NOTES SUR LES FAMILLES VALETTE OU DE LA VALETTE EN BAS-ROUERGUE, DU XIe AU XVIe SIÈCLE.
I – VALETTE, Seigneurs du Cuzoul, Saint-Igne,
Pervinquières, et autres lieux.
des
jours de Noel, Pasques et la Pantecoste, pour regard des viandes seulement »
2. Les actes dont on dispose
sont en trop petit nombre ou insuffisamment explicites pour dresser une
généalogie des membres de cette famille 3. Il est toutefois possible
de les classer dans l’ordre chronologique et parfois suggérer à quelle génération
ils semblent appartenir compte tenu de l’âge qu’ils devaient avoir, au moins l’âge
de la majorité, à l’époque où l’acte les concernant fut passé.
INTRODUCTION
Valette est un toponyme très répandu
désignant certains mas, villages ou repères nobles situés dans une petite
vallée, ou Valeta
en
occitan. Il est devenu le patronyme de différentes familles originaires de ces
lieux-dits ou y possédant leur principale seigneurie, dont plusieurs sont
attestées en Bas-Rouergue au XVe siècle. Faute de n’avoir tenu aucun compte
d’une possible homonymie, deux d’entre elles, appartenant à la noblesse et possédant
alors de nombreux fiefs entre Villefranche et Saint-Antonin, sont confondues en
une seule et même race dans une généalogie publiée dans les dernières années du
XVIIIe siècle : les Valette-Cuzoul, d’extraction chevaleresque, issus des
anciens vicomtes de SaintAntonin, et les Valette-Parisot, famille de souche
roturière, anoblie à la fin du XIVe siècle, tirant son nom d’un village situé
tout près de Rieupeyroux, dans la commune de La Salvetat-Peyralès, autrefois en
la paroisse de Lescure.
Il est possible que les
Valette-Parisot, ayant accédé aux premiers rangs de la noblesse du Rouergue et
du Quercy vers la fin de l’Ancien Régime (Le marquis de La
Valette-Parisot fut en 1789 le premier des trois députés aux Etats généraux
élus par l’Assemblée de la noblesse du Quercy), aient cru de bonne foi qu’ils étaient de
même souche que les Valette-Cuzoul, dont ils avaient acquis très tôt plusieurs fiefs
et auxquels ils étaient apparentés par des alliances matrimoniales. Assurément
ils n’avaient guère une connaissance précise de leur origine. Ils pouvaient
toutefois remonter leur filiation jusqu’au début du XVe siècle, bien que Jean
de La Valette, seigneur de Lalbenque, et ses fils, Barthélemy et Pierre-Joseph,
maintenus dans leur noblesse par jugement du 4 avril 1699, ne produisirent les
preuves sur titres de leur filiation qu’à partir de 1501, date du testament de
noble Pons Valette, seigneur de Parisot et de Labro (BnF, ms. fr. 32 295, f°52). Peu de temps après, ledit Barthélemy estima nécessaire de combler
cette lacune. Se qualifiant « a present chef et l’ayné de sa maison », il adressa au Bureau de
la généralité de Montauban une généalogie, quelque peu erronée quant aux
premiers degrés, dans laquelle il avoue en préambule « le peu de soin qu’on a eu
de communiquer les tiltres les plus anciens de cette maison lorsqu’on les a
demandés, a fait qu’on ne scaurait en établir la descendance dans ce mémoire
que depuis environ l’an 1350 », mais le document qui lui est annexé, intitulé « Mémoires concernant notre
généalogie tirés de Naiac », ne comportant que des actes concernant des Valette-Cuzoul
remontant à 1285 et collationnés à sa demande par le sieur Sarrus, viguier de
Najac (A.D. T&G. C 91 : Généalogie et « Mémoires », ainsi que la
lettre adressée de Najac, le 28 mars 1703, par laquelle Sarrus l’avisait « qu’il avait recherché des titres lui permettant d’établir le
mémoire de la maison de Lavalette », et les lui
communiquait ibid.),
prouve qu’il était déjà convaincu que sa maison était issue de cette ancienne
lignée, et sans doute bien décidé à le faire savoir aux commissaires chargés par
le roi de la recherche des usurpateurs de noblesse.
A la veille de la
Révolution, il était donc admis que la maison de La Valette-Parisot était une
branche cadette de son homonyme, conformément à la filiation établie en 1782
par François-Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois dans une généalogie de la
maison de La Valette certifiée par les titres originaux qui lui avaient été
communiqués et publiée en 1786 dans la deuxième édition de son Dictionnaire de la noblesse 4. En raison sans doute de son
principal commanditaire, le baron de La Valette de La Finou, chef de la branche
aînée qui, avec le marquis de La Valette-Parisot, Barthélemy deuxième du nom,
venait d’obtenir, le 22 octobre 1780, la permission de porter la croix de
dévotion de Malte en mémoire des services rendus à l’Ordre par leurs ancêtres
et en vertu de preuves faisant remonter leur filiation jusqu’aux vicomtes de
Saint-Antonin, cette généalogie, où le faux est intimement mêlé au vrai, devait
faire autorité pendant longtemps. Rééditée en 1863-1876 ((Troisième et dernière édition, en 19 volumes, du Dictionnaire de la noblesse de La ChenayeDesbois
et Badier (Paris, chez Schesinger frères), qui sera citée en référence dans la
présente étude)
après avoir été reprise au début du XIXe siècle par le chevalier de Courcelles
(Jean-Baptiste-Pierre Julien, dit le
chevalier de Courcelles, auteur d’un Dictionnaire de la noblesse de France, en 5 volumes (Paris, 1820-1821) et d’une Histoire des Pairs de France) et autres « marchands de merlettes », elle
est encore accréditée par des nobiliaires rédigés au siècle suivant (Cf. notamment la notice 33 935, dans le tome VI, p. 391, du Grand Armorial de France, par Henri
Jougla de Morenas, Les Ed. Héraldiques, Paris, 1934), de sorte que certains
historiens ne cessent de s’y référer.
Les généalogies de La
Chenaye et de Courcelles ont cependant été mises en doute par des érudits
locaux dans la seconde moitié du XIXe siècle, lorsqu’il s’est avéré que
l’auteur des Valette-Parisot avait été anobli en 1382 ; un fait qui y est
ignoré, ou peut-être passé sous silence parce que prouvant son origine
roturière. Ainsi l’érudit quercynois Lacabane les considérait-il comme des
tissus d’erreurs (Note de Lacabane citée par L.
Esquieu, Essai d’un Armorial quercynois (Paris, 1907), p. 178-179).
H. de Barrau est moins sévère. Reconnaissant lui aussi l’homonymie des deux
familles en raison de l’anoblissement de la seconde, il leur consacre en
conséquence des notices distinctes ((Hippolyte de
Barrau, Documens historiques et généalogiques sur les
familles et les hommes remarquables du Rouergue dans les temps anciens et
modernes (Rodez, 1853-1861) : Valette-Cuzoul au T. II,
p. 365-374, et au T. I, p. 631-646 pour suite de la branche aînée
(Valette-Morlhon) ; ValetteParisot au T. II, p. 375-404), mais se référant
néanmoins à l’ouvrage de Courcelles pour établir les filiations des membres
appartenant respectivement à l’une et à l’autre, des Valette-Cuzoul se trouvent
encore mêlés à des Valette-Parisot. D’autre part, et contrairement à Lacabane,
il leur attribue à tort les mêmes armoiries, à savoir celles des Valette-Parisot.
Il est vrai qu’en 1782,
le baron de La Valette de La Finou, bien qu’issu en ligne directe des
Valette-Cuzoul, déclarait porter pour armes « parti au 1 de gueules au gerfaut d’argent ayant
la patte droite levée, qui est Valette ; au 2 de gueules, au lion d’or, armé & lampassé d’argent » qui est
Morlhon-Saint-Vanssan (La Chenaye, XIX, p. 444). Il s’agit en fait des
armes du marquis de La Valette-Parisot, ce qui prouve l’ascendant que sa maison
avait alors pris sur celle du baron. Certes, tous deux descendaient bien des
Valette-Morlhon-Sanvensa, branche aînée des Valette-Cuzoul, le premier par un
cadet, le second par une aïeule. (François-Alexandre
Aubert de La Chesnaye, ou La Chenaye-Desbois (1699-1784), mort à Paris le 29
février 1784. Cette seconde édition de ses notices généalogiques publiée à
Paris, de 1770 à 1786, et comportant 15 volumes in 4e, dont 3 sont dus à son
élève Badier, témoigne du succès qu’eut la première édition, publiée également
à Paris, de 1757 à 1765, en 5 volumes seulement).
Mais depuis l’alliance contractée vers 1325 par Jourdain Valette,
seigneur du Cuzoul et autres lieux, avec Douce de Morlhon, dame de Sanvensa et héritière de sa maison, cette branche écartelait ses armes
― de gueules au lion d’or ― de celles des Morlhon ― de gueules au lion d’or. En effet, comme les
Morlhon, les Valette-Cuzoul portaient pour armes un lion, attestées par plusieurs
de leurs sceaux du XIVe au XVe siècle, dont Barrau ignorait l’existence. Il est
évident que si les Valette-Parisot eussent été leurs cadets, ils les auraient
brisées d’une façon ou d’une autre, plutôt que d’adopter le gerfaut à la patte
dextre levée, attesté par un sceau peu de temps après leur anoblissement. La
branche à laquelle appartenait le marquis portait donc le gerfaut parti d’un
lion en raison de l’alliance contracté en 1445 par Bernard Valette, coseigneur
de Parisot, seigneur de Labro et de Cornusson, avec Galharde de Valette-Morlhon,
mais on ne sait pas s’il s’agit du lion des Valette-Cuzoul ou de celui des Morlhon-Sanvensa.
A l’instar de Barrau, on
ne saurait sous-estimer totalement la généalogie de La Chenaye, reproduite par
Courcelles, en raison des nombreux actes authentiques qui y sont cités. Il s’agit
surtout de contrats de mariage, de testaments et d’actes de transactions entre
frères sur droits de légitime, certainement en possession des Valette et
communiqués par eux à La Chenaye, mais aussi d’actes d’hommages en faveur du
roi et des comtes de Rodez dont on peut vérifier pour quelques-uns d’entre eux
la date donnée et connaître la teneur par le Fonds d’Armagnac conservé dans la
série A des Archives départementales du Tarn-et-Garonne. Il est évident que des
lectures fautives, portant notamment sur les noms propres, ainsi qu’une mauvaise
interprétation de certains de ces actes sont à l’origine de nombreuses confusions,
parfois masquées par des titres nobiliaires, tel celui fréquent de chevalier
que l’on soupçonne avoir été attribués indûment. On est aujourd’hui mieux
documenté sur ces deux familles, grâce aux inventaires et dépouillements d’un
plus grand nombre d’actes les concernant conservés dans les fonds publics :
maintenues en noblesse ; hommages aux comtes de Toulouse antérieurs au XIVe
siècle ; hommages et reconnaissances féodales consentis aux évêques de Rodez ;
minutes des notaires rouergats, entre autres. On l’est aussi sur les familles
alliées, de sorte que la confrontation de leur généalogie à celle des Valette
permet parfois de mettre en évidence des erreurs commises par La Chenaye sur la
date des alliances contractées, voire parfois sur l’identification de la
famille de l’épouse. La sigillographie, négligée par les auteurs anciens,
constitue aussi une source non négligeable d’informations sur des membres de
l’une et de l’autre famille.
Il s’avère cependant que
ces nouvelles données restent encore insuffisantes pour établir avec certitude
la généalogie des Valette-Cuzoul et celle des Valette-Parisot. Quelques problèmes
liés à l’homonymie non seulement de ceux-ci mais aussi d’autres Valette les côtoyant,
restent à résoudre. C’est pourquoi les corrections que j’ai cru devoir apporter
aux erreurs ou incohérences manifestes que comportent les généalogies publiées
reposent certes pour certaines d’entre elles sur des actes parfaitement
explicites, mais pour d’autres, seulement sur des présomptions auxquelles on
est réduit faute de preuves indubitables de ce qui semble plus proche de la
vérité.
I – VALETTE Seigneurs du Cuzoul, St-Igne,
Pervinquières et autres lieux.
Armoiries : De gueules au lion d’or, anciennement à la bordure denticulée.
Il paraît acquis
aujourd’hui que cette lignée est une branche cadette des anciens vicomtes de
Saint-Antonin éteints dans la seconde moitié du XIIIe siècle (Cf. M. Ferrer, Les Vicomtes de
Saint-Antonin, Collection du Beffroi, 2005).
Izarn I, vicomte de Saint-Antonin.
On le dit issu des vicomtes de Lautrec. Il pourrait être un fils puîné de Isarn
II, vicomte de Lautrec et petit-fils du vicomte Isarn Ier cité en 974 dans le
testament de Garsinde, comtesse de Toulouse (Barrau, Doc., I, 340 (Probablement d’après
Dom Vaissette, Histoire générale de Languedoc, III, 264). D’autres le disent fils puîné de Raymond III, comte
de Rouergue, et de Richarde et fondent entre autres leur conviction sur les
armes de gueules à la croix cléchée et vuidée d’or des vicomtes de Saint-Antonin
qui seraient celles brisées, les pointes n’étant pas pommetées, des comtes de
Toulouse et de Rouergue (M. Ferrer, op. cit.). Le nom Isarn, ou Izarn, que se transmettent régulièrement les vicomtes
de Saint-Antonin comme les vicomtes de Lautrec me paraît assurément un indice
plus probant de la parenté entre ces deux lignages, le premier étant issu du
second). Il
fut père entre autres enfants de h Isarn
II, qui lui succéda, et Frotard, qui suit :
Frotard, seigneur du Cuzoul, de St-Igne et de
Pervinquières. Fils puîné d’Isarn Ier, il est témoin en 1085, avec son frère
aîné Isarn II, à l’acte par lequel Guillaume IV, comte de Toulouse, rétablit
les chanoines de Saint-Sernin dans leur église, et à la mort de son père,
reçoit en apanage les fiefs du Cuzoul, de Saint-Igne et de Pervinquières (Le fief de Pervinquières, et non de Prévinquières comme le
nomment depuis La Chenaye tous les auteurs des généalogies de la maison de
Valette, est situé comme celui de Saint-Igne, dans la commune de Ginals. Un
château, construit à l’extrémité du plateau de Saint-Igne et dominant au loin la
vallée de la Baye, y est mentionné en 1370 A.D. T&G. A 112), en la vicomté de
Saint-Antonin. Il fut père d’Archambaud, qui suit.
I - Archambaud (†1146), seigneur du Cuzoul, St-Igne et Pervinquières. Il est
l’auteur des puînés des vicomtes de Saint-Antonin qui, un siècle plus tard,
prendront le nom de Valette. Il participa à la première croisade, en 1096, sous
la bannière de Raymond de Saint-Gilles, comte de Toulouse ; il prit part au
siège de Nicée et à la bataille de Dorylée, et rentra dans ses foyers après
avoir contracté la maladie contagieuse qui fit des ravages dans les rangs des
croisés durant le siège d’Antioche, en 1098 (Selon le mémoire
de Louis Guirondet, Les croisés de Saint-Antonin, auquel M. Ferrer se réfère (op.cit.), alors que La Chenaye prétend qu’il aurait accompagné
Alphonse-Jourdain, comte de Toulouse, à la deuxième croisade prêchée par saint
Bernard en 1146 op. cit., XIX, 360).. Il fut le premier des donateurs de l’abbaye de Beaulieu fondée
en 1141. Il mourut en 1146 et fut inhumé dans l’église de Saint-Antonin. x ca
1110 avec Nicolle de La TOUR (Il n’est pas prouvé qu’elle
était fille de Guillaume de La Tour d’Auvergne, comme le rapporte La Chenaye op. cit., XIX, 390). D’où :
II - Fortuné, qui suit.
II - Raymond-Hugues, damoiseau du Cuzoul. Il
est mentionné en 1190 et 1195 dans le testament et le codicille de son frère
aîné Fortuné. En 1147, il participa à la deuxième croisade sous la bannière
d’Alphonse Jourdain, comte de Toulouse, fit don de diverses terres à l’abbaye
de Beaulieu et fut inhumé dans l’église de Saint-Antonin. x 1140 avec Brunissande de CAHORS, fille de Forton, vicomte
de Cahors. D’où deux fils (D’après M. Ferrer op. cit.) :
III - Fortuné-Raymond-Hugues, religieux à l’abbaye de
Beaulieu.
III - Jourdain ?
II - Jourdain VALETTE, chevalier de l’ordre du
Temple. Il est mentionné dans les testament et codicille de Fortuné, mais on ne
peut être assuré qu’il était son frère, comme le prétend La Chenaye, ou ce
Jourdain, donné par d’autres comme fils de Raymond-Hugues, ci-dessus.
II - Fortuné VALETTE (†1204), donzel du Cuzoul,
seigneur de Valette, du Cuzoul, St-Igne et Pervinquières. Il est le premier à
se qualifier seigneur de Valette, du nom du nouveau château qu’il fit édifier,
en 1180, sur les ruines de celui qui existait sur l’éperon rocheux de Bone qu’enserre
un méandre de l’Aveyron en aval de Saint-Antonin, non loin de la ville qu’il domine,
encore désigné en 1155 sous le nom de castel de Bona. Il participa à la troisième croisade. Il fit son testament avant
son départ en Terre sainte en 1190, et à son retour, un codicille, daté des
ides de mars 1195, dans lequel il exprima sa volonté d’être inhumé dans
l’église de Saint-Antonin, ce qui advint à son décès, au mois de juin 1204. Sa
veuve ne lui survécu qu’un jour et fut inhumée à son côté. x 1167 (ou 1177 ?) avec Alixande de NAJAC (†1204), fille de Guillaume
de Najac, chevalier, et de Rixande de PANAT. D’où :
III
- Jourdain Ier,
qui suit.
III - Raymond VALETTE, religieux de l’abbaye de
Conques.
III - Pétronille VALETTE, abbesse de Nonenque, sans
doute cette Pétronille, deuxième abbesse de ce prénom en 1205, 1206 et 1207 (H. Affre, Dictionnaire des
institutions, mœurs et Coutume du Rouergue, Rodez,
1903, p. 308. Peut-être était-elle nièce de Pétronille I, abbesse en 1156 et
1172, et tante de Pétronille III, abbesse en 1225).
III
- Tiburce, religieuse de Nonenque.
III
- Rose, religieuse de Nonenque, et probablement :
III - Guillaume de VALETTE (†1259), chevalier. Il
semble en effet être un frère de Jourdain Ier en raison notamment des fiefs qu’il
tenait à Maleville (Selon M. Ferrer, Fortuné aurait
eu en effet un fils Guillaume, mais qui aurait été chevalier de l’ordre de
Saint-Jean de Jérusalem).. Le 18 mars 1259 (n. st.), il rendit hommage à Alphonse de
Poitiers, pour les mas de Lompla, de Poiz Seir, Baudinenc et toute la terre qu’il avait entre le factum de la Roque et la ville de
Savignac, plus les mas de la Vaissière, dels Ardeliers et del Garric situés dans la paroisse de Saint-Grat, le tout tenu du comte en
fief franc (H. C. Dupont, « Le fief Comtal de Najac », in
Revue du Rouergue, N°99 (1971), p.
260)9. Il mourut peu de temps
après, ainsi qu’en témoigne l’hommage rendu au comte par son fils Ysarn. x avec N. D’où :
III - Ysarn de VALETTE, donzel.
Il rendit
hommage à Alphonse de Poitiers, probablement en juin 1259, pour tous les fiefs
reconnus par feu Guillaume, son père, le 18 mars 1259, plus ce que tous deux
tenaient à Maleville et dans ses dépendances, ce qu’ils avaient de Hugues de la
Roque, « qui fut condamné pour hérésie », et de Gaillard, son frère (Ibidem, p. 266).. Le 22 juillet 1264, il
vendit au commandeur des Templiers de la Capelle divers fiefs qu’il avait à
Martiel (Valady, Châteaux, III, 28), et en 1275, à Morlhon, il fut témoin à l’hommage rendu par Jean
de Morlhon à l’évêque de Rodez pour des biens à Saint-Rémy (A.D. Av. G 662). Il
semble qu’il n’ait pas eu de postérité et que ses biens, notamment à
Saint-Grat, passèrent dans la branche (II), dite de Floyarc et de Saint-Grat. A la même génération, vivait ce
Pierre, qui suit.
III
- Pierre VALETTE, donzel. On ne peut affirmer qu’il est frère d’Ysarn, mais
seulement qu’il doit être lui aussi issu du mariage de Fortuné Valette avec
Alixand de Najac en raison des biens qu’il possédait à Najac. Si l’on ignore le
prénom de son père, on connaît en revanche celui de sa mère. En effet, c’est en
son nom et au nom de sa mère Bonelle qu’il rendit hommage à Alphonse de Poitiers, en 1259, pour la
moitié de la ville de Mazerolles et ses dépendances (Villevayre), le mas de la Carna, près le mas de Baussaguet, la moitié du mas de la Roquesa, près des Mazières (Lunac), un cens au mas d’Aupinhac
(Sanvensa)
et tout ce qu’il possédait dans la paroisse de Najac (Ibidem, p. 262. Il était probablement
apparenté, peut-être par sa mère, à Guillaume RAYMOND, donzel, qui juste après
lui reconnaissait tenir du comte l’autre moitié de la ville de Mazerolles,
ainsi que le mas d’Aupinha, à Sanvensa, où lui-même percevait un cens. Il ne semble pas
avoir eu de descendants car en 1285, le lieu de Mazerolles était tenu en fief
du roi par Barthélemy et Pierre Raymond (ou Ramon), fils de Guillaume, et
Etienne Debar).
III
- Jourdain Ier
VALETTE (†1258), seigneur de
Valette, du Cuzoul, St-Igne et Pervinquières. Sénéchal du Périgord et
commandant du château de Maleville, il participa à la bataille de Muret, le 12
septembre 1213, au cours de laquelle il sauva la vie à Raymond-Roger, comte de
Foix ; la chronique rapporte qu’en reconnaissance de ce service, le comte lui donna
en mariage, l’année suivante, sa fille Esther qu’il avait eue de Philippe de Moncade
(Esther de Foix ne figure dans aucune généalogie des comtes de
Foix : de son premier mariage contracté en 1189 avec Philippe de Moncade,
Raymond-Roger n’aurait eu qu’une fille, Cécile, mariée à Bernard V de Comminges.
Quoi qu’il en soit, Esther de Foix fut bien l’épouse de Jourdain, comme en
témoigne l’acte de vente consenti en 1262 par leurs fils, Pierre et Guillaume
cf. infra). Il mourut au château de Maleville en 1258. x 1214 avec Esther de FOIX. D’où :
IV -
Pierre,
qui suit, auteur de la branche aînée (I).
IV
- Guillaume de VALETTE, auteur de la branche des seigneurs de Floyrac et de Saint-Grat (II), qui suivra.
………IV - Renaud
VALETTE. Il était abbé de Beaulieu au diocèse de
Limoges en 1249, puis abbé de Silvanigra, en Italie, lorsqu’il mourut en mars 1260.
I Branche aînée des seigneurs du Cuzoul, Saint-Igne,
Pervinquières, Maleville, et autres lieux
___________________
IV - Pierre Ier VALETTE, damoiseau, seigneur de
Valette, du Cuzoul, St-Igne et Pervinquières. Il fit partie des troupes qui,
assemblées par le roi saint Louis, s’embarquèrent en 1248 pour combattre en
Terre sainte. A son retour, il succéda à son père, en 1258, dans sa charge de
sénéchal de Périgord et dans celle de gouverneur du château de Maleville. En 1262,
avec son frère Guillaume, il vendit à Bertrand de Balaguier, seigneur de
Privezac, tous les biens qu’ils possédaient dans les château et seigneuries de
Privezac provenant d’une partie de la dot d’Alixande de Najac, leur aïeule,
l’un et l’autre se disant dans l’acte
habitants du château de Maleville et fils de Jourdain de Valette et d’Esther de
Foix. C’est encore avec son frère Guillaume qu’il rendit hommage et prêta
serment au roi pour la villa du Cuzoul, par acte passé à Najac, le lundi après
la Saint André 1285, dans lequel est fait mention d’Archambaud, donzel du
Cuzoul, leur bisaïeul commun habitant autrefois dans la ville de Saint-Antonin
(A.D. T&G. A 145 Reconnaissances des habitants de
la baylie de Najac en 1285 ; l’acte a été collationné par Sarrus, viguier de
Najac, et communiqué en 1703 à Barthélemy de La Valette-Parisot, sgr de
Lalbenque A.D. T&G. C 91).
x 1249 avec Algayette de LÉVIS, fille de Guy II de LÉVIS,
seigneur de Mirepoix, et de Jeanne de VOISINS. D’où, entre autres enfants
(d’après La Chenaye) :
V -
Jourdin II,
qui suit.
V - Yzarn, sans enfants
V - Robert de VALETTE, abbé de Montpeyroux,
vivant en 1270.
V - Alphonse de VALETTE, chevalier de l’ordre
de Saint-Jean de Jérusalem, vivant en 1287.
V - Jourdain II de VALETTE (†1302), chevalier,
seigneur de Valette, du Cuzoul, St-Igne et Pervinquières, coseigneur de
Maleville et de Parisot. Henri II, comte de Rodez (†1304), lui aurait concédé
des droits de coseigneurie sur les terres de Maleville et de Parisot en
récompense de ses services et ceux de ses ancêtres. Il était déjà marié
lorsque, en 1282, il confirma les privilèges et libertés des habitants de Parisot.
Il mourut le 18 août 1302 et fut inhumé dans l’église de Saint-Amans du Bourg de
Rodez, près de laquelle il avait fait bâtir une maison.
x (avant 1282) avec Amélie DES PREZ, fille de Raymond DES PREZ,
qui testa en 1286, et de Bonne de MONTPEZAT, celle-ci fille et héritière de
Gaillard, seigneur de Montpezat en Quercy. D’où, entre autres enfants :
VI
- Brenguier,
qui suit.
VI - Jean, sans enfants.
VI -
Géraud de VALETTE, auteur de la Branche de Capdenac (I-A), qui suivra. On présume ici qu’il ne peut être que ce Géraud
marié avec Agnès de PEYRUSSE, que La Chenaye donne comme fils de Jean, seigneur
de Floyrac et de Saint-Grat, et qu’il aurait épousé en secondes noces Ayceline
de CAPDENAC. En effet, ce premier mariage expliquerait, d’une part,
l’introduction par les Peyrusse du prénom Jacques dans la descendance de son
neveu Bernard, un prénom jusque-là inconnu chez les Valette, et, d’autre part,
le mariage dudit Bernard avec Marie de Peyre, d’une famille en possession d’une
partie de la seigneurie d’Aubin comme Agnès de Peyrusse et ses prédécesseurs.
VI- Brenguier de VALETTE, chevalier, seigneur de
Valette, du Cuzoul, St-Igne et Pervinquières, coseigneur de Maleville, de
Causseviel et de Parisot. Cousin de Guillaume Valette, suivant un acte de 1308
(A.D. T&G. C 91), c’est sans doute avec celui-ci qu’il aurait rendu hommage
au roi pour le Cuzoul en 1316 (ibid.), puis de nouveau, à Villefranche, le 9 mars 1336, mais avec son
frère Géraud, pour les fiefs que tous deux avaient dans le comté de Rouergue (Il se pourrait qu’il s’agisse en fait du même acte d’hommage, le
premier (cité dans le mémoire de Sarrus) ou le second (cité par La Chenaye)
étant entaché de lectures fautives telles que Guillaume (ou Guihem) pour
Géraud, et 1316 pour 1336). Il décéda au château de Maleville et fut inhumé dans l’église
dudit lieu (Il est peu probable que, comme le prétend La
Chenaye, il ait été premier écuyer de Hugues IV, comte de Rodez (et non de
Rouergue), et plus encore impossible qu’il lui ait rendu hommage en 1336, puisque
celui-ci mourut en 1274).
x avec
N. de CAUMONT, fille de Bertrand de CAUMONT, seigneur de Caumont et de Samazan,
et d’Indie de L’ISLE-JOURDAIN, mariés en 1271 (A.D. T&G. A 297, f°177).
On ignore son prénom. Elle était sœur de Guillaume de Caumont, sénéchal de
Toulouse, qui testa en 1337, de Talise de Caumont, mariée à Arnaud V de
Gironde, et nièce par sa mère de Jourdain V de l’Isle (Il ne s’agit donc pas de Hélène de
Caumontdols (La Chenaye) ou d’Hélène de
Caumont, « fille de Bernard de Caumont, seigneur d’Ols, près Villefranche »
(Barrau, II, 369). Il y a confusion avec Hélène de Calmont, de Plancatge, qui
épousa Brenguier de Valette, fils puîné de Bernard, auteur des coseigneurs de
Maleville, Le Cuzoul et Causseviel cf. infra).
D’où :
VII - Jourdain III, qui suit.
VII - Bernard de VALETTE, auteur de la branche des
coseigneurs de Maleville, du Cuzoul et Causseviel (B), qui suivra.
VII
- Gaillard de VALETTE. Vivant en 1347, suivant l’acte du 24 juin par lequel, ses frères
Jourdain et Bernard, tant pour eux que pour lui, donnent à ferme des droits
perçus par eux dans la gruerie de Causseviel.
VII
- Pétronille de VALETTE. Une sentence arbitrale rendue par l’évêque de Rodez en 1311
aurait réglé ses droits légitimaires contre Bernard, son frère, tous deux
héritiers de leur père (Selon La Chenaye (non repris par
Barrau), c’est Raimond de Caumont, évêque de Rodez, sans doute Raimond de
Calmont d’Olt, qui aurait rendu cette sentence en faveur de « sa nièce »
Pétronille, ce qui n’est pas possible puisque celui-ci mourut en 1298 ; en
1311, l’évêque de Rodez était Pierre de Pleine-Cassagne (†1319). Il y a donc
encore confusion entre les Caumont et les Calmont d’Ols).
x le 2 février 1312 avec Ozil (ou Odilon) Lo VERT (MORLHON), damoiseau, puis
chevalier, coseigneur de Toulonjac.
VII
- Jourdain III
de VALETTE, chevalier, coseigneur de
Maleville, du Cuzoul et de Causseviel. Il doit sans doute son prénom à son
oncle Jourdain de l’Isle. Avec Bernard, son frère, tant pour lui que pour son
autre frère Gaillard, il donna à ferme à Déodat del Rieu, par acte du 24 juin
1347, les droits qu’ils percevaient à Causseviel dont la moitié de la justice
leur appartenait et l’autre moitié au roi. C’est sans doute lui qui obtint du
roi Philippe VI l’autorisation de faire bâtir à ses dépens la haute et massive
tour carrée défendant la partie orientale du rempart de Villefranche, dite depuis
la tour de Sanvensa (La Chenaye (suivi par Barrau)
attribue à tort cette construction à Bernard I, son fils cadet. En effet, il
est fort probable que la construction de cette tour est contemporaine des
travaux de fortification de la ville entrepris par les consuls au cours de
l’année 1343 à la demande du roi Philippe VI (†1350) qui leur avait été
notifiée le 11 novembre 1342 cf. E. Cabrol, Annales de
Villefranche, I, 215-217).
x (ca 1325) Douce de MORLHON, fille et héritière de
Pierre de MORLHON, seigneur de Sanvensa, coseigneur de Thorène, et de Sybille
de MIRABEL. C’est par cette alliance que les Valette entrèrent en possession de
la terre de Sanvensa, moyennant l’obligation, stipulée dans le contrat, de
relever les nom et armes de Morlhon. D’où, entre autres enfants :
VIII
- Pierre I
de VALETTE. x c. du 4 novembre 1349 avec Honorée de CASTELPERS, fille d’Aymeric de
Castelpers et de Saurine de CAMPREDON. D’où une fille unique :
IX - Matheline de VALETTE, décédée sans postérité, en 1373, de son mariage avec
Raimond d’Absonis
(?).
VIII - Bernard, qui suit.
VIII - Bernard I de MORLHON, alias de La VALETTE, seigneur de Sanvensa x avec Bertrande de La GARDE (†/1386), fille de Raimond
de La GARDE, coseigneur de Maleville, et de Gaillarde de MALETERRE. D’où :
IX - Fortanier, qui suit.
IX - Jean I, qui suivra.
IX - Bernard de VALETTE x avec Souveraine de
GOURDON,
fille de Pons de GOURDON, seigneur de CastelnauMontratier, et de Flore de
CAZILLAC. Elle mourut veuve et sans enfants et, en 1398, Jean I de
Morlhon-Valette donna pour son obit une somme d’argent aux prêtres de
Villefranche.
IX - Baranne de VALETTE, veuve en 1387, x avec
Pons d’AMBLARD, seigneur de Lunac.
IX - Fortanier de (La) VALETTE (†1399), seigneur de
Sanvensa, coseigneur de Cabanes et de Thorène.x 1378 avec Hélix de MANCIP, fille de Bertrand de MANCIP, seigneur de Bournazel, et
d’Adhémare de CAPDENAC. Fortanier, alias Forton de (La) Valette ne porta pas le nom de Morlhon bien qu’il
ait hérité des fiefs de son aïeul Pierre de Morlhon, comme en témoignent divers
actes, notamment le bail emphytéotique qu’en qualité de coseigneur de Thorène,
il consentit, le 13 mars 1395, à Bernard Helias du massage du Puech et autres
terres, dont les censives annuelles devaient être payées « dans la naison dud.
seigneur de la Valette sise dans Castelmary » (G. Imbert, Le cartulaire de la baronnie de Castelmary, Toulouse, 2004, p. 83-84).
Il était encore écuyer en 1379, quand il fut nommé capitaine et garde du
château de Morlhon par Guy de Lasteyrie, sénéchal de Rouergue (A.D. Av. G 917),
puis chevalier quand il fut confirmé dans cette charge en vertu de l’ordre du
duc d’Anjou, lieutenant du roi en Languedoc, donné à Rodez le 12 mai 1387. Il
occupa le château jusqu’au 21 avril 1389, date à laquelle il fut obligé de le
rendre à l’évêque de Rodez qui réclamait en vain d’être remis en sa possession
(ibid. G 643). Ce ne fut pas le
seul différend qu’il eut avec l’évêque de Rodez, car en 1391 celui-ci se plaint
qu’il ne lui ait pas encore reconnu tenir en fief le quart de Cabanes dont il a
fait l’acquisition (ibid. G 953). Il fut député de la noblesse de la Basse Marche aux Etats
du Rouergue tenus à Rignac, le 15 mars 1384 (n. st.). Le 24 janvier 1390 (an.
st.), il est témoin à Rodez au lauzime accordé par l’évêque à Guy, seigneur de
Saint-Beaulize (ibid. G 595). Il mourut en 1399, sans postérité de son mariage, et fut
inhumé en l’église de Sanvensa. Son sceau, appendu à plusieurs quittances
données au receveur des contributions votées par lesdits Etats entre 1385 et
1388 (n. st.), porte un écu aux armes de Valette ― un lion à la bordure denticulée ― et pour légende : S : FORTO DE / LA VALETA (A.D. Av. C 1525 à
1527).
IX - Jean I de MORLHON, alias de La VALETTE, seigneur de Sanvensa, coseigneur de Thorène, Cabanes, Teulières
et autres lieux. Héritier de Sanvensa et autres fiefs de son frère Fortanier,
notamment en la juridiction de Castelmary, où il reçoit une reconnaissance le
10 janvier 1400 31, et à Cabanes en 1410
(A.D. Av. G 908), il donna à la communauté des prêtres obituaires de
Villefranche, par acte du 28 mars 1398, diverses rentes pour l’obit de feu
Bertrande de la Garde, veuve de Bernard de Morlhon, ses père et mère, ainsi
qu’une somme d’argent pour l’obit de Souveraine de Gourdon-Castelnau, veuve de
feu Bernard de Valette, son frère (La Chenaye, XIX, 396. La date est peut-être erronée, car il est
permis de penser que cette donation fut sans doute faite après la mort de son
frère aîné en 1399 juin 1407, le sénéchal de Rouergue
lui accorda des lettres de lieutenance A.D. Av. G671). Le 16 juin 1407, le
sénéchal de Rouergue lui accorda des lettres de lieutenance (A.D. Av. G
671). x (avant 1386) avec Lombarde de MORLHON, fille de Pons de Morlhon,
seigneur de Veuzac, et de Radegonde de DURFORT. D’où, entre autres enfants :
.X - Pierre II de MORLHON, alias de La VALETTE, seigneur de Sanvensa, coseigneur de Cabanes, Teulières, et
autres lieux. x
1398 avec Catherine de ROQUEFEUIL, fille d’Arnaud III, baron
de Roquefeuil, et d’Hélène de GOURDON, mariés en 1381. D’où :
XI - Jean II de MORLHON, alias de La VALETTE (†/1453), seigneur de Sanvensa, coseigneur de Cabanes, Teulières,
et autres lieux. x 1416 avec Lucie de BALAGUIER (†/1453), fille de Guibert de BALAGUIER, seigneur de Salvagnac-Cajarc,
et de Bertrande de BALAGUIER. Ils étaient tous deux décédés lorsque, le 20
septembre 1453, à Sanvensa, par devant Me Jean Decumba, notaire de
Villefranche, noble Guillaume de Balaguier, seigneur de Salvanhac, reconnut
devoir à Pierre de Morlhon, alias de la Valette, chevalier, seigneur de Sanvensa, la somme de 180
livres tournois pour reste de la dot constituée par feu noble Guibert de
Balaguier, seigneur de Salvanhac, à feu noble Jean de Morlhon, seigneur de
Cabanes, époux de feu Lucie de Balaguier ; en présence entre autres de noble Jean
Mancip, chevalier, seigneur de Bournazel, de noble Jean Gauceran, seigneur de Lamote,
et de noble Bernard de Morlhon, frère dudit
Pierre
(Bulletin de documentation aveyronnaise, N°113, février 1980, p.28-29 A.D. Aveyron). D’où
:
XII - Pierre III, qui suit.
XII - Bernard de MORLHON, vivant en 1453, sans
postérité.
XII - Antoinette de MORLHON.
x par
contrat du 19 novembre 1437 avec Guillaume de BÉRAIL, seigneur de Paulhac, Belpech, et autres lieux.
XII - Bertrande de MORLHON. x 1444 avec Jean de CASTANET, seigneur de Castanet,
Cambayrac et La Bastide-Nantel.
XII - Gaillarde de MORLHON. x par contrat du 6 mai 1445 avec Bernard VALETTE, seigneur de Parisot,
Labro et Cornusson.
XII - Sybille de MORLHON. x avec Arnaud, seigneur du ROZIER, en Albigeois.
XII - Miracle de MORLHON. x 17 avril 1460 avec Guibert de CAJARC, seigneur de Gailhac, en
Quercy.
XII - Marguerite de MORLHON. x 1468 avec Siméon de LAUTREC, seigneur de
Saint-Germier.
XII - Pierre III de MORLHON, alias de La VALETTE, seigneur de Sanvensa, coseigneur de Cabanes, Teulières, et
autres lieux. Il fit son testament le 16 août 1454. x avec Béatrix de MANCIP, vivant encore en 1454,
fille de Béranger de MANCIP, seigneur de Bournazel, et d’Hélène de GAILLAC. D’où,
entre autres enfants (Cf. G. Rigal-Saurel, « Famille Morlhon de Sanvensa », in Bull. du Cercle Généalogique du Rouergue, N°36).
XIII - Antoine, qui suit.
XIII - Jean de MORLHON, alias de La VALETTE, seigneur de Cabanes, de Teulières et autres lieux. x avec Enimie de La PANOUSE, fille Jean de La PANOUSE,
seigneur de Loupiac, et de Marguerite de DIENNE. D’où :
XIV - Pierre de MORLHON, Damoiseau, seigneur de
Cabanes. x avec Delphine de MAYRUEIS, fille de Pierre,
seigneurs de Mazières, près de Lunac. Dont quatre filles
XIV - Jean de MORLHON, seigneur de Teulières,
auteur de la branche des seigneurs d’Auteyrac, de Boussac et de La Vère.
XIV - Béatrix de MORLHON x avec Mathelin de GAUTIER, seigneur de Savignac. xx avec Bertrand de SAUNHAC, seigneur de Belcastel. (Cf. G. Rigal-Saurel, « Famille Morlhon de
Sanvensa », in Bull. du Cercle Généalogique du Rouergue, N°36 (2001).
XIV - Catherine de MORLHON. x 1526 avec Ambroise de CAZELLES, coseigneur de Caylus, en Quercy.
XIV - Gaillarde de MORLHON. x avec Blaise de MORLHON, seigneur de Castelmary et
Blauzac, fils puîné d’Antoine, seigneur de Sanvensa (cf. infra). Il testa en 1524.
XIII - Antoine de MORLHON, alias de La VALETTE, seigneur de Sanvensa, Castelmary,
La Rouquette, Peyrolles, Blauzac et autres lieux. Auteur des Morlhon, barons de
Sanvensa et de Castemary, fondus à la fin du XVIe siècle dans la maison
d’Arjac, il fut président à mortier au parlement de Toulouse, ambassadeur de
Louis XI en 1478 et chevalier de l’ordre du roi. Il était licencié ès lois et
procureur général du roi au parlement de Toulouse lorsque, le 11 décembre 1461,
il fonda une chapellenie en l’église de La Rouquette (A.D. Av. G 368) ; Ses
armes sont sculptées au-dessus de l’entrée de cette église et à la clef de
voûte de l’une de ses deux chapelles latérales.
x 1458 avec Jeanne de VERNHES, fille de Pierre de
VERNHES, baron de Castelmary, Blauzac, et autres lieux, et de Catherine de
CALMONT de Plancatge. Dont : Raymond, qui continua la branche de Sanvensa et de Castelmary éteinte à
la fin du XVIe siècle (cf. Barrau, I, 636-646) ; et Jean, auteur de la branche de
Valette-Carssac et de La Finou, subsistante en 1782 (cf. La Chenaye, XIX,
400-408)
A Branche des seigneurs de Capdenac et de Saint-Julien
VI - Géraud de VALETTE, coseigneur d’Aubin, de
Maleville et autres lieux. Fils de Jourdain II de Valette et d’Amélie Des Prez,
et frère de Brenguier I de Valette avec lequel il rend hommage au roi en 1336,
on présume qu’il se maria deux fois (La Chenaye XIX, 443, suivi par Barrau (II,
371), rattache Géraud époux d’Agnès de Peyrusse à la branche des seigneurs de
Floyrac et Saint-Grat, et le dit fils puîné de Jean et de Jourdaine de Genebrières.
J’ai donné plus haut les arguments qui, à défaut d’actes plus probants, me font
douter de cette filiation), le sénéchal de Rouergue lui accorda des lettres de
lieutenance (A.D. Av. G671). x (avant 1323) avec Agnès de PEYRUSSE, fille de Guillaume de PEYRUSSE, damoiseau, seigneur de La Caze,
en la paroisse de Peyrusse. Elle était sœur de Jacques de PEYRUSSE, seigneur de
La Caze, en 1369 (C’est peut-être par lui que le
prénom Jacques s’est transmis chez les Valette où l’on ne le trouve qu’à partir
de la IXe génération).
On ne sait si le couple eut des enfants.
xx (avant 1336) avec Ayceline de CAPDENAC, fille unique de Géraud de
CAPDENAC, coseigneur de Capdenac, et de Géraude de BARASC-Béduer. Géraud est
dit Gérald
de Valeta dans
l’acte du lundi avant la Saint Laurent (8 août 1323), par lequel en son nom et
celui d’Agnès de Peyrusse, sa femme, il rend hommage à Jean, comte de Rodez,
pour la douzième part du château d’Aubin et ses possessions à Maleville,
Sabadel, le Mauron, Artigues, Brandonnet et autres lieux (A.D. T&G. A 72 Cf. Collection Doat, vol. 183, fos 181-183, acte cité par Rigal et Verlaguet T. II, p. 151, N°2229). On suppose donc que c’est
le même Géraud qui, par acte du 12 avril 1336, consentit une reconnaissance
féodale à Guillaume de Cardaillac pour tout ce qu’il possédait dans la terre de
Privezac du chef de son épouse Ayceline de Capdenac (La Chenaye, XIX, 441). De
l’un ou l’autre mariage, il aurait eu deux fils (La Chenaye
lui attribue deux fils, ce qui est vrai, mais ne l’est plus s’agissant de «
Hugues, Sire de Valette, Consul de Villefranche ». Il s’agit en effet de « Syre
Hugues Valetta », 3e consul de Villefranche en 1378 (Annales de Villefranche, I, 296), donc
roturier, bourgeois et marchand, probablement issu d’une modeste famille fixée
à Salles-Courbatiès où elle reconnaissait tenir divers biens des Templiers de
la commanderie de La Tronquières dont les titres mentionnent Vidal Valete, en 1285, Simon Valete, en 1308, et en 1317 le mas
de Guilhem et Huc Valete en 1317 (fos 140v°, 142 et 142v°, Arch. de la
Borrésie). Il est donc possible, comme le dit La Chenaye, que Hugues Valette
ait épousé une fille des Pontanier, coseigneurs dudit Salles) :
VII ?. D’où :
VIII - Brenguier, qui suit.
VIII - Guillaume (de) VALETTE Etabli sans doute à
Capdenac comme son frère Brenguier, il obtint en 1353 du baile de Capdenac un
arrêt en sa faveur ordonnant que les biens d’Arnaud Begon soient saisis jusqu’à ce que la cour ait statué sur le procès pendant
qu’il avait avec ledit Begon représenté par son procureur (A.D. T&G. A
227).
VIII
- Brenguier de VALETTE, coseigneur de Capdenac, de Saint-Julien et de Septfonds. Résidant
à Capdenac où il obligeait les habitants à faire la garde à la porte de sa
maison forte, en 1389, il figure parmi ceux qui déposèrent plainte devant la
cour de justice de la ville durant les années 1360-1370 (A.D. T&G. A 228). x avec Guiscarde de SEGUIER, fille de Bertrand de
SÉGUIER, coseigneur de Montsalès et de Ricarde de LENTILHAC. D’où :
IX - Pierre, qui suit.
IX - Jacques de VALETTE, religieux à l’abbaye de
Conques.
IX - Pierre de VALETTE, chevalier, coseigneur de
Capdenac et de Saint-Julien. x 1391 avec Aygline de ROUGET, fille du seigneur de Nauviale (Elle est dite fille de N. de Roget, Seigneur de
Nauviale, et de Bérangère de Gautier (La Chenaye, XIX, 442 et Barrau, II, 373). S’il s’agit bien du
seigneur de Nauviale, ce pourrait être à cette époque Raymond de Rouget, marié
en 1364 avec Cécile de L’Hya Barrau, III, 442). D’où :
X - Rose de VALETTE, dame en partie de Capdenac et de Saint-Julien. x avec Pierre RICARD de GOURDON de
GENOUILLAC,
veuf d’Anne de La TOUR, alias de THORE, lequel n’eut pas d’enfants de son second mariage.
-B Branche des coseigneurs de
Maleville, du Cuzoul, de Causseviel,
C’est aux deux premières générations de
cette branche que débute la confusion entre les Valette du Cuzoul et les
Valette devenus seigneurs de Parisot dont l’auteur Bernard était notaire à Maleville
à l’époque où vivait Bernard, coseigneur de Maleville, du Cuzoul, Causseviel,
et Parisot, tous deux ayant eu entre autres enfants un fils prénommé Pierre. A
la fin du XVIIIe siècle les descendants du notaire, agrégés à la haute noblesse
et en possession de plusieurs terres ayant appartenu à leurs homonymes,
devaient fonder leur prétention d’être de même race que ces Valette
d’extraction chevaleresque sur ces coïncidences de noms, de lieux et de temps.
Sont alors publiés des mémoires généalogiques, comme celui de La Chenaye, dans
lesquels les deux Bernard n’en font plus qu’un, ainsi que les deux Pierre, et
pour accréditer une telle identité, l’un comme l’autre mariés deux fois. Les nombreuses
incohérences qui en résultent, tant en ce qui concerne la grande différence de statut
social existant encore à l’époque entre les membres des deux familles, que les
dates des actes qui leur sont attribués, sont susceptibles toutefois de
rétablir la vérité, mais non sans quelque incertitude sur les déductions que suggèrent
les documents souvent peu explicites ou compilés par des auteurs complaisants
et pour le moins dénués d’esprit critique, dont on dispose.
VII -
Bernard VALETTE, chevalier, coseigneur du Cuzoul, Pervinquières, Causseviel, Maleville,
Parisot et autres lieux. Fils puîné de Brenguier de Valette et de N.. de
Caumont, il est cité avec son frère Jourdain dans l’acte du 24 juin 1347 par
lequel celui-ci donna à ferme à Déodat del Rieu les droits qu’ils percevaient à
Causseviel dont la moitié de la justice leur appartenait et l’autre moitié au
roi (cf. supra). C’est assurément lui qui
se qualifie Noble
et Puissant Seigneur dans le testament qu’il aurait fait le 30 octobre 1371, puis un
codicille, en 1381, date probable de son décès et de son inhumation au tombeau
des Valette en l’église de Maleville, où reposait son père (L’auteur de ce testament et de ce codicille ne peut pas être ce
Bernard Valette, encore notaire à Maleville en 1390, suivant un acte du 5
novembre (A.D. Av. 3E 3239), auquel La Chenaye les attribue et lui donne
néanmoins les titres de chevalier et de puissant seigneur !).
x (probablement vers 1330) x avec Marie de PEYRE (Probablement de la famille de Peyre, alias Petri ou de Pierre, établie au
repaire de La Salle, à Aubin, dont était Bertrand de Pierre, chevalier,
coseigneur d’Aubin en 1275 (T&G. A 69), comme à la même époque Fortanier de
Peyrusse, aïeul d’Agnès de Peyrusse épouse de Géraud de Valette (cf.supra). La Chenaye la dit fille de « Pierre, seigneur dudit lieu, & de Genceline d’Arpajon », mais on ne
sait à quelle source il se réfère). D’où, entre autres enfants :
VIII - Pierre VALETTE, chevalier, coseigneur de
Parisot et autres lieux. Il participa en 1369 à la défense de Cahors assiégée
par le Anglais commandé par Jean Chandos, et s’y illustra par la résistance
qu’il leur opposa à l’une des portes de la ville (Cité par
La Chenaye (XIX, 409), qui donne par erreur la date de 1361 et prétend que
Pierre mérita par sa conduite d’être fait sénéchal du Quercy). En 1368, il avait confirmé
les privilèges et libertés concédées en 1282 par son aïeul Jourdain II aux
habitants de Parisot, et, le 10 avril 1397, il rendit hommage au roi pour la
maison de Saint-Antonin où avait autrefois habité son septième ascendant
Archambault (Tous ces actes montrent bien qu’il ne s’agit
pas de Pierre Valette, fils de Bernard, notaire, lequel est qualifié de
notaire, comme son père, dans un acte de vente du 25 avril 1375 A.D. Av. 3E
3250).
x (avant 1368) avec Louise de VEZINS (Citée en 1368, dans l’acte de confirmation des coutumes de
Parisot, et fille de « Déodat de Visinis, Baron de la Vezou, & de Ricarde de
Cailus» d’après La Chenaye (XIX, 410). Il s’agirait
donc bien d’une fille de la maison de Vezins qui fondit plus tard dans celle de
Lévezou, mais elle pourrait être fille de ce Dalmas, de Vezins, damoiseau, qui,
vers 1320, consentit un bail emphytéotique à Bernard de Montferrier d’une
moitié de pré en la paroisse de Saint-Félix (A.D. Av. E 1470.
D’où entre
autres enfants :
IX - Jean VALETTE, chanoine de Rodez,
archidiacre de Millau lorsque, le 7 septembre 1429, Pierre d’Estaing,
archidiacre de Conques, dont l’élection à l’évêché de Rodez ne fut pas
confirmée, le choisit pour être l’un de ses trois vicaires généraux (H. Affre, Dict., p. 455).
IX - Jourdain VALETTE, chevalier de Rhodes en
1409. et probablement :
IX - Jacques VALETTE, religieux de l’abbaye de
La Chaise-Dieu, prieur de Lieutades. Il est témoin à la charte des coutumes de
Maleville concédée par Pons de Cardaillac, le 17 novembre 1399 (M. Andrieu, Mém. de la Sté des Amis de Villefranche et du
Bas-Rouergue, T. 11, p. 244-264 ; p.261 : « dominus Jacobus Valeta prior de lentades »),
ainsi qu’au contrat de mariage de Barthélemy de Selgues et de Dona de Tourlong,
en 1425 (A.D. Av. C 1079).
….VIII -
Brenguier I,
qui suit.
….VIII -
Bertrand VALETTE, coseigneur du Cuzoul et de Causseviel. Il est dit frère de
Brenguier quand en 1371, l’abbé de Beaulieu produit le dénombrement du lieu de
Pervinquières que ceux-ci lui ont cédé l’année précédente (A.D. T&G. A
112).
….VIII -
Bernard VALETTE, religieux à l’abbaye de Conques, prieur de Perse et de Campagnac.
Il est dit « noble et religieux homme », prieur de Perse, près d’Espalion, et
de Campagnac quand, en 1393, il reçoit des reconnaissances pour le village de Vieilles-Cazes
en la paroisse de Coubisou (A.D. Av. G 424) et quand, le 17 novembre 1399, il
est témoin à la charte par laquelle Pons de Cardaillac confirme les coutumes de
Maleville (Ibidem, p. 261 :
« dominus bernardus Valeta, prior prioratum de persa et de Campanhaco »).
Il aurait recueilli les mémoires généalogiques de sa maison compilés par
Raimond de Valette (cf. supra), et les aurait continués jusqu’en 1401, date probable de son
décès.
….VIII -
Delphine de VALETTE. x (1360) ave Jean de SOLAGES, chevalier, seigneur de Bessuéjouls, fils puîné de Pierre de Solages,
damoiseau, seigneur de Tholet et de Bessuéjouls (L.
Guirondet, Gazette de Villefranche, du 14 janvier 1888 (Famille de Solages-Frédault).
….VIII - Philippe de VALETTE. x (ca 1359) avec Jean de MORLHON, chevalier, seigneur de
Veuzac, fils d’autre Jean, damoiseau, coseigneur de Capdenac, sénéchal du comté
de Rodez, et d’Aygline de CardaillacBrengues.
….VIII -
Judith de VALETTE. x (ca 1360) avec Hugues de TOURLONG, coseigneur de Toulonjac (L. Guirondet
ledit seigneur d’Orlhonac (Gazette de Villefranche, du 7 janvier 1888). D’où, entre autres enfants :
IX - Raymond de TOURLONG, coseigneur d’Orlhonac,
licencié ès lois, avocat du roi en la sénéchaussée de Rouergue. Le 17 novembre
1399, il fut témoin à la charte par laquelle Pons de Cardaillac confirme les
coutumes de Maleville (M. Andrieu, op. cit. p. 261 : « discreti Viri dominus
Reymondus de torlengo, lissentiatus In legibus »).
x (ca 1400) avec Noble Marcébélie VALETTE, fille de Pierre
VALETTE, trésorier et conseiller du comte de Rodez (Il s’agit cette fois de Pierre, fils de Bernard Valette, notaire
de Maleville),
et de Sybille de LHIA, celle-ci fille de Hugues LHIA, seigneur de Ginals, près
de Villeneuve. D’où, entre autres enfants :
X - Noble Dona de TOURLONG,
mariée en 1425, à Barthélemy de SELGUES, de La Guépie, en présence entre autres
témoins au contrat, de noble Amalric VALETTE, seigneur de Parisot, noble
Bernard VALETTE, seigneur de Toulonjac et Jacques VALETTE, prieur de Lieutades
(A.D. Av. C 1079) ; elle épousa en secondes noces Jean de LA SARRETTE.
….VIII -
Brenguier I VALETTE (†/1377), Ier de sa branche, damoiseau, coseigneur du Cuzoul, de
Saint-Igne, de Causseviel, et autres fiefs. Fils de Bernard et frère de
Bertrand avec lequel il céda à l’abbé de Beaulieu, en 1370, tout ce que tous
deux possédaient à Saint-Igne, ainsi que le repaire de Pervinquières mentionné
entre autres biens acquis dans le dénombrement produit l’année suivante par l’abbé,
en échange des cens, rentes, près, terres, bois que l’abbaye avait à Cuzoul,
avec ventes, acaptes et directe, plus le mas de Parola avec cens, rentes et
juridiction, et tout ce qu’elle possédait à Causseviel (A.D. T&G. A 112) (Cité par Valady -Châteaux, II, 324-, qui ne mentionne pas
Pervinquières et date l’acte du 28 juillet 1371. En fait l’échange eut lieu
l’année précédente puisque, en 1370, Louis, duc d’Anjou, lieutenant du roi en
Languedoc, prescrivait à l’abbé de Beaulieu de verser entre les mains du trésorier
du Rouergue les droits d’amortissement et de nouveaux acquêts pour les biens
acquis par le couvent de Bertrand et Bérenger Valette de Pervinquières, puis
lui faisait remise de toutes les sommes qu’il devait au roi pour la possession
du château de Pervinquières (A.D. T&G. A 112).
L’année suivante, sans doute à la date indiquée par Valady, l’abbé produisit le
dénombrement de ces acquisitions, dont « unum locum sive ripayrium vocatum de Pervinquieris … » ibid., voir aussi Caylus & SaintAntonin-Noble-Val, Cahiers du Patrimoine, N°29 Imp. nationale, 1993, p. 137). Brenguier vivait encore,
avec son frère Bertrand, en 1374 (ibid. C 91) Acte indiqué par Sarrus qui n’en donne pas la teneur), et
mourut avant ou vers 1377.
x avec Hélène de CALMONT, de la Calmontie (D’après
E. Vasseur, elle serait fille de Hugues de Calmont, qui testa en 1346, et Flor,
mais il donne par erreur Brenguier comme fils de Jourdain II (op. cit., tableau F3B). Issue de
la maison de Calmont de Plancatge, en possession du château de la Calmontie situé
au hameau de Saint-Laurent dépendant de Salles-la-Source, elle était sœur et héritière
de noble Auger de Calmont, et dite femme de Brenguier Valette, seigneur de « Boazol » (sic), lorsqu’elle fit
don d’un setier de froment de rente à l’église de Saint-Laurent du château
majeur de Salles-Comtaux, par acte reçu en 1377 par Me Guillaume Dumoulin,
notaire de Salles-Comtaux, par-devant lequel sont passés plusieurs actes de reconnaissances
féodales qui lui sont faites par les habitants dudit lieu (A.D. Av. E 1077). D’où
:
IX - Brenguier II, qui suit.
et probablement,
IX - Jacques VALETTE, damoiseau, coseigneur de
Mondalazac, qui suivra.
IX - Brenguier II VALETTE, damoiseau, seigneur du
Cuzoul et de Causseviel. Présent, le 9 juillet 1392 au contrat de vente que fit
le comte de Rodez à Fortanier de Valette (La Chenaye, XIX, 440), il rendit
hommage au roi, le 14 juillet 1399, pour le lieu et forteresse de Cuzol avec
ses appartenances, plus la moitié par indivis avec le roi du lieu de Causseviel
qui est à présent vacant, plus la moitié de ses droits de directe dans le lieu
et château de Najac (A.D. T&G. A 91) (voir acte cité par Valady, Châteaux, II, 324-325).
x par contrat du 12 février 1391, avec Matheline de BALAGUIER, fille unique et héritière de Durand de BALAGUIER, seigneur des
Oliviers, coseigneur de Ginouillac, et de Bathélemine d’ALAMAN. D’où :
X - Forton, qui suit.
X - Guillaume VALETTE, moine. Cité en 1444 dans
le testament de son frère Forton qui l’institut tuteur de ses enfants encore
mineurs (cf. infra).
X - Guillaume, alias Guillonet, qui suivra.
X - Bernard VALETTE, religieux de l’abbaye de
La Chaise-Dieu, prieur de Lunac et de Saint-Salvadou. Frère de Forton Valette,
qui par son testament l’institut en 1444 tuteur de ses enfants mineurs (cf. infra), il est qualifié « noble et religieuse
personne »,
prieur de Lunac et de Saint-Salvadou dans plusieurs actes passés entre 1444 et
1450 par lesquels il consent des baux à cens et reçoit des reconnaissances
féodales comme titulaire de ces deux bénéfices (A.D. Av. E 284, 285, 288 et
289). C’est sans doute lui l’auteur d’une institution de la cure de
Saint-Salvadou faite à la représentation du prieur de Lunac, l’an 1447, au 27
janvier (J. Touzery, Les Bénéfices du diocèse de Rodez (Rodez, 1906), p. 752 ;
Quiconque était prieur de Lunac était prieur de Saint-Salvadou). Il eut pour
successeur son petit-neveu Jean d’Agens, prieur en 1477, fils de Gaillard
d’Agens, seigneur de Loupiac, de sa nièce Antoinette Valette.
X - Jacques VALETTE, religieux de la Dorade à
Toulouse. Il fut Grand Vicaire et official d’Aymeric de Roquemaurel (†1449),
sacré évêque de Montauban en 1446 (A.D. T&G. G 8) et précédemment abbé de Moissac
(ibid. G 596).
X - Hélix VALETTE, x avec Beto (?) de ROQUEMAUREL (Beto, ou Beton de
Roquemaurel, donné par La Chenaye (XIX, 440) et Barrau II, 384 comme sénéchal
de Rouergue, au lieu de Rodez en 1424, avait épousé Albine, alias Alta, del Vernh, fille de
Rigal, seigneur de Castelmary. En conséquence, si Hélix Valette a bien épousé
un Roquemaurel, comme le donne à penser la charge de son frère Jacques, ce
pourrait être soit un autre Beto, soit Gilibert de Roquemaurel, qualifié
seigneur dudit lieu et coseigneur de Sénergues, de 1405 à 1421, probablement un
frère cadet de Jean, sénéchal du comté de Rodez en 1402 cf. H. Gras et M.
Lajugie Clot, Sénergues en Rouergue, Onet-le-Château, 1998, et A.D. Av. E 284, 286 et 287),
coseigneur de Sénergues. Xx avec Archambaud de La ROQUE, seigneur de Senezergues,
en Auvergne, vivant encore en 1475 (Barrau II, 652).
X - Bertrande VALETTE. x en 1418 avec Godefroy de VAYROLS, seigneur de l’Albenque et
de Puylaroque, lequel vendit la terre de l’Albenque, le 6 juillet 1422, à
Pierre de Gontaut, fils puîné de Gaston et de Marguerite de Biron. Dont
peut-être un fils Gaucelin auquel son oncle Forton Valette aurait cédé le commandement du château de Clermont
(La Chenaye, XIX, 440 ; Barrau, II, 385), mort sans postérité, et une fille (Selon
La Chenaye et Barrau, il s’agirait de Gausselin de Veyroles, mais d’après l’acte de vente en 1422, il est vraisemblable que
ce doit être Godefroy, peut-être fils (ou petit-fils) de Gaucelin de Vayrols,
sénéchal du Quercy en 1369, dont le sceau portait un écu à trois bandes de
vair. La famille de Vayrols tomba en quenouille en 1430 et fondit dans celle
d’Auriolle (cf. L. Esquieu, Essai d’un armorial quercynois, Paris, 1907, p. 274) ; elle aurait été
propriétaire d’une maison à Saint-Antonin, sise rue de l’Eglise, datant du
XIIIe siècle et remaniée au début du XVIe, possédant une fenêtre sous laquelle
sont sculptées deux écus dont un porte trois bandes).
X - Forton VALETTE, seigneur du Cuzoul,
coseigneur des Oliviers et de Ginouillac. Il prit part aux guerres de son
temps, comme en témoignent les quittances de ses gages scellées de ses sceaux
et données au trésorier des guerres, la première, le 17 septembre 1418, comme
capitaine d’arbalétriers dans la compagnie du Dauphin, et trois autres datées
du 20 janvier et 1er février 1420 (n. st.), puis du 15 octobre 1421, pour
service contre les Anglais dans la compagnie du vicomte de Narbonne. Son premier sceau, dont il fait usage
en 1418, porte un écu au lion accompagné en chef à dextre d’une étoile, alors que sur son second
sceau, en 1420, l’écu est chargé d’un lion et sur son troisième sceau, en 1421, d’un lion couronné et
contourné (M. de Framond, Sceaux rouergats du Moyen Age, Rodez,
1982, respectivement Nos 198, 199 et 200) Il
était seigneur du Cuzoul lorsque, le 1er mars 1438, de concert avec Gaillard
d’Agens, seigneur de Loupiac, il acheta au prix de 290 livres les arrières
dîmes aux jurats d’Arnac pour satisfaire les capitaines qui, commandant la
compagnie de routiers de Rodigo de Villandrada, avaient pris Arnac et en
retenaient captifs les habitants (A.D. T&G., minutes de Me Jean de
Sérignac, notaire de Saint-Antonin ; acte cité par Valady, Châteaux, II, 325), et il était
déjà marié avec Aurable Pèlegry quand, la même année 1438, par-devant Me
Barutel, notaire de Rodez, avec son frère Guillaume et noble Pierre Pèlegry, il
passa un accord avec Bernard et Jean de Méjanès au sujet de la dot d’Alriacie
de Méjanès, sœur desdits Méjanès et femme de Pierre Pèlegry (A.D. Av. E 1619). Il
fit son testament en 1444, par lequel il légua à sa femme, Aurable Pèlegry (Orable Perlega), le moulin à blé de la Paillola, le moulin à foulon de la Graia et une maison, le tout
situé à Saint-Antonin, institua comme héritier son fils Raymond, et, à défaut,
son autre fils Pierre et, à défaut de ses deux fils, Guillaume, son frère,
enfin désigna pour tuteurs de ses deux fils Guillaume et Bernard, moines, ses
frères (Ibidem). Il vivait encore en 1452 (d’après une note
manuscrite d’Etienne Cabrol).
x 1424 avec Irlande de GONTAUT, fille de Pierre III de
GONTAUT, chevalier, seigneur de Cabrerets et autres places, et d’Agathe de
LUZECH, mariés vers 1400.
xx (/1438) avec Aurable de PÈLEGRY, fille de Pierre PÈLEGRY,
coseigneur de La Roque-SainteMarguerite, et d’Alriacie de MÉJANÈS. D’où entre
autres enfants, nés du premier lit :
XI - Hélix VALETTE (†/1489) x par contrat du 16 décembre
1441, avec Pons
d’AGENS,
seigneur de Calcomier, coseigneur d’Arnac, fils de Gaillard d’AGENS et
d’Antoinette VALETTE, sa première femme. Aux termes du contrat passé par-devant
Me Pierre Rames, notaire de Najac, Hélix Valette reçut de son père Forton, « la somme de 514 escus
d’aur courans le jour d’huy du prix de 2 deniers 8 grains chacun escu, 2
oupellandres et 2 bornelles, le tout de bon Drap de France et suffisants
suivant le d. Doüaire (Etienne Cabrol, Mémoire généalogique de la maison d’Agens (en note), ms. Archives de la Sté des Amis de Villefranche et du
Bas-Rouergue. Cabrol précise qu’elle était fille de nob. Forton Valette, seigr del Cusoul et d’Irlande de
Gontaut-Cabrayre). » Dont postérité (J.-L. Déga et G. Rigal-Saurel, «
Généalogie de la famille d’Agens », in Bulletin du Cercle
Généalogique du Rouergue, N°57 (lesquels situent à tort le
mariage vers 1460 et disent Hélix fille d’Aurable Pèlegry).
XI - Miracle VALETTE, x le 19 septembre 1454, avec Jean II de GALARD de BRASSAC, fils de Jean de
GALARD de BRASSAC et de Bertrande de MANAS. Dont postérité.
C’est par ce mariage que les Galard entrèrent en possession d’une partie du
fief du Cuzoul. Jean II de Galard se qualifie seigneur dudit lieu dans son
testament du 26 mars 1490, ainsi que son fils aîné Hugues de GALARD dans son
testament du 20 septembre 1507. Celui-ci épousa en premières noces, le 9
novembre 1484, Marie de GROSSOLLES de Flamarens, dont il eut François de GALARD
qui vendit le Cuzoul, en 1509, à Marc de Cadrieu (Miracle
Valette et sa sœur Elisabeth n’étaient pas nées du second mariage d’Hélène de
Lescure avec Pierre Valette, seigneur de Toulonjac, ainsi que le dit Valady (Châteaux, II, 325). Hélène s’étant mariée
en premières noces avec Pierre Valette, seigneur du Cuzoul, en 1466, il aurait
dû en déduire qu’elle ne pouvait être la mère de Miracle et d’Elisabeth, toutes
deux mariées en 1454. De même se trompe-t-il quant au mariage qu’Elisabeth (ou
Isabeau) aurait contracté avec Jean de Cadrieu et par lequel le Cuzoul serait
entré en possession des Cadrieu ; Jean de Cadrieu, seigneur de Cadrieu épousa
Gaillarde de Narbonès, dont il eut Antoine, marié à Andrive de Gausserand, père
et mère de Marc, acquéreur de Cadrieu en 1509 et dont le fils Jean se
qualifiait seigneur de Cadrieu et du Cuzoul (cf.Thonnat, Doc., p. 58-59).
XI - Elisabeth ou Alisette VALETTE, x par contrat du 4 octobre
1454, avec Guillaume-Bernard
III de GUISCARD (†/1471), seigneur de la
Coste-Grézels en Quercy, fils de Guillaume-Bertrand II de GUISCARD, et de
Marguerite de VEYRAC, mariés en 1413.
- 27 -
Dont postérité.
XI - Bertrande VALETTE, x (avant 1456) avec Bernard d’ALBOY, alias de BATUT, écuyer, fils de Bertrand
de Batut, du château de Montrozier, et de Dauphine d’Alboy. Légataire de son
oncle Guillaume d’Alboy, commandeur de Marseillan, il avait entre autres frères
Jean de Batut (†1470), évêque de Montauban le 8 novembre 1455, et Bonet de
Batut, seigneur de la Calmette, marié en 1454 avec Jaufronda de Selgues, de La
Guépie (Abbé
F. Battut, Revue du Rouergue, N°51 (1959), p. 302-308, et
N°55 (1960), p. 301-311 (L. d’Alauzier, « Les Boysson ou Buisson, marchands à
Aubin et Toulouse », Rouergue et Confins,
Carrère, Rodez, 1958, p. 117-118).
Il fit son testament, le 2 août 1456, par-devant Me
Jean Bonal, notaire de Rodez (A.D. Av. E 1454). Bertrande Valette lui survécut
plusieurs années à Montrozier, où, dite veuve de noble Bernard d’Alboy et descendante de la maison
du Cusol,
elle fonda un obit dans l’église de Trébosc, en 1504, par-devant Me Ramond
Boffard, notaire de Montrozier (ibid. E 1453). Du second lit :
XI - Raymond VALETTE, vivant en 1444 et encore
mineur, mort jeune.
XI - Pierre, qui suit.
XI - Tandine VALETTE, x avec Hugues BOYSSON, marchand à Aubin,
seigneur de Mirabel. Veuf en premières noces d’Esclarmonde de Croso, il fit son
testament le 16 février 1473 (n. st.). Veuve peu après, Tandine Valette
transigea, le 3 mars 1478 (n.st.) avec les fils nés du premier lit de son
défunt mari 66. En 1493, elle vendit à sa sœur Antoinette une maison qu’elle
possédait à Najac (cf. infra). Elle fut sans doute marraine de Tandine de Batut, fille de
Bonet de Batut, seigneur de la Calmette, frère Bernard d’Alboy, alias de Batut, mari de sa sœur
Bertrande (cf. infra).
XI - Antoinette VALETTE, x avec Gaillard d’AGENS, damoiseau du château de
Najac, seigneur de Calcomier et de Loupiac, coseigneur d’Arnac. Il était veuf
d’autre Antoinette Valette, fille de Guillaume Valette (cf. infra, branche II). Antoinette
Valette, sa seconde épouse, devint après sa mort, survenue vers 1485, dame
usufruitière de la tour de Loupiac et du lieu d’Arcanhac, ainsi qu’elle est
qualifiée dans un acte daté de 1512 (A.D. Av. 3E 3083). Elle décéda peu de
temps après, ayant eu entre autres enfants : Antoine d’Agens (†1500), seigneur
de Loupiac et d’Arcanhac, coseigneur d’Arnac, qui ratifia en 1497 l’achat de la maison de Najac fait par sa mère
à Tandine Valette, sa tante ; et Jean d’Agens, prieur de Lunac après son
grand-oncle Bernard Valette, et vivant encore en 1514 (J-L.
Déga et G. Rigal-Saurel, op. cit.).
XI - Pierre VALETTE, seigneur du Cuzoul,
coseigneur des Oliviers et de Ginouillac. Héritier universel de son père, il
donna après la mort de celui-ci quittance de la dot de sa mère Aurable Pélegry,
à son oncle noble Hugues Pélegry (A.D. Av. E 457). En 1451-1459, il fit au
trésorier de France la déclaration des biens qu’il tenait du roi à Saint-Antonin
(A.D. T&G. A 121) et à Najac (ibid. A 122). Il mourut jeune, ne laissant qu’une fille Bertrande. Marié
en 1466, par
contrat du 9 avril, avec Hélène de LESCURE, fille de noble Olivier de LESCURE, seigneur de Corbières, et de Jeanne
de ROQUEFEUIL-Belfort. Celle-ci fonda une chapellenie dans l’église de
Saint-Jean de Causseviel, et peu après la mort prématurée de son mari, se
remaria avec Pierre de Valette, seigneur de Toulonjac, veuf de Yolande de
Genebrières, dont elle eut deux filles. D’où :
XII - Bertrande VALETTE, dame du Cuzoul. Sans
doute filleule de sa tante Bertrande VALETTE, elle apporta tous les biens de son
père dans la famille de son époux, dont le château et les terres du Cuzoul, et
les fiefs des Oliviers et de Ginouillac. x 1487 avec Antoine de VALETTE, seigneur de Toulonjac, Ginal, Algouse et autres lieux, fils aîné
de Pierre et de Yolande de GENEBRIÈRES, mariés en 1447. Dont postérité.
X - Guillaume VALETTE (†/1449), seigneur du
Cuzoul (1420 – 1421), Fils puîné de Brenguier II et de Matheline de Balaguier,
il porte durant ses premières années le prénom Guillonet, alias Guilhonnet, diminutif de
Guillaume (Il convenait en effet de le différencier
ainsi de Guillaume, évidemment son frère aîné, qui se fit moine), notamment lorsqu’il
participe aux combats contre les Anglais, en 1420 et 1421, probablement aux côtés
de son frère Forton, dans la compagnie du vicomte de Narbonne, ainsi qu’en témoignent
les quittances de ses gages données au trésorier des guerres, les 26 février et
26 mars 1420, puis le 10 juillet 1421 ; son sceau appendu à cette dernière porte
un écu chargé d’un lion à la queue fourchée passée en sautoir, et pour légende,
en caractères gothiques : + S GUILLONET
/ [V]ALLETE (BnF, Coll. Clairambault, Inv. Demay 9193 ; Framond, op.
cit.,
N° 202).
. Le prénom de Guillaume
lui est donné par la suite, en 1438, quand avec son frère Forton et Pierre
Pèlegry tous trois transigent avec Bernard et Jean de Méjanès au sujet de la
dot d’Alriacie de Méjanès, femme dudit Pierre (A.D. Av. E 1619), et en 1444,
dans le testament de Forton qui l’institut son hériter à défaut de ses deux
fils mineurs (cf. supra). Il mourut avant 1449.
x Miracle de JURQUET, fille de Marquès de JURQUET, seigneur
de Montjésieu (Vte de Lescure, Armorial du Gévaudan,
Lyon, 1929, p. 538). Elle
était veuve en 1449, suivant un acte d’assignation de rentes en sa faveur, où
elle est dite fille de
Marquès, seigneur de la Fulies au diocèse de Noyon, et veuve de noble Guillaume
Valette, seigneur du Cluzel en Rouergue (A.D. Av. E 750).
Dont probablement, entre autres enfants :
XI - Guillot VALETTE (†1473), seigneur du
Cuzoul. Il testa en 1472, mourut au château du Cuzoul et fut inhumé, le 9
février 1473, dans l’église dudit lieu. x 1445 avec Isabeau de CASTANET, fille d’Arnaud de CASTANET, alias d’ARMAGNAC, seigneur de Castanet, La
Bastide-Nantel et Cambayrac, et de Cécile de La BARRIÈRE, sa première épouse,
fille de Géraud, seigneur de Firmy. Probablement sans postérité.
Les Valette-de Mondalazac
C’est ainsi que La Chenaye (XIX, 438-440) et
Barrau (II, 382-384) intitulent une branche formée par Arnaud, fils puîné de
Bernard Valette, notaire de Maleville, et de Catherine de Jouaux, et lui
donnent les titres de damoiseau et de seigneur de Mondalazac. En fait, cet Arnaud
Valette, resté roturier, fut marchand, consul de Villefranche en 1390 et en
1406. Il épousa, en 1381, Prohense Sol, fille de Pierre, marchand (A.D. Av. 3E
3239), et non point Prohense d’Agens, fils de Pons, comme il est écrit. La descendance que ces deux
auteurs lui donnent procède évidemment de la confusion entre les deux familles,
de sorte que l’on y trouve mêlés des individus de l’une et de l’autre, la
plupart alliés à des filles de la noblesse, alors qu’il s’agit souvent de
roturières dont le patronyme ayant été déformé suggère le contraire. Les
familles villefranchoises étant suffisamment documentées, il est néanmoins
possible de faire la part du vrai et celle du faux dans cette prétendue branche
de Mondalazac, dont on peut exclure au moins les deux Valette qui suivent, père
et fils.
IX - Jacques
VALETTE,
damoiseau, coseigneur de Mondalazac.
Il n’est pas fils d’Arnaud, contrairement à ce que l’on dit, mais fort
probablement fils puîné de Brenguier I Valette, coseigneur du Cuzoul et de
Causseviel, et d’Hélène de Calmont de Plancatge, d’une part en raison de son
prénom et, d’autre part, de ce fief en la paroisse de Mondalazac (Probablement un fort modeste fief dans cette paroisse où une
branche cadette de la maison de La Panouse, établie au château du Colombier au
début du XVe siècle, détenait la plus grande part de la seigneurie, de sorte
que les La Panouse se qualifiaient seigneurs de Mondalazac dans les dernières années
de ce siècle (cf. Barrau, II, 183-195), toute proche de celle de Saint-Laurent-de-Salles, qu’il reçut sans
doute en partage des biens de sa mère. x avec Maralde de La GRÈZE, fille de Fortuné de La GRÈZE, seigneur d’Ambeyrac, et de Jeanne
de ROLAND, dame de Camboulan, mariés en 1385. D’où :
X - Guillaume VALETTE, damoiseau. x 1458 avec Catherine de FENELON, alias FELENO, fille de Jean de FENELON,
coseigneur de Parisot (Il n’est pas sûr, comme on le dit,
que Catherine soit fille de Jeanne de Castanet d’Armagnac, laquelle épousa Jean
(I) de Feleno en 1408 ; en effet, elle eût été bien âgée lorsqu’elle convola en
1458, si du moins cette date est exacte. Il est donc plus vraisemblable qu’elle
devait être née de l’union contractée le 24 janvier 1435 par Jean (II),
probablement fils de Jean et de Jeanne de Castanet, avec Cécile Daubière. Son
mariage pourrait expliquer celui que Jean (III) de Feleno, coseigneur de Parisot,
sans doute son frère, contracta vers 1465 avec Hélène des Ondes, fille de
Raymond et de Delphine de Pénavayre, de Salles-Comtaux A.D. Av. E 1209).
II Branche des seigneurs de Saint-Grat et de Floyrac
IV - Guillaume de (La) VALETTE, chevalier, seigneur du
Cuzoul. Fils puîné de Jourdain I Valette et d’Esther de Foix, il était
chevalier quand, en 1259, à Najac, il rendit hommage à Alphonse de Poitiers,
comte de Toulouse, pour le mas de las Forcas, situé aux dépendances de Cadoule, la moitié du capmas qui confronte la terre de l’église
de la Salvetat-Peyralès et dans ladite paroisse, le mas de la Mainbernia, le tout tenu du comte en
fief franc (H. C. Dupont, Revue du Rouergue, N°99 p. 260). En 1262, avec son frère
Pierre, il vendit à Bertrand de Balaguier, seigneur de Privezac, tous les biens
que tous deux possédaient dans les château et seigneurie de Privezac provenant
de la dot d’Alixande de Najac, leur aïeule ; l’acte précise qu’il était alors
l’époux d’Ermengarde de Guy, dame de
Floyrac, fille de Raymond, chevalier. C’est encore avec Pierre qu’il rendit
hommage et prêta hommage au roi pour la villa du Cuzoul, par acte passé à
Najac, le lundi après la Saint-André de l’an 1285 (A.D. T&G. A 145). Il
devait être alors en possession de la moitié de la seigneurie de Saint-Grat, peut-être héritée depuis peu de son cousin Izarn, l’autre moitié
étant hommagée au roi, cette même année 1285, par l’abbé de Loc-Dieu (Valady, Châteaux, III, 209-211). x (/1262) (Probablement un
fort modeste fief dans cette paroisse où une branche cadette de la maison de La
Panouse, établie au château du Colombier au début du XVe siècle, détenait la
plus grande part de la seigneurie, de sorte que les La Panouse se qualifiaient
seigneurs de Mondalazac dans les dernières années de ce siècle (cf. Barrau, II,
183-195).
(Il
n’est pas sûr, comme on le dit, que Catherine soit fille de
Jeanne de Castanet d’Armagnac, laquelle épousa Jean (I) de Feleno en 1408 ; en
effet, elle eût été bien âgée lorsqu’elle convola en 1458, si du moins cette
date est exacte. Il est donc plus vraisemblable qu’elle devait être née de l’union
contractée le 24 janvier 1435 par Jean (II), probablement fils de Jean et de
Jeanne de Castanet, avec Cécile Daubière. Son mariage pourrait expliquer celui
que Jean (III) de Feleno, coseigneur de Parisot, sans doute son frère,
contracta vers 1465 avec Hélène des Ondes, fille de Raymond et de Delphine de
Pénavayre, de Salles-Comtaux (A.D. Av. E 1209).
x avec Ermengarde de GUY, dame de Floyrac, fille de Raymond de GUY, chevalier, seigneur de
Floyrac, Sainte-Croix, coseigneur de Ginouillac, et d’Aygline de BALAGUIER,
celle-ci fille de Hugues de Balaguier. D’où :
V - Jean de (La) VALETTE, seigneur de Floyrac et de
Saint-Grat. x (/1273) avec Jourdaine de GENEBRIÈRES, fille d’Arnaud de
GENEBRIÈRES, seigneur d’Algouse, et de Saure de GRIALOU. D’où, entre autres
enfants (Outre Jourdain et Guillaume, on lui attribue deux autres fils :
Géraud, marié à Agnès de Peyrusse, mais on a vu que c’était peu probable ;
Hugues, « seigneur de Golinhac », mais dit seulement « de
Golinhac » lorsqu’en 1323, à Montazic, il consentit des reconnaissances
féodales en faveur du comte de Rodez A.D. T&G. A 72)
VI - Jourdain, qui suit.
VI - Guillaume de La VALETTE, damoiseau, de
Villefranche. C’est ainsi qu’il est qualifié lorsqu’en 1323, à Maleville, il
consentit une reconnaissance féodale en faveur du comte de Rodez (A.D. T&G.
A 72), et quand, le 28 décembre 1342, en la maison des Frères mineurs de
Villefranche, il fut témoin avec Fortanier de Morlhon à l’acte par lequel
Pierre de Morlhon, seigneur de Veuzac, fut requis de restituer à l’évêque les
dîmes de Veuzac (A.D. Av. G 665). x (1317) avec Sybille GAUTIER, fille de Pierre GAUTIER (D’après La
Chenaye et Barrau, il serait seigneur de Doumayrenc et marié à Bérangère de
MorlhonSanvensa. En fait, il s’agit sans doute de Pierre Gautier, alias Galtier, qui fut 1er consul de Villefranche
en 1312, vivant encore en 1344, fils de feu Brenguier Gautier (A.D. Av. G 642).
On ignore le nom de sa femme ; certes les Gautier contractèrent des alliances
matrimoniales dans la maison de Morlhon-Sanvensa, mais ce ne fut que plus d’un
siècle plus tard. Il est vrai que les Gautier, sortis du notariat de Villeneuve
et établis à Villefranche, dont deux d’entre eux ‒ Géraud et Hugues, fils de Bertrand ‒ furent anoblis en 1323, possédaient le château de Doumayrenc,
au-dessus de Villefranche cf. Valady, Châteaux, III, 267-270). Sans postérité.
VI - Jourdain de La VALETTE, chevalier, seigneur de
Floyrac et de Saint-Grat. Il fut capitaine d’une compagnie de cent archers
destinés à la garde du pays de Rouergue. x 1316, par contrat du 12 juillet, avec Souveraine de La
ROQUE-TOYRAC,
fille d’Emeric de La ROQUE-TOYRAC, seigneur dudit lieu, et de Raimonde de La
GRÈZIE. D’où :
VI - Pons, qui suit.
VI - Guillaume, qui suivra.
VI - Bernard de (La) VALETTE, seigneur de Saint-Grat.
Bailli de Villefranche, il fut destitué de sa charge, par une sentence du
sénéchal de Rouergue, reçue le 25 juin 1354, au motif qu’il était natif de
Villefranche et par conséquent contrevenait aux ordonnances royales et aux
statuts de la ville selon lesquels aucun habitant ou natif de celle-ci ne
pouvait être bailli (E. Cabrol, Annales de Villefranche, I, 235 et 316). x 1343 avec Guiscarde de LA FON, fille de Guillaume de La FON, alias de FONTE, trésorier royal de Rouergue (D’une famille bourgeoise de Villefranche, dont les membres furent
investis à plusieurs reprises des fonctions consulaires au cours du XIVe
siècle, il s’agit de Guilhalmon de la Font, trésorier de Rouergue, dont le
sceau est appendu à une quittance de 1329 (cf. Framond, op. cit., N° 288), encore dans cette
charge en 1348, le même Guilhalmonus de Fonte, trésorier royal, qui, en 1344, requit l’évêque de Rodez de payer
la somme qui lui était due pour sa part du commun de paix à Cassagnes (A.D. Av.
G 530). C’est sans doute lui qui, d’après Cabrol, aurait été lieutenant du
sénéchal de Rouergue en 1331 (Annales, I, 153 et 198). Il se peut qu’il ait épousé cette Bérangère de
Leveron, alias Leberon, d’une
famille de Villeneuve anoblie en 1403), et de Bérangère de LEVERON. Sans postérité.
VI - Pons de La VALETTE, chevalier, seigneur de
Floyrac.1355 Il passa sa vie sous les armes en Agenais et Bas-Quercy. Capitaine
d’une compagnie qui était à Monflanquin en 1348 et 1349, il avait sous sa garde
le Sompuy en 1353, sous le gouvernement du comte d’Armagnac, ainsi que
l’atteste la quittance de ses gages donnée au trésorier des guerres, le 13 mai
de ladite année, puis, en 1355, la garde de Montauban, suivant la quittance de
ses gages donnée le 1er octobre. Son sceau, appendu à ces deux quittances,
porte l’écu à ses armes ― un lion accompagné en chef à dextre
d’une étoile ― et pour légende, en caractère oncial : + S PON … LA VALETA (BnF, coll. Clairambault, inv. Demay 9195 et 9196 ; Framond, op. cit. Nos 194 et 195) x ca 1340.
Ricarde de
BARRIÈRE,
fille de Guillaume de BARRIÈRE, seigneur de CastelnauPeyralès, et d’Ariaye
d’ARJAC (Barrau, II, 158). D’où, une fille unique :
VII - Hélène de La VALETTE. x 1358 avec Pierre de BARASC, seigneur de la Rouquette,
en Bas-Rouergue.
VI - Guillaume, alias Guilhem, de La VALETTE, écuyer. 1355 Il servit
dans les armées, comme son frère Pons, sous le gouvernement du comte d’Armagnac.
Le 22 avril 1355, à Toulouse, il donna quittance de ses gages au trésorier des
guerres pour la garde du château de Balaguier en Rouergue ; son sceau qui y est appendu porte l’écu de
ses armes : un lion à la bordure denticulée (Framond, op. cit., N°196).
x 1350 avec Arnaude de LHIA, fille de Bernard LHIA, chevalier, seigneur de Ginals, et de
Marquèse de GUÉRIN, d’Ols. D’où :
VII - Bertrand de La VALETTE, écuyer. x
avec Sobeyrane de FARAMOND (†/1409), fille de Guy de FARAMOND, seigneur de Salmiech,
coseigneur de Lunac, et d’Agnès de TOURLONG (Probablement
sœur de Hugues de Tourlong marié avec Judith Valette (cf. supra). Selon La Chenaye (XIX, 444), le couple n’eut pas d’enfants.
Bertrand devait être décédé lorsque, en 1376, Sobeyrane, se qualifiant co-seigneuresse
de Lunac, reçut des reconnaissances féodales par le ministère de Me Antoine
Valette, son procureur fondé, probablement notaire de Villefranche, originaire
de Rieupeyroux ou de La Salvetat-Peyralès (Barrau (III,
193-194) suppose que celui-ci devait être alors son second mari, dont elle
aurait eu Jean Valette et Guillaumes Valette, d’après des actes de 1409 où ils
sont dits frères et ses héritiers universels).
Pierre
HOCQUELLET 1976-2015