Famille Lobinhes

Parisot – Villefranche

Ancienne famille noble de Parisot tombée en roture à la fin du XVIe siècle, les Lobinhes ont fait souche à Villefranche où, sans jamais prétendre à leur ancien état et répartis en de nombreux rameaux, plusieurs d’entre-eux ont occupé un rang distingué dans la bourgeoisie de cette ville, tant par leurs alliances, les charges municipales, judiciaires ou de finance dont il furent pourvus, les dignités ecclésiastiques dont ils furent revêtus, que par le négoce de draps ou de cuivre auquel ils se sont adonnés.

La famille Lobinhes, dont le nom se trouve indifféremment sous les formes Lobinha (XV-XVIe siècles), Lobinhes, Loubignes ou Louvignes (XVII-XVIIIe siècles), est attestée à Parisot depuis le début du XVe siècle, établie déjà au village de la Rocarie, où elle se perpétua jusqu’au XVIIIe siècle. Ses membres y sont fort nombreux au XVIe siècle et tous qualifiés de nobles dans les actes les concernant et quelle que soit leur situation de fortune, fort précaire pour certains d’entre eux. Ils doivent sans doute à leur prolifération dans un même lieu et sur un bien et quelques autres d’un revenu insuffisant l’appauvrissement qui les a tous conduits à renoncer à se maintenir dans le second ordre, les uns vers la fin de ce siècle, les autres plus tardivement. Les derniers auxquels les qualités de la noblesse sont encore reconnues furent « noble Antoine Loubignes de la Rocarie » et son frère plus jeune Antoine qui, en 1651, était au service du roi ; le même qui, dans un acte de 1671 relatif à une contestation au sujet d’un domaine situé à la Rabarie qu’il avait affermé, se dit « ci-devant gentilhomme servant chez le Roy, des chevau-legers de la garde de la feue reine mère et à présent chef du service de la reine », ayant toujours été « au service de Sa Majesté et accablé de diverses blessures qu’il a reçues et qui l’ont empêché de pouvoir venir dans le pays pour connoitre et régler ses affaires… »1.

La filiation des premiers degrés connus est incertaine2. Le 13 décembre 1453, il est fait mention du testament que fit, le 5 mars 1448, « noble Géraldus de Lobinha, » du château de Parisot (A.D.Av. C 1051), probablement né au début du siècle, comme ce noble Pierre Lobinhes, vivant à Parisot vers 1450. Le 19 septembre 1477, « nobles Anthoine, Brenguier et Bertrand de Lobinha, » frères, et « Anthoine de Lobinha, » leur neveu, reconnaissent tenir de Géraud Deygua, licencié de Villefranche, certaines manses appelées de la Roquaria et la Verolhia (la Baroulie), juridiction et paroisse dud. lieu, dans lesquelles manses sont « hospicia, dommus, hortis, casalia, patus, prata, vinhe, terres cultes et incultes, » le tout sous le cens de deux sestiers froment, deux sestiers seigle, un sestier avoine, mesure de Parisot, annuelles, avec acapte accoutumée et avec juridiction de 60 sous ruthénois ; parmi les témoins se trouvent « Anthoine Lobinha, filius de feu Petris condam » et « Guillelmus Lobinha, » dudit lieu (A.P. d’Ardenne de Tizac). Antoine de Lobinha est sans doute le même noble Antoine Lobinhes, de la Rocarie, qui, le 17 juin 1488, reconnaît tenir du curé de Parisot une chènevière située près du cimetière de Neuviale2, et, le 6 novembre 1501, figure parmi les emphitéotes de la chapellenie de Mazerolles3. Noble Bertrand de Lobinha testa le 2 septembre 1493 ; époux de Guillaumette, il avait au moins deux fils : Raymond Lobinhes et Bernard Lobinhes, prêtre obituaire de Parisot en 1519, vivant encore en 1533.


A la même époque vivaient à Parisot plusieurs autres Lobinhes. En 1488, noble Jean Lobinhes, de la Baroulie, tenait du curé de Parisot un pré attenant le cimetière de Neuviale moyennant deux gélines de rente ; vivant encore en 1529, il avait au moins deux frères : noble Etienne Lobinhes, sémélator, père de noble Bernard Lobinhes, également cordonnier en 1529 ; noble Arnaud Lobinhes, de la Rocarie, père de noble Bernard Lobinhes qui testa le 15 mai 1536 en faveur de son fils Antoine, de la Rocarie. Noble Vézian Lobinhes, de la Rocarie, né vers 1460 et mort avant 1519, avait au moins deux fils : noble Jean Lobinhes, clerc, qui loue une maison à Villefranche, le 16 juin 1518 (A.D.Av. 3E 3280) ; noble Antoine Lobinhes, laboureur à la Rocarie, qui acheta des terres à Antoine Valette, écuyer, de Parisot, le 27 octobre 1519, et fit son testament le 7 août 1532 dans lequel il nomme héritiers deux de ses fils prénommés Bernard dont l’un consent une reconnaissance féodale à R. Valette, coseigneur de Parisot, le 12 novembre 1548, constitue un titre clérical à son frère Jean, le 24 février 1548 et, le 30 décembre 1572, avec son fils Antoine, reconnaît devoir une somme d’argent à Jean Lobinhes, de Villefranche (A.D.Av. 3E 2627).


Les Lobinhes qui firent souche à Villefranche sont apparemment issus de ce Guillaume Lobinhes, né vers 1460 et mort avant 1544, emphytéote de la chapellenie de Mazerolles en 1501 et qualifié de noble dans un acte de 1509. C’est peut-être le même Guillelmus Lobinha, témoin à la reconnaissance de 1477 consentie par noble Bertrand de Lobinha qui pourrait être son père. L’un des deux fils de Guillaume, en effet, se prénommait Bertrand et paraît être ce noble Bertrand Lobinhes qui, en 1533, était procureur de son oncle Bernard Lobinhes, prêtre obituaire de Parisot, fils du susdit Bertrand. Guillaume Lobinhes fut donc père de Jean Lobinhes, notaire de Parisot, puis de Villefranche et de Bertrand Lobinhes, resté à la Rocarie, dont les fils Guillaume et Jean s’établirent également à Villefranche, le premier notaire, dans les années 1540 , le second marchand, quelques temps après.

Insérer tableau


Les Lobinhes établis à Villefranche au XVIe siècle


I – Guillaume LOBINHES, habitant Parisot, déjà décédé en 1544 (A. Albareti, notaire, E 796 fol.110).

D’où :

1 - Jean, qui suit Branche A.

2 - Bertrand, qui suivra voir Branche B.


II – Jean LOBINHES, auteur de la Famille A, notaire à Parisot, puis à Villefranche en 1542 (E 796, fol.98v°), en 1546, il est dit frère de Bertrand, du lieu de Parisot, marié avec Jeanne ROS (E 796 fol.98v°). D’où :

1 – Guillaume LOBINHES, notaire de Villefranche, 3e consul en 1565, 2e consul en 1577.

x avant 1579 (J. Rebière, notaire, A.D.Av. 3E 2976) avec Françoise CANITROT. D’où :

a- Guillaume, baptisé le 15 octobre 1575 (m. Catherine Babard, femme de Me Jean Lobinhes, notaire).

b- Isabeau (née en 1578), marié avec Phalip Rougier, marchand.

c- Jean (né en 1591).

d- Antoine, baptisé le 22 mars 1595 (p. Antoine Borran ; m. Catherine Babard).

2- Pierre, qui suit.

3- Jean, qui suivra voir Rameau A.2.

4- Etienne, demeurant à Parisot, dont postérité en cette localité.


III – Pierre LOBINHES (†/1591), praticien puis marchand de Villefranche, qui teste le 7 juin 1587 et nomme Bernard, Guillaume, Jean, autre Jean et autre Guillaume, ses fils, Marguerite, sa fille, nés de Marguerite Portal, son épouse qu’il institue son héritière universelle ; il fait des legs à son frère Jean, marchand, père de Pierre, tailleur et hoste, et à ses neveux, autre Pierre Lobinhes, fils d’Etienne, et Antoine Lobinhes, habitant à Parisot ; Bernard et Jean Portail, apothicaires, sont témoins (E. Cabrol, Mém.). Il eut de Marguerite PORTAL, décédée le 20 août 1614, fort âgée (sœur de Bernard Portail, apothicaire, et de Catherine Portail, femme de Jean Babard, « vieux », marchand) :

1 – Bernard, qui suit.

2 – Jean (baptisé en 1574 : p. Me Jean Lobinhes, procureur), lui ou son frère éponyme capucin.

3 – Guillaume LOBINHES (1575-1647), marchand apothicaire, 4e consul en 1616, (b. le 18 juin 1575 (p. Guillaume Lobinhes, notaire), marié en premières noces (c.m. le 31 janvier 1599 (Cabrol, mém.) avec Antoinette de COSTA, fille de Me Guillaume de Costa, notaire, et d’Anne Caste [témoins au contrat : Jean Lobinhes, greffier au Bureau du domaine du roi ; Guillaume Lobinhes, marchand] et en secondes noces par contrat du 5 février 1617 (même jour que sa fille, 3E 2646) avec Catherine LOBINHES (sa parente au troisième degré), veuve de Jean Cabrol (+ 1604), notaire, et fille de Guillaume Lobinhes et de Catherine Boyssone. Catherine se constitue en dot la somme seulement de 800 livres, « se réservant pour en jouir comme biens parafernaux ou pour en disposer comme bon lui semblera ». Or le 18 juin 1636, Catherine, à cause de « contestations arrivés entre eux », se serait séparée de son mari et, l’aurait mis « en instance en la Cour de M. le sénéchal, auquel serait tenu lui payer une pension annuelle pour subvenir à sa nourriture », soit 60 livres et une pipe de vin annuellement. Le 30 avril 1644, ladite Lobinhes, n’étant pas payée de ladite pensions, assigne son mari « en plus forte contrainte » (A.D.Av. 3E 3030).

Guillaume résidait gache du Puech dont il fut électeur en 1607 et en 1614. Il décéda le 10 octobre 1647. Il portait pour armes : « d’or au sep de vigne de sinople chargé de 2 raisins de pourpre et appuyé d’un eschalas ou piquet de gueules, au loup passant au naturel, au chef d’azur chargé d’un croissant d’argent accosté de 2 étoiles de même : allusion lupus in vineis » (E. Cabrol, ms, A.P. d’Ardenne de Tizac).

D’où du premier lit :

a - Anne (baptisée le 17 juillet 1601 : p. Bernard Lobinhes, son oncle ; m. Anne Caste), mariée par contrat du 5 février 1617, avec Jean Cabrol, procureur, né en 1593, fils de feu Jean Cabrol, notaire, et de Catherine Lobinhes (seconde épouse de Guillaume). Anne reçoit de son père en dot la somme de 1 500 livres, inclus la somme de 100 livres que sa feue mère lui a léguée, tandis que la mère du fiancé donne au futur tous les biens, qui lui ont été donnés par son feu fils, Gabriel Cabro, par son testament pour en jouir désormais. (A.D.Av. 3E 2646).

b - Marguerite (baptisée le 20 octobre 1605 : p. Me Arnaud Belmon, procureur ; m. Marguerite Murat, femme de Bernard Lobinhes), mariée avec Jean Delmas, marchand apothicaire. Peut-être la même, qui le 29 juillet 1630, veuve de Pierre Laserre, notaire de la ville, comme administrative des biens de ses enfants, demande l’autorisation à son père, Guillaume Lobinhes, de vendre l’office de notaire de son mari à Me Jean Barrau, praticien (A.D.Av. 3E 2 902).

c - Anne (1609-1686), baptisée le 13 octobre 1609 (p. Jean Lobinhes, avocat en parlement de Toulouse ; m. Anne de Costa, femme d’Arnaud Belmon, procureur), inhumée le 2 mai 1686, marié avec Jean Bruel, notaire et procureur, décédé avant 1686, dont postérité.

d - Pierre LOBINHES, maître apothicaire, baptisé le 5 janvier 1613 (p. Pierre Laval ; m. Marguerite Lobinhes, sa sœur), qui possédait l’important domaine de Bonnières dans la communauté de Bleyssol (cadastre de Bleyssol), marié le 28 janvier 1636 avec Jeanne FOURGOUS (†1676), fille de Jean Fourgous, marchand chaudronnier, et de Jeanne Vialars, et décédée le 8 novembre 1676. D’où :

- Jeanne, baptisée le 1er mai 1641, mariée avec Pierre Andrieu, Me apothicaire, fils aîné d’Antoine Andrieu, apothicaire, et de Catherine Julien, dont postérité.

- Gaspard (1644-1690), baptisé le 10 mars 1644, il décéda sans alliance à Villefranche, le 2 mars 1690.

- Jean, baptisé le 10 octobre 1649.

- Jeanne, baptisée le 8 septembre 1655, héritière de ses parents, marié le 14 avril 1681 avec Hugues Marre, Me chirurgien, fils de David Marre, notaire, et de Françoise Rous, dont postérité.

4 - Pierre, baptisé le 18 août 1581 (p. Pierre Bernard Lobinhes ; m. Isabeau Lobinhes), décédé avant 1587.

5 – Marguerite, baptisée le 14 novembre 1582 (p. Mathieu Granier, marchand ; m. Marguerite Olivier), marié le 14 février 1612 avec Vital Bonnet, praticien de Villefranche.

6 – Jean, baptisé le 23 avril 1583 (p. Jean Olivier, apothicaire ; m. N. Montel).

7 - Guillaume, vivant en 1587.


IV - Bernard LOBINHES, marchand et bourgeois, 3e consul de Villefranche en 1612 et en 1620, fabricien des R.R.P.P. Augustins de la ville en 1618 (A.D.Av. 3E 2689, fol.51), marié (c.m. le 8 décembre 1596 (E. Cabrol, Mém.) avec Marguerite MURAT, fille de Jean Murat, marchand, et de Peyronne Astruc [témoins au contrat : Me Jean Lobinhes, notaire et greffier au Bureau du domaine du roi, cousin de l’époux ; M. Bernard de Cayron, conseiller du roi ; Me Bernard Portail, oncle de l’époux ; Guillaume Lobinhes, marchand ; Me Guillaume Lobinhes, praticien ; sire Jean Valette, marchand ; Sire Durand Campmas ; Pierre Patras ; Antoine Dufau, apothicaire ; Jean Olivier, apothicaire]. D’où :

1 - Jean, qui suit.

2 - Guillaume, qui suivra, voir Rameau A.1.

3 - Jean-Jacques LOBINHES (+ avant 1688), marchand apothicaire, consul de Villefranche en 1661, baptisé le 10 juillet 1605 (p. Jean Murat, fils, marchand ; m. Antoinette de Costa, femme de Guillaume Lobinhes, apothicaire), il était déjà apothicaire en 1631 et tenait boutique sous la maison de M. Savignac, donnant sur la place, près de l’église Notre-Dame. Il exerça les fonctions de 3e consul en 1661, vivait encore en 1680 et était décédé en 1682 lorsque sa veuve fut élue sous-prieure de la confrérie des Pénitents bleus. Etienne Cabrol rapporte à son sujet : « La ditte année 1638, il arriva en la présente ville deux ou trois incendies […]. C’est dans ce même tems que le feu prit à la boutique de Me Jean-Jacques Louvignes, maistre appoticaire, qu’il avoit sous la maison de Mr Savignac, avocat, joignant la grande église, où tout son cabal et ses drogues feurent consumez qui estoit presque tout son bien ; mais ses parens et amis, touchez de compassion de sa perte, aydèrent à ce jeune appoticaire qui ne faisoit que commencer son ménage et son commerce pour achepter de nouveau ce qui luy estoit necessaire pour sa profession qu’il exerçea si bien, que s’estant rétabli peu-à-peu à force de soin et de peine, il mourust riche selon son estat. » (Annales de Villefranche, II, 325-326), marié en premières noces avant 1639 avec Jeanne FAGES et en secondes noces dans la chapelle des religieuses de la Visitation le 30 août 1642 avec Marguerite CABROL, fille d’Etienne, notaire et de Marguerite de Bonamy. Le 5 janvier 1691, Marguerite est en procès avec son fils François à propos de la succession de leur mari et père et fait procéder à une estimation des biens (A.D.Av. 3E 11 096).

D’où du second lit :

a – Etienne, baptisé le 10 septembre 1643 ( p. Etienne Cabrol, notaire ; m. Marguerite de Murat),né le 1er août, mort en bas âge.

b- Jean-Jacques, baptisé le 24 décembre 1645 (p. Jean Lobinhes, avocat ; m. Antoinette de Vaysse, femme de Michel Cabrol), né le 25 août 1644, mort en bas âge.

c- Guillaume, baptisé le 24 décembre 1645 (p. Guillaume Lobinhes, marchand ; m. Jeanne de Cabrol), mort en bas âge, né le 20 du même mois.

d - Jeanne, mariée le 8 juillet 1668, en l’église des religieuses de la Visitation avec Antoine REYNIES (+1712, docteur en médecine, conseiller médecin ordinaire du roi, 2e consul de Villefranche en 1670, fils de Pierre Reyniès, bourgeois d’Aubin, et de Jeanne Rouset. Dont postérité (Reynies, de Rozières). Jeanne teste le 25 juin 1693 dans la maison de sa métairie de Maleville en faveur de son mari, lègue à sa mère 150 livres de pension annuelle, une chambre garnie dans la maison dépendant de son hérédité et le bois nécessaire à son chauffage ; et à sa sœur Marguerite-Augustine, la somme de 200 livres. Elle a prié son cousin, Pierre Maurel d’écrire son testament, appréhendant de le faire à cause de son indisposition (A.D.Av. 3E 2668).

d- Marguerite-Augustine, religieuse au couvent de la Visitation Sainte-Marie de Villefranche. Le 31 janvier 1655, son père fait cession à la Mère supérieure du couvent de la somme de 356 livres 6 sols pour son entrée en religion. Le 19 décembre 1716, dans la maison de M. Dissès elle fait écrire par Me Philippe Astruc, prêtre chanoine et sacristain de l’église collégiale Notre-Dame, son testament clos de neuf pages, signé à chaque page de sa main où elle énumère les nombreux dons qu’elle fait aux institutions de la ville et à ses parents ou amis. Elle écrit en toute lettre son héritier universel Guillaume Cancéris, prêtre et prieur et rend à Anne Reyniès, sa petite-nièce l’hérédité de son feu père Pierre Reyniès, conseiller. Elle fait rédiger un mémoire des meubles qu’elle a chez son neveu Antoine de Reyniès et qu’elle veut être distribués selon le testament. Celui-ci est fermé et cacheté selon son ordre en dix cachets de cire rouge en présence de sept témoins et de Me Pierre Rollendès, notaire de la ville (A.D.Av. 3E 3 080).

e- Jacques, baptisé le 10 mai 1656 (p. Jean Matha ; m. Marguerite Sembel), mort en bas âge ??

f- François, baptisé le 3 juin 1657 (p. Jean Math ; m. Gabrielle Mir), avocat, décédé vers 1691. D’après sa sœur puînée Marguerite, le 11 novembre 1688 il aurait fait un testament olographe l’instituant pour son héritière. Il s’en suivit un procès, au sujet du prétendu testament, entre Marguerite de Cabrol, sa mère, Jeanne de Lovinhes, sa sœur aînée d’une part et Marguerite de Lovinhes d’autre part. Le 14 février 1692, un accord a lieu entre les parties qui reçurent chacune la somme de 8 300 livres, soit le tiers de la succession du père et du frère partagée entre la mère et ses deux filles (A.D.Av. 3E 2 668, Me Canceris, not.).

g- Etienne, baptisé le 28 août 1661 (p. Pierre Cabrol, écolier ; m. Jeanne de Lobinhes), né le 26 dudit mois, mort en bas âge.

4 - Anne (1608-1684), baptisée le 6 septembre 1606 (p. Jean Lobinhes, avocat en parlement de Toulouse ; m. Anne du Cros, femme de Jean Murat, fils, marchand), elle mourut veuve, le 29 juillet 1684, mariée avec Antoine GRANIER († avant 1666), marchand drapier.

5 - Jeanne LOBINHES, baptisée le 20 novembre 1611 (p. Jean Chabbert, praticien ; m. Jeanne Murat, femme de Jean Granier, marchand).

6 – Jean, baptisé le 9 mars 1614 (p. Sire Jean Alary, marchand ; m. Marguerite Lobinhes, femme de Guillaume Lobinhes, apothicaire).

7 – Gaillarde, baptisée le 6 octobre 1616 (p. Jean Lobinhes, docteur et avocat ; m. Gaillarde David, femme de Pierre Murat, marchand), mariée avec Antoine BRU, notaire et procureur.

8 – Pierre, baptisé le 3 mars 1619 (p. Guillaume Lobinhes, son frère ; m. Catherine Lobinhes, femme de Guillaume Lobinhes, apothicaire).

9 – Marguerite, baptisée le 29 juin 1621 (p. Jean-Jacques Lobinhes, écolier : m. Marguerite …, femme de Sire Jean Alary, marchand), mariée en premières noces le 28 janvier 1639, en la collégiale Notre-Dame, avec Durand ROUCH, fils de feu François Rouch, archer, et de Catherine Fontilhes et en secondes noces avec Pierre Atquier, marchand, puis notaire, dit Atquier de La Roche, dont postérité.


V – Jean LOBINHES (1601-1685), docteur ès droits, avocat à la cour du sénéchal et siège présidial de Rouergue, 2e consul de Villefranche en 1642, fils aîné de Bernard Lobinhes et de Marguerite Murat, il fut baptisé le 21 janvier 1601. Il exerça la charge de 2e consul de Villefranche en 1642 et c’est en cette qualité que la communauté le députa à Agen pour « rendre les devoirs accoutumez » au vicomte d’Arpajon que le roi venait de nommer commandant de Guyenne. Il décéda en 1685 et fut inhumé le 14 octobre, marié le 6 septembre 1623 avec Marguerite FABRY, fille de Hugues Fabry, avocat, et de Françoise d’Arribat. D’où :

1 - Hugues, prêtre, chanoine du chapitre de Villefranche en 1656, baptisé le 9 juillet 1625 (p. Hugues Fabry, avocat ; m. Marguerite Murat)

2 – Marie, baptisée le 8 décembre 1625 (p. Guillaume Lobinhes, marchand : m. Françoise d’Arribat), mariée avec N. Bouquiez, bourgeois de Flanhac.

3 - Claude, baptisé le 2 mars 1630 (p. Claude Calot, avocat ; m. Jeanne Girme, femme de Guillaume Lobinhes, marchand), prêtre de la Doctrine chrétienne.

4 - Françoise, baptisée le 9 juin 1631 (p. Guillaume Lobinhes, apothicaire ; m. Marie Fabry).

5 - François (1633-1709), religieux cordelier et gardien du couvent de Villefranche, baptisé le 14 juin 1633 (p. François Fabry, écolier ; m. Anne Lobinhes), il décéda au couvent de Villefranche, le 3 février 1709.

6 – Antoine, baptisé le 15 octobre 1634 (p. Antoine Fabry, écolier ; m. Jeanne Sages, femme de Jean-Jacques Lobinhes, apothicaire).

7 – Gaillarde, baptisée le 2 mars 1636 (p. Bernard Fabry, bourgeois ; m. Gaillarde Lobinhes, femme de Me Antoine Bru, procureur).

8 – Antoine, qui suit.

9 - Marguerite (1638-1708), baptisée le 3 août 1638 (p. Jean-Jacques Lobinhes, écolier ; m. Marguerite Lobinhes), elle fut reçue, le 29 février 1683, dans la confrérie des Pénitents bleus dont, étant veuve, elle fut sous-prieure en 1696. Elle décéda en sa métairie de Vailhourles au mois d’octobre 1708, mariée le 3 octobre 1668 avec Raymond de MOLINERY (+ avant 1695), sieur d’Albinhac, docteur ès droits et avocat, fils de feu Jean-François de Molinery, docteur ès droits, et de Françoise Dardenne.

10 – Durand, baptisé le 19 juillet 1640 ( p. Durand Rouch, marchand ; m. Marie Lobinhes, sa sœur)

11 – Anne, baptisée le 13 août 1641 ( p. Bernard d’Arribat, trésorier du domaine du roi ; m. Anne du Cros, femme de Jean Murat, marchand), mariée le 26 octobre 1672 avec Jean Malier, licencié en droit, de La Garde-Viaur, en Albigeois, fils de Pierre et de Catherine Tranier.

12 - Marguerite (1643-1713), baptisée le 9 mars 1643 (p. Pierre d’Arribat, avocat ; m. Marguerite Cabrol, femme de Jean-Jacques Lobinhes, apothicaire). Elle fut admise dans la confrérie des Pénitents bleus de Villefranche le 21 juillet 1682, et décéda veuve en 1713, mariée avec Pierre du Rieu (†1712), sieur de Calcomier, fils de noble Bernard du Rieu, seigneur de Calcomier, conseiller du roi au présidial de Rouergue, et d’Anne de Pomairols.

13 - Louise (baptisée le 28 août 1646 : p. François Lobinhes ; m. Marguerite Murat, veuve de Bernard Lobinhes, marchand).


VI – Antoine LOBINHES (1637-1728), docteur ès droits, avocat au présidial, baptisé le 19 juillet 1637 (p. Me Antoine Bru, procureur). Il mourut le 25 mai 1728, vers 9 heures du matin, et le lendemain, veille de la Fête-Dieu, il fut inhumé au tombeau de ses prédécesseurs en l’église collégiale de Villefranche. marié le 15 décembre 1668, en la chapelle des Pénitents bleus [contrat reçu par Me Robière, notaire de Villefranche] avec Marie DUFAU, fille de Jean Dufau, docteur en médecine, et de feu Marie Cadrès, elle fut reçue confréresse des Pénitents bleus, le 26 octobre 1685. Veuve et étant restée paralysée quelque temps, elle mourut le 1er mai 1730 et fut inhumée le matin même en la collégiale Notre-Dame. D’où :

1 - Jean, qui suit.

2 - Jean-Baptiste, prêtre et chanoine, baptisé le 1er avril 1671 (p. Jean Dufau, docteur en médecine ; m. Marie Lobinhes), il fut chanoine du chapitre de Villefranche après la mort de son oncle Hugues et mourut à Barèges en Gascogne.

3 - Marguerite, baptisée le 24 août 1672 (p. Marc-Antoine Dufau ; m. Marguerite Lovinhes), elle fut reçue « confréresse » des Pénitents bleus le 21 juillet 1682 et vivait encore en 1709, sans alliance.

4 - Hugues, baptisé le 25 juin 1674 (p. Hugues Lobinhes, chanoine ; m. Catherine Cadrès, femme de Jean Carrandier, bourgeois), décédé jeune.

5 - Jean-François (1675-1686), baptisé le 6 octobre 1675 (p. Jean Dufau, docteur ; m. Anne de Lobinhes, femme de Jean Malhié) et décédé le 21 décembre 1686 dans l’église pour enfant.

6 - Isabeau, baptisée le 17 février 1677 (p. Raymond Molinery, avocat ; m. Isabeau Cadrès, veuve de François Bonal, bourgeois), reçue « confréresse » des Pénitents bleus le 30 juin 1696, vivant encore en 1709, sans alliance.

7 - Marguerite, baptisée le 24 juillet 1678 (p. Jean Mallié, notaire ; m. Marguerite Cabrol, femme de Jean-Jacques Lobinhes, apothicaire), décédée jeune.

8 - Jean-Jacques, baptisé le 20 novembre 1680 (p. Jean-Jacques Lobinhes, apothicaire ; m. Marie-Anne de Colonges, belle-sœur de Marie Dufau), décédé en bas âge.

9 - Pierre, prêtre et chanoine de Villefranche, baptisé le 10 janvier 1683 (p. Pierre Atquié, notaire ; m. Marguerite Alary), chanoine du chapitre de Villefranche après la mort de son frère Jean-Baptiste, et syndic dudit chapitre en 1721.

10 - Marie, baptisée le 16 mars 1684 (p. et m. Jean et Marguerite Lobinhes, frère et sœur), mourte jeune.

11 - Jean, baptisé le 2 septembre 1686 (p. Jean du Bruel, marchand ; m. Gaillarde Lobinhes, veuve d’Antoine Bru, procureur), mort en bas âge.

12 - Antoine (1690-1721), prêtre et « collégiat » de Saint-Christophe, baptisé le 1er mai 1690 (p. Jean-Baptiste Lobinhes, écolier, son frère ; m. Marguerite Lobinhes, sa sœur), décédé en 1721.

13- François, né le 4 février 1692 et décédé le 13 du dit mois.


VII – Jean LOBINHES (1669-1726), avocat en parlement, juge de Maleville, 2e consul de Villefranche en 1708 et 1er consul en 1709, baptisé le 10 septembre 1669 (p. Jean Lobinhes, son aïeul ; m. Antoinette Cadrès, femme de Jean du Bruel, marchand bourgeois) décédé le 11 avril 1726, marié le 27 mars 1706, veille du dimanche des Rameaux, en l’église des Dames religieuses de la Visitation avec Claire-Louise de TUBIÈRES (†1712), fille naturelle de « Sr haut et puissant seigneur Messire Louis de Thubières, marquis de Fontanges, colonel du régiment de cavalerie de Monseigr le Duc de Chartres. » Le contrat fut reçu, le 9 mars 1706, par Me Delpuech, notaire de Villefranche. La future se constituait en dot la somme de 4000 livres. Le père du futur faisait à son fils donation de la moitié de tous ses biens présents et à venir avec la moitié des charges sous réservation de leur usufruit sa vie durant, lui baillait annuellement 100 livres pour les menus plaisirs et besoings desdits futurs mariés, et 200 livres de pension annuelle pour supportation des charges dud. mariage et un appartement dans sa maison de Villefranche. Marie Dufau donnait à son fils 1000 livres payables après son décès. Messire Joseph-Melchior de Tubières de Grimoard de Pestel de Lévis, marquis de Caylus, seigneur de Maleville, Taurines, Salmiech et autres places, présent et agréant le mariage, promettait en faveur de la future de lui rien demander à raison des pensions et autres choses qu’il a fournies et payées pour elle, et octroyait encore en sa faveur la survivance et la judicature dud. Maleville dont led. Sr Louvignes père est pourvu et possesseur, laquelle survivance et lad. Judicature ensemble les judicatures de Veusac et de Prévinquières sont également octroyées au fils à la survivance de son père en considération de la dite Demoiselle par Jean Bernad, procureur, au nom et comme procureur fondé de haut et puissante Dame Marthe Marguerite de Valois, veuve d’haut et puissant Sgr Messire Jean Anné de Thubières de Grimoard de Pestels de Levi, Chev. Sgr comte de Caylus et autres lieux. Etaient présents entre autres témoins : Jean de Pomairols, seigneur de Gramond, président au présidial de Rouergue ; Pierre-Jean d’Azémar de Capdenaguet, seigneur de Panat ; Jean Dubruel, conseiller ; Marc-Antoine Dufau, bourgeois (A.D.Av. 3E 2770).

Claire-Louise de Tubières décéda le 29 septembre 1712, vers les neuf heures du soir, et fut inhumée le lendemain en la collégiale Notre-Dame. Marié en deuxièmes noces le 25 février 1716, en la chapelle des Pénitents bleus avec Françoise MAUREL (†1722), fille de Pierre Maurel, bourgeois de Villefranche, et de Françoise Dardenne, elle décéda sans enfants, le 2 août 1722 et en troisièmes noces le 30 juillet 1724, en la chapelle des Pénitents bleus, avec Marguerite GINESTET, veuve de Bernard d’Arribat, conseiller honoraire au présidial de Rouergue, fille de Jean-Joseph Ginestet, bourgeois, et d’Isabeau Murat. D’où, du premier lit :

1 - Marie, baptisée le 20 février 1707 (p. Messire Jean-Melchior de Tubières de Pestels, marquis de Caylus), elle mourut en bas âge.

2 - Antoine, qui suit.

3 – Marguerite, baptisée le 25 décembre 1708 (p. Pierre Lobinhes, prêtre et chanoine ; m. Marguerite Lobinhes).

4- Jeanne-Elisabeth (1711-1725), née le 24 juin 1711, baptisée le 25 (p. Jean Lobinhes, bourgeois ; m. Isabeau Lobinhes). Elle décéda sans alliance le 6 février 1725 et fut ensevelie le lendemain matin en la collégiale Notre-Dame.

5 - Marie-Claire-Louise (baptisée le 12 août 1712).


VIII - Antoine LOBINHES (1708-1766), avocat en parlement, qui naquit le 2 février 1708 et fut baptisé le 5 suivant (p. Antoine Lobinhes, avocat ; m. Marianne de Colonges). Il exerça les fonctions de 1er consul de Villefranche en 1759 et 1760, fut élu maire en 1761, puis nommé 1er échevin en 1766. Il mourut le 11 novembre 1766 et « ses honneurs funèbres furent faits à l’église collégiale aux dépens de la communauté »4 ; il fut inhumé en l’église des Augustins le 12 novembre, en présence d’Antoine-Alexis Linières, Me chirurgien, et de Guillaume-Alexis Frayssines, 3e et 4e échevins. Marié avec Ursule-Darie de BLANC de la GUIZARDIE, fille de noble Jean-Louis de Blanc de Guizard, seigneur de la Guizardie, et de Jeanne de Trédolat de Selves. D’où :

1 - Jean-François-Antoine (né en 1752), qui suit.

2 - Jeanne-Louise, née le 1er décembre 1752, baptisée le 4 (p. Pierre Lobinhes, prêtre et chanoine ; m. Jeanne-Louise de la Guisardie).

3 - Jean-Guillaume, prêtre et chanoine, baptisé le 14 septembbre 1755, il était chanoine d’Aires et vicaire d’Apt en 1789.

4 - Charles-Louis (1757-1766), né et baptisé le 17 septembre 1757, il mourut à l’âge de neuf ans, le 27 novembre 1766.

5 - Ursule-Françoise-Darie, baptisée le 25 octobre 1759, marié le 21 juin 1791, à Villefranche, avec Paul Phalip, homme de lois, habitant en son domaine de Bassinet, paroisse de Maleville, fils de feu Me Antoine Phalip, notaire royal, et de Catherine Reilhac. [présent à la cérémonie : Me Jean-François-Antoine Lobignes, homme de loi ; Mr Jean-Pierre-Charles des Laudes de Combettes, commissaire du Roy au Tribunal du district ; Mr Guillaume Devèze, juge suppléant du même tribunal].

6 - Jean-Charles (1760-1768), baptisé le 25 juin 1760 (p. Antoine-Charles-François Lobinhes, marchand), décédé le 13 février 1768.

7 - Jean-Baptiste-Jérome, fils posthume, né le 20 mars 1767, baptisé le 23.


IX - Jean-François-Antoine LOBINHES (1752-1793), seigneur du Verdier, conseiller du roi au sénéchal et siège présidial de Villefranche.

Il habitait à Villefranche une maison sise « rue Droite près du pont » quand il fut élu député du Tiers-état à l’assemblée électorale de la sénéchaussée par la communauté de Saint-Igest, le 1er mars 1789, et par celle de Maleville, le 8 mars. Le 6 octobre 1793. « L’an second de la République, (Jean-)François-Antoine Lobinhes, âgé de 41 ans, homme de loi, demeurant au village du Fau, paroisse de Compolibat, décéda au village de Cantaranne, paroisse de Privezac » (suivant la déclaration de son beau-frère, Louis Couderc, propriétaire, âgé de 40 ans, à la mairie de Villefranche). marié le 27 septembre 1785, à Villefranche, en la chapelle Sainte-Barbe, avec Jeanne-Charlotte de RAYNALDY (1755-1836, fille de Messire Jean-François de Raynaldy, seigneur de Calcomier, ancien président au présidial de Villefranche, et de feu Dame Marie de Cavalerie [présents à la cérémonie : Messire Jean François de Renaldy, ancien président à la cour présidiale de Rouergue, seigneur de Calcomier, Monsieur Baptiste Bruno Cardonnel du Fonrozal, lieutenant principal et criminel de Lad.te cour présidiale de Rouergue, Jean Antoine Galtié, avocat en parlement].

Jeanne-Charlotte de Raynaldy, « veuve Lobinhes, » élue prieure de la confrérie des Pénitents bleus de Villefranche en 1816, décéda en sa maison de la rue Droite, à l’âge de 81 ans, le 9 janvier 1836. D’où :

1 - Marie-Ursule (baptisée le 18 juillet 1787 : p. François-Louis de Renaldy, garde du Roy ; m. Ursule Lobinhes).

2 - Guillemine (ou Guillaume)-Henriette (née et baptisée le 11 mars 1789 : p. Guillaume de Lobinhes, chanoine d’Aires, vicaire général d’Apt ; m. Henriette de Reynaldy), marié le 9 juillet 1821, en la mairie de Villefranche (acte 30) avec Thomas-Dominique-Etienne de Guilleminet, « officier de cavalerie en non activité,» fils de Jean-Joseph-Thomas-Antoine-Emmanuel-Romain de Guilleminet, chevalier de Saint-Louis, et de feu Catherine d’Arribat, de Villefranche. Dont postérité.

3 - Antoine-Charles-Auguste (né en 1792), qui suit.

X - Antoine-Charles-Auguste LOBINHES (1792-1833), magistrat, né le 7 janvier 1792, il ne fut déclaré à l’état civil de Villefranche que le 20 décembre suivant, an 1er de la République, par sa mère, habitante sur la rue Droite de lad. Ville près du pont. Nommé substitut du procureur du roi près le tribunal civil de Villefranche et installé le 31 mars 1819, il fut ensuite nommé, courant novembre 1828, procureur du roi à Bagnères-de-Bigorre. Le Bulletin de l’Aveyron du 14 mai 1831 annonce sa nomination à Nîmes, en qualité d’avocat général de la cour royale ; il était alors procureur du roi au tribunal de première instance d’Avignon. Il décéda à Villefranche, en sa maison sise Grand-Rue (ancienne rue Droite), le 19 septembre 1833, à l’âge de 42 ans. marié le 8 novembre 1831, en la mairie de Villefranche, avec Charlotte-Argile GALTIÉ, originaire et habitante de Villefranche, née le 1er janvier 1795, elle était fille de Jean-Antoine Galtié, avocat, et de feu Marguerite Breil [témoin : Ferdinand Dubrueil, sous-préfet, âgé de 34 ans, son parent, Robert Agrech, notaire, 37 ans, cousin par alliance de l’épouse ; Etienne-Dominique Guilleminet, percepteur, âgé de 45 ans, beau-frère de l’époux ; Charles-Marie Miquel, propriétaire, 48 ans, aussi beau-frère de l’époux]

Charlotte-Argile Galtié, veuve, fut nommée prieure de la confrérie des Pénitents bleus en 1844.


Rameau A.1

V – Guillaume LOBINHES (1602-1644), marchand de Villefranche, baptisé le 7 octobre 1602 (p. Guillaume Lobinhes, apothicaire ; m. Peyronne Astruc, veuve de Jean Murat, marchand). Il teste devant Me Cabrol, notaire de Villefranche, le 12 juin 1644 et fait des legs à son cousin Etienne Chabbert, prêtre hebdomadier de l’église collégiale, à Marguerite Murat, sa mère, à Jean Lobinhes, docteur et avocat, son frère, à Jean-Jacques Lobinhes, son fils légitime de Jeanne Girme, sa femme, payable quand il aura 25 ans et se mariera, à Jean-Hiérosme et à Antoine Lobinhes, ses autres fils, à Catherine, Marie et Marguerite, ses filles. Il instituait son héritière universelle la dite Jeanne Girme, son épouse, à la charge par elle de rendre l’hérédité à Jean-Jacques Lobinhes, leur fils aîné (A.D.Av. 3E 2652). Marié le 7 janvier 1624 avec Jeanne GIRME (†1672), fille de Jean Girme, le 5 janvier 1628, il reçoit de Guillaume Lapèze, marchand de Villefranche, la somme de 2 000 livres, six linceuls toile, douze serviettes et deux nappes constitués à la dite Girme lors du contrat de leur mariage du 12 novembre 1623, reçu par Me Valaguier, notaire de Villefranche (A.D.Av. 3E 2573). Le 27 novembre 1671, Jeanne fait donation à son fils Jean-Hierosme de tous les droits qui peuvent lui appartenir sur les biens de feu Me Jean-Jacques, son autre fils (A.D.Av. 3E 2 616). Elle mourut le 4 janvier 1672. D’où :

1 - Guillaume, baptisé le 14 août 1626 (p. Guillaume La Pèze, marchand ; m. Marguerite Murat, veuve de Bernard Lobinhes), mort en bas âge.

2 - Jean-Jacques LOBINHES, avocat, baptisé le 22 avril 1631 (p. Jean-Jacques Lobinhes, apothicaire ; m. Marie Girme), il mourut sans alliance avant 1688, laissant une fille naturelle :

- Marie, marié le 7 juin 1688, à Villefranche [contrat reçu par Me Alibert, notaire de Villefranche] avec Raymond Entraygues, tisserand, fils de Jacques Entraygues et de Jeanne Marre, de Labastide-L’Evêque.

3 - Guillaume, baptisé le 26 septembre 1632 (p. Guillaume La Peze, marchand ; m. Marguerite Fabry, femme de Jean Lobinhes, avocat), mort en bas âge.

4 - Jean-Jérôme, qui suit.

5 - Anne, baptisée le 24 mai 1636 (p. Antoine Martin, du village de Lacalm, paroisse de Parisot ; m. Anne Lobinhes), morte en bas âge.

6 - Catherine (1637-1718), baptisée le 22 octobre 1637 (p. Antoine Granier, marchand ; m. Catherine Barroul), marié en 1656 avec Bernard Vialars, marchand. Elle décéda veuve le 7 novembre 1718.

7 - Antoine, marchand et bourgeois de Villefranche, baptisé le 9 juillet 1639 (p. Antoine Bru, notaire ; m. Marguerite Treilhe), il vivait encore en 1681, sans alliance.

8 - Jeanne, baptisée le 9 juillet 1639 (p. Guillaume Espinasse, praticien ; m. Jeanne Sages, femme de Jean-Jacques Lobinhes, apothicaire), décédée en bas âge.

9 - Marie (1642-1720), baptisée le 18 mai 1642 (p. Durand Rouch, marchand ; m. Gaillarde Lobinhes), elle décéda à Villefranche le matin du 1er décembre 1720, mariée le 26 avril 1668, à Villefranche, avec Philippe Mengaut, marchand de Montauban, fils de feu Gabriel Mengaut et de Marie Besson, de Toulouse, dans le contrat de mariage, passé le 9 avril devant Me Alibert, la future mariée se constitue la somme de 3 000 livres. (A.D.Av. 3E 2 548, fol. 35).

10 - Marguerite, baptisée le 16 mai 1644 (p. Guillaume Lobinhes, apothicaire ; m. Marguerite Cabrol, seconde épouse de Jean-Jacques Lobinhes, apothicaire), mariée le 3 février 1670, à Villefranche avec Bernard Delrieu, marchand de Saillac en Quercy, fils de feu Jean Delrieu et de Marie Lombard, époux de la paroisse de Saillac. Ils eurent une fille, Marie Delrieu, entrée le 25 janvier 1700 au monastère d’Espagnac, diocèse de Cahors, où elle fit sa profession le 27 avril 1701 ; sa mère était alors décédée et son père remarié.


VI - Jean-Jérôme LOBINHES (1634-1711), marchand et bourgeois de Villefranche, baptisé le 1er octobre 1634. En 1689, il était syndic et père spirituel des Capucins de Villefranche, fonctions qu’il occupait déjà en 1678 et qui semblent s’être transmises dans sa famille : les frères Lobinhes étaient bienfaiteurs du couvent en 16085. Il mourut le 3 février 1711, marié le 16 février 1672, à Villefranche, avec Marie-Anne DELPUECH, fille de Me Antoine Delpuech, notaire et procureur, et de Françoise Ramondi (sa troisième épouse). D’où :

1 – Antoine, qui suit.

2 - Jean-Antoine, baptisé le 15 avril 1674 (p. Antoine Lobinhes, marchand, son oncle ; m. Françoise Ramondi).

3 – Bernard, doctrinaire, né le 3 mars 1677.

4 - Pierre, religieux de Saint-Bernard, baptisé le 16 janvier 1678.

5 - Jean-Antoine, né le 4 mai 1682.

6 - Jean-Antoine, baptisé le 16 mai 1685.

7 - Jean-Jérôme, baptisé le 12 décembre 1686 (p. Antoine Lobinhes, son frère ; m. Marie de Ramondi, de la ville de Najac).

L’un de ces trois derniers se fit prêtre, car le 22 mai 1707, à Villefranche, par-devant Me Delpuech, notaire, le « Sr Jean Hiérogme Lobinhes, habitant de la présente ville, lequel devant seconder le pieux dessein de Mr Jean Lobinhes son fils, élève tonsuré, pour servir Dieu en l’état éclésiastique et se faire promouvoir aux ordres sacrés, » lui constituait en titre patrimonial et clérical la somme de 90 livres de pension annuelle payable sa vie durant, chaque année, le cinquième juillet (A.D.Av. 3E 2770).

8 - Joseph, baptisé le 14 novembre 1688.

9 - Hyacinthe (1693-1754), marchand et bourgeois de Villefranche. Baptisé le 8 octobre 1693 (p. Pierre Lobinhes, son frère ; m. Antoinette Milhac), il décéda à Villefranche en 1754 et fut enterré dans le cimetière de la paroisse, le 23 février, en présence de Mrs d’Arribat et Cadrès, conseillers au présidial. marié lec.m. du 22 janvier 1722 (A.M. Villefranche, fonds de l’hôpital, 1 B 16) avec Marguerite de Guitard (1691-1752), fille d’Antoine de Guitard, procureur du roi en l’Hôtel de Ville de Villefranche, et de Marguerite Albaret (sa deuxième épouse). Marguerite fut inhumée en l’église des Cordeliers, le 24 mai 1752. Sans postérité.

10 – Rose, mariée (c.m. du 7 janvier 1707, reçu par Me Delpuech, notaire de Villefranche, A.D.Av.3E 2770) avec Jacques Mauran, marchand, fils d’Antoine Mauran, marchand, et de Marguerite Daymié. Rose Lobinhes reçut en dot la somme de 2000 livres du chef de son père et de 300 livres du chef de sa mère, payable en cinq ans à raison de 400 livres par an.

11 – Hélène, élue sous-prieure de la confrérie des Pénitents bleus en 1733, mariée le 7 juin 1717, en l’église des Capucins de Villefranche, avec Antoine Solages, marchand droguiste de Villefranche, fils de Raymond Solages, marchand droguiste, et de Catherine Bernard. Le contrat fut passé le 6 juin 1717, par-devant Me Delpuech, notaire de Villefranche, en présence de Jean Lobinhes, avocat en parlement. Hélène reçut en dot 4000 livres, dont 2000 livres comptées le jour même et le restant payable sur cinq années (A.D.Av. 3E 2778).


VII - Antoine LOBINHES (1673-1747), marchand et bourgeois de Villefranche, baptisé le 7 janvier 1673 (p. Antoine Delpuech, notaire et procureur ; m. Catherine Lobinhes, femme de Bernard Vialars, marchand). Il acquit l’office de greffier en chef en l’élection de Villefranche, dont il obtint provisions le 23 décembre 1730, et fut installé dans ses fonctions le 6 janvier 1730 (A.D.T.-G. C 552, fol. 123). Il décéda le 24 juin 1747 et fut enterré le lendemain dans le cimetière de la paroisse, en présence de M. de Cavalerie et de M. de Lavergne, conseillers du roi au présidial de Villefranche. Il avait épousé le 26 juillet 1701, à Villefranche, Antoinette RATABOULP (†1748), fille de Me Antoine Rataboulp, procureur au siège présidial de Rouergue, et de Jeanne Salinier, décédée le 22 avril 1748 et fut inhumée en présence de Mrs de Lavergne et de Savignac, conseillers au présidial. D’où :

1 - Antoine (Jean-Baptiste) (1703-1723), chanoine de Varen, baptisé le 21 mai 1703 (p. Antoine Rataboulp, procureur ; m. Marianne Delpuech), parrain de ses frères en 1719 et en 1720, décédé le 20 février 1723 et enterré dans le cimetière de la paroisse de Villefranche.

2 - Pierre-Jean (baptisé le 30 mars 1704).

3 - Jean-Jérôme (né1705), qui suit.

4 – Hyacinthe, baptisé le 26 septembre 1706 ( p. Hiacinthe Louvinhes, escolier).

5 – Jacques, baptisé le 8 octobre 1709 (m. Hélène de Louvignes).

6 – Catherine, née le 18 février 1711, baptisée le 20 (p. Antoine Delpuech, notaire ; m. Catherine Bernad).

7 - Jeanne-Françoise, née et baptisée le 9 mars 1712 (p. Hiérome Lobinhes, frère ; m. Jeanne Salinier).

8 - Jean-Joseph, né et baptisé le 17 mars 1713 (p. Hiérome Lobinhes escolier ; m. Jeanne Salinier, femme de Me Rataboulp, procureur).

9 - Pierre (1714-1783), prêtre et curé de Vailhourles, né le 14 mars 1714, baptisé le 17 (p. Pierre Lajunies, avocat en parlement ; m. Catherine de Ramondis), il mourut le 1er février 1783 à l’âge de 69 ans.

10 - Jean-François (1715-1798), bourgeois de Villefranche, né le 2 avril 1715, baptisé le 3 (p. Jherome Lobignes frère ; m. Jeanne Salinier). Il décéda à Villefranche, à l’âge de 85 ans, le 30 brumaire an VII, sur les dix heures du matin, suivant la déclaration de son neveu, François Lobinhes, du 2 frimaire an VII (22 novembre 1798).

11 - Jeanne-Cécile, née le 22 novembre 1718, baptisée le 23 (p. Jérôme Lobinhes, son frère ; m. Jeanne Salinier), mariée le 25 juin 1739 en l’église des Dames de Sainte-Ursule, de Villefranche, avec Jean-Pierre Drulhe (1708-1782), négociant de Villefranche, fils de Pierre Drulhe et de Catherine Granier. Dont postérité.

12 - Jean-Antoine, né le 9 octobre 1719, baptisé le 10 (p. Jean-Baptiste Lobinhes ; m. Jeanne Salinier).

13 – Antoine, né le 11 août 1720, baptisé le 12 (p. Antoine Jean Baptiste Lobinhes, son frère).

14 - Jean-François-Charles, né le 3 octobre 1721, baptisé le 4 (p. Pierre Lobinhes ; m. Cécile dandurante).

15 - Jean-Etienne LOBINHES (1723-1793), marchand drapier et bourgeois de Villefranche. Baptisé le 28 novembre 1723, il était membre du Conseil de la communauté de Villefranche en 1788 et fut élu, le 8 mars 1789, par la communauté de Morlhon pour la représenter à l’assemblée électorale du tiers état tenue à Villefranche. A Morlhon, en effet, comme mari et maître des cas dotaux de demoiselle Antoinette Andrieu, sa femme, il possédait le fief del Verdier Begounnenc ou de Peyrottes, pour lequel il rendit hommage à l’évêque de Rodez (A.D.Av. G 914). Il décéda le 24 juin 1793, à onze heures du soir, en sa maison située « rue moyenne de Savignac » (actuelle rue Marcellin Fabre). Il avait épousé le 17 février 1759 Antoinette ANDRIEU, fille de feu François Andrieu, bourgeois et de Marie-Anne Falipou, de Bessous, paroisse de Morlhon. Dans le contrat passé le 16 octobre 1758 devant Me Gabriac, Marie-Anne Falipou donne à sa fille la moitié de tous ses biens et le sieur François Lobinhes fait donation à son frère de la moitié de tous ses biens de valeur de 6 000 livres (A.D.Av. 3E 9041, fol. 64). D’où :

a- Marie-Anne (1760-1838), baptisée le 19 mai 1760 (p. Jean-Jérôme Lobinhes ; m. Marie-Anne Falipou), elle mourut le 9 juin 1838, en sa maison, rue moyenne Savignac, mariée le 19 septembre 1786, à Villefranche, avec Bernard Durand, marchand et aubergiste de Villefranche, fils de Joseph Durand, aubergiste, et de Marianne Donadieu, du faubourg de Savignac.

b - Jean-François LOBINHES (1762-1811), marchand drapier, né le 29 mars 1762, baptisé le 29 (p. Jean Roussiès ; m. Antoinette Joffre, de la paroisse de Morlhon), il décéda le 26 octobre 1811, en sa maison de la rue Savignac, marié avec Marie-Jeanne SALESSES. D’où : - Jean-Nicolas-Benjamen (1803-1809)

c - Jean-François-Antoine (1764-1775), né et baptisé le 23 janvier 1764, il décéda en 1775.

d - Marie, mariée par contrat du 8 juin 1791 avec Hyacinthe Garrigue, bourgeois du domaine de Lortal, agent municipal de la communauté de Cabanes en septembre 1795, fils de Joseph Garrigue, notaire de Labastide-L’Evêque, et de feue Marie-Anne Albouy (A.D.Av. 3E 5617).

e- Antoinette (née en 1776), mariée le 27 fructidor an II (septembre 1794) en la mairie de Villefranche, avec Jean-Pierre Savignac, marchand, natif de Calcomier, fils de Jean-Pierre Savignac, propriétaire.

f - Jean-Etienne, baptisé le 17 août 1781 (p. Etienne Andurand, curé de Vailhourles, présenté par Jean-François Lobinhes, son frère), marié le 17 août 1819 avec Marie-Marguerite Leygues, de Salles-Courbatiers.

16 - Marie (-Antoinette), née le 8 juin 1725, baptisée le 9, mariée le 10 juin 1745, à Villefranche, en la chapelle de Sainte-Barbe, avec Jean-François Andurand, avocat en parlement, natif de Clairvaux, au diocèse de Rodez, fils de Thomas Andurand et de feu Françoise Guibert. Le contrat fut passé le 13 mai 1754 par-devant Me Gabriac, notaire de Villefranche. La future recevait en dot la somme de 8000 livres et le futur déclarait que les biens à lui donnés par ses parents étaient d’une valeur de 4000 livres (A.D.Av. 3E 9036, fol. 91). D’où Antoine Andurand, député du tiers état de la sénéchaussée de Villefranche aux Etats généraux de 17896.


VIII - Jean-Jérôme LOBINHES (1705-1793), marchand drapier et bourgeois de Villefranche, baptisé le 11 octobre 1705 (p. Jean-Antoine Lobinhes, son oncle). Il succéda à son père dans l’office de conseiller du roi, greffier en chef au bureau de l’élection de Villefranche, dont il fut pourvu par lettres patentes données à Compiègne, le 27 juillet 1748 (A.D.T.-G. C 557, fol. 17), et continua le négoce des draps, probablement dans sa maison d’habitation sise rue Haute-Savignac, actuelle rue du Général Prestat, ou dans une autre maison qu’il possédait rue Droite, actuelle rue de la République. Il s’acquit une grande réputation dans le commerce des bonnets dont il sut donner le goût à la population locale, ainsi qu’en témoigne une poésie intitulée « L’origine des Bonnets » que composa et lui dédia son ami, le poète Claude Peyrot (1709-1795), prêtre et prieur-curé de Pradinas7. Il avait reçu de son père, au moment de son mariage, le domaine de Falgayrolles, situé dans la paroisse de Sanvensa8. Il décéda à l’âge de 89 ans, le 11 février 1793, dans sa maison de la rue Haute-Savignac. marié le 2 mars 1737, à Villefranche, en la chapelle de Sainte-Claire, avec Ursule PRUINES (†1781), fille de Louis Pruines, bourgeois, et d’Anne Blanc, mariés du village de Rébouyrès, près Castelmary, en Rouergue. Le mariage fut célébré par Antoine Blanc, prêtre, prieur-curé de Martiel, et le contrat retenu, le 18 janvier 1737, par Me Molinier, notaire, et Me Abel Gaugiran, aussi notaire à Milhars. Jérôme reçut de son père 30 000 livres, payées en marchandises et par donation du domaine de Falgayrolles, plus la maison de la rue Droite ; la future eut en dot la somme de 11 000 livres (Arch. Sté des Amis de Villefranche et du Bas-Rouergue, dossier Lobinhes). Ursule Pruines décéda à Villefranche, le 19 avril 1781. D’où :

1 - Jean-Antoine, né le 28 janvier 1738, baptisé le 30 (p. Jean-Antoine Lobinhes ; m. Marguerite Pruines), il mourut en bas âge.

2 - Louis, qui suit.

3 - Philippe-Antoine (1741-1810), négociant en draps, baptisé le 3 mai 1741 (p. Jean-François Lobinhes ; m. Antoinette Rataboulp, épouse de M. Antoine Lobinhes), il décéda célibataire le 27 novembre 1810, à l’âge de 69 ans.

4 - Jean-Jérôme (né le 28 décembre 1742, baptisé le 29).

5 - Jeanne (née le 3 juin 1744).

6 - Marguerite-Charlotte-Ursule (1747-1820), née le 17 deptembre 1747, elle décéda veuve, à l’âge de 73 ans, le 1er janvier 1820, à trois heures du matin, dans sa maison d’habitation située sur le faubourg du Guiraudet, mariée le 5 février 1771, à Villefranche, avec Jean-Pierre DUFAU, marchand de Villefranche, fils de Jean-Pierre Dufau, négociant, et de Clémente Carrendier.

7 - Catherine (1750-1827), baptisée le 21 mars 1750, elle mourut à Villefranche, à l’âge de 78 ans, le 20 avril 1827, dans sa maison d’habitation sise rue Haute-de-Saint-Jean.


IX - Louis LOBINHES (1739-1815), négociant, maire de Villefranche, député à la Convention et au Conseil des Anciens, né le 4 mars 1739 et baptisé le 7 (p. Louis Pruines, bourgeois de Roubayrès, représenté par le sieur Lobinhes, marchand ; m. Marianne Delpuech, représentée par Hélène Lobinhes). Après ses études au collège des Doctrinaires de Villefranche, où il eut pour condisciples le poète Jean-François-Antoine-Joseph Valadier (1739-1809), l’abbé Daugnac (1739-1784), futur secrétaire d’ambassade au Danemarck et chargé des affaires de France au Portugal, le docteur Jean-Baptiste-Léon Dubreuil (1738-1785) et Jean-Joseph Pechméja (1741-1785) avec lequel il partagea le goût pour la poésie et les idées libérales, il s’associa au négoce de son père qu’il exerça jusqu’à son entrée en politique, en 1789. Membre du conseil politique de sa ville depuis peu, il fut élu, le 8 mars 1789, pour représenter la communauté de Villefranche à l’assemblée du tiers état de la sénéchaussée réunie le 16 mars pour élire ses députés aux Etats généraux, puis, le 5 décembre 1790, il fut nommé maire de Villefranche et présida pendant deux ans l’administration municipale. Elu membre de la Convention par le département de l’Aveyron, le 6 septembre 1792, il prit place à droite et vota dans le procès de Louis XVI « pour la détention et l’exil. » Réélu le 23 vendémiaire an IV (15 octobre 1795) député du même département au Conseil des Anciens, il en fut exclu comme royaliste lors du coup d’état du 18 fructidor an V (4 septembre 1797). Rentré à Villefranche, il exerça les fonctions de maire de 1800 jusqu’au 28 avril 18029. Louis Lobinhes, ex législateur, décéda en sa maison rue Haute-Savignac, le 27 janvier 1815, à deux heures du matin. Il était alors prieur de la confrérie des Pénitents bleus. marié le 16 octobre 1769, à Villefranche, en la chapelle des Pénitents noirs, avec Louise DUFAU, fille de Jean-Joseph-François Dufau, seigneur de Laroque-Toirac et de Saint-Affre, et de Marianne Alary. Une dispense de parenté au 4e degré fut accordée par l’évêque de Rodez. Le mariage fut célébré par Pierre Lobinhes, curé de Vailhourles, en présence notamment du chevalier de Pomairols, de MM. Campmas-Garibal, de Lavergne et d’Arribat.

Le contrat fut reçu, le 15 octobre 1769, par Me Gabriac, notaire de Villefranche. Le père et la mère du futur faisaient donation à leur fils de la moitié de tous leurs biens, de l’entier domaine de Falgayrolles, de deux rentes constituées sur MM. Roucoules et de Naussac, et lui offraient la jouissance de la maison ayant appartenu au feu Sr Hiacinthe Lobinhes, oncle de Jean-Jérôme, à l’exeption de la boutique qui est sous la maison. Enfin, le futur demeurait associé au commerce de son père, pour la moitié des profits et pertes. Par ailleurs, Jean-Jérôme Lobinhes promettait de fournir aux mariés tout ce qui est nécessaire et convenable suivant leur état, en meubles et ustancilles pour l’habitation séparée des futurs époux de la maison paternelle. La mariée recevait en dot la somme de 15 000 livres du chef de son père et 5 000 livres du chef de sa mère. Etaient présents entre autres nombreux témoins : Messire Guillaume de Pomairols, ancien capitaine au régiment de Condé, chevalier de Saint-Louis ; Messire François Durand de Blonzac, écuyer, directeur général des fermes du roy en Rouergue ; Messire Pierre-Charles Campmas de Garibal, écuyer ; M. Pierre-Jean-Baptiste-François de Lavergne, conseiller honoraire vétéran en la sénéchaussée (A.D.Av. 3E 9047, fol. 338).

D’où :

1 - Louis-Jérôme, né et baptisé le 8 janvier 1771 (p. Jérôme Lobinhes, son grand-père ; m. Marianne Alary, son aïeule).

2 - Jean-Louis, né le 12 septembre 1772, baptisé le 14 (p. Jean Joseph François Dufau, actuellement capitoul à Toulouse, représenté par Louis Dufau, son fils ; m. Ursule Pruines de Lobinhes).

3 - Marie-Louise (née le 18 novembre 1773).

4 - Philippe (1775-1837), propriétaire, né et baptisé le 23 octobre 1775, il décéda célibataire à lâge de 61 ans, le 2 juillet 1837, en sa maison située rue Basse-de-Savignac (actuelle rue Jean de Pomairols).

5 - Jean-Jérôme (1777-1828), né le 27 mai 1777, baptisé le 28 (p. Philippe Lobinhes, marchand ; m. Charlotte Dufau), il mourut célibataire à l’âge de 51 ans, le 19 septembre 1828, en sa maison rue Haute-Savignac (actuelle rue du Général Prestat).

6 - Joseph-Louis (1783-1857), baptisé le 12 janvier 1783 (p. François Lobinhes, étudiant, son frère), il testa devant Me Andorre, le 9 mars 1855, instituant l’hospice son héritier universel et lui léguant une grande partie de ses biens, et décéda le 12 janvier 1857 en sa maison sise 11 rue du Marteau.

7 – Charles, baptisé le 7 avril 1784 (p. Charles Dufau, docteur en Sorbonne et vicaire général de Carcassonne).

8 - François (1786-1792) , baptisé le 10 janvier 1786 (p. Jérôme Lobinhes, son oncle), il mourut le 21 janvier 1792.

9 - Marie-Augustin, baptisé le 14 août 1787 (p. Philippe Lobinhes, son frère).


Rameau A.2



III – Jean LOBINHES, marchand et hoste de Villefranche.

Jean Lobinhes, fils d’autre Jean, notaire de Parisot, et de Jeanne Ros, était déjà établi marchand et hoste à Villefranche en 1572 : le 30 décembre, en sa maison, Bernard Lobinhes et Antoine Lobinhes, père et fils, du village de la Rocarie, paroisse de Parisot, reconnaissent qu’ils lui sont redevables d’une certaine somme (A.D.A. 3E 2627, fol. 351). Jean fit un premier testament, le 27 juin 1588, contenant des legs à son fils Pierre, né de son premier mariage avec feu Jeanne Cabrit, à ses enfants Guillaume, Jean, autre Jean et autre Guillaume, ses fils, Marguerite et Isabeau, ses filles non encore mariées, tous nés de son second mariage avec Delphine Garibal qu’il institue son héritière universelle, à la charge par elle de rendre son hérédité à l’un de leurs enfants. Cette dernière étant décédée deux ans après, Etienne Cabrol rapporte qu’il fit un deuxième testament, le 20 juin 1590, où il désigna Guillaume Lobinhes, fils aîné de sa seconde épouse, son héritier universel et fit des legs à ses autres enfants et ses petits-enfants : Jean et Guillaume Lobinhes, jeunes, nés de sa seconde union ; Marguerite, sa fille du premier lit, femme d’Antoine Vernhet ; Pierre Lobinhes, son fils du premier lit, et Françoise, fille de ce dernier (ms. A.P. d’Ardenne de Tizac).

Il épousa en premières noces Jeanne CABRIT et en secondes noces avant 157310 Delphine GARIBAL († avant 1590), fille de Jean Garibal, marchand, et de Jeanne Méjane. Delphine fit un testament, le 19 juillet 1573, en faveur de son fils Guillaume, dans lequel elle léguait deux cents livres à sa fille Marguerite, au posthume et à son mari, nommant sa mère et son mari usufruitiers de ses biens (A.D.A. 3E 2627), mais elle vivait encore en 1588 et dut décéder peu de temps après, avant 1590.

D’où du premier lit :

1 - Pierre LOBINHES, marchand corratier, tailleur et hoste de Villefranche, marié le 8 février 1587 avec Jeanne ASTRUC, veuve de Jean Laval, notaire, fille de Jean Astruc, dit « Lou Page », hoste du Faubourg du Pont, et de Françoise Bosc. D’où :

a – Françoise, baptisée le 23 décembre 1587 (p. Jean Lobinhes, marchand ; m. Françoise Bosc), mariée en premières noces (c.m. le 8 mai 1599, reçu par Me Flotte, A.D.A. 3E 2809) avec Jean Salingarde, cordonnier, en deuxièmes noces avant 1608 avec Jean Blanchard et en troisièmes noces le 10 novembre 1615, en la collégiale Notre-Dame, avec Géraud Vernhet, forgeron. Dont postérité.

b – Jeanne, baptisée le 15 mai 1590 (p. Guillaume Lobinhes, praticien).

c - Marguerite, mariée le 25 juin 1616 avec Antoine Vinzelle, marchand, fils de feu Antoine Vinzelle, praticien de Valzergues, paroisse de Galgan.

d - Antoine LOBINHES, tragenier, marié avec Vincenne ANGLARS. D’où :

- Marguerite, baptisée le 9 mars 1610 (p. Guillaume Lobinhes, greffier du vice-sénéchal ; m. Marguerite Portail), mariée avec Hugues ROUMÉE, tragenier.

- Marguerite, baptisée le 12 mars 1613 (p. Jean Alet, huissier ; m. Marguerite Carrier, femme de Guillaume Lobinhes, greffier du vice-sénéchal).

- Marguerite, baptisée le 2 août 1617 (p. Pierre Lobinhes, marchand ; m. Marguerite Lobinhes, veuve de Jean Chabbert, praticien).

- Pierre, baptisé le 14 février 162- (p. Pierre Faugeac ; m. Catherine Caumeilh).

e – Marguerite, mariée avec Antoine Vernhes.

Du second lit :

2 - Guillaume, qui suit.

3- Jean, probablement né en 1573, mort avant 1590.

4 - Jean LOBINHES, marchand teinturier, baptisé le 8 mai 1578 (p. Me Jean Marciel ; m. Jeanne Garibal), marié avec Jeanne VALADIER (sans doute fille de Géraud Valadier, notaire). D’où :

a – Géraud, baptisé le 22 novembre 1615 (p. Me Géraud Valadier, notaire et greffier des consuls ; m. Marguerite Carrier, femme de Me Guillaume Lobinhes, greffier du vice-sénéchal).

b – Marie, baptisée le 10 décembre 1620 (p. Guillaume Lobinhes, greffier du vice-sénéchal ; m. Marie Valadier).

c- Marguerite, baptisée le 25 mai 1623 (p. Me Pierre Valadier, praticien ; m. Marguerite Masbon, femme de Guillaume Lobinhes, marchand chaudronnier).

5 – Marguerite, née avant 1573 (légataire de sa mère), vivante en 1588, décédée avant 1590, sa mère lui lègue lors de son testament 200 livres, deux robes « drap de Paris ».

6 – Isabeau, baptisée le 27 janvier 1582 (p. Antoine Garibal ; m. Isabeau Lobinhes).

7 – Guillaume, baptisé le 26 janvier 1585 (p. Guillaume Lobinhes, procureur ; m. Marguerite Lobinhes).


IV - Guillaume LOBINHES, praticien, greffier du vice-sénéchal, héritier universel de sa mère en 1573 et de son père en 1590, marié en premières noces le 6 janvier 1591 avec Marguerite CARRIER, fille de Jean Carrier, marchand payrolier (chaudronnier), et de Marguerite Blanchard [présents au contrat : Pierre Lobinhes, frère de Guillaume ; Me Jean Lobinhes, greffier du Bureau ; Antoine Vernhet, beau-frère de Guillaume ; Jean Carrier, frère de Marguerite] et en secondes noces avec Marguerite VILHIER (citée comme sa femme en 1626). D’où du premier lit :

1 - Guillaume, marchand de cuivre, qui suit.

2 - Guillaume, qui suivra, auteur des Lobinhes dits « de Trapignan » voir Rameau A.3.


V - Guillaume LOBINHES, marchand de cuivre, marié avec Marguerite MASBON ou Masbou (peut-être fille de Jean Masbon, de Conques). D’où :

1 - Guillaume (né en 1621), qui suit.

2 – Jean, baptisé le 23 février 1626 (p. Jean Masbon, de Conques ; m. Marguerite Vilhiers, femme de Me Guillaume Lobinhes, greffier du vice-sénéchal).

3 - Antoine, prêtre, archiprêtre de Cajarc, en Quercy, baptisé le 23 décembre 1626 (p. Me Antoine Salingardes, notaire de Bach ; m. Jeanne Valadier, femme de Jean Lobinhes, teinturier).

4 – Antoine, baptisé le 30 juin 1631 (p. Antoine Vinzelle, marchand ; m. Delle Anne de Rességuier [femme de Jean de Garibal, trésorier du roi]).

5 – Françoise, née au mois de mai 1634, baptisée le 2 juillet 1637 (p. Guillaume Lobinhes, escolier ; m. Françoise Lobinhes, veuve de Géraud Vernhet, forgeron), mariée en 1654 avec Pierre OBSCUR, marchand, fils de Hugues Obscur, marchand.

6 – Marguerite, baptisée le 8 mars 1640 (p. Antoine Lobinhes, escolier ; m. Marguerite Lobinhes), mariée avec Raymond Marcastel.

7 – Jean, baptisé le 31 mars 1643 (p. Jean Salingardes ; m. Françoise Lobinhes).

8 - Françoise (décédée le 23 janvier 1709), mariée en 1660 avec Pierre Bergomajou (†1708), huissier « audiencier » du Bureau des Finances en la généralité de Montauban, décédé au mois de novembre 1708. Le 22 janvier 1709, Françoise « se trouvant atteinte de certaine maladie corporelle a vouleu faire son testament » dans lequel elle nomme pour son héritière demoiselle Marie d'Alibert, sa nièce épouse de Guillaume de Lobinhes, marchand (A.D.A. 3E 8723).


VI - Guillaume LOBINHES-DAVID (1621-après 1694), marchand de cuivre, consul de Villefranche en 1658 et 167211, dit « Lobinhes-David » après son mariage, baptisé le 15 décembre 1621 (p. Guillaume Lobinhes, greffier du vice-sénéchal ; m. Claire Masbon). Le 1er janvier 1659, il passe un pacte de société avec David Boudousquié, marchand de Villefranche, et lui verse la somme de 1 500 livres qui sera employée « au négoce de tannerie, achat de cuirs soit de boeufs, moutons, aigneaux et aussy autres peaux que les tanneurs ont accoustumé de faire négoce ou apprester, ou en rodoul (teinture), suif, bois et autres choses nécessaires pour l'apprestage des peaux ou cuirs... ». Le profit de leur commerce sera partagé annuellement, un livre journalier sera tenu pour rendre compte des achats et ventes (A.D.A. 3E 11 073, fol. 137).

Guillaume tenait commerce sur la rue Droite, près du pont et possédait gache de la Fontaine, une maison (confrontant l'Hôpital-Dieu, les maisons de demoiselle Anne Durieu, veuve de Raynaldy et de Me de Rességuier) qu'il loua le 1er janvier 1662 à Guillaume Segons, cordonnier et à Antoine Bessou, sarge, « suivant les us et coutumes de la présente ville à condition que ledit Bessou ne fasse point de feu dans la boutique » (A.D.A. 3E 11 074). Il exerça les fonctions de 4e consul de Villefranche en 1658 et la même année fut élu prieur de la confrérie des Pénitents noirs. Il fut de nouveau investi de la charge consulaire au 3e rang, en 1672, et fut prieur des Pénitents noirs en 1675.

Le 18 avril 1667, il est nommé procureur spécial de frère Claude de Tourettes, chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, seigneur baron et commandeur de La Tronquière, afin de liquider les arrérages de rentes appartenant audit commandeur (A.D.A. 3E 11 075, fol. 320).

Il se marie le 20 octobre 1644, à Villefranche avec Guillaumette DAVID (+ 1694), fille de Jean David, marchand. Le 27 septembre 1693, le sieur Lobinhes-David et son épouse reçoivent 70 livres de Jean Sesquières, travailleur du Faubourg de Savignac, pour reste du prix de la vente d'une maison et jardin (A.D.A. 3E 3201).

Guillaumette David fait son testament le 11 mars 1694 : elle lègue à son fils Pierre, chanoine, 500 livres plus une vigne au terroir de Saint-Mémory dont le revenu servira à lui faire dire « double messe » annuellement par lui ou par son successeur, elle confirme les dons qu'elle a fait, lors de leur mariage, à ses enfants, Pierre, Marie, autre Marie, Françoise, Marguerite, Cécile, Claudette et aux enfants de sa fille Antoinette. Elle lègue 500 livres à ses fils Guillaume, marchand et autre Guillaume apothicaire et institue héritier son mari à charge de rendre l'hérédité à son fils Guillaume, marchand (A.D.A. 3E 11 097). D’où :

1 – Marie, baptisée le 17 avril 1646 (p. Guillaume Lobinhes, marchand chaudronnier ; m. Marie de Garibal [fille de Jean de Garibal et femme de Pierre de Pomairols]), mariée le 3 avril 1667 avec Guillaume REVIÈRE, marchand de cuivre, fils de feu Pierre Revière, praticien et de Gabrielle de Nicolas, du village de Félix, paroisse de Prévinquières. Dans le contrat de mariage, passé le 6 avril 1667 dans la maison de M. Me Pierre de Pomairol, seigneur de Gramont, Marie reçoit en dot 1 400 livres de son père (y compris 200 livres léguées par Marie de Garibal, femme de Messire Pierre de Pomairol), 600 livres de sa mère [présents : le seigneur de Gramont, le sieur de Pomayrol, conseiller général en la souveraine Cour des Aides de Guyenne, Pierre Rivière, procureur en Cours de M. le Sénéchal du Rouergue, Jean Borelly, Claude Rivière, bourgeois, Guillaume Lobinhes, oncle paternel et Pierre Obscur, marchand] (A.D.A. 3E 11 075).

2 – Pierre, baptisé le 9 juin 1647 (p. Pierre de Pomairols, trésorier général ; m. Marguerite Masbon), marchand et bourgeois de Villefranche, marié le 22 février 1679 avec Madeleine BORELLY, fille de Jean Borelly, marchand de Villefranche, et d’Anne Palis. D’où : Marie Anne, baptisée le 2 octobre 1683 (p. Guillaume Lobinhes-David, marchand ; m. Anne Borelly [sœur de Madeleine]). Lors du contrat de mariage passé le 22 janvier 1679, Pierre est émancipé par son père et reçoit la somme de 7 000 livres en dot tandis que sa mère lui donne 1 000 livres ; la future mariée est dotée de 4 500 livres (A.D.A. 3E 11 084, fol. 21).

3 – Françoise, baptisée le 28 février 1649 (p. Guillaume Lobinhes), mariée le 26 juin 1669 avec Isaac BLATVIEL, de la ville de Cajarc en Quercy.

4 – Antoinette, baptisée le 17 décembre 1650 (p. Antoine Lobinhes, écolier), mariée le 8 février 1670 avec Etienne SALES, notaire et greffier de Drulhe.

5 – Marguerite, baptisée en octobre 1651, mariée le 22 septembre 1671 avec Pierre Olié, notaire royal de Beauregard, en Quercy, fils de Jean Olié, notaire, et de Catherine Gaignabet.

6 – Françoise, baptisée le 3 mars 1652 (p. Pierre Mespouls ; m. Françoise Lobinhes), décédée avant 1694.

7 – Jeanne, baptisée le 13 mai 1655 (p. Pierre Obscur, marchand ; m. Jeanne Marcastel), décédée avant 1694.

8 – Nicolas, baptisé le 20 octobre 1656 (p. M. Me Nicolas Campmas, trésorier de France [mari d’Antoinette Garibal] ; m. Françoise Escudery, veuve de Guillaume Lobinhes, greffier du vice-sénéchal), décédé avant 1694.

9 – Cécile, baptisée le 1er novembre 1658, mariée le 2 janvier 1682 avec Nicolas Fabre, bourgeois de Vailhourles.

10 – Claude, baptisée le 27 mai 1660 (p. Raymond Marcastel ; m. Claude, femme de Bernardin Muret, notaire), mariée le 27 juin 1678 avec Jean Itié, praticien du lieu de Bar en Rouergue, fils de Pierre et de Marie Serignol.

11 - Pierre Lobinhes-David (1661-1702), prêtre, chanoine du chapitre de Villefranche, prieur de Canezac en Albigeois. Baptisé le 21 août 1661 (p. Pierre Bergomajou, huissier en la généralité de Montauban ; m. Gabrielle Marcastel), il décéda à Villefranche avant son père, en avril 1702.

12 – Marie, baptisée le 10 décembre 1662 (p. Antoine Gauchy, archer ; m. Marie Lobinhes), mariée le 19 mars 1690 avec Jean CARDAILHAC, procureur.

13 – Antoinette, baptisée le 25 janvier 1664 (p. Pierre Lobinhes, écolier, son frère ; m. Antoinette Lobinhes, sa sœur), décédée avant 1694.

14 – Guillaume, baptisé le 19 avril 1665 (p. Pierre Lobinhes, son frère ; m. Françoise Lobinhes, sa sœur), cité apothicaire dans le testament de sa mère en 1694 (lui ou son frère ci-dessous).

15 – Guillaume, baptisé le 19 septembre 1666 (p. Guillaume Lobinhes, écolier ; m. Marguerite Lobinhes), décédé avant 1694 (lui ou son frère).

16 - Guillaume Lobinhes-David (né en 1668), qui suit.


VII - Guillaume LOBINHES-DAVID (1668-1749), marchand et bourgeois de Villefranche. Baptisé le 10 juin 1668 (p. Guillaume Revière, marchand chaudronnier ; m. Françoise Lobinhes, sa sœur), il mourut en 1749 et le 6 mai fut enterré dans le cimetière de la paroisse en présence de Hyacinte Lobinhes (son cousin), marié avec Marie ALIBERT († avant 1726), fille de Bernard Alibert, notaire et procureur, 4e consul de Villefranche en 1671, et d’Anne de La Teule, laquelle testa le 18 septembre 1695, faisant un legs à sa fille Marie (A.D.A. 3E 2764). D'après le pacte de mariage passé le 25 décembre 1694, Guillaume reçoit en dot, une métairie dans la paroisse de Drulhe, la quatrième partie du moulin des Sept Meules situé sur la rivière Aveyron dans la présente ville, une vigne sise au terroir de Macarou et la future mariée la somme de 3 000 livres (A.D.A. 3E 11 097, fol, 436). D’où :

1 - Anne (née le 2 octobre 1695), vivant en 1726 avec son père,

2- Jean (vivant en 1707).

3 - Louis (1703-1703), baptisé le 24 octobre 1703 (p. Louis Cardailhac ; m. Henriette Cardailhac), décédé le 27 décembre 1703.

4 - Françoise (1707-1710), née le 14 décembre 1707, baptisée le 15 (p. Jean Lobinhes, son frère), décédée le 31 août 1710.

5 – Jeanne, mariée avec Joseph Moly, marchand du village de Campels, paroisse du Mauron, fils de feu Pierre Moly, aussi marchand, et de Marguerite Vernhet, habitant audit village. Guillaume père, lors du contrat de mariage daté du 19 septembre 1726, fait donation à Jeanne de la moitié de ses biens, tout en se réservant l'usufruit sa vie durant de tous ses biens et « ne faisant dans sa maison qu'un même pot et feu », tout en contribuant aux frais de la nourriture et entretien de lui et de sa fille aînée. Les mariés pourront jouir d'une boutique située sous le Couvert Haut et qui regarde la grande rue de Villeneuve où ils pourront établir leur commerce, les mariés jouiront également du quart des revenus du moulin des Sept Meules. La mère de l'époux restitue à son fils l'hérédité de son père (A.D.A. 3E 8738).

Rameau dit de « Trapignan »

V – Guillaume LOBINHES, praticien, greffier du vice-sénéchal, il succéda à son père dans l’office de greffier du vice-sénéchal et décéda avant 1656, marié avec Françoise ESCUDERY (ou Escudier), native d’Asprières, probablement fille de Jean Escudet, notaire, et de Delphine Ribier. D’où :

1 - Guillaume (né en 1633), qui suit.

2 – Marguerite, née en 1635, encore vivante en 1674, mariée avec Pierre Milhac, notaire et procureur.

3 - Françoise (1637-1691), baptisée le 29 septembre 1637 (p. Me Jean Escudier, notaire d’Asprières ; m. Françoise Lobinhes). Elle décéda à Villefranche en 1691 et fut enterrée le 30 avril, mariée le 30 avril 1679 avec Barthélemy MALRIC, fils de feu François Malric, du diocèse de Carcassonne.

4 – Catherine, baptisée le 11 août 1640 (p. Guillaume Lobinhes, marchand apothicaire ; m. Catherine Delnat).


VI - Guillaume LOBINHES (1633-1691), marchand de cuivre, baptisé le 4 juillet 1633 (p. Guillaume Lobinhes, marchand chaudronnier ; m. Dauphine Ribier, d’Asprières), décédé à Villefranche et inhumé le 5 août 1691, marié avec Cécile de PUEL. Le 19 octobre 1672, Cécile de Puel (en procès avec son frère Jean, de Drulhe, pour restitution du légat fait par Antoine Puel, du village des Escures, paroisse de Drulhe, d'après son testament du 11août 1671), « prévoyant des difficultés occasionnant de grands frais », passe un accord avec son frère, également débiteur du reste de sa dot constitué dans son contrat de mariage passé le 18 novembre 1657 (A.D.A. 3E 8738). D’où :

1- Antoinette, baptisée le 25 avril 1660 (p. Antoine Gauchy, archer ; m. Marguerite Sales, du lieu de Drulhe).

2 - Antoine (né en 1661), qui suit.

3 - Marie-Cécile, baptisée le 9 août 1663 (p. Antoine Puel, bourgeois ; m. Cécile Nuéjols).

4 - Guillaume (1665-1702), prêtre, baptisé le 26 novembre 1665 (p. Me Guillaume Bruel, notaire ; m. Antoinette Vinzelle), décédé à Villefranche en 1702.

5 – Antoinette, baptisée le 21 octobre 1668 (p. et m. Antoine et Antoinette Lobinhes, frère et sœur).


VII - Antoine LOBINHES (1661-1710), procureur au siège présidial de Villefranche, baptisé le 4 novembre 1661 (p. Antoine Lobinhes, archiprêtre de Montpezat ; m. Bourgine Malenfant), décédé à Villefranche et inhumé le 9 avril 1710, marié en premières noces le 27 juin 1690 avec Catherine du BRUEL (†1695), fille de Jean du Bruel, marchand de cuivre, et de Jeanne Revière, elle décéda à Villefranche le 9 novembre 1695, marié en secondes noces avant 1703 avec Jeanne DEPLANIS (†1712) Fille de Me Etienne Deplanis, procureur au siège présidial de Villefranche, et d’Anne Cancéris, elle mourut le 27 septembre 1712.

D’où du premier lit :

1 - Guillaume (1695-1744), né et baptisé le 8 avril 1695, lieutenant dans le régiment de cavalerie de Vogüé lorsqu’il décéda à Villefranche en 1744 ; il fut enterré dans le cimetière de la paroisse le 3 septembre, en présence de MM. Dalmas et Reyniès.

2 – Jeanne (marraine de son frère cadet François, en 1703).

Du second lit :

3 - François (1703-1770), marchand et bourgeois de Villefranche, consul en 1741 et 1742.Baptisé le 29 janvier 1703 (p. et m. Guillaume et Jeanne Lobinhes, ses frère et sœur), il exerça les fonctions de 4e consul de Villefranche en 1741 et de 3e consul, l’année suivante. Il fut prieur de la confrérie des Pénitents noirs en 1750.

Assigné par exploit du 25 juin 1767 devant le Bureau des Finances de Montauban, il rendit au roi l’hommage que l’on exigeait de lui, le 10 juillet 1767, pour divers fiefs et rentes nobles héritées d’Agnès de Guitard, son épouse, dont le fief de Colombiès, en la paroisse de Notre-Dame-de-Laval,

en Rouergue (A.D.T-G. C 475). Il fit un premier testament olographe qu’il remit, le 14 novembre 1766, à Me Robières, notaire de Villefranche (A.M. Villefranche, fonds de l’hôpital, 1 B 16), puis, le 20 juin 1768, rédigea de nouveau ses dernières volontés qu’il scella et remit, le 23 suivant, à Me Gabriac, notaire de Villefranche. Ce dernier testament, par lequel il instituait son héritier universel et général l’hôpital général Saint-Loup de Villefranche et léguait à M. Antoine Rispal, marchand, toutes les rentes dont il jouissait dans le taillable d’Espinas, en Quercy, fut ouvert le 31 mars 1770 (A.D.A. 3E 9048), quelques jours après sa mort survenue à Villefranche, à l’âge de 67 ans, le 17 mars 1770. Marié le 20 septembre 1736, en la chapelle des Pénitents noirs (contrat passé le 1er septembre 1736), avec Agnès de GUITARD (1695-1763), fille d’Antoine de Guitard (1657-1730), procureur du roi en l’Hôtel de ville de Villefranche, et de Marguerite Albaret, sa seconde femme. Agnès fut prieure de la confrérie des Pénitents noirs en 1754 et décéda à Villefranche, à l’âge de 68 ans, le 7 mai 1763 et fut inhumée en l’église des Cordeliers. Sans postérité.


Branche B


II – Bertrand LOBINHES († avant 1561), né vers 1490-1500, fils de Guillaume Lobinhes (décédé avant 1544), habitait la Roquairie (ou Rocairie), en la paroisse de Parisot et donna la moitié de ses biens à son fils Guillaume, le 4 janvier 1544 (Me A. Albareti, A.D.A. E 796, fol. 110). Il vivait encore en 1546 (Me J. Rossaldi, A.D.A. 3E 3292) et mourut avant l’année 1561, marié en premières noces avec Raymonde VIGUIER d’une famille de Parisot qui a donné plusieurs notaires et en secondes noces avec Jeanne SEMIAN, veuve le 4 février 1561 lorsqu’elle fonda en l’église de Parisot « une messe haute des morts avec diacre et sous-diacre, tel jour qu’elle sera ensevelie », voulant en outre que son héritier puisse éteindre la rente d’une hémine froment en payant 7 livres 10 sols (Lombard, op. cit., p. 295).

D’où du premier lit :

1 - Guillaume, qui suit.

Du second lit :

2 - Jean, qui suivra voir Rameau B.2.


III - Guillaume LOBINHES, notaire et procureur au sénéchal de Villefranche, établi dès 1546 notaire à Villefranche où il fut investi de la charge de 4e consul en 1561. Par acte du 4 janvier 1544, reçu par Me Amans Albareti, notaire de Villefranche, son père lui fit donation de la moitié de ses biens ; Bertrand Lobinhes avait institué son frère Me Jean Lobinhes, notaire, procureur pour l’insinuation de cette donation (A.D.A. E 796, fol. 110). Mariée en premières noces avec Barthélémine DEL CROS, fille de Durand Del Cros, payrolier, le contrat est passé le 9 décembre 1546, par-devant Me Jacques Rossaldi, notaire de Villefranche [en présence de Jehan Lobignes, notaire]. Bertrand Lobignes, habitant de Parisot, tant en son nom propre que pour et au nom de « Maistre Guillaume Lobignes, son filz », achète du drap de Rouen « pour fere roubes nuptiaulx à Barthelemyne du Cros, fille légitime et naturelle de Durand du Cros, peyroulier, bellefilhe que sera dudict débiteur, et femme que sera dudict maistre Guillaume Lobignes, notaire » (A.D.A. 3E 3292). Le 10 décembre 1546, par-devant le même notaire, c’est maistre Guillaume Lobignes, notaire dudict Villefranche, qui achète du drap de Rouen et du drap de Paris (ibidem). Marié en deuxième noces avec Jeanne VERNHES, en troisièmes noces avec Catherine BOUYSSOU et en quatrièmes noces avec Elix GAUBERT, veuve d’Antoine Estabin, notaire, fille de Jean Gaubert, marchand, lieutenant de Rieupeyroux, et d’Hélix de La Sarrette. Dans le contrat de mariage, passé le 4 février 1572, Jean Gaubert donne à sa fille la même somme que celle qu'il lui avait constituée lors de son premier mariage, « soit 600 livres, six robes drap fin de Paris ou de Rouan, scavoir trois robes dessus doublées de tafetas, trois pareilles plus pour le lit nuptial : une couete, un coyssin plume, deux couvertes doubles, une tapisserie et une couverte au prix de 25 livres et huit linceuls » [présents : Dordé Nuéjouls, Me Jean Lobinhes, notaire et Jean Andissac, natif de La Rouquette] (A.D.A. 3E 2627).

D’où du premier lit :

1 - Jean, qui suit.

2 - Guillaume, qui suivra voir Rameau B.1.

3 - Marguerite († avant 1577) mariée en premières noces avec Antoine Monteil et en secondes noces avec Dordé Nuéjols († 1612), marchand, fils d’Etienne Nuéjols, marchand à Montbazens, et de Catherine Bonhoure.

Du deuxième lit :

4 - Isabeau, mariée (c.m. le 8 juin 1584) avec Paul Solages († 1607), notaire, procureur au siège présidial, fils de feu M. Antoine Solages, licencié en droit, avocat en la cour du présidial de Rouergue, et de Catherine de Beauvais. Le contrat fut reçu par Me Guillaume Issanjou, notaire de Villefranche, en présence entre autres témoins de Me Colit, de Me Bofard, docteur avocat en la cour, et de noble Bernard de Marrez, capitaine (A.D.A. 3E 3093).

Du troisième lit :

5Catherine, mariée (c.m. le 1er mai 1585) avec Jean Cabrol († 1604), notaire et procureur, veuf d’Antoinette Vilières, fils de Jean Cabrol, laboureur de Mémer, et d’Antoinette Carnejac.

Le contrat fut retenu par Me Guillaume Issanjou, notaire de Villefranche. La future reçut en dot de son père 1 000 livres tournois, plus quatre robes de drap de Paris. Jean Cabrol, à comtemplation d’icelluy mariage et qu’il convole à secondes nopces, donnait à Catherine Lobinhes la somme de 400 livres tournois, scavoir 300 livres tz pour en fère à ses voullantés tant à la vie que à la mort, et les 100 livres tz restans pour agensement, ensemble les robes bagues et joyaulx que ledict Cabrol luy donnera pour en fère à ses volantés. Témoin entre autres ; Jehan Vilière, beau-frère de Jean Cabrol par son premier mariage (A.D.A. 3E 3093). C’est Guillaume Lobinhes, marchand, fils et héritier de la moitié des biens de Guillaume, qui, en 1596, versera 333 écus, restant dû du montant de la dot de sa sœur Catherine (A.D.A. 3E 2659).

Jean Cabrol décéda le 3 mars 1604 ; Catherine Lobinhes fit procéder à l’inventaire de ses biens (A.D.A. 3E 2999) et se remaria quelques années après avec le beau-père de son fils (Jean Cabrol), Guillaume Lobinhes (1575-1647), marchand apothicaire, veuf d’Antoinette de Costa (c.m. le 5 février 1617, A.D.A. 3E 2646), voir Branche A III.3.a.


IV - Jean LOBINHES, notaire, procureur, greffier au Bureau du domaine du roi, consul de Villefranche en 1585 et 1594, succède à son père dans son office de notaire et acquiert celui de greffier au Bureau du domaine du roi. Il résidait gache du Gua dont il fut électeur en 1589, 1598 et 1599, et remplit les fonctions de 3e consul de Villefranche en 1585, puis de nouveau au même rang en 1594. Il se disait cousin de Pierre et Jean Lobinhes, marchands de Villefranche. Il se marie en 1575 avec Catherine BABARD, fille de Jean Babard, marchand de Villefranche (elle était déjà mariée à Jean Lobinhes lorsque, le 15 octobre 1575, elle fut marraine de Guillaume Lobinhes, fils de Guillaume et de Françoise Canitrot). D’où :

1 - Isabeau (née en 1582).

2 - Guillaume (né en 1583), qui suit.

3 - Françoise, baptisée le 1er novembre 1588 (p. Jean Babard, marchand), mariée avec Guillaume Imbert-Gaignabet, marchand et procureur en la cour du présidial de Rouergue, 3e consul de Villefranche en 1614, fils de Hugues Imbert († avant 1597), marchand, et d’Anne Gaignabet, héritier en 1597 de son grand-père Jean Gaignabet, notaire.

4 – Jeanne, baptisée le 29 novembre 1591 (p. Guillaume Lobinhes, marchand ; m. Jeanne Buisson, femme de Jean Babard, marchand).

5 - peut-être Jacquette, mariée avant 1603 avec Gabriel Rouffiès, maître apothicaire, fils de Jean Rouffiès, maître apothicaire, et de Marie Imbert, mariés en 1581 ; celle-ci teste le 21 décembre 1603 en faveur de sa fille et de son fils Gabriel, léguant quatre bagues à sa belle-fille Jeanne (ou Jacquette) Lobinhes (A.D.A. 3E 3010).


V - Guillaume LOBINHES (décédé avant 1639), docteur ès droits, trésorier du domaine du roi, bourgeois et consul de Villefranche, baptisé le 4 octobre 1583 (p. Me Guillaume Lobinhes, notaire, son aïeul ; m. Jeanne Portail, son aïeule maternelle). Il succède à son père dans sa charge de greffier qu’il exerçait en 1610 lorsqu’il fut électeur de la gache du Gua et encore en 1617, puis devint trésorier du domaine du roi en Rouergue ; pendant la peste de 1628, il s’établit au château de L’Astorguié, à Parisot, et y demeurait encore le 21 décembre de cette année, jour où il fit remise d’une somme de 1 150 livres qui lui était due par les consuls de Parisot (Lombard, op. cit., p. 70-71).

Le 28 juin 1622, il vend à Me Guillaume de Conques, docteur en théologie, chanoine en la Sainte-Chapelle de Paris et recteur de Vailhourles, la métairie du village de Cardayre, près du lieu de Vailhourles pour la somme de 1 900 livres (A.D.A. 3E 2648). En 1624, il exerce les fonctions de 2e consul de Villefranche. Il se marie le 20 février 1605 avec Cécile d’ARRIBAT († 1672), fille de Bernard d’Arribat, docteur ès droits et avocat, et d’Antoinette Martini. C’est en qualité de veuve de feu Monsieur Guillaume Loubinhes, trésorier du domaine du roi, et comme administratresse des biens diceluy, que, le 28 septembre 1639, devant Me Delpuech, notaire de Villefranche, elle passe avec Antoine de Rességuier, conseiller au présidial, et son épouse Antoinette Cancéris, un contrat d’échange d’une maison en la présente ville12 dans la gache de la Fontaine, ayant appartenu à feu Jean Durieu, composée de salles, chambres, cuisine, galetas, basse cour, fontaine au milieu, jardin, caves, greniers, étables, deux cuves de pierre à tenir l'huile, etc. Le dit Rességuier lui donne en échange une maison avec étable, grange dans la gache du Gua. Cette maison étant de moindre valeur que celle de la demoiselle d'Arribat, la demoiselle de Cancéris lui paiera la somme de 3 500 livres (A.D.A. 3E 2719). Le 31 janvier 1664, jouissant du moulin appelé des Sept Meules, elle reconnaît devoir au sieur Lovinhes-David 300 livres pour des réparations et autres charges faites audit moulin (A.D.A. 3E 11 075, fol. 19). Elle survécut à son mari plus d’une trentaine d’années et fut inhumée le 11 décembre 1672. D’où :

1 - Antoinette (1607-1695), baptisée le 23 décembre 1607 (p. Jean Lobinhes, greffier du bureau ; m. Antoinette Martini), elle était veuve lorsqu’elle testa le 17 avril 1684 et mourut peu avant le 14 juillet 1695, jour de l’ouverture de son testament (A.D.A. 3E 8761), mariée avec Pierre Lavernhe, avocat, puis conseiller du roi au présidial de Rouergue.

2 – Catherine, baptisée le 14 octobre 1609 (p. Pierre Arribat, frère de Cécile ; m. Catherine Babard).

3 – Françoise, baptisée le 11 mars 1611 (p. Guillaume Lobinhes, écolier ; m. Françoise d’Arribat, femme de Hugues Fabry).

4 – Jean, baptisé le 13 janvier 1613 (Me Jean Lobinhes, procureur [père de Guillaume, parrain en 1611] ; m. Marguerite d’Arribat).

5 – Anne, baptisée le 28 avril 1615 (p. Bernard d’Arribat, vice-sénéchal de Rouergue ; m. Catherine Babard, femme de Jean Lobinhes).

6 – Hélène, baptisée le 27 août 1617 (p. Guillaume Imbert-Gaignabet, procureur ; m. Hélène Colit, femme de Pierre d’Arribat).

7 – Hugues, baptisé le 18 octobre 1618 (p. Hugues Fabry, avocat ; m. Françoise Lobinhes).

8 – Gabriel, baptisé le 5 avril 1620 (p. Me Gabriel Rouffiès, apothicaire ; m. Antoinette Lobinhes).

9 – Guillaume, baptisé le 13 mai 1621 (p. Guillaume Imbert-Gaignabet, bourgeois ; m. Jacquette Lobinhes, femme de Me Gabriel Rouffiès, apothicaire).

10 – Marie, mariée le 31 janvier 1643 avec François Espinasse, bourgeois d’Asprières.

11 – Isabeau, baptisée le 3 septembre 1624 (p. Hugues Lobinhes, écolier ; m. Françoise Lobinhes, sa sœur), mariée avec Barthélémy Darnis, avocat de Cahors à qui elle fait relaxation de la pension qu'elle s'était réservée sur le moulin appelé des Sept Meules (A.D.A. 3E 11 075, fol. 19).

12 - François (né en 1625), qui suit.

13 – Joseph, baptisé le 6 juillet 1629 (p. Hugues Lobinhes, écolier, son frère ; m. Isabeau Lobinhes).

14 – Cécile, baptisée le 19 juin 1632 (p. François Lobinhes, écolier ; m. Isabeau Lobinhes).

15 – Marguerite qui reçut les saintes huiles du baptême le 4 septembre 1642. Elle était veuve de Me Alcouffe, avocat, lorsque le 20 décembre 1672, elle déposa une requête pour faire procéder, dans la maison où ladite Marguerite habitait, à l'inventaire des biens délaissés par sa mère, décédée ab intestat dix jours auparavant et qui l'aurait nommée pour recueillir l'augment gagné par « le prédécés » de son mari, Me Guillaume Lobinhes. Le 18 mars 1701, elle fait donation à Me Jean Espinasse, notaire de Valzergues, son neveu, d'une pièce de terre qu'elle a dans la paroisse de Montbazens, sous la réserve d'une rente viagère de 3 livres par an qui cessera à son décès (A.D.A. 3E 2766).


VI - François LOBINHES, docteur ès droits, avocat en la cour du siège présidial de Rouergue. Il fut baptisé le 30 octobre 1628 (p. Guillaume Demetria, fils de Pierre, avocat ; m. Anne Lobinhes, sa sœur) marié en 1661 avec Antoinette LOBINHES, baptisée le 10 avril 1625, fille de feu Guillaume Lobinhes, procureur, et d’Antoinette Martini (voir Rameau B1.5.3). Le traité de mariage eut lieu le 16 octobre 1661, la mère de la mariée agréant le mariage, donne à sa fille la somme de 8 200 livres attribuée par son feu mari et celle de 400 livres de sa part, plus les droits qui peuvent lui appartenir sur les biens de son mari pour avoir acquitté les frais funéraires et d'apothicaire pendant sa maladie sous la réservation de l'usufruit sa vie durant de la somme de 2 400 livres. La mariée se constitue la somme de 500 livres. Les futurs époux seront tenus de nourrir et entretenir ladite de Martini, mère et ses deux filles Françoise et Marie jusqu'à leur mariage (A.D.A. 3E 3057, fol. 511).

D’où :

1 – Antoinette, fille unique et héritière de François, baptisée le 4 mai 1663 (p. Pierre d’Arribat, avocat ; m. Antoinette Martini), elle mourut jeune et sans alliance vers l’an 1684.

C’est M. Me Guillaume Guirbaldy, avocat en parlement, fils de Jean Guirbaldy et d’Antoinette de Lavernhe (ou Lavergne), et dont une sœur, Françoise, avait épousé, en 1644, Guillaume Lobinhes, fils de Guillaume et d’Antoinette Martini, qui hérita des biens de François Lobinhes, ainsi qu’il ressort d’un acte, reçu le 14 juin 1710 par Me Thomas, notaire de Villefranche, où, en cette qualité et « ayant le droit et cause des demoiselles Izabeau et Marguerite de Loubignes, sœurs, et autres consuccédants dudit François Lobignes, » il institue Me Cancéris son procureur pour régler divers remboursements de dettes (A.D.A. 3E 11104, fol.582).

Rameau B.1


IV.2 – Guillaume LOBINHES, marchand de Villefranche, reçut en 1587, au moment de son mariage, la moitié des biens de son père. C’est ainsi qu’il lui incomba, par acte passé le 16 décembre 1596, par-devant Me Guillaume Calmeil, notaire de Villefranche, de payer le tiers restant dû de la dot de sa sœur Catherine, d’un montant de 333 écus 20 sols (A.D.A. 3E 2659, fol. 201). Il s’identifie avec ce « Guillaume Louvignes, marchand de Villefranche » qui était propriétaire de la métairie de la Rocairie à Parisot en 1607 (Lombard, op. cit., p. 321). Il vivait encore en 1619. Marié (c.m. le 1er juillet 1587) avec Françoise de JEHAN-BORRAN, fille de Hugues de Jehan-Borran, bourgeois de Villeneuve en Rouergue, le contrat fut reçu par Me Issanjou, notaire de Villefranche, en présence de Me Jean Lobinhes, greffier du Bureau, de Me Jean Cabrol, notaire, de Me Paul Solages, notaire, de Jean Lobinhes, marchand, et de M. Me Guillaume de Borran, docteur ès droits et avocat (A.D.A. 3E 3093). D’où :

1 - Guillaume (né en 1588), qui suit.

2 – Jean, baptisé le 3 février 1591 (p. Jean Lobinhes, notaire et greffier du Bureau ; m. Jeanne de Bourran, femme de Jean Babard, marchand).

3 – Paul, baptisé le 27 mai 1600 (p. Paul Solages, procureur ; m. Catherine Espinasse).

V- Guillaume LOBINHES (1588-avant 1661), procureur en la cour du présidial de Rouergue, consul de Villefranche, baptisé le 11 septembre 1588 (p. Guillaume Lobinhes, notaire ; m. Marquèze de Bourran). Il exerça la charge de 3e consul de Villefranche en 1652, marié en 1615 avec Antoinette MARTINI, fille de Me Pierre Martini, notaire, et de Françoise Fabry. Le 6 juillet 1622, il arrente à Me Guillaume Conques, recteur du lieu de Vailhourles la quatrième partie des rentes foncières et autres revenus sur les lieux de Vailhourles, moyennant la somme de 150 livres pour un an, payables en deux fois, à Noël et à Pâques (A.D.A. 3E 2648). D’où :

1 – Guillaume, baptisé le 30 juin 1619 (p. Guillaume Lobinhes, son aïeul ; m. Françoise Fabry, son aïeule), bourgeois de Parisot, marié le 14 août 1644, à Villefranche avec Françoise Guirbaldi, fille de Jean Guirbaldi, docteur en droit, juge des terres et seigneuries de l’évêque de Rodez, et d’Antoinette de Lavergne. Le 12 mars 1668, il passe un acte avec sa soeur Antoinette, épouse Lobinhes, héritière de ses père et mère à propos du complément de sa dot de 8 000 livres que son père lui avait constitué lors de son mariage. Ayant perçu 6 000 livres et des setiers de bled, des cuivres, étains, linges et autres meubles provenant de la métairie de Parisot, sa soeur reconnaît lui devoir 1 800 livres (A.D.A. 3E 8828).

Sans postérité.

2 – Isabeau, baptisée le 12 juin 1622 (p. Me Pierre Martini, procureur ; m. Isabeau Lobinhes), décédée jeune.

3 – Antoinette, baptisée le 10 avril 1625 (p. Jean Lobinhes, greffier du Bureau ; m. Antoinette Martini), veuve de Bernard d’Arribat, avocat), mariée en 1661 avec François Lobinhes (né en 1625), docteur ès droit, avocat, fils de Guillaume, trésorier du domaine du roi, et de Cécile d’Arribat. Elle hérite de sa mère mais répudie l'héritage de son père et le 12 mars 1668, reconnaît devoir à chacune de ses soeurs Marie et Françoise la somme de 1200 livres, droit de légitime de leur mère (A.D.A. 3E 8828).

4 – Jean, baptisé le 27 décembre 1627 (p. Jean Vigueri, notaire de Parisot ; m. Marguerite Mathieu, veuve de Martial Martini, procureur).

5 - Hugues (+1707), religieux de l’ordre de saint Bernard en l’abbaye de Loc-Dieu en 1703, décédé à Villefranche au début de l’année 1707 et fut enterré à Loc-Dieu.

6 - Marie (1632-1716), baptisée le 21 septembre 1632 (p. Guillaume Lobinhes, écolier, son frère ; m. Isabeau Lobinhes), décédée à Villefranche le 25 novembre 1716, mariée en 1663 avec Pierre Delpech, docteur ès droits, avocat en la cour présidiale de Rouergue.

7 - Françoise (1635-1721), baptisée le 26 décembre 1635 (p. et m. Jean et Antoinette Lobinhes, frère et sœur), elle mourut sans alliance le 2 juillet 1721.


Rameau B.2

III.2 – Jean LOBINHES (+ avant 1590), marchand et hoste de Villefranche, témoin au mariage contracté en 1585 par Catherine Lobinhes, sa nièce, avec Jean Cabrol, notaire (A.D.A. 3E 3093), marié avec Marguerite POGET. Il teste le 23 juillet 1569 en faveur de son fils Jean, lègue 240 livres et deux robes à ses deux filles, 240 livres à son autre fils, 10 livres à son père Bertrand et à sa femme l'usufruit de ses biens ou la somme de 240 livres si elle se remarie (A.D.A. 3E 2855, fol. 96), D’où :

1 - Jean, qui suit.

2 - Dordé LOBINHES, praticien de Villefranche, témoin, le 8 février 1600, lors d'un acte passé au sujet de La Pèze (Valady, Châteaux, III, 179), marié (c.m. le 7 décembre 1590, dot pour chacune des parties, 200 livres, plus de la vaisselle en étain et de la lingerie, A.D.A. 3E 2714, fol. 53) avec Marquèse VIGUIER, fille de Pierre, cordonnier de Villefranche et de Marguerite Briansou [présents Jean et Guillaume Lobinhes, frères au marié, Jean Lobinhes, Jean Poget, Paul Solages, notaire, Mathieu Granier, Jean Cabrol, Jean Palis, Guillaume Alaux]. D’où :

a – Marguerite, baptisée le 27 septembre 1592 (p. Pierre Viguier, hoste ; m. Marguerite Poget).

b – Marie, baptisée le 12 juillet 1601 (p. Guillaume Granier ; m. Marie Lortal).

c – Hugues, baptisé le 4 juillet 1604 (p. Hugues Pogeti ; m. Jeanne Viguier).

d – Marquèse, baptisée le 24 septembre 1606 (p. Jean Lobinhes, notaire ; m. Rose Granier, femme de Louis Lavernhe).

e – Marguerite, baptisée le 20 janvier 1611.

f – Marie, baptisée le 24 août 1614 (p. Marc Méric, maréchal ; m. Jeanne Murat).

g – Jeanne, baptisée le 12 décembre 1619 (p. Pierre Cazaux, fils de Guillaume, conseiller du roi ; m. Jeanne Azémar, fille de Guillaume, avocat).

3 – Mondette, mariée (c.m. le 29 juillet 1571 chez Me Issanjou, notaire) avec Mathieu Granier*, marchand de Villefranche, fils de Jean Granier et de Rose Davy.

4 – Marguerite, mariée (c.m. en 1577 chez Me Issanjou, A.D.A. 3E 3092) avec Jean Palis, fils de Bernard, de Villefranche.


IV - Jean LOBINHES, praticien, procureur en la cour du sénéchal de Villefranche, marié avec Antoinette CADRÈS, fille de Pierre Cadrès, procureur en la cour du présidial. D’où :

1 – Pierre, baptisé le 10 septembre 1592 (p. Pierre Cadrès, marchand ; m. Marguerite Poget).

2 - Jean (né en 1600), qui suit.

3 – Antoinette, baptisée le 19 janvier 1603 (p. Jean Granier, praticien ; m. Antoinette Testas).

4 - Paul (baptisé le 4 juillet 1606 : p. Paul Solages, procureur ; m. Rose Granier, femme de Louis Lavernhe, praticien).

5 – Guillaume, baptisé le 18 octobre 1609 (p. Guillaume Lobinhes, greffier du Bureau ; m. Antoinette Cadrès, fille de Jean, marchand).

6 – Jean, baptisé le 14 avril 1613 (p. Jean Cadrès, fils de Pierre).

7 – Pierre, baptisé le 5 août 1616 (p. Pierre Cadrès, fils de Pierre ; m. Antoinette Lobinhes, fille de Guillaume, greffier du Bureau).


V - Jean LOBINHES, praticien, baptisé le 10 septembre 1600 (p. Jean Pogeti, notaire et greffier ; m. Catherine Babard), marié avec Catherine BRUAND. D’où :

1 – Antoinette, baptisée le 15 novembre 1625 (p. Pierre Bruand, maître sellier ; m. Antoinette Lobinhes).

2 – Paul, baptisé le 26 décembre 1627 (p. Paul Lobinhes ; m. Rose Granier, femme de Louis Lavernhe, praticien).

Pierre Hocquellet, Geneviève Rigal-Saurel et Renée Trébosc


Abréviations A.D.Av. : Archives départementales de l’Aveyron

A.D.T.-G. : Archives départementales de Tarn-et-Garonne

A.P. : Archives privés

R.R.P.P. : Révérends pères

Mém. : mémoires m : marraine p : parrain


1 J. Lombard, Parisot – Histoire d’une localité de l’ancienne province de Rouergue, Privat, Toulouse, Picard, Paris, 1902, p. 320.

2 Elle peut être néanmoins esquissée grâce aux notes d’analyse de divers actes que l’on doit à Etienne Cabrol et figurant dans l’un de ses deux mémoires généalogiques de la famille Lobinhes (ms., A.P. d’Ardenne de Tizac).

3 Lombard, op. cit., p. 320.

34 J. d’Armagnac, Mém. Sté des Amis de Villefranche et du Bas-Rouergue, 1993-1994, p. 198.

45 Drulhe et Pescheloche, Annales de Villefranche-de-Rouergue, 1732-1790, Salingardes, Villefranche-de-Rouergue, 1927, p. 41.

56 A. Ancourt, Le couvent des Capucins de Villefranche-de-Rouergue (1608-1792), Mémoires de la Sté des Amis de Villefranche et du Bas-Rouergue, N°7 (1963), p. 14 et 33.

67 Cf. H. Affre, Biographie aveyronnaise, Rodez, 1881, p. 16.

78 Cf. P. Lesueur, « Louis Lobinhes (1739-1815), négociant, poète et maire de Villefranche (1739-1793) ou Du parti feuillant au parti girondin », Revue du Rouergue, N°17 (1989), p. 97-141.

89 Requis par le Bureau des Finances de Montauban de rendre hommage au roi pour des fiefs et rentes nobles à Las Mazières et à Espinas, il répondit, dans une lettre adressée le 3 mars 1772 à Mr de Lescure, n’avoir rien trouvé qui le rendît propriétaire des susdittes rentes, quoique possédant le domaine de Falgayrolles situé dans la paroisse de Sanvensa, qui lui a donné son père. « Je crois pouvoir vous assurer, ajoute-t-il, que la conformité des noms vous a occasionné une équivoque. Il y avoit dans ce pays un autre Lobinhes (il s’agit de François Lobinhes époux d’Agnès de Guitard, voir infra), mort depuis environ un an et demi, qui avoit un domaine entre Sanvensa et Las Mazières qui a fait héritier l’hopital de cette ville et ce qui me confirme dans cette idée c’est qu’il donna dans son testament les rentes d’Espinas à Mr Rispal » (T&G. C 297).

910 Cf. P. Lesueur, Op. cit. ; A. Robert, E. Bourloton & G. Cougny, Dictionnaire des Parlementaires, Paris, 1891, T. IV, p. 170 ; H. Affre, Biographie aveyronnaise, Rodez, 1881, p. 239.

10-Jean Lobinhes fut parrain de Pierre Garibal, fils de Jean, marchand, baptisé le 22 mars 1575.

11 L’Armorial général de Rietstap attribue à une famille « Louvigne, en Lyonnais » : Parti : au 1 d’azur à un luth d’or ; au 2, de gueules à un cep de vigne d’argent. Il s’agit donc des armes de ce Guillaume Lobinhes-David (David, parti de Lobinhes), qui devait posséder un comptoir à Lyon, comme beaucoup de ses compatriotes villefranchois faisant commerce du cuivre.

12 Il s’agit de cette maison aujourd’hui disparue, située gache de la Fontaine, près du moulin des Pauvres, qui appartenait à la fin du XVIIe siècle à M. de Rességuier, baron de Poupas, et où l’on voyait encore en 1706, « aux vitres de la salle, » rapporte Etienne Cabrol, les armes de Guillaume Lobinhes, trésorier du domaine : de gueules au loup ravissant d’argent, au chef d’azur chargé de 3 étoiles d’or rangées (ms., A.P. d’Ardenne de Tizac).