TOURLONG               Seigneurs d’Orlhonac 

Armoiries : De gueules à la tour d’or, entourée d’une muraille basse et crénelée du même, le tout maçonné de sable (Cabrol (E.) note que les Tourlong, « anciens seig.rs d’orlhonac, portoient de gueules a la tour crénelée d’or » (ms., Arch. d’Ardenne de Tizac.

  La famille de Tourlong, olim Torlonc, établie à Villefranche et en possession de la seigneurie d’Orlhonac au XVe siècle, est inconnue en Rouergue avant la seconde moitié du siècle précédent, époque où elle semble s’être fixée en la Basse Marche à la suite de ses alliances matrimoniales. On présume qu’elle pourrait être originaire du Languedoc, peut-être de l’Albigeois. Les quelques données généalogiques que l’on trouve sur elle dans les publications locales sont en partie erronées comme en témoignent notamment la courte notice que lui consacre H. de Barrau (Barrau H. de), Documens historiques et généalogiques …, III, 519) et les mentions la concernant, faites par le marquis de Valady à propos du château d’Orlhonac (Valady (marquis de), Châteaux …, III, 117-128). Une documentation plus étoffée, basée sur des actes authentiques tirés de fonds publics et privés, permet d’établir une filiation des Tourlong plus conforme à la vérité, bien qu’encore lacunaire, à partir des dernières années du XIVe et jusqu’à leur extinction en Rouergue dans la première moitié du XVIe siècle.

 Hugues et Agnès de Tourlong sont les deux premiers membres connus de cette famille. Probablement frère et sœur, ils sont attestés en Rouergue par leur mariage contracté, dans la seconde moitié du XIVe siècle, l’un dans la maison de La Valette du Cuzoul, l’autre dans la famille de Faramond (La Chenaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse, 3e éd., Paris, 1863-1876, T. XIX, respectivement col. 409 et 444).
N. de TOURLONG x N., d’où :
I - Hugues de TOURLONG, qui suit,
et probablement,
I - Agnès de TOURLONG. x (ca 1350-1360) avec Guy de FARAMOND, coseigneur de Lunac et autres lieux (D’une famille attestée à Lunac depuis le XIe siècle, peut-être de même souche que les Faramond de Salmiech cf. H. Dupont, Revue du Rouergue, N°119 (1976), p. 218-219). Dordé Faramond était seigneur de Lunac en 1298, et sans doute frère de Guillaume et de Pierre avec lesquels il reçut des reconnaissances pour divers biens à Lunac et ses environs (Barrau, Doc., III, 194).5. D’où :
II - Sobeyrane de FARAMOND (†/1409). x avec Bertrand de La VALETTE, écuyer, fils de Guillaume de La VALETTE, écuyer, et d’Arnaude de LHIA, mariés en 1350 (Celle-ci, fille de Bernard LHIA, chevalier, seigneur de Ginals, et de Marquèse de GUÉRIN d’Ols, était sœur de Hugues LHIA, seigneur de Ginals, marié avec Béatrix de SAUMADE (cf. infra Raymond de Tourlong). Le couple n’eut pas d’enfants et Bertrand devait être décédé lorsque, en 1376, Sobeyrane, se qualifiant coseigneuresse de Lunac, reçut des reconnaissances féodales par le ministère de Me Antoine Valette, notaire, son procureur fondé ; sans doute dernière de sa maison, elle légua tous ses biens à Jean et Guillaume Valette, fils dudit Antoine Barrau, Doc., III, 193-194).
I - Hugues de TOURLONG (L. Guirondet (Gazette de Villefranche, du 7 janvier 1888), sans doute d’après des notes manuscrites d’Etienne Cabrol, le dit seigneur d’Orlhonac, alors que La Chenaye et à sa suite Barrau (op. cit.), le qualifient seigneur de Toulonjac. Bien qu’aucun acte ne permette de savoir si les Tourlong étaient déjà possessionnés à Orlhonac, Valady admet la première version sous prétexte que la seigneurie de Toulonjac, ayant appartenu aux Morlhon (lo Vert) était passée à cette époque aux Saumade, mais il est fort possible qu’à l’instar d’autres familles et peut-être à la suite de son mariage, Hugues de Tourlong y ait acquis un fief). x (ca 1360) avec Judith VALETTE, fille de Bernard VALETTE, chevalier, coseigneur du Cuzoul, Pervinquières, Causseviel, Maleville, Parisot et autres lieux, et de Marie de PEYRE (La Chenaye-Desbois (XIX, 409) puis Barrau (II, 377) confondent ce Bernard avec son homonyme Bernard Valette, notaire de Maleville, auteur des Valette-Parisot (cf. mes Notes sur les familles Valette ou de La Valette). D’où :
    II - Raymond de TOURLONG, qui suit.  Et probablement,
    II - Marguerite de TOURLONG. x (ca 1395) avec Bernard COLOMB (†/1428), bourgeois de Villefranche, fils d’autre Bernard COLOMB, alias COLOM, trésorier du domaine du roi en Rouergue, anobli en 1383, et de Béatrice de MARTEL, mariés en 1364. Dont entre autres enfants Jean, qui continua la descendance, et Rose Colomb, mariée vers 1430 à Jean Valette, bourgeois de Villefranche (Il appartenait à la branche formée par Arnaud Valette, fils de Bernard Valette, notaire de Maleville, auteur des Valette-Parisot).
    II - Raymond de TOURLONG, coseigneur d’Orlhonac. Il est qualifié licencié ès lois lorsqu’il est présent comme témoin à la charte de confirmation des coutumes de Maleville concédée à ses habitants, le 17 novembre 1399, par Pons de Cardaillac, seigneur dudit lieu (M. Andrieu, Mém. de la Sté des Amis de Villefranche et du Bas-Rouergue, T. 11, p. 244-264 ; p.261 : « discreti Viri dominus Raymondus de torlengo, lissentiatus In legibus »). Il est probable qu’il devait avoir quelques biens dans cette paroisse. On sait en effet que dans les environs il possédait, par indivis avec le seigneur de Cénac et noble Raymond Saumade, le moulin appelé Cotier, sis près de Saint-Rémy, sur le ruisseau de Brugdoyra, que noble Bernard de Morlhon, damoiseau de Saint-Rémy, disait avoir acquis d’eux lorsqu’il rendit hommage à l’évêque de Rodez en 1424 (A.D. Av. G 664). Il est le premier des Tourlong que l’on trouve possessionné à Orlhonac dont il était coseigneur avec entre autres Vézian Valette (cf. A. Ancourt, « Vesian Valette, fondateur de la Chartreuse Saint-Sauveur », in Nouvelles chroniques villefranchoises, 3ème série, 1973, p. 187. Ainsi, Orlhonac, situé à mi-chemin entre Villefranche et Monteils, aujourd’hui dans la commune de La Rouquette, était alors tenu en coseigneurie. Fief des Morlhon en 1206 (Av. G 638), il était passé par alliance à Guillaume Bernard de Najac, puis à Bertrand, vicomte de Lautrec, qui, le 5 des calendes de mai 1281, en son nom et pour sa femme Aladasia, fille dudit Guillaume, rendait hommage à l’évêque de Rodez pour la villa et repaire d’Orlhonac et ses appartenances (ibid. G 639). Lorsque, en 1397, l’évêque de Rodez est requis de rendre hommage au roi, le lieu d’Orlhonac est alors tenu par le seigneur d’Arques dominus de Archis , du diocèse de Narbonne, qui en a fait reconnaissance au roi au préjudice de l’église de Rodez (ibid. G 917). Les Tourlong ne sont donc pas encore mentionnés à cette époque comme y possédant des droits seigneuriaux et les auraient acquis postérieurement, peut-être de ce lointain « seigneur d’Arques » dont on ignore l’exacte identité). Etabli à Villefranche, il figure avec deux autres villefranchois parmi les dix procureurs nommés, le 19 février 1407 (an. st.), par la communauté du Clapier assignée devant le juge de Millau au sujet de la réparation de l’hôpital des pauvres de Montpaon (A.D. Av. G 615). Il avait déjà acquis l’office d’avocat du roi en la sénéchaussée de Rouergue qu’il exerçait dès 1405 et encore en 1427 (E. Cabrol, Annales de Villefranche, I, 328 et 344). C’est en cette qualité que le 13 avril 1411, il fut envoyé avec plusieurs hommes d’armes au château de Morlhon pour le mettre en la main du roi et qu’il intervint au procès qui s’en suivit en décembre 1413 entre Bégon d’Arjac, capitaine du château pour l’évêque de Rodez et Bertrand Gautier, coseigneur de Savignac, détenteur dudit château pour le roi (A.D. Av. G 918) ; il cumule alors sa charge avec celle de lieutenant du sénéchal Guy d’Autry et, en son absence, de régisseur de la sénéchaussée (C’est à ce titre qu’il délivre un vidimus, le 31 octobre 1413, sous le sceau authentique de la sénéchaussée (ibid.). Le lieutenant du sénéchal n’était donc pas ce Bertrand de Tourlong qui selon Cabrol aurait exercé cette fonction en 1413 (Annales, I, 335) ; c’est une erreur, reprise par Barrau (III, 519), qui nous induit à douter de l’existence de ce Bertrand, qui certes pourrait être un frère de Raymond, mais dont on ne trouve nulle trace ailleurs). Il exerça ensuite les fonctions d’assesseur des consuls de Villefranche de 1429 à 1434 (E. Cabrol, Annales, I, 351-356).
x (ca 1400) avec Marcébélie VALETTE, née du mariage contracté en 1376 par Pierre VALETTE (†1408), seigneur de Parisot et autres lieux, anobli en 1382, trésorier du comté de Rodez et conseiller du comte d’Armagnac, avec Sybille, ou Cébélie de LHIA, fille de Hugues LHIA, seigneur de Ginals, et de Béatrix de SAUMADE, de Toulonjac (Pierre Valette, fils de Bernard et de Catherine de Jouaus, était encore notaire, comme son père, lorsqu’il contracta mariage en 1376 (cf. notes sur les familles Valette). Marcébélie est qualifiée noble dans le contrat de mariage, en 1425, de sa fille Dona de Tourlong (Av. C 1079). D’où, entre autres enfants :
        III - Antoine de TOURLONG, marchand drapier de Toulouse. Il est dit « frère germain » de Dona de Tourlong en 1425, dans le contrat de mariage de celle-ci qui lui fait « donation, cession et transport » de tous les droits qu’elle a sur les biens de leurs père et mère (cf. infra, A.D. Av. C 1079). C’est le même Anthonius de Torlonguo qui, en 1455, habitant alors à Toulouse, était en procès avec Jean Valette, moine, prieur de Prix (ibid. 3E 2708) ; et encore le même, « mercator draperius et caussaterius » de Toulouse, qui fit l’acquisition d’une vigne dans les environs de Toulouse en octobre 1458 (ibid. 3E 6041) (Actes communiqués par Henri Moulin Jean Solages marié avec Guillelma Boyssona était donc beau-frère du vendeur et de Jean de Tourlong. Jean de Molendino était consul de Maleville en 1399 (cf. coutumes de Maleville) ; Pierre de Molendino, prêtre, fut prieur de Frayssinhes puis de Morlhon de 1400 à 1415 (Av. G 908)).
        III - Raymond de TOURLONG, apothicaire de Villefranche. Ainsi qualifié le 20 juillet 1455, lorsqu’il agit pour le compte de son frère en procès avec le prieur de Prix (cf. supra).
        III - Arnaud de TOURLONG, qui suit.
        III - Jean de TOURLONG. Frères cadet des précédents, il fut anobli avec Arnaud par le roi Charles VII en 1448 (Lettres d’anoblissement, enregistrées en 1449, où les deux frères sont dits de « parents plébéiens », ce qui est vrai pour Raymond, mais ne l’est pas pour Marcébélie Valette (Arch. d’Ardenne de Tizac).
        x 1461, par contrat du 2 février, avec Aladaxia de MOLENDINO, fille de honorable homme Pierre de MOLENDINO, licencié en décrets, et de Jeanne « BOYSSONA » (A.D. Av. 3E 2707, f°53).
Elle avait pour frère Guillaume de Molendino, bachelier en lois, notaire royal, « habitant autrefois à Villefranche et maintenant à Sauveterre » lorsqu’il vend une vigne dans les appartenances de Villefranche, par acte du 20 février 1486 passé à Villefranche dans la maison de noble Jean de Solatges.
        III - Dona de TOURLONG. x 1425 avec Barthélemy de SELGUES, habitant de La Guépie, fils de noble Géraud de SELGUES et de Jeanne GILY. Le contrat fut reçu par Me Barthélemy Audiguier, notaire de Najac. Donada de Torlonc, alors majeure de 12 ans et mineure de 25 ans, donc née entre 1400 et 1413, fille de moss. Ramon de Torlonc et de nobla Marsebelia Valeta, ayant reçu de son père 400 livres tournois de dot, renonçait en faveur de son frère Antoine de tous les droits qu’elle avait sur les biens de leurs parents ; en présence entre autres témoins de Béranger de Millau, prieur des Carmes de Saint-Antonin, de nobilium virorum domini Amalrici Valete domini de pariseto et Bernardi Valete domini de toloniaco (ses oncles maternels), de Religiosi viro domini Jacobi Valeta prioris de Lieutades (l’un de ses cousins du Cuzoul), de Jean de Selgues et Pierre d’Estève, damoiseaux, Guillaume Dupeyrou, commandeur de l’Hôpital Saint-Jacques de Najac (A.D. Av. C1079). D’où une fille unique :
              IV - Sybille ou Cébélie de SELGUES, x par contrat du 2 juillet 1462 avec Jean du RIEU, seigneur de Saint-Beauzille en Albigeois, fils puîné de Baptiste du RIEU, seigneur de Saint-Salvadou, et de Jeanne COLOMBIER. Le contrat fut reçu par Me Gineste, notaire de Najac ; Cébélie de Selgues, habitant Najac, était assistée de noble Jean de La Sarrette, son beau-père, et de noble Guiral de Selgues, son oncle paternel (Guiral ou Géraud)et Cébélie de Selgues sont portés sur le terrier de Najac en 1459-1460 (A.D. T&G.A 122)). Dont une nombreuse descendance (cf. famille du RIEU).
            xx (/1462) avec Jean de La SARRETTE. Il est cité en 1450, dans le testament de Vézian Valette qui le dit son cousin germain, résidant alors à Najac, et lui lègue 20 sols (Cf. A. Ancourt, op. cit., p. 186), et en 1462, dans le contrat de mariage de Cébélie de Selgues dont il est le beau-père et par conséquent le second mari de Dona de Tourlong (cf. supra). Il était lieutenant du sénéchal de Rouergue en 1460 (A.D. T&G. G 925). D’où, entre autres enfants :
                   V - Bertrand de La SARRETTE, licencié ès lois, 1er consul de Villefranche en 1498, conseiller en la sénéchaussée en 1506 et 1514 (A.D. Av. G 920 et G 940), résidant à Villefranche en 1496 dans la maison sise gache du Puech ayant appartenu à Vézian Valette (Cabrol, Annales, I, 497-498). Dont postérité à Villefranche.
                   V - Marcébélie de La SARRETTE, épouse de Déodat PATRAS, marchand de Villefranche, 3e consul en 1489 (Le prénom Marcébélie est une preuve implicite de sa filiation. Elle était sûrement sœur de Bertrand dont une fille Hélix épousa Jean Patras, neveu de Déodat. Sur cette famille Patras voir G. Rigal-Saurel, Mém. de la Sté des Amis de Villefranche et du Bas-Rouergue, 2004, p. 126-128).
        III - Rose de TOURLONG (Elle est dite à tort fille d’Arnaud, au lieu de frère, dans la généalogie des Solages-Frédault publiée par L. Guirondet (Gazette de Villefranche du 14 janvier 1888) sans doute d’après un mémoire manuscrit d’Etienne Cabrol). x (ca 1430) Jean SOLAGES, bourgeois de Villefranche. 1er consul à six reprises de 1421 à 1452. Jean de Solages est témoin au contrat du premier mariage contracté en 1444 par Arnaud de Tourlong. Il eut pour fils autre Jean Solages, garde de la Monnaie de Villefranche, marié avec Jeanne Boyssona ou Boysson, qui continua la descendance.
        III - Arnaud de TOURLONG, seigneur d’Orlhonac. Anobli en 1448 avec son frère Jean (cf. supra), majeur de 18 ans et mineur de 25 ans lorsqu’il contracta son premier mariage en 1444, il naquit donc entre 1419 et 1426. Il fut investi une première fois de la charge de 1er consul de Villefranche en 1450, puis, ayant entre-temps hérité de son père la seigneurie d’Orlhonac, fut de nouveau porté au premier
rang du consulat en 1480. Il eut alors à faire preuve avec ses collègues d’un certain courage pour défendre les privilèges de la ville. Par acte du 31 octobre 1480, en effet, ils protestèrent contre le don de plusieurs villes, dont la leur, seigneuries et terres du Rouergue érigés en comté et pairie sous le titre de Villefranche que le roi Louis XI venait de faire à son neveu Frédéric d’Aragon, prince de Tarente, par lettres patentes d’août 1480, au motif qu’il était contraire à l’article 1er des privilèges de Villefranche suivant lequel la ville ne pouvait être soustraite du domaine et juridiction du roi. En conséquence, ils refusèrent de rendre hommage au prince qui, venu à Rodez pour se faire reconnaître comte et seigneur de Villefranche, fit emprisonner les députés qu’ils lui envoyèrent pour lui signifier et justifier leur refus. Ils n’en poursuivirent pas moins la révocation de ce don que leurs successeurs finirent par obtenir du roi Charles VIII en 1484 (Cf. E. Cabrol, Annales de Villefranche, I, 444-447 et 456). Arnaud contracta deux mariages dont il eut au moins trois enfants.
x 1444 avec Antoinette de LEVERON. Noble Guillaume Valette, qui fut 1er consul de Villefranche en 1451, oncle maternel d’Arnaud, et Jean de Solages assistaient au contrat comme témoins (Communication de H. Moulin, d’après les archives d’Ardenne de Tizac). D’où :
            IV - Jean de TOURLONG, qui suit.
            IV - Catherine de TOURLONG. x par contrat du 31 juillet 1481 avec  Pons VALETTE (†1501), coseigneur de Parisot, seigneur de Labro, fils aîné de Bernard VALETTE (†1481), damoiseau, seigneur desdits lieux et de Cornusson, et de Gaillarde de MORLHON-VALETTE, celle-ci fille de Jean, seigneur de Sanvensa, et de Lucie de BALAGUIER, de Salvanhac-Cajarc. Les deux époux, descendant tous deux, du mariage contracté par Pierre Valette avec Sybille de Lhia, une dispense de parenté leur fut accordée par l’évêque de Rodez (A.D. Av. G 164). Pons testa au château de Parisot, le 2 juillet 1501, faisant héritier son fils aîné Arnaud qui continua la descendance des seigneurs de Labro.   xx 1462 avec Marguerite de CASTANET, fille de Jean de CASTANET, chevalier, seigneur de Castanet, de La Bastide-Nantel et de Cambayrac, lieutenant de l’arrière ban du pays de Rouergue en 1480, et de Bertrande de MORLHON-VALETTE, celle-ci fille de Jean, seigneur de Sanvensa, et de Lucie de BALAGUIER, de Salvanhac-Cajarc. D’où :
            IV - Antoinette de TOURLONG. x par contrat du 9 février 1491 avec Jean de MALAVIELHE (†/1512), seigneur du Bosc (1479) et de Miramont, fils de noble Urbain de MALAVIELHE, seigneur du Bosc, et de Yolande de VERNHES, de Castelmary (Noble Urbain de Malavieille (de Malavielha), alias du Bosc, seigneur du Bosc, vivait encore le 27 août 1460 (Av. E 1840). Vers 1470, Jeanne de Malavielha, religieuse du monastère de Saint-Sernin sous Rodez, donna quittance de sa dot à noble Jean de Malavielha, seigneur du Bosc, fils de feu noble Urbain (ibid. E 1677), le patronyme de cette famille devenu Maleville était donc à l’origine Malavielhe), et neveu de noble Pons de Malavielhe, chevalier de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, commandeur de Vaour, dont il était le procureur en 1479 (A.D. T&G. H 258, f°3). Le contrat fut passé au château d’Orlhonac ; Antoinette, dite fille unique de noble Arnaud de Torlong, seigneur d’Orlhonac, et de noble Antoinette de Castanet, reçut divers habits nuptiaux et 1500 livres tournois de dot (A.D. Av. 60 J 27, Voir l’inventaire du Fonds de Faramond établi par Martin de Framond (Rodez, 1986) pour la teneur de cet acte et des suivants cotés 60). Elle était veuve lorsque, le 13 janvier 1513 (n. st.), en l’église de Saint-Pierre de Miramont, elle fit donation de la moitié de ses biens à sa fille Hélène sur le point de se marier, se réservant toutefois l’usufruit et la faculté de doter son autre fille Marguerite (ibid.). D’où :
                  V - Dominique de MALAVIELHE, seigneur du Bosc. Il fit son testament à Villefranche, le 18 juin 1512, par-devant Me Pierre Couderc, notaire royal, par lequel il institua sa mère, Antoinette de Tourlong, son héritière universelle (A.D. Av. 60 J 27).
                 V - Hélène de MALAVIELHE, x par contrat du 24 avril 1513, Jean de FARAMOND, seigneur de la Faramondie, de Salmiech. Le contrat fut passé au château du Bosc par-devant Me Pierre Couderc ; Antoinette de Tourlong y rappelait la donation faite à sa fille le 13 janvier précédent, notamment la moitié du château du Bosc dont elle se réservait l’autre moitié qui lui était venue en dot de son père Arnaud de Tourlong, seigneur d’Orlhonac A.D. Av. 60 J 3). Dont postérité.
                 V - Marguerite de MALAVIELHE x 1518 avec Jean IMBERT, dit le Jeune, licencié ès lois, 1er consul de Villefranche en 1529, fils d’autre Jean, dit le Vieux, licencié ès lois, 1er consul de Villefranche en 1491, et de Sybille Garibal. D’où postérité, entrée par ce mariage en possession du châtea du Bosc.
          IV - Jean de TOURLONG, seigneur d’Orlhonac. X avec Catherine RICARD de GENOUILLAC, fille de Jean RICARD, coseigneur de Gourdon et de Genouillac, et de Catherine Du BOSC, dame d’Assier. Elle était sœur de Jacques Ricard de Genouillac, dit Galiot de Genouillac (†1546), seigneur d’Assier et baron de Capdenac, Grand Ecuyer de France et Grand Maître de l’Artillerie de France.
D’où une fille unique, qui suit, et des fils, hommes d’armes morts sans postérité au service du roi, dont N. (?) de TOURLONG, seigneur d’Orlhonac, qui fit partie des gens d’armes de la compagnie de Galiot de Genouillac.
            V - Jeanne de TOURLONG, dame d’Orlhonac. Héritière de la maison d’Orlhonac après la mort de ses frères, elle est citée dans le codicille de son oncle Galiot de Genouillac, du 29 octobre 1546, pour un legs de 1000 livres. Elle vivait encore en 1559 lorsque son fils Jean produisit ses preuves de noblesse pour son admission dans l’Ordre de Malte (cf. infra). x le 28 février 1538, avec Louis de GOZON †/1559), seigneur de Saint-Victor, l’un des cent gentilshommes de la maison du roi, fils puîné de Raymond de GOZON, seigneur de Mélac et de Gozon, et de Béarice de CARAMAN. D’où trois fils  (Barrau, Doc., II, 676-677)  
                  VI - Jean de GOZON (†1565), chevalier de Malte. Il fut reçu chevalier de l’Ordre le 15 mai 1560, fit partie des renforts dirigés sur Malte menacé par les Ottomans au cours de l’année 1564 et durant le siège de l’île défendue par Jean de La Valette-Parisot, périt lors de la prise du fort Saint-Elme au mois juin 1565.
L’enquête sur sa qualité de noble à laquelle furent commis deux frères de l’Ordre permet de connaître avec quelque certitude aux moins deux générations de son ascendance aussi bien paternelle que maternelle. Elle eut lieu à Villefranche, le 9 octobre 1559, au logis de Pierre Planca (En fait Pierre Planqua, ou Planque, hôtelier, dont la maison où eut lieu l’enquête était située rue de Guiraudet (actuelle rue du Sergent Bories), en la gache de La Fontaine ; elle était contiguë ou voisine d’immeubles ayant appartenu ou appartenant encore à la famille de Jean de Gautier, l’un des témoins A.M. de Villefranche, Cadastre de 1518, Fontaine, f°62), où devant les commissaires se présentèrent quatre témoins susceptibles de prouver la noblesse du produisant en raison de leur âge, entre 60 et 70 ans, et de leurs possessions en Bas-Rouergue : Jean de Fénelon, seigneur de Parisot et du Cluzel ; Antoine de Loupiac, seigneur de Loupiac ; Jean de Gautier, seigneur de Labastide-Nantel ; et Pons de Castanet, seigneur de Castanet. Il ressort entre autres de leurs dépositions que Jean de Gozon, âgé de 20 ans ou environ, était fils de noble Jeanne de Tourlong, vivant encore, « héritière de lad. maison Dorlhonac », fille unique de noble Jean de Tourlong, seigneur d’Orlhonac et de Catherine de Genouillac, celle-ci sœur de Galiot, maître de l’Artillerie de François Ier, tient à préciser l’un des témoins, enfin que ses parents avaient aussi des garçons qui furent tués au service du roi (J. Lartigaut, « Preuves de Malte de Jean de Gozon-Orlhonac 1559 », P.V. de la Sté des Lettres, Sciences et Arts de L’Aveyron, T. XXXX, p. 61-65. L’auteur se réfère à une copie officielle expédiée en 1785. L’abbé Lavaissière en donne un large extrait dans son Essai Généalogique sur le rameau de la Maison de Gozon établi au château d’Ays en Querci, publié en 1785, à Villefranche de HauteGuienne, par Vedeilhé, imprimeur du Roi(2ème partie, p. 44-46).
                VI - Gaspard de GOZON. x le 15 janvier 1567 (A.D. Av. 60 J 33) avec Louise de PANAT, fille de noble Guillaume de PANAT, seigneur de Capdenaguet.
                VI - Bernard de GOZON, seigneur d’Orlhonac. X par contrat du 29 octobre 1560, avec Marquèse de SOLAGES, fille de François de SOLAGES, Ier du nom, chevalier, seigneur et baron de Tholet, de Castelnau-Peyralès, Miramont et autres places, et de Françoise de MONTBOISSIER (Barrau, Doc., II, 122-123). D’où une fille unique, Judith de GOZON, qui apporta Orlhonac dans la maison de Corneillan par son mariage, contracté le 5 janvier 1585, avec Georges de CORNEILLAN, seigneur de Montalègre, fils de Magdalon et de Jeanne de RODEZ Montalègre.
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                       Pierre HOCQUELLET   Yvrac, 1980 - 2015