Famille de Justin BESSOU

 

Sources : Registres paroissiaux de La Fouillade, des Mazières, de Morlhon,  Saint-Salvadou,  Sanvensa, Vabre, Villefranche-de-Rouergue

registres des notaires de La Bastide l’Evêque, La Fouillade, Saint-Salvadou, Vabre et Villefranche-de-Rouergue.

 

Le patronyme Bessou, qui en occitan veut dire jumeau, peut avoir pour origine cette signification mais aussi être un diminutif de bès = bouleau. En 1409, Déodat dels Bessos, est cité au village dels Bessos devenu Bessous et situé dans la paroisse de Morlhon (G 908).

A la fin du XV° siècle plusieurs familles de ce nom habitaient la région du Rouergue, située actuellement dans le département de Tarn-et-Garonne, entre Saint-Antonin et Parisot.

A Najac, on a dès le XVI° siècle une lignée de notaires.

C’est dans le Villefranchois que ce patronyme est le plus répandu, nous trouvons des meuniers et pareurs de drap, aux moulins de La Bouysse, La Gasse, du Cambou, de Roumégous, Nastiès, Rambouillet (situés sur l’Aveyron), de La Barthe (entre l’Aveyron et Morlhon) et également au moulin du Paraire (sur la Serène près des Mazières).

A Cabanes nous avons Guillaume et Jean, son fils, qui exercent le métier de martinaires au début du XVII° siècle.

C’est la famille de l’abbé Justin Bessou1, conteur et poète occitan très célèbre, né dans la commune de Saint-Salvadou, qui va faire l’objet de notre étude. Son premier ancêtre connu dut naître vers 1540.

 

I- Barthélémi, dit « Peyre », maçon du Verdier (Morlhon),  qui teste le 13.11.1611 (Lortal, not. 3 E 2889), marié avec Marie Mouli. D’où :

1-     Antoinette, mariée le 28.1.1585 (Cabrol, not. 3 E 2633) avec François Rouch, fils de Jean et Jeanne Barria, de Compans (Morlhon).

2-     Jean, qui suit.

3-     Jean, habitant l’Espagne en 1611.

 

II- Jean, dit « Thoniou », laboureur du Verdier, décédé avant 1629, marié le 10.2.1599 (Bouclier, not. 3 E 5569) avec Antoinette Cayla, de Moussouse (Cabanes), fille de Pierre dit « Garrigou », martinaire et Jeanne Bessou (née au Cambou). D’où :

1-     Jean, qui suit.

2-     Antoine, tisserand aux Landes (Vabre) en 1640.

3-     Jeanne, mariée avec François Alaux, des Fargues (Vabre).

4-     Jean, cardeur, qui teste en 1638 (Murat, not. 3 E 2947).

 

III- Jean, maçon du Verdier, marié le 24.2.1629 (Lortal, not. 3 E 3149) avec Françoise Jalfre, fille de François et Jeanne Rouziès, du Guial (Morlhon). D’où :

1-     Jeanne, + avant 1690 au Verdier, mariée avec Nicolas Cayrou.

2-     Jean, qui suit.

3-     François, tisserand à Marsaguettes (Marmon), marié avec Catherine Segons, de Marsaguettes.

4-     Jean, + après 1701.

 

IV- Jean, tisserand à Agen (Saint-Salvadou), marié en 1670  (3 E 5708) avec Catherine Bruel, fille de Jean et Marguerite Segons, d’Agen. D’où :

1-     Nicolas, qui suit.

2-     Jeanne, + avant 1698.

3-     Jeanne, mariée le 30.1.1698 (Fizes, not. 3 E 5631) avec François Poux, fils de Jean et Françoise Verdier, de Penloup (Morlhon).

4-     Jean, + après 1701.

 

V- Nicolas (1670-1751), tisserand à Agen et métayer au domaine des Agassacs2 lorsqu’il teste le 15.5.1751 (Guibbert, not. 3 E 10 036), marié le 2.6.1701 (Fizes, not. 3 E 5632 ) avec Marie Malfettes (1672-1737), fille d’Antoine, paysan de Jonquières (Saint-Salvadou) et Marguerite Chambert (elle amène 430 livres de dot) . D’où :

1- Marie (1704-1749), mariée le 6.6.1730 avec Pierre Lacassagne, fils de Jean et Marie Déléris, du Périé (Saint-Salvadou).

2-  Jean, qui suit.

3- François (1713-1771), célibataire.

5-     Jeanne, née en 1717, mariée le 8.2.1739 avec Pierre Trézières, fils de Jean et Marie Falguières, de Labadenq (Bor-de-Bar).

 

 

VI- Jean (1708-1751), qualifié de tisserand, praticien, marchand d’Agen et métayer aux Agassacs à son décès. Il teste une première fois le 23.5.1736 (Fizes, not. 3 E 5655) et une seconde fois, le 24.4.17513, un mois avant son père, chez Me Guibbert, instituant pour héritiers, son frère et sa femme, tandis que son cousin, Jean Malfettes, aura le choix de désigner parmi ses enfants son héritier. Il se marie le 28.1.1734 (Fizes, not. 3 E 5654) avec Marie Blanc (+ 1790), fille de Jean et Isabeau Segons, des Landes (Vabre), qui amène en dot 760 livres, plus 60 livres de libéralités de Jean Cayla, une brebis et un agneau gagnés par son industrie. D’où :

1-     Nicolas (1735-1808), tisserand à Agen, marié le 16.7.1766 avec Jeanne Jonquières (1745-1812), fille de Jean, praticien du Pouget (Les Mazières) et Anne Cousteaux. D’où :

a-   Adrien (1770-1827), cultivateur à Jonquières, marié le 11.07.1802 avec Marie-Anne Alaux, fille de Jean, paysan de Jonquières. Sans descendance.

b- Marie-Hélène (1772-1807), mariée en 1797 avec Sauveur Couronne, fils d’Alexandre, forgeron de Saint-Salvadou et Catherine Nattes.

c-    Jean-Joseph (1778-1860), cultivateur à Agen, marié le 16.2.1814 avec Marie-Anne Lagarrigue (1780-1851), fille de Jean et Madeleine Viguier, du Cassan (Saint-Salvadou). D’où :

-         Marie-Madeleine (1815-1846), mariée en 1846 avec Jean-Antoine Ricard, fils de Jean-François et Marie Cadène, du Baudas (Saint-Salvadou).

-         Marie-Julie, née en 1817, mariée en 1850 avec Jean-Antoine Ricard, son beau-frère.

-         Jean-Joseph, cultivateur à Agen, né en 1820, marié en 1859 avec Marie-Rose Sirven, du Cassan (Saint-Salvadou), fille de Jean-Baptiste et Rose Miquel. Descendance.

d-   Jean-Louis (1781-1847), cultivateur à Agen, marié le 7.7.1808 avec Marie-Rose Bouyssi, fille d’Etienne et Marie Bros, de Marmont. D’où :

-     Rose-Victoire, née en 1809.

-         Joseph  (1811-1812).

-         Rose-Charlotte, née en 1812.

-         Adrien, cultivateur à Agen, né en 1820, marié en 1841 avec Marie-Anne Taché, fille de Jean-Pierre et Marie-Anne Loupias, de Vabre-Tizac. Descendance.

-         Marie-Julie, née en 1821.

e-   Marie-Anne,  née en 1782.

f- Charlotte (1785-1819), mariée  le 2.2.1809 avec Jean Couffin, fils de Jean et Catherine Chambert, du Cassan (Saint-Salvadou).

g-   Marie-Rose, née en 1789, mariée le 6.2.1814 avec Jean-Pierre Lagarrigue, fils Jean et Madeleine Viguier, du Cassan (voir ci-dessus).

2-     Jean, né en 1736, maître-cordonnier au Fraysse (Sanvensa), marié en 1761 (c.m. Guibbert, not. 3 E 10 040) avec Jeanne Viala, fille de Jean et Françoise Fraysse, du Fraysse, remarié le 9.8.1768 avec Catherine Roux, fille de François, meunier au moulin de Sanvensa et de Françoise Fayret. D’où deux fils, décédés en bas âge.

3-     Marie (1739-1779), mariée le 17.1.1758 avec Joseph Marre, fils de Guillaume et Marie Guibbert4, du Puech de Tizac.

4-     Adrien (1741-1810), acolyte en 1778 à Saint-André-de-Najac, agrimenseur et féodiste. Il s’établit à La Fouillade et en 1785, il y fit construire une maison. En 1795 et de 1798 à 1799, il fut maire de la commune. Le 24 mai 1809, il rédige son testament olographe qu’il dépose chez Me Roubière, notaire à Villefranche6.

5-     Antoine, né en 1743, tailleur à Villefranche, marié le 20.6.1765 avec Anne Colonge, fille de Jacques et Catherine Cazelles, de Puylagarde en Quercy. D’où :

a- Adrien-Nicolas, né le 20.4.1766, homme de loi ou avocat à Villefranche, marié avec Jeanne Carles, de Fontclauze (La Bastide-Capdenac). D’où :

-         Julie-Antoine-Adrien, né le 8.1.1798.

-         Nicolas-Antoine-Charles, né le 4.1.1799.

-         Antoine-Charles-Nicolas, né le 24.2.1800.

b- Pétronille, née le 17.11.1771.

6-     Marie-Anne, née en 1745, mariée le 24.2.1767 avec François Litre, fils de François et Marie Marre, de La Salvetat-Peyralès.

7-     Louis (1748-1800), célibataire, cultivateur à Agen.

8-     Joseph, qui suit

 

VII- Joseph (1749-1809), marchand de Méjalanou (Saint-Salvadou),  marié le 16.1.1782 avec Marie-Anne Fraysse, fille de feux Jean et Jeanne Dintilhac, de Méjalanou, héritière du domaine que son père avait acheté le 25.9.1758 (Guibbert, not. 3 E 10 038) à Madeleine Lombard, veuve de Pierre Fizes, notaire. Marie-Anne meurt très jeune, le 10.12.1784, sans postérité (sa fille née en 1783 décéda à 4 jours). Joseph épouse en deuxièmes noces le 7.2.1786 Jeanne Rouziès (1759-1818), fille de Jean-Pierre et Marie Pascal, de Peyremorte (Morlhon). D’où :

1-     Marie-Rose, née en 1786, mariée en 1808 avec Etienne Bouyssi, fils d’Etienne et Marie Bros, de Marmont.

2-     Joseph, qui suit.

3-     Marie-Anne (1790-1843), célibataire7.

4-     Jeanne, née en 1791, mariée en 1820 avec Géraud Lauriac, fils de Géraud et Marie-Béatrix Deforès, de La Griffoulière (Morlhon).

5-     Charlotte, née en 1794, mariée en 1831 avec Jean-Pierre Julia, fils de Joseph et Madeleine Gaillard, de Montou.

6-     Joseph-Adrien, né en 1795.

7-     Marie-Anne, née en 1797, mariée en 1830 avec Baptiste Marty, de Vezac (Saint-Salvadou), fils de Jean-Noêl et Rose Déléris.

8-     Jean-Paul (1800-1800).

 

VIII- Joseph (1788-1866) propriétaire-cultivateur à Méjalanou, marié le 10.2.1830 avec Charlotte Segons (1811-1879), fille de Jean-Baptiste (1773-1811) et Françoise Jonquières (1770-1811), née au Batut (Sanvensa) et élevée à Oubax (Les Mazières) par son oncle paternel, Pierre Segons8. D’où :

1-     Marie-Rose, née en 1831, mariée en 1865 avec Antoine Roque, meunier à Lagarrigue (Morlhon). Descendance jusqu’à nos jours.

2-     Appolonie (1833-1906), célibataire.

3-     Joseph, né en 1835.

4-     Marie-Balbine (1837-1924), religieuse de la Sainte Famille, supérieure du couvent de Sainte-Hippolyte.

5-     Charlotte-Caroline (1839-1919), mariée avec Charles Delmas, marchand drapier à Villefranche, sans postérité.

6-     Marie-Virginie (1841-1888), religieuse de la Sainte Famille, secrétaire générale de cette congrégation.

7-     Julien (1843-1910), cultivateur à Méjalanou, mariée en 1870 avec Julie Sérignol, fille de Jean-Pierre et Marie Ricard, de Labro. Descendance jusqu’à nos jours.

8-     Justin (1845-1918), poète, ordonné prêtre en 1871, successivement missionnaire diocésain à Vabres, vicaire de Saint-Geniez-d’Olt, de Marcillac, curé de Lebous et de Saint-André-de-Najac de 1886 à 1906, période où il écrira la plupart de ses poèmes en une langue occitane très savoureuse. En 1902, il sera nommé majoral du Félibrige et, un an plus tard, chanoine de Rodez. Certaines de ses œuvres sont rééditées par le Grelh Roergàs.

9-     Laurens (1848-1880), prêtre, vicaire de Galgan.

 

Geneviève Rigal-Saurel

 

 

1-     Dans un des premiers numéros du Cercle, en 1992, à l’occasion du centenaire de la parution du livre  D’Al Brès à La Toumbo  de Justin Bessou, j’ai évoqué la famille de ce talentueux poète. M. Jean-Jacques Juéry ayant fait un article sur sa famille et celle de l’abbé Bessou, il m’a semblé utile de présenter cette généalogie sous la forme que nous avons adopté depuis le bulletin n° 16 en la complétant et en corrigeant des erreurs.

2-     domaine qui a appartenu successivement aux seigneurs de Sanvensa et de Loupiac (Arcanhac)

3-  Jean teste deux ans après son mariage encore très jeune alors qu’il est malade et déclare que s’il peut il signera un mémoire qui se trouve entre les mains de Me Pierre Bauguil, vicaire de Saint-Salvadou, sinon il sera indiqué qu’il n’a pu signer ; lors de son secons testament le même jour est passé l’acte d’émancipation avec son père

4- famille étudiée dans le bulletin n°  27

5- le 9 décembre 1785, devant Me Déléris, notaire de ce lieu Adrien passe un bail à prix-fait avec François Gautier, charpentier qui doit couvrir la maison de lauzes provenant des carrières de Saint-André ou de Laval

6- Il institue pour légataires universels les pauvres mendiants des paroisses de La Fouillade, des Mazières et de Saint-Salvadou, « nommant pour exécuteurs testamentaires, messieurs les curés desservants lesdites paroisses, qui se trouveront en place à l’époque de mon décès, à la charge de bailler en ferme mes biens et d’en distribuer annuellement le prix provenant desdits fermes auxdits pauvres mendiants ». Il légue à Anne Delcausse, qui vit dans sa maison la jouissance sa vie durant de ses biens fonds à la charge de lui faire dire des messes et prières et il donne au couple Gare-Rouziès, de Souloumiac (La Fouillade) un pré situé dans la commune qu’ils ne pourront jouir qu’après le décès d’Anne Delcausse. Le 21 juin 1810, deux mois après son décés, a lieu l’inventaire de sa maison de La Fouillade en présence de son neveu, Nicolas, homme de loi de Villefranche.

7- Cette tante célibataire a sûrement inspiré l’abbé Bessou dans Countes de la tata Mannou

8- Charlotte n’a que trois mois lorsque ses parents meurent à 11 jours d’intervalle. Un conseil de famille et un inventaire ont lieu quelques jours après les décès, les grands-parents étant morts, c’est le frère aîné paternel qui aura la charge de l’orpheline.

 

 

 

 

 

 

 

 

A ajouter

Réponse

Annuaire des patronymes

Les personnes qui sont concernées par les familles étudiées par Geneviève et Jérôme Saurel peuvent consulter le site internet : perso.club-internet.fr/jsaurel. Merci

 

 

Tous cousins

Famille Thoéry, de Moyrazès.