort ancienne famille,
dont le patronyme est souvent confondu avec celui de la famille de Salgues (Notamment dans l’inventaire sommaire de la série A des Archives
départementales du Tarn-et-Garonne. La famille de Salgues, établie depuis le
XIVe siècle au château de ce nom situé à Condom, dans les montagnes d’Aubrac,
fondit au XVIe siècle dans la famille de Laparra, à la suite du mariage contracté
en 1551 par Michel de Laparra avec Marie de Salgues, dite de Selgues dans les
titres en vertu desquels Philibert de Laparra, seigneur de Lieucamp et de
Salgues, fut maintenu dans sa noblesse en 1701 (BnF, ms. fr. 32296, f°601v°). En revanche, c’est bien sous le nom
de Souveraine de Selgues, et non de Salgues que Barrau (Doc., II, 586-587) et d’autres lui
donnent, que figure l’épouse de Guillaume d’Azémar, seigneur de la Garinie,
dans les titres produits pour preuves de noblesse des Azémar de Panat en 1729
et 1732 (cf. infra). Notamment dans
l’inventaire sommaire de la série A des Archives départementales du Tarn-et-Garonne.
La famille de Salgues, établie depuis le XIVe siècle au château de ce nom situé
à Condom, dans les montagnes d’Aubrac, fondit au XVIe siècle dans la famille de
Laparra, à la suite du mariage contracté en 1551 par Michel de Laparra avec
Marie de Salgues, dite de Selgues dans les titres en vertu desquels Philibert
de Laparra, seigneur de Lieucamp et de Salgues, fut maintenu dans sa noblesse
en 1701 (BnF, ms. fr. 32296,
f°601v°). En revanche, c’est bien sous le nom de Souveraine de
Selgues, et non de Salgues que Barrau (Doc., II, 586-587) et d’autres lui donnent, que figure l’épouse
de Guillaume d’Azémar, seigneur de la Garinie, dans les titres produits pour
preuves de noblesse des Azémar de Panat en 1729 et 1732 (cf. infra).
Bertrand I de SELGUES, vivant en
1180. Il est connu par un acte du cartulaire des Templiers de Vaour, passé au
mois de mai 1180 où il figure comme témoin (Cartulaire de Vaour, N° 43 ; cf. H. C. Dupont, « Le fief comtal de
Najac », Revue du Rouergue, N°99 (1971), p. 266, note
40).
Sébelia de SELGUES, mariée à Bégon de
MORDAGNE. Peut-être sœur de Bertrand I, elle était veuve lorsque, en
1180, elle fit donation du mas de Verdier aux Templiers de Vaour (Ibidem, N° 45). Bertrand II de SELGUES, Guillaume I de SELGUES et Géraud I de SELGUES, damoiseaux,
vivant en 1259. Bertrand et Guillaume, frères, pour eux et Géraud, leur frère,
rendent hommage au comte de Toulouse, le 17 février 1259 (n. st.) ; ils
reconnaissent tenir de lui en fief franc la ville de Selgues et ses dépendances
(Ginals), se disent hommes du comte, et déclarent que les habitants de leur
ville de Selgues payent leur part des 20 marcs d’argent que le comte perçoit
annuellement pour le château de Najac (H. C.
Dupont, op. cit., p. 266).
On présume qu’ils devaient être étroitement
apparentés avec les Gros, seigneurs de Perrodil, qui possédaient aussi des droits
féodaux à Selgues, comme en témoigne l’hommage rendu au comte, le 27 février suivant,
par Géraud Gros, donzel, pour sa ville de Pech Rodil, les fiefs des villes de Selgues et
de Ginals ( Ibidem, p. 262. Les Gros, apparentés aux vicomtes de Saint-Antonin,
faisaient partie de la famille des Bernard de Najac. Selon Valady (op. cit. II, 517), il se peut que les Selgues et les Gros étaient issus
d’une même souche).
Pierre de SELGUES et Guérin de
SELGUES. Ils servaient en 1368 comme hommes d’armes dans la
compagnie d’Arnaud de Bérail de Cessac, châtelain de Najac, qui prit part aux
guerres de Gascogne (Valady, II,518).
Branche de Lunac
Jean I de SELGUES, donzel,
seigneur de Selgues et de Lunac. Il est attesté en cette qualité dans des actes
de reconnaissance qui lui sont consentis, en 1392 et 1397, pour ses fiefs
d’Auteyrac et de Puech del Causse (Barrau, III, 597). C’est peut-être le même
noble Johannet de Selgues qui figure sur le rôle de la revue passée à Rodez, le
3 janvier 1386, pour combattre les Anglais en Guyenne et en Languedoc (Valady,
II, 518), et encore ce même noble Jean de Selgues qui rendit hommage au roi, le
8 juillet 1399, pour toutes les rentes qu’il possédait dans les terres de
Guillaume de Savinhac (A.D. T&G. A 81), puis cité le lendemain, 9 juillet
1399, dans l’hommage consenti par Antoine de Gros, comme tenant de celui-ci, en
fief franc et libre, certains fiefs aux appartenances de Selgues (A.D. T&G.
A 81). On présume encore que c’est lui qui, le 13 février 1400, de concert avec
les consuls de Caylus et les jurats d’Espinas, s’entendit avec les autres
coseigneurs pour la réparation du fort et de la tour d’Espinas, puis, le 2 mai
1412, qui fut autorisé par les consuls de Caylus à recouvrir ladite tour avec des
tuiles prises au terroir des Places de Beaulieu, avec l’autorisation de l’abbé
de ce monastère (Valady, II, 518).
Jean II de SELGUES, seigneur de
Selgues et de Lunac. Probablement fils et héritier de Jean I, il est attesté en
cette qualité dans plusieurs baux à cens et à fief qu’il consentit de 1432 à
1458 (Barrau, III, 597). C’est probablement lui et Guillaume Bérail qui, le 28
mai 1448, furent choisis par les consuls de Caylus et les jurats d’Espinas
comme arbitres au sujet du droit d’exploitation des bois, herbages et tuiles au
terroir des Places contre lequel l’abbé de Beaulieu portait plainte (Valady,
II, 212). On le dit, père d’Antoinette, qui suit, et de Cécilia de SELGUES, vivant en
1472.
Antoinette de SELGUES, épouse en
1466 de Nicolas de CRENEAUX. Fille et héritière de Jean II, elle est qualifiée
coseigneuresse de Lunac et d’Auteyrac ; elle était veuve et habitait dans ce
dernier lieu en 1471 et 1478 (Barrau, III, 597).
Jean III de SELGUES, prêtre et recteur
de La Guépie. Il pourrait être fils de Jean II, car, étant déjà recteur de La
Guépie et y demeurant, le 5 octobre 1465 par-devant Me Bernard de
Pris, notaire de Caylus, il consentit la vente d’une moitié de jardin à Espinas
et bailla à fief un autre jardin sis au terroir de Castelviel, en la paroisse
de Lunac (Valady, II, 519).
Branche de La
Guépie
Les Selgues de La Guépie étaient aussi
possessionnés à Najac ; certains d’entre eux sont dits y résidant et la plupart
de leurs actes sont passés par-devant un notaire de Najac.
Pierre de
SELGUES. Il était jurat et « arbitre » de La Guépie lorsque, en
1354, Olivier de Penne, seigneur du lieu, octroya à ses habitants une charte de
coutumes, de franchises et de privilèges (Al canton, Sent-Antonin / de L Guepia a Casals… (Salles-Courbatiers, 1992), p. 33-37, d’après Coutumes et privilèges du Rouergue par Rigal et Verlaguet).
Géraud II de SELGUES, écuyer. C’est
probablement lui qui figure comme écuyer dans la compagnie de PierreRaymond de
Rabastens, d’après la montre reçue à Montauban en septembre 1370 (Valady, II,
518). Il rendit hommage au roi, le 29 juin 1399, en son nom et celui de Jeanne
Gilia, sa femme, pour la villa de la
Audoyna, en la paroisse de la Fouillade, tenue en fief franc et noble avec
juridiction jusqu’à 60 sol, plus les fiefs de Roumagnac et Lamanhe, aussi dans ladite paroisse, et ceux Naubialeta et la Coste en la paroisse de Tizac (A.D.
T&G. A 81) ; on présume que ces fiefs étaient la propriété de sa femme en raison
de la participation de celle-ci à cet hommage (Valady, II, 518).
Marié avec Jeanne GILIA, ou GILY (Parente sans doute de Barthélemy Gily, prêtre de Najac, qui figure
dans le Livre du temporel des églises du Rouergue contenant les actes de
dénombrement fournis par les religieux de 1517 à 1537 (A.D. T&G. A 116). D’où :
- Barthélemy I de SELGUES, qui suit.
Géraud III (ou Guiral) de SELGUES, qui suivra.
et probablement, - Jean IV de
SELGUES.
Barthélemy I de SELGUES (†/1460). Qualifié
noble, il habitait La Guépie en 1425 lorsqu’il se maria, et encore en 1427.
x 1425 avec Dona de
TOURLONG, fille de Raymond de TOURLONG, coseigneur d’Orlhonac, licencié
ès lois, avocat du roi en la sénéchaussée de Rouergue, et de noble Marcébélie VALETTE.
Le contrat fut reçu par Me Barthélemy
Audiguier, notaire de Najac, en présence entre autres témoins de Béranger de
Millau, prieur des Carmes de Saint-Antonin, de noble Amalric Valette, seigneur
de Parisot, et de noble Bernard Valette, seigneurs de Toulonjac (oncles
maternels de la future), de Jean de Selgues, damoiseau (probablement Jean IV, présumé
frère de Barthélémy), et de Pierre d’Estève, damoiseau, de noble Jacques Valette,
prieur de Lieutadès (l’un des cousins de la future appartenant à la famille des
Valette du Cuzoul), et Guillaume Dupeyrou, commandeur de l’hôpital
Saint-Jacques de Najac ; Dona, dite Donada
reçut
de son père 400 livres de dot (A.D. Av. C 1079). Barthélemy dut décéder peu de
temps après 1427, car Dona de Tourlong épousa en secondes noces Jean de La
SARRETTE. D’où :
Sybille ou Cébélie de
SELGUES. Sans doute fille unique et héritière de Barthélemy I, elle
figure avec son oncle Géraud (III) sur le terrier de Najac dressé en 1459-1450
conformément aux déclarations faites au roi par ses habitants (A.D. T&G. A
122). x (c.m. du 2
juillet 1462) avec Jean du RIEU, seigneur de
Saint-Beauzille, en Albigeois, fils puîné de Baptiste du RIEU, seigneur de
Saint-Salvadou, et de Jeanne COLOMBIER. Le contrat fut reçu par Me Gineste,notaire
de Najac ; Cébélie de Selgues était assistée de noble Jean de La Sarrette, son
beau-père, et de noble Guiral de Selgues, son oncle paternel. D’où :
Antoine du RIEU (†/1527),
seigneur de Saint-Beauzille et de Ginestous, bachelier ès lois, bourgeois de
Najac. Il épousa, par contrat du 31 mai 1501, avec Marguerite de VERNEUIL, d’où
plusieurs enfants dont l’aîné noble Jean du RIEU, seigneur de
Saint-Beauzille et de Ginestous, bachelier ès lois et magistrat, qui fit la
branche de Villefranche, reçut en 1524 une reconnaissance de certains habitants
de La Guépie, conjointement avec noble Bonet de Batut et Gaspard
d’Adhémar-Cransac, ceux-ci agissant comme héritiers de noble Antoine de
Selgues, seigneur de Selgues (cf. infra, Valady, II,
519 On peut supposer qu’Antoine du Rieu qui se
qualifiait seigneur de Ginestous, avait hérité de sa mère, Sybille de Selgues,
ce fief situé dans la paroisse de La Guépie, comme sans doute des biens à Najac
où se perpétua une partie de sa descendance. Son fils aîné Jean devait être
bien jeune en 1524 pour être déjà magistrat en 1524 ; Etienne Cabrol rapporte
qu’il acquit en 1537 l’un des douze offices de conseiller du roi au présidial
de Rouergue créés par le roi François Ier (Annales de
Villefranche, I, 609-610)).
Géraud III (ou
Guiral) de SELGUES, écuyer. Il est inscrit avec sa
nièce Cébélie au terrier de Najac en 1459 (A.D. T&G. A 122), et présent à
son contrat de mariage en 1462 (cf. supra). Habitant
Najac et figurant parmi les hommes d’armes en 1460 (Barrau, III, 597 il lui donne le prénom Grimal, mais on présume qu’il s’agit d’une
lecture fautive de Guiral.) C’est sans doute lui que Lardit de
Bar, seigneur de Roumégoux et de Cadole, sénéchal de Rouergue, envoya à Paris
porter plusieurs lettres missives au sujet des prétentions qu’avait Monseigneur
de Boulhon de tenir le siège royal à Rodez, et qui, sur l’ordre du sénéchal
donné le 8 juillet 1471 au trésorier du roi, reçut 22 livres 10 sols tournois
pour paiement de son voyage qui dura trente jours (Valady, II, 519). Il
pourrait être père de Jean V de Selgues, habitant Najac, qui suivra.
Jean IV de SELGUES, seigneur de
Selgues. Damoiseau en 1425 lorsqu’il est témoin au contrat de mariage de
Barthélemy dont on présume qu’il était son frère aîné, il est dit noble et
habitant du lieu de La Guépie dans un acte de vente qu’il consent, le 13
décembre 1448 (A.D. Av. C 438), ainsi que lorsque, avec la qualification de
seigneur de Selgues, il figure parmi les hommes d’armes en 1460 (Barrau, III,
597). Il vivait encore à La Guépie en 1471 (Valady, II, 519, et A.D. Av. C 1055).
■ On présume
que Jean IV fut père de trois fils, Antoine, Barthélemy III et Guillaume II qui
suivent, et sûrement d’au moins deux filles, Souveraine et Jaufronda, qui suivront.
- Antoine de
SELGUES, seigneur de Selgues, dernier seigneur de Selgues de ce nom,
ainsi qu’il ressort d’une reconnaissance consentie en 1524 par des habitants de
La Guépie à ses héritiers, nobles Bonet de Batut et Gaspard d’Adhémar, seigneur
de Cransac, lesquels sont supposés avoir aliéné peu après la terre et
seigneurie de Selgues en faveur des Maffre, riches bourgeois de Verfeil (Valady,
II, 519).
- Barthélemy III de SELGUES, prêtre,
doyen de « las Arcas » (La Roque des Arques). Décédé avant 1467, laissant une
dette de six écus et un mouton d’or, que son frère Guillaume paya le 25 avril
1467, par-devant J. de Boria, notaire de Caylus (Valady, II, 519). On peut
supposer qu’Antoine du Rieu qui se qualifiait seigneur de Ginestous, avait
hérité de sa mère, Sybille de Selgues, ce fief situé dans la paroisse de La
Guépie, comme sans doute des biens à Najac où se perpétua une partie de sa
descendance. Son fils aîné Jean devait être bien jeune en 1524 pour être déjà
magistrat en 1524 ; Etienne Cabrol rapporte qu’il acquit en 1537 l’un des douze
offices de conseiller du roi au présidial de Rouergue créés par le roi François
Ier (Annales de Villefranche, I, 609-610)).
- Guillaume II de SELGUES, prêtre,
prieur de La Guépie. Il était donc prieur en 1467 de Saint-Martin de La Guépie,
au diocèse d’Albi, église située avec le château sur la rive gauche du Viaur.
Il eut pour successeur son neveu Jean de Batut (cf. infra).
- Souveraine de SELGUES, dame de la Garinie. x avec Pierre MERCIER, écuyer (Probablement un petit-fils de Hugues Mercier, trésorier de Rouergue en 1372 (T&G. A 111), anobli par le roi en 1373, qui laissa des héritiers à Villefranche dont il était originaire (Cabrol, Annales, I, 286) ; le sceau de Hugues, attesté en 1472 et 1474, porte l’écu à ses armes : une bande accompagnée de …, à la bordure denticulée (Framond, Sceaux rouergats …, Nos 294 et 295). Il se peut que Souveraine de Selgues ait hérité la Garinie de ce premier mari décédé sans postérité, car on ne voit pas autrement comment ce fief serait entré en possession des Selgues.).
xx le 29 décembre 1475, avec Guillaume d’AZÉMAR (†/1491),
écuyer, fils puîné de Rigal d’AZÉMAR, alias
ADHÉMAR,
seigneur de Villelongue et autres lieux, et de Cébélie de La BARRIERE, dame de
Firmy, auquel elle apporta le fief et château de la Garinie, en la paroisse de Montbazens
(Au début du XVIIIe siècle, les Adhémar de Panat et de Capdenaguet
prouvaient leur noblesse sur titres « jusqu’à Guillaume Azémar, leur septième
ayeul, Ecuyer, Seigneur de la Garinie, vivant avec Souveraine de Selgues, sa
femme, avant l’an 1480 » (Armorial Général des
d’Hozier ou Registre de la Noblesse de France (1738), Reg. I, p. 42). C’est son neveu Gaspard d’Adhémar
(†1541), seigneur de Cransac, fils de Pierre, qui reçut en 1524 une reconnaissance
de certains habitants de la Guépie comme cohéritier d’Antoine de Selgues.
Jaufronda de SELGUES x le 8 mai 1454,
avec Bonet de BATUT, écuyer, seigneur de la Calmette,
fils puîné de Bertrand de BATUT, du château de Montrozier en la paroisse de
Trébosc, et frère de Jean de BATUT (†1470), archidiacre de Saint-Antonin en
1436 puis évêque de Montauban en 1455 (Abbé F.
Battut, « Un prélat rouergat du XVe siècle : Jean de Batut », Revue du Rouergue, N°51 (1959), p.
302-308. Un autre frère de Bonet de Batut, Bernard d’Alboy, alias de Batut, écuyer, avait épousé
Bertrande Valette, fille de Forton Valette, écuyer, seigneur du Cuzoul, et
d’Irlande de Gontaut, cf. Généalogie des Valette-Cuzoul). D’où, entre
autres enfants :
- Bernard de
BATUT (A.D. Av. E 1854).
- Jean de
BATUT, prieur de Saint-Martin de La Guépie auquel son père fit
donation de censives sur les biens de Pierre Dourdou, de la Gineste, paroisse
de Caplongue (A.D. Av. E 1854).
- Tandine de
BATUT, mariée par contrat du 23 septembre 1474, à noble André DUMAS, de Calmels
(A.D. Av. E 1854). Elle était veuve quand elle testa le 24 mars 1507 (ibid. E 1952). D’où postérité Delmas, alias Dalmas, seigneurs del mas de Calmels, paroisse de
Sainte-Radegonde, près de Rodez.
Bonet de BATUT, agissant comme cohéritier d’Antoine
de Selgues, seigneur de Selgues, dans la reconnaissance qui lui est consentie
par certains habitants de la Guépie en 1524 (Valady, II, 519), était
probablement un petit-fils de Bonet et de Jaufronda.
Jean V de SELGUES (†/1516). Habitant
du château de Najac, il pourrait être fils de Géraud III. C’est sans doute lui
qui fournit le dénombrement de ses biens en 1503 (A.D. T&G. A 98). D’où :
Bertrand de
SELGUES. Il était fils de feu noble et honorable homme maître Jean
de Selgues, du château de Najac, âgé de moins de 25 ans et de plus de 22, donc
né vers 1492, quand, le 25 décembre 1516, par-devant Me Blanchy,
notaire de Parisot, il vendit à Jean de La Valette, écuyer, seigneur de Parisot
et de Gramont, diverses rentes à Parisot (Valady, II, 519).
Pierre HOCQUELLET Yvrac, 1980 - 2015.