GARIBAL

 

Bourgeois de Villefranche

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Armes : D’azur au coq d’or sur un rocher d’argent mouvant de la pointe de l’écu, accompagné en chef de trois étoiles du même[1].

 

 

La famille Garibal, ou Garibald, alias Garibaldy, qui occupa un rang fort distingué dans la bourgeoisie de Villefranche durant près d’un siècle avant d’accéder à de hautes fonctions administratives et judiciaires, n’apparaît dans les chroniques de la ville qu’au début de la seconde moitié du XVe siècle, avec l’élection d’Olivier Garibal à la dignité de prévôt du chapitre de l’église collégiale de Notre-Dame. On ignore de quelle localité était originaire ce prévôt[2], et s’il était apparenté aux Garibal dont la présence est attestée à cette époque à Najac et à Rodez. Un Raymond Garibal figure en 1460 sur le terrier de la ville de Najac (A.D. T&G. A 122), où sa famille était encore représentée par plusieurs membres au XVIIIe siècle. A Rodez, les Garibal faisaient déjà partie de l’élite des marchands pourvus des charges consulaires du Bourg ou de la Cité. Guillaume Garibal, alias Guaribal, était consul de Rodez en 1453 (A.M. Rodez CC 94), et c’est sans doute sa descendance qui, à la suite du mariage contracté vers 1530 par Guillaume Garibal, alias Guaribal, marchand du Bourg, consul en 1557, avec noble Marguerite de Guizard, alias Gizard, entra en possession d’une partie de la seigneurie de Druelle et du fief de Noguiès[3]. Il est possible, toutefois, que les Garibal de Villefranche et ceux de Rodez soient de souche commune, comme le suggèrent les liens matrimoniaux noués par les premiers avec de vieilles familles ruthénoises.

 

La filiation des Garibal villefranchois ne peut être suivie qu’à partir de Pierre Garibal, déjà établi marchand lorsque, en 1518, fut dressé le nouveau cadastre de la ville dont trois registres ont été conservés. La disparition du registre relatif à la gache du Puech, où sa famille posséda antérieurement et jusqu’au XVIIe siècle d’importants immeubles, nous prive sans doute d’informations précieuses sur ses prédécesseurs et ses descendants.       

 

Olivier GARIBAL, bachelier en droit, prêtre, chanoine, puis prévôt du chapitre de Villefranche (1451-1468) et nonce apostolique (1457).

L’érection de l’église archipresbytérale de Villefranche en collégiale par le pape Eugène IV, en 1444, confirmée par son successeur Nicolas V, en 1447, fut à l’origine d’un conflit entre l’évêque de Rodez, Guillaume de La Tour, qui s’y était opposé, et le nouveau chapitre. Etienne Cabrol évoque longuement dans ses Annales les péripéties de ce conflit qui dura près de vingt ans[4]. C’est ainsi que l’on apprend qu’en l’année 1448, en raison des violences commises par les partisans de l’évêque sur les chanoines, ces derniers durent députer à Rome l’un des leurs, Olivier Garibaldy, pour obtenir confirmation des bulles portant érection de leur chapitre, et qu’à l’issue des « quatre voyages exprez » qu’il y fit, il obtint satisfaction au mois de novembre de la dite année. Toutefois, le prélat ne désarmait pas. Le 23 octobre 1450, lendemain de la mort de Guillaume Costini, premier prévôt du nouveau chapitre, mais qu’il considérait encore comme archiprêtre de Villefranche, il nommait à cette dignité l’official du diocèse, Astorg de Firminhac. Le chapitre réagit. Il s’assembla le 18 janvier 1451 et élit Olivier Garibaldy pour succéder à son prévôt décédé. Un grand procès s’ensuivit entre les chanoines et ce « prétendu archiprestre lequel estant venu en la presente Villefranche se mettre en possession de cette dignité, cella donna occasion à beaucoup de désordres » (Annales, I, 390). Il prit fin par un arrêt du parlement de Toulouse rendu en faveur des chanoines, le 28 février 1451[5]. Olivier Garibal fut de nouveau nommé prévôt par l’assemblée capitulaire réunie le 14 avril 1452. Le 8 octobre suivant, son élection fut enfin confirmée par l’évêque de Rodez, et par une sentence de l’official de Bourges, le 7 mars 1453. Il la devait sans doute, comme la précédente, à ses talents d’habile négociateur, prouvés l’année suivante par l’accord qu’il passa avec Guillaume de La Tour, le 28 février 1454, portant sur l’érection du chapitre et des droits qu’y prétendait le prélat relatifs à la collation de ses prébendes : en vertu de la bulle donnée par le pape Nicolas V, l’évêque de Rodez reconnaissait finalement l’existence et les privilèges du chapitre collégial de Villefranche, et il était convenu que la collation de ses bénéfices lui appartiendrait par moitié (A.D. Av. G 187 et G 393)[6]. C’est aussi Olivier Garibal qui dressa les statuts du chapitre, présentés au légat du pape le 1er septembre 1456, confirmés par celui-ci, puis mis en exécution le 23 septembre suivant (Annales, I, 405-406 et A.D. Av. G 393). Il eut pour successeur Alexandre Decomba, élu troisième prévôt du chapitre en 1468 (Annales, I, 426).

Olivier Garibal faisait usage d’un sceau dont une empreinte est appendue à un acte rédigé à Rodez, en la maison d’Etève Cayron, le 10 décembre 1457 (A.D. Av. 3G 552). C’est un sceau en navette (50x32 mm), dont le champ est orné d’un homme agenouillé en prière devant la Vierge assise sur un banc et tenant l’Enfant Jésus, le tout sur un entablement et surmonté d’une triple arcature gothique ; la légende est illisible[7]. L’écu, qui figure au-dessous de l’entablement, est chargé d’une bande côtoyée de deux figures indistinctes. Ces armoiries sont donc différentes de celles que Cabrol attribue à ce prévôt, comme aux Garibal villefranchois dont la filiation est exposée ci-dessous : « d’or au coq de sable cresté, becqué, barbelé et membré de gueules, posé sur une petite montagne de sinople, au chef de gueules chargé de 3 étoiles d’or[8]».

 

Géraud, alias Guiral GARIBAL, marchand de Villefranche et 4e consul en 1476.

Etienne Cabrol lui donne le prénom d’Olivier dans la liste des consuls de l’année 1476 (Annales, I, 436), puis celui de Guiral, et le patronyme Galival, d’après un acte du 25 septembre 1476 par lequel le sénéchal de Rouergue répond favorablement à la requête des quatre consuls, leur accorde la permission « de couvrir les mesures, et faire les tabliers à l’entour pour l’utilité de la ville » (ibid. p. 438). C’est assurément le même Géraud Garibal[9], de Villefranche, acquéreur d’un patus à Saint-Rémy qui, suivant un acte de 1488, fut mis en la main de l’évêque de Rodez parce que Géraud avait refusé d’en recevoir l’investiture sous le cens d’une géline (A.D. Av. G 925).

 

Jean GARIBAL, chanoine de Villefranche.

Mossen Johan Garibal, capelan (chapelain ou chanoine), et Dona Ramonda Dausele[10] avaient fondé une chapellenie dotée d’une maison, avec jardin, en la gache de l’Eglise que tenait Jean Topignon en 1518 (Cadastre de 1518, Eglise, f° 110).

 

Sybille, alias Cébile GARIBAL

x (avant 1488)

Jean IMBERT, dit « le Vieux », licencié ès droits, de Villefranche.

Il fut investi de la charge de 2e consul de villefranche en 1487, puis, l’année suivante, élu assesseur des consuls et député à Paris pour plaider à la Cour le procès qu’avait la communauté avec la ville de Rodez à propos du siège du sénéchal de Rouergue (Annales, I, 464-470).

D’où :

 

Jean IMBERT, dit « le Jeune », licencié ès droits, 1er consul de Villefranche en 1529.

x 1518

Marguerite de MALHEVIELLE, fille de Jean, seigneur du Bosc, et d’Antoinette de TOURLONG[11].

D’où postérité (famille d’Imbert du Bosc).

 

 

I – Pierre GARIBAL, marchand de Villefranche.

Peut-être fils de Géraud, Pierre Garibal était un homme d’âge mûr au moment de la confection du cadastre de 1518 ; il est alors inscrit au registre de la gache de l’Eglise comme propriétaire d’au moins trois maisons situées dans ce quartier de la ville (f°5v°, art. 1 à 3). La première, allivrée 40 livres, donnait sur la rue Droite du Pont (actuelle rue de la République, entre les rues du maréchal-de-Belle-Isle et du docteur Alibert), la seconde, allivrée 30 livres, faisant le coin des rues des Chanoines et de Notre-Dame, face à la troisième sise rue des Chanoines, allivrée seulement 8 livres et ultérieurement cédée à Gabriel Méjan, chanoine et prévôt du chapitre, qui possédait la maison mitoyenne (Cadastre 1518, Eglise, f°103, art. 26). Il ressort des mutations de ses biens qu’il eut entre autres enfants Jean Garibal, qui suit.

 

 

II – Jean GARIBAL, marchand de Villefranche.

Jean Garibal est porté sur le cadstre de 1518, gache de l’Eglise, comme propriétaire de de la maison allivrée 30 livres faisant le coin des rues des Chanoines et de Notre-Dame, « qui fut à son père Pierre Garibal », confrontant avec la maison de Guillaume Imbert, chanoine, sise rue Notre-Dame et appartenant à Marguerite Dardenne et à son mari Jean Laroche (f°6). Il était marié avec Jeanne Méjan, ainsi qu’il ressort du terrier de Pierre Seguy, marchand, dont la maison sise rue des Obits, actuelle rue du Chapitre, confrontait de deux côtés avec la maison de « Jean Garibal et Dona Méja, sa femme » (Eglise, f° 100).

x

Jeanne MÉJAN

Jeanne Méjan, alias Méja, était probablement fille Pierre Méjan, alias Mejani, marchand de Villefranche, et nièce de Gabriel Méjan, prévôt du chapitre. Elle vivait encore en 1573, ainsi qu’il ressort du testament que fit sa fille, Delphine Garibal, le 19 juillet 1573, par lequel celle-ci nommait son père et sa mère usufruitiers de ses biens[12].

 

Pierre MÉJAN, marchand de Villefranche, fut témoin au lauzime accordé par l’évêque de Rodez à Brenguier Portal, aussi marchand dans la dite ville, pour l’achat d’un casal à Saint-Rémy, le 13 juin 1498, devant l’église de Saint-Rémy (A.D. Av. G 925). Le 12 avril 1520, il passa un accord avec Guillaume Vedel à propos de la collation d’une chapellenie (Annales, I, p. 577). Il fut investi de la charge de 3e consul de Villefranche en 1525 (ibid., p. 584).

 

Gabriel MÉJAN (†1539), prêtre, chapelain ou chanoine de Villefranche en 1520 (A.D. T&G. A 109), 5e prévôt du chapitre collégial de Villefranche, fut élu à cette dignité, le 11 mars 1523, en remplacement de feu Raymond d’Estaing (Annales, I, 581-582)[13]. Il possédait en la gache de l’église de nombreux immeubles dont certains confrontaient avec les biens de Pierre Garibal et d’autres avaient été acquis de ce dernier (Cadastre de 1518, Eglise, f°103-104). Il était aussi propriétaire de la borie des Maynials, en la paroisse de Maleville, ainsi qu’il ressort d’une ordonnance du sénéchal de Rouergue donnée en 1533 et maintenant l’évêque de Rodez en possession et saisine de lever la dîme des agneaux et laine dans ce domaine (A.D. Av. G 645). Il mourut le 4 décembre 1537 et fut enseveli le lendemain dans la chapelle de Sainte-Blaise en l’église collégiale de Notre-Dame (Annales, I, 610).

 

Guillaume MÉJAN, chanoine, possédait une maison, gache de l’Eglise, qui était mitoyenne de la maison sise rue des chanoines acquise par Gabriel Méjan de Pierre Garibal (Cadastre de 1518, Eglise, f°104, art. 26), lorsque cette dernière fut mutée sur Jean Dardenne, marchand (ibid., Fontaine, f°42v°) ; c’est celle qui est ensuite donnée comme appartenant à Jean Garibal et Dona Méja, sa femme (ibid. Eglise, f°100).

 

D’où, entre autres enfants :

 

III – Jean GARIBAL, qui suit.

 

III – Delphine GARIBAL (†/1590)

Seconde épouse de Jean Lobinhes, le 19 juillet 1573, elle fit un testament en faveur de son fils Guillaume, dans lequel elle léguait deux cents livres à sa fille Marguerite, au posthume et à son mari, et nommait sa mère et son mari usufruitiers de ses biens (A.D. Av. 3E 2627). Elle vivait encore en 1588 et dut décéder peu de temps après, avant 1590.

x (/1575)

Jean LOBINHES, marchand et hoste de Villefranche, veuf de Jeanne Cabrit, fils de Jean Lobinhes, notaire de Parisot, puis de Villefranche, et de Jeanne ROS.

Il contracta son second mariage avant 1575, car, le 22 mars de la dite année, il fut parrain de Pierre Garibal, fils de Jean, marchand.

D’où postérité (LOBINHES Þ OBSCUR Þ RISPAL Þ CARDONNEL Þ PÉNAUD Þ HOCQUELLET).

 

 

III – Jean GARIBAL (†1607), marchand de Villefranche.

Ainsi qu’en témoignent les nombreuses acquisitions foncières qu’il fit à Villefranche et les brillantes situations de ses fils, Jean Garibal devint fort riche. La prospérité de son négoce fut sans doute la première source de sa fortune, mais il l’accrut considérablement par la pratique sans scrupule de prêts à taux usuraires qui lui valurent bien des inimitiés, et même la réprobation de certains de ses descendants soucieux de réparer les préjudices causés à ses débiteurs (cf. infra). Pierre Cayron, son compatriote, porte sur lui un jugement des plus sévères, mais peut-être quelque peu exagéré : « il n’avoit point d’honneur en ce monde, écrit-il dans son nécrologe, ayant acquis ses biens par voyes illicites, par usures, rapines, accusé de larcin[14] ». Etabli d’abord en la gache du Puech (Cadastre de 1518, Puech, f°62), il est porté au terrier de la gache du Gua comme propriétaire de plusieurs immeubles situés dans divers quartiers de la ville, dont deux importantes maisons et une plus modeste, la première allivrée 50 livres, sise rue Droite du Pont, gache de la Fontaine, acquise le 16 mars 1585, la seconde allivrée 40 livres, également sise rue Droite, face à la première, mais gache du Gua, acquise le 20 mars 1604, et la troisième allivrée seulement 8 livres, sise rue du Salé en la gache de l’Eglise, acquise le 12 mars 1592 (ibid., Gua, f°2 et f°177).

Jean Garibal était aveugle depuis une quinzaine d’années et retiré chez son fils aîné lorsqu’il mourut le 10 août 1607. Les circonstances de son décès sont relatées par Pierre Cayron : « Le vendredy 10 aoust 1607 feste St-Laurens sur les 3 heures avant le jour Sire Jean Garribal marchant se jetta de la fenestre en bas de la maison de son fils le contreroleur qui a faite bastir a la place prez celle de Rouffies App.re ; et de la cheute il en mourut incontinent, fut ensevely le jour même après disné ». Cette mort rapide fut attribuée à un acte de désespoir, ce qui fit croire à un fait criminel ou délictueux perpétré par son entourage. La reine Marguerite de Valois, comtesse de Rouergue, ordonna des poursuites contre le procureur du roi, contre Raymond Garibal, « nommé curateur au corps mort de son père », et contre Antoine Garibal, contrôleur du domaine, son fils aîné. Par arrêt du Grand Conseil du 24 septembre 1612, les deux premiers accusés furent mis hors de cause, parce que aucun reproche ne put leur être attribué, alors que le contrôleur fut condamné, entre autres choses, à 8 000 livres d’amende envers l’hôpital de Villefranche pour être employées en l’achat de biens fonciers[15].

x

Françoise de CADEL (†1602).

Ainsi que le suggèrent les charges de finance dont ses fils seront pourvus, elle appartenait sans doute à la descendance d’Antoine Cadel, trésorier du Rouergue de 1484 à 1512, originaire de Rodez, mais établi à Villefranche dont il fut 1er consul en 1488, père de noble Henri de Cadel, seigneur de Veillac, marié en 1526 à noble Gaillarde Teulat, d’Aubin (A.D. Av. E 1743), qui pourraient être ses parents. Elle fut inhumée le 28 août 1602.

D’où :

 

IV – Antoine GARIBAL, auteur de la branche aînée, qui suit (IVa)

 

IV – Pierre GARIBAL

Il fut baptisé le 29 mars 1575 et eut pour parrain Jehan Lobinhes [époux de Delphine Garibal], et pour marraine Jeanne Suplicie.

 

IV – Jean de GARIBAL (°1578), auteur de la branche cadette, qui suivra (IVb).

 

IV – Raymond de GARIBAL (1579-1630), conseiller au parlement de Toulouse (1612), puis chartreux et prieur de la chartreuse de Villefranche.

x

Marguerite de SENAUX (1589-1657)

Raymond de Garibal fut baptisé le 11 décembre 1579 ; il eut pour parrain « Ramond Brozes », ou Borzes, licencier[16], et pour marraine « Catherine Gineste, fille de M.r M.e Gineste, conseiller[17] ». Nommé curateur à la succession de son défunt père en 1607 et soupçonné avec son frère Antoine d’être responsable de la mort de celui-ci, il fut mis hors de cause, en 1612, à l’issue de l’enquête ordonnée par la comtesse de Rouergue (cf. supra). Parrain de sa nièce Claire de Garibal, en 1612, il était alors conseiller au parlement de Toulouse où il se distingua par son savoir et son intégrité. Il avait épousé Marguerite de Senaux, née en 1589, fille d’un président au parlement de Toulouse. Ils vécurent ensemble jusqu’en 1618, mais se voyant sans enfants, ils se séparèrent d’un commun accord et entrèrent en religion. Raymond de Garibal prit l’habit de chartreux et prononça ses vœux, le 8 décembre 1619, en la chartreuse de Toulouse où, nommé vicaire en 1621, il demeura jusqu’à sa nomination de prieur de la chartreuse de Villefranche en 1624. Il mourut à Villefranche le 3 mars 1630. Marguerite de Senaux se fit religieuse de l’Ordre de Saint Dominique, au couvent de Sainte Catherine de Toulouse. Elle prit le nom de Marguerite de Jésus. Elle fut appelée à Paris par la comtesse de Saint-Paul pour y fonder, comme elle le fit, le monastère de Saint Thomas qu’elle établit d’abord dans le faubourg Saint-Marcel, le 6 mars 1627, et ensuite aux Marets du Temple. Elle quitta celui-ci en 1636, pour fonder le monastère de la Croix, près de l’église Saint-Eustache, transféré ensuite près du Louvre et enfin dans le faubourg Saint-Antoine. Ce fut là qu’elle passa le reste de ses jours, jouissant de l’estime de tous et de l’affection de la reine Anne d’Autriche. Elle y mourut le 7 juin 1657 à l’âge de 68 ans ; le Père Hercule, provincial des Doctrinaires, fit son éloge et la reine alla elle-même consoler ses religieuses de la perte qu’elles avaient faite[18].   

 

IV – Jeanne GARIBAL.

Sans doute marraine, le 8 mai 1578, de Jean Lobinhes, fils de Jean et de Delphine Garibal, elle mourut avant l’année 1588.

x c. du 5 février 1581 (A.D. Av. 3E 3035)

Claude CANCÉRIS, marchand de Villefranche.

Il était fils puîné de Jean Cancéris, notaire, et de Catherine Robière. Ce premier mariage le rendit père d’un fils Guillaume, greffier, marié avec Jeanne Trémolière. Il épousa en secondes noces, par contrat du 31 mars 1588 (A.D. Av. E 1776), Antoinette Guirbal, fille de Guillaume Guirbal, alias Garibal, seigneur de Noguiès, marchand du Bourg de Rodez, et de Françoise d’Hébrard, sa troisième femme, dont il eut postérité. 

  

 

IVa – Antoine (de) GARIBAL (†1619), contrôleur du domaine du roi en Rouergue.

Fils aîné de Jean Garibal, il naquit probablement vers 1565[19]. Il fut pourvu de l’office de contrôleur du domaine en 1585 et, le 9 mars, prêta le serment accoutumé devant les consuls de Villefranche (Annales, II, 87). En 1596, il fut du parti du sénéchal du Rouergue, Jean de Morlhon, tué lors de la sédition des Villefranchois au début de l’année suivante (ibid., II, 149). Il fut reconnu responsable de la mort de son père en 1607 et condamné à payer 8 000 livres d’amende en faveur de l’hôpital de la ville, par arrêt du Grand Conseil du 24 septembre 1612, puis forcé de s’exécuter par un autre arrêt rendu, le 2 mai 1613, à la requête des consuls (ibid, I, 204-205). Il était alors établi gache du Puech (Cadastre de 1518, Puech, f°662), dans une maison qu’il avait fait bâtir sur la place, au coin de la rue Saint-Jacques, mitoyenne de celle de Me Rouffies, apothicaire, et possédait en outre plusieurs immeubles dans les autres quartiers, dont une maison, allivrée 30 livres, gache du Gua, acquise de Guillaume Patras, marchand, sise au coin de la Basse de Saint-Jean (actuelle rue Alibert) et de la rue Patissière, et deux maisons héritées en 1608 de son père, l’une rue du Salé, en la gache d’église, l’autre sise rue Droite, gache de la Fontaine, qui passera à son fils Jean, baron de Saint-Sulpice. Il mourut dans l’exercice de sa charge en 1619, après huit jours de maladie, et fut inhumé le 7 septembre. Pierre Cayron rapporte que c’était un homme riche et prétend qu’il « fit déclaration par son Testament qu’il avoit de debtes pour 400 mille livres[20] » (op. cit.).

 

x le 25 janvier 1587

Françoise de RESSÉGUIER (†1614), fille de Guillaume de Rességuier, conseiller au présidial de Rouergue, et de Jeanne DARDENNE.

C’était, au dire de P. Cayron (op. cit.), une demoiselle fort sage, aimant les pauvres et faisant de grandes aumônes. Elle mourut le dimanche de la fête de saint Thomas, 21 décembre 1614, sur le midi, et fut ensevelie le lendemain.

 

xx 1615

Jeanne de SOLAGES (1576-1616), fille de Guillaume de Solages, conseiller au présidial de Rouergue, et de Louise de FRÉDAULT, dame de Camboularet.

Née au mois de juin 1576 et mariée en premières noces à François de Gineste, conseiller au présidial de Rouergue, décédé le 5 janvier 1602, fils d’autre François de Gineste, jadis conseiller, elle mourut en 1616, après avoir fait un enfant, et fut inhumée le samedi 22 octobre (P. Cayron, op. cit., rapporte qu’elle était fort grasse et enflée).

 

D’où, du premier lit :

 

Va – Antoine de GARIBAL, maître des requêtes, intendant d’Auvergne.

Ce fut, au dire d’Etienne Cabrol, un homme plein de probité et de mérite. Le chroniqueur rapporte qu’ayant des doutes au sujet des créances considérables que ses parents lui avaient laissées comme aîné de la famille, il s’adressa pour les faire lever à de savants docteurs en Sorbonne qui le renvoyèrent au chanoine Raymond Bonal. A l’issue de plusieurs entretiens qu’il eut avec celui-ci, il fit diverses restitutions de biens hypothéqués et brûla tous les contrats que Bonal jugea être usuraires. Pendant le séjour qu’il fit à Villefranche en 1638, sans doute pour régler cette affaire, sa piété lui valut d’être élu prieur des Pénitents noirs et c’est lui qui, « le jour de sa promotion à cette dignité », leur fit don de maisons qu’il possédait en la gache du Puech afin de construire la chapelle de la confrérie[21]. Au mois de juin 1656, il fut nommé intendant de la généralité de Riom[22].

x

Jacquette (ou Catherine) de PROHENQUES[23]      

 

Va – Jean de GARIBAL, qui suit.

 

Va – Françoise de GARIBAL

Elle est dite fille d’Antoine de Garibal, contrôleur, lorsque, le 24 août 1612, elle fut marraine de Jean Coulom, fils de Jean[24]. Elle hérita de son père la maison en la gache du Puech, faisant le coin avec la place et la rue Saint-Jacques[25]. Elle vivait encore en 1667, veuve de Jean de La Valette, lorsqu’elle fit au roi la déclaration de ses biens à Verfeil (A.D. T&G. C 374, f°104).

x, par contrat du 18 septembre 1619,

Jean de La VALETTE, chevalier, coseigneur de Parisot et seigneur de Campagnac, baron de la Motte-Pennenque, 1er consul de Villefranche en 1644 et 1645.         

 

 

Va – Jean de GARIBAL (†1667), baron de Saint-Sulpice et seigneur de la Hitte, conseiller au parlement de Grenoble (1637), puis de Toulouse (1639), maître des requêtes (1644), président du Grand Conseil (1653).

Fils puîné d’Antoine Garibal, il hérita de lui, entre autres biens, la maison sise rue droite, acquise en la gache de la Fontaine par son aïeul en 1585, dont il se dessaisit le 21 septembre 1638 (Cadastre de 1518, Fontaine, f°193). Il possédait la baronnie de Saint-Sulpice, en Albigeois, et la terre de la Hitte, en Fezensac, pour laquelle il rendit hommage au roi, le 6 février 1634 (A.D. T&G. A 277). Conseiller du roi au parlement de Grenoble, le 28 novembre 1637, puis au parlement de Toulouse, le 9 mai 1639, il fut reçu maître des requêtes au Grand Conseil, le 14 mars 1644, et président, en 1653. Il obtint la permission de désunir l’office de maître des requêtes de celui de président du Grand Conseil par lettres du 18 février 1664 registrées le 5 mars suivant[26]. Dans les années 1650, il eut des démêlées avec la communauté de Villefranche à propos du remboursement de sommes que celle-ci lui devait[27]. Il mourut le 17 juillet 1667.

x

Jeanne de BERTIER (†1647), fille de Jean de Bertier, seigneur de Saint-Geniès, premier président au parlement de Toulouse, et d’Eléonore DESPLATS de GRAGNAGUE.

Elle mourut le 14 février 1647, ayant eu deux enfants.

D’où :

 

VIa – Jean-Louis de GARIBAL (†1674), baron de Saint-Sulpice.

Il mourut à Paris le 10 juin 1667, sans alliance, et fut inhumé à Saint-Germain-l’Auxerrois.

 

VIa – Gabrielle de GARIBAL, qui suit.

 

 

VIa – Gabrielle de GARIBAL, baronne de Saint-Sulpice.

Dernière de sa branche et héritière de son frère en 1674, elle apporta la baronnie de Saint-Sulpice, en Albigeois, au sieur de La Reynie, son mari. Celui-ci est en effet qualifié de baron de Saint-Sulpice dans une reconnaissance féodale consentie à tous deux, en 1702, par les religieux de l’ordre de Cîteaux établis au couvent dudit lieu (A.D. Tarn E 237).

x 1668

Gabriel NICOLAS (1625-1709), sieur de La Reynie, conseiller d’Etat, lieutenant général de police de Paris.

Second fils de Jean Nicolas (†1647), seigneur de Trelaye, il naquit à Limoges en 1625. Il était président au présidial de Bordeaux en 1646 où, pendant la Fronde, il fit preuve d’un ferme loyalisme envers le gouvernement qui lui valut d’être recommandé à Mazarin par le duc d’Epernon. En 1661, il acquit une charge de maître des requêtes au Conseil d’Etat et monta à Paris. Le 29 mars 1667, il fut pourvu de l’office de lieutenant général de police nouvellement créé par le roi, qui le rendit célèbre sous le nom de « La Reynie ». Il s’en démit en janvier 1697 ; le duc de Saint-Simon, qui le tenait en grande estime, écrit alors dans ses Mémoires : « Il obtint enfin la permission de quitter un si pénible emploi qu’il avait le premier ennobli par l’équité, la modestie et le désintéressement avec lequel il l’avait rempli sans se relâcher de la plus grande exactitude, ni faire de mal que le moins et le plus rarement qu’il lui était possible ; aussi était-ce un homme d’une grande vertu et d’une grande capacité qui, dans une place qu’il avait pour ainsi dire créée, devait s’attirer la haine publique, s’acquit pourtant l’estime universelle ». Nommé conseiller d’Etat en 1680, il mourut à Paris, le 24 juin 1709, laissant de son mariage avec Gabrielle de Garibal un fils, Gabriel-Jean, décédé sans alliance en 1734.

En 1697, les deux époux produisirent ensemble leurs armoiries à Paris pour être enregistées à l’Armorial général. Le sieur de La Reynie, conseiller d’Etat, portait : d’azur à trois fasces d’or, écartelé de gueules à trois chevrons d’or. Gabrielle de Garibal déclara : « d’or à un coq de gueules » (Armorial général, Paris I, f°770, (art. 875-876) ; BnF, ms. fr. 32 216 A).

 

 

Gabriel NICOLAS, Sr de La REYNIE

Conseiller du roi, maître des requêtes

(1665)

 

 

IVb – Jean de GARIBAL, trésorier général du comté de Rodez, consul de Villefranche en 1604.

Fils puîné de Jean Garibal, marchand, et de Françoise de Cadel, il fut baptisé le 14 janvier 1578 ; il eut pour parrain Jean Babard, plus jeune, marchand, et pour marraine Françoise Dardenne. Il acquit l’office de trésorier général du comté de Rodez, et c’est en cette qualité que, par ordonnance du 4 mai 1601, la Chambre des comptes de Nérac le chargea de procéder à la mise à ferme des différents revenus dudit comté, des quatre châtellenies du Rouergue et des terres en dépendant (A.D. T&G. A 204). Investi des fonctions de 2e consul de Villefranche en 1604, il résidait gache du Puech et avait reçu entre autres biens de son père, le 12 février 1605, un jardin en la gache du Gua qu’il céda aux Capucins, le 1er mars 1613[28]. A la mort de son frère aîné Antoine, en 1619, il assura la tutelle de ses neveux mineurs dont, en 1625, il défendait les intérêts comme créanciers de Jean de La Valette-Toulonjac (cf. Valady, Châteaux, III, 140). C’est sans doute lui qui fit saisir et adjuger à son gendre, Nicolas de Campmas, les terres d’Elves et de Saint-Rémy en 1665 (ibid. p. 20-21 et 435)[29].

x

Anne de RESSÉGUIER, fille de Jean de Rességuier (†1610), seigneur de Gradels, trésorier du comté de Rodez (1564-1585), et de Catherine de CAYRON.

 Le 30 juin 1631, elle fut marraine d’Antoine Lobinhes, fils de Guillaume et de Marguerite Masbon.

D’où (par ordre alphabétique) :

 

Vb – Antoinette de GARIBAL, qui suit.

 

Vb – Claire de GARIBAL (°1612)

Baptisée le 2 décembre 1612, elle eut pour parrain Ramond de Garibal, conseiller au parlement de Toulouse, et pour marraine, Claire de Rességuier (fille de Jean et de Catherine de Cayron), épouse de François de Telier (ou Tullier), bourgeois de Rodez.

 

Vb – Marie de GARIBAL

Le 17 avril 1646, elle fut marraine de Marie Lobinhes, fille de Guillaume et de Guillaumette David.

x par contrat du 13 mars 1632

Pierre de POMAIROLS (†1680), seigneur de Cadars, conseiller à la Cour des Aides de Guyenne, troisième fils de Pierre de Pomairols (†1636), seigneur de La Pèze, de Gramond et autres lieux, conseiller du roi et son receveur en la Basse Marche de Rouergue, et de Marie de Patras.

Les pactes de mariage furent passés devant Me Murat, notaire de Villefranche ; Marie de Garibal reçut en dot 20 000 livres. Elle testa le 12 août 1659. Pierre de Pomairols, parrain le 9 juin 1647 de Pierre Lobinhes, fils de Guillaume et de Guillaumette David, fit son testament le 7 novembre 1672 et mourut, sans postérité, le 10 juillet 1680, au château de Cadars ; il fut inhumé le 15, à Villefranche[30].

 

 

Vb – Antoinette de GARIBAL.

x 24 décembre 1633

Nicolas de CAMPMAS, vicomte d’Elves et baron de Saint-Rémy, trésorier de France en la généralité de Montauban.

Fils Guillaume Campmas, président en l’élection de Villefranche et magistrat au présidial de Rouergue, et de Jeanne de CAMBON[31], il fut pourvu d’une charge de trésorier de France lors de la création du Bureau des Finance de Montauban en 1633. Maître d’hôtel ordinnaire du roi en 1649 et conseiller d’Etat en 1649, il devint grâce à son beau-père vicomte d’Elves en 1665 et baron de Saint-Rémy l’année suivante[32]. Le 20 octobre 1656, il fut parrain de Nicolas Lobinhes, fils de Guillaume et de Guillaumette David.

Antoinette de Garibal recueillit la plus grande partie des biens de son père, dont, gache du Puech, la vaste maison avec pressoir et basse-cour sise « au cantou de Garibal », faisant le coin des actuelles rues du Général-Prestat et des Bastiers, dont elle était propriétaire lors de la confection du cadastre de 1673 et qu’elle transmit à sa descendance.

Le couple eut plusieurs enfants. L’aîné, Guiillaume de CAMPMAS-GARIBAL (1643-1710), vicomte d’Elves, baron de Saint-Rémy, 1er consul de Villefranche en 1670, épousa,  le 30 novembre 1667, Isabeau de RAYNALDY, dont il eut postérité.

 

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GARIBAL, puis GUIRBAL

 

Bourgeois du Bourg de Rodez

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Guillaume GARIBAL, alias GUARIBAL

Consul de Rodez en 1453 (A.M. Rodez, CC 94), il est porté dans le registre des comptes consulaires comme contribuable retardataire en 1459 (ibid. CC 29).

 

Hélène GARIBALD

Veuve, elle fait un codicille à Rodez, le 28 novembre 1526 (A.D. Av. E 1657).

x

Jean de VALIECH (†/ 1526), seigneur de La Coste, vivant en 1483, conservateur du mandement d’Entraygues, le 7 mars 1492, fils de noble Benoît de Valiech, seigneur de La Coste et d’Annat (vivant en 1434, 1444, 1470, 1475).

 

Gabriel GARIBALDI

Il vendit le repaire de la Jonquière (commune de Valady) à Guillaume Patris, marchand de Rodez, auquel nobles Jean et Antoinette Rességuier consentent un lauzime en 1526 (A.D. Av. E 1659).

 

Guillaume GARIBAL (†/1561), alias GUARIBAL. Coseigneur de Druelle. Marchand du Bourg de Rodez, 2e consul en 1557.

x (/1545)

Marguerite de GUIZARD[33], fille de noble Guillaume Guizard, alias Gizard, coseigneur de Druelle et de Noguiès, 3e consul du Bourg de Rodez en 1502[34].

Elle apporta à son mari une part des biens et fiefs que son père avait à Druelle, au mas de Noguiès et en la paroisse de Saint-Martin-de-Limouze où ses emphytéotes lui consentent, ainsi qu’à noble Géraud Rossinhol, des reconnaissances féodales en 1551 (A.D. Av. E 1960). C’est ensemble qu’en qualité de coseigneurs de Druelle le même Géraud Rossinhol, sire Guillaume Garibal et noble Marguerite de Guizard donnent un lauzime en 1555 (AD. Av. E 1542). Guillaume Garibal, marchand, et sa femme, noble Marguerite de Guysard, coseigneurs de Druelle, percevaient aussi des rentes en Albigeois qu’ils arrentèrent en 1559 à Hugues Caulet, sieur de Cadars (ibid. E 1964). Noble Marguerite de Guizard (Girard), femme de sire Guillaume Garibal, marchand du Bourg de Rodez, testa en 1545 (ibid. E 832), mais, elle vivait encore en 1561, veuve du dit Guillaume (ibid. E 1543).

D’où :

 

- Guillaume, qui suit.

 

- Anne de GARIBAL

x

Géraud BONHEURE, marchand du Bourg de Rodez, 3e consul en 1572.

En 1561-63, il donne quittance de la dot de sa femme à noble Marguerite de Gizard, veuve de Guillaume Garibal, coseigneur de Druelle (A.D. Av. E 1543).

 

Guillaume GARIBAL, alias GUIRBAL. Seigneur de Noguiès. Marchand du Bourg de Rodez, 2e consul en 1575 et 1586, 1er consul en 1591 et 1595.

Il est porté dans la plupart des actes sous le nom de Guirbal, mais figure dans d’autres sous celui de Garibal, notamment dans l’acte de baptême de sa fille Marguerite (A.M. Rodez GG 2). Raymond d’Austry, dans son livre de raison, lui donne aussi le nom de Garibal en 1586 (n. st.), bien que peu de temps après, en 1591 et en 1596, il le nomme Guirbal[35]. Guillaume Guirbal, marchand, sieur de Noguiès, fit un testament, le 13 septembre 1582, annulé en 1585, dans lequel sont nommées ses trois épouses successives et Guillaume de Gizard, coseigneur de Druelle, « son fraire[36] », pour un legs de 5 sous (A.D. Av. E 1772).

x c. 27 juillet 1565 (Vayssette et Dumas, notaires de Rodez)

Catherine de GINESTEL, fille de Guillaume de Ginestel, marchand de La Garde-Viaur, seigneur dudit lieu et baron de Montirat, qui testa à Villefranche en 1585, et de Marguerite Buisson, ou Boysson, sœur de Bernard Boisson, marchand de Villefranche (cf. « Famille de Ginestel », in Bull. du C.G.R., N°52).

xx c. 15 mai 1574 (A.D. Av. E 1967)

Jeanne de VEDEL, fille de Claude Vedel, marchand de Rodez, et d’Antoinette Martin.

xxx

Françoise d’HÉBRARD, fille d’Amans Hébrard, alias Ebrard, seigneur de Saint-Geniez-des-Ers et conservateur en la comté de Rodez pour le roi et la reine de Navarre[37].

Elle était veuve lorsque sa fille Marguerite épousa, en 1613, Etienne Coigniac (A.D. Av. E 1751), et vivait encore vers 1619 (ibid. E 1788).

D’où :

 

- Pierre, qui suit.

 

- Antoinette GUIRBAL

Fille de Françoise d’Hébrard

x c. 31 mars 1588 (A.D. Av. E 1776)

Claude CANCÉRIS, marchand de Villefranche, marié en premières noces, en 1581, avec Jeanne Garibal (fille de Jean Garibal, marchand de Villefranche, et de Françoise de Cadel), fils puîné de Jean Cancéris, notaire, et de Catherine Robière. D’où trois filles dont Jeanne, baptisée en 1595, qui eut pour parrain Pierre Guirbal.

 

- Marguerite GUIRBAL

Fille de Françoise d’Hébrard, elle fut baptisée en l’église Saint-Amans (sous le nom de Garibal, cf. A.M. Rodez GG2)

x c 18 juillet 1613 (A.D. Av. E 1751)

Etienne COIGNIAC, marchand de Rodez, fils de Guillaume Coigniac, marchand, et de Catherine Cadel, marié en 1573 (ibid. E 1468).

Celui-ci testa peu de temps après ce mariage en faveur de sa mère Catherine Cadel (ibid. E 1751), laquelle était fille de Jean Cadel, marchand de Rodez, seigneur des Tapies, et de Louise de Bonal.

 

- Françoise GUIRBAL

Fille de Françoise d’Hébrard, elle fut religieuse au couvent de l’Annonciade de Rodez, où elle entra en 1623 (A.D. Av. E 1866).

 

Pierre GUIRBAL. Seigneur de Noguiès. Marchand et bourgeois du Bourg de Rodez, 3e consul en 1607, 2e consul en 1626.

x 1er août 1608

Anne de PARAYRE (1589-1650), fille de Raymond Parayre, marchand et bourgeois de Rodez, et de Cécille Le Tellier.

En 1618, il donna quittance de la dot de sa femme à Jean de Parayre, lieutenant au comté de Rodez, son beau-frère (A.D. Av. E 1753).

 

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Pierre HOCQUELLET

Yvrac, 1970-2009

 

  

 

  

 

 

 

 

 

 

 



[1] P. Palliot, La vraye et parfaite science des armoiries, Dijon, Paris, 1660, p. 187. H. de Barrau donne le champ de gueules (Doc., IV, 572).

[2] Garibal et sa forme latine Garibaldi sont un même patronyme d’origine germanique désignant quelqu’un d’audacieux, en allemand Gald, bien qu’en occitan l’adjectif « garibal » signifie guilleret, joyeux ou émoustillé. C’est donc un sobriquet, de sorte que les lieux-dits Garibal et Garribal que l’on trouve dans le canton de Marcillac au XIXe siècle, le premier à Mouret et le second à Clairvaux, doivent certes leur nom aux personnes qui y étaient établies, mais l’on ne peut en déduire qu’il s’agit là du berceau de la famille qui nous occupe.   

[3] Bien qu’à la fin du XVIe siècle, ces coseigneurs de Druelle et de Noguiès portent le patrimoine « Guirbal », il s’agit bien de Garibal, comme le prouvent des actes où ils sont désignés tantôt par l’un, tantôt par l’autre nom (voir en annexe leur filiation).

[4] E. Cabrol, Annales de Villefranche, I, 372-408.

[5] Cette date est ainsi donnée par E. Cabrol, mais il s’agit sans doute du 28 février 1451, ancien style, donc en l’année 1452, nouveau style.

[6] Voir aussi Annales, I, p. 400. Cette transaction fut confirmée par une bulle du pape Pie II donnée le 30 avril 1460 (ibid. p. 414).

[7] Cf. M. de Framond, Sceaux rouergats du Moyen Age, N°466 : d’après l’auteur, le sigillant serait « Olivier Galivaldi, bachelier en droit, prévôt de Notre-Dame de Villefranche, sous-collecteur et nonce apostolique ». L’acte scellé fut passé à Rodez, ce qui induit à penser que non seulement le prévôt avait d’intimes relations dans cette ville, mais qu’il pourrait être apparenté avec les Garibal qui y étaient établis.  

[8] E. Cabrol, Mémoires des Archiprestres et des Prévosts …, f°10, ms, Arch. Sté des Amis de Villefranche et du Bas-Rouergue.

[9] Guiral est en effet une variante méridionnale de Géraud.

[10] Ou Raymonde d’Aussel. Le 30 avril 1386, Dordé Aussel avait fait un testament par lequel il faisait don de sa maison à l’œuvre de l’église paroissiale de Villefranche et instituait sa fille Jeanne « Ausselle », son héritière universelle (Annales, I, 315).

[11] Voir notes généalogiques sur la famille de Tourlong.

[12] Cf. généalogie de la famille Lobinhes.

[13] Cependant, ajoute le chroniqueur Cabrol, « il y a un acte d’élection faitte par le chapitre collégial de la présente ville à la dignité de prevost en la personne dudit Gabriel Méjani, confirmée par sentence de l’official de Rodez du 18 juin 1520 contre Me François Boyer, aussy chanoine d’Iceluy, qui luy contestoit la prévosté » (ibid.).

[14] Pierre Cayron, Mémoire nécrologique, ms, A.P. d’Ardenne de Tizac (copie Henri Moulin, A.D. Aveyron.). Cf. G. Rigal-Saurel, « Bourgeois de Villefranche, XVIe-XVIIe siècles », in Mém. Sté des Amis de Villefranche et du Bas-Rouergue, 2004, p. 69-146.

[15] E. Cabrol, Annales de Villefranche, II, p. 204, et L. Guirondet, Gazette de Villefranche, du 18 février 1888.

[16] Probablement Raymond Borzès, avocat en parlement, vivant en 1578 (A.D. Av. E 1086), fils puîné de François de Borzès, seigneur del Quié, et de Louise de Bonal, mariés en 1542 (ibid. E 1656).

[17] Catherine de Gineste, fille de François de Gineste (†1602), conseiller au présidial de Villefranche, et d’Hélène de Toupignon ; elle épousa François du Rieu (†1627), conseiller du roi en la même cour.

[18] L. Morery, Le Grand Dictionnaire Historique, Amsterdam 1694, T. IV, p. 371 (L’auteur donne la biographie de Marguerite de Senaux d’après les « Mémoires du Temps »).

[19] En 1582, il fut parrain d’Isabeau Lobinhes, fille de Jean et de Delphine Garibal.

[20] Il s’agit évidemment de 400 000 livres de créances, la plupart acquises sans doute par son père, mais d’autres probablement par lui-même.

[21] M. Barbance, La chapelle de la confrérie des Pénitents noirs de Villefranche-de-Rouergue, Salingardes, 1949, p. 21. Ce n’est donc pas Jean-Louis de Garibal, « conseiller au parlement de Grenoble », fils de Jean, baron de Saint-Sulpice, qui donna ces maisons, comme le dit Barrau (Doc., IV, 573) ; en 1638, celui-ci, neveu d’Antoine, n’était peut-être pas encore né.

[22] Cf. L’Histoire, N°90 (1986), p. 62-65.

[23] D’après La Chenaye-Desbois et Badier (Dictionnaire de la noblesse, 3e édition, T. XIX, col. 414), ou Catherine Prohenque, d’après les même auteurs (ibid, T. VIII, col. 978). Elle pourrait être fille de Pierre Prohenques, secrétaire du roi en la chancellerie du parlement de Toulouse, dont une fille, Gabrielle Prohenques, épousa, le 21 juin 1622, Balthazar de Cambon, seigneur de Curières, conseiller au parlement de Toulouse, fils de Nicolas de Cambon, bourgeois de Cabrespines, en Rouergue, et de Jeanne Annat ; c’est peut-être de cette Gabrielle de Prohenques, en effet, que Gabrielle de Garibal, nièce d’Antoine et fille de Jean, baron de Saint-Sulpice, tenait son prénom.

[24] Elle n’était donc pas la fille d’Antoine Garibal « baron de St-Sulpice en Languedoc, conseiller du roi, maître des requêtes de son Hôtel et son intendant en la province d’Auvergne, et de Jacquette de Prohenques », comme il est écrit dans la généalogie de la maison de La Valette (La Chenaye-Desbois et Badier, Op. cit., T. XIX, col. 414).

[25] Françoise et son mari s’en dessaisirent car, selon Cabrol, elle appartenait à Marguerite de Lavernhe, d’Alby, veuve de Pierre Crouzet, conseiller, lorsque, en 1630, celle-ci fonda un prix pour récompenser l’élève de rhétorique du collège qui se sera le plus distingué en prose latine au cours de l’année scolaire ; en 1651, elle la lèguera au prévôt de la collégiale. Cf. Annales de Villefranche, II, p. 284-285, et A. Ancourt, Chroniques villefranchoises, 3e série (1952), p. 127-129 (notes 1 et 2).

[26] La Chenaye-Desbois, op. cit., T. VIII, col. 978.

[27] En effet, un arrêt du Conseil d’Etat du 9 novembre 1654 autorise la communauté d’imposer la somme de 2 293 livres qui lui est due aux termes d’un contrat passé entre lui et les consuls, le 16 septembre 1648 (Annales de Villefranche, II, p. 372) ; Cabrol rapporte qu’il y avait aussi dans les archives de l’hôtel de ville un autre arrêt du Conseil d’Etat « poursuivi par le sieur Garibal, maistre des requestes à Paris, contre les consuls de la présente ville, du 29 avril 1660 » (ibid. II, p. 412).

[28] Cadastre de 1518, Gua, f°177. Cf. A. Ancourt, « Le couvent des Capucins de Villefranche-de-Rouergue (1608-1792) », in Mém. Sté des Amis de Villefranche et du Bas-Rouergue, N°7 (1963), p. 18.

[29] Le marquis de Valady prétend qu’il s’agit d’Antoine, alors que celui-ci était depuis longtemps décédé.

[30] J. de Pomairols, Une famille de Villefranche-de-Rouergue, Pomairols, Salingardes, Villefranche-de-Rouergue, 1936, p. 33-34.

[31] Fille de Jean de Cambon, bourgeois de Cabrespines, et de Jeanne de Cayron.

[32] Valady, Châteaux, III, 20-21.

[33] Peut-être veuve de Barthélemi Mazard, marchand du Bourg de Rodez, comme en témoignent les pactes de mariage passés vers 1520 entre le dit Mazard et Marguerite, « fille de Guillaume Guisard, coseigneur de Druelle » (A.D. Av. E 1654).

[34] Sans doute le même Guillaume Guizard, marchand et bourgeois du Bourg de Rodez, 2e consul en 1510, 1er consul en 1517, 1522 et 1529. Son père, Durand Guizard, était déjà décédé en 1501 lorsqu’il acquit des censives exigibles sur le mas de Noguiès (A.D. Av. E 1137). Avec noble Jean Rossinhol, il tenait en coseigneurie la terre de Druelle (ibid. E 1955), où il fit l’acquisition de diverses terres et rentes entre 1518 et 1530 (ibid. E 954, E 1430, E 1680).

[35] Guirbal serait donc la forme contractée de Guaribal.

[36] Il s’agit vraisemblablement de son cousin germain, neveu de Marguerite de Guizard et par conséquent petit-fils de noble Guillaume de Guizard, coseigneur de Druelle et de Noguiès (cf. note 34). Ce Guillaume de Guizard, second du nom, coseigneur de Druelle (A.D Av. E 1768 et E 1770), 1er consul du Bourg en 1580, testa le 8 décembre 1586 (ibid. E 1774). Il avait épousé en premières noces noble Jeanne de Rossinhol et en secondes noces, avant 1584, Catherine de Bonal, fille de Jean de Bonal, avocat du roi de Navarre en la comté de Rodez, et de Françoise Patras (ibid. E 1773). Cette Catherine de Bonal était sœur de François Bonal, avocat à Villefranche où il fit souche par son mariage avec Jeanne Peirière.

[37] Elle était sœur d’Antoinette Hébrard, mariée à Jean Olivier, apothicaire de Villefranche (A. Sahut d’Izarn, Généalogies rouergates, p. 265).