Famille SAUREL

Le patronyme Saurel, qui aurait pour origine une couleur (saur veut dire blond roux), est surtout répandu dans le midi, voir répartition sur la carte ci-contre.

Il est connu dans le Rouergue depuis le XIV° siècle, une localité de Sainte-Radegonde, près de Rodez, porte le nom de "mas de Saurel" en 1330. On trouve aussi :

 à Millau, Pierre et Hugues Saurel, frères, en 1358.

 à Rignac, six familles Saurel en 1408.

 au Cayre, village près d'Albanhac (Sauveterre), Guillaume Saurel, cité dans le              cadastre de 1582 et qui sera à l'origine d'une implantation dans cette partie du Ségala où actuellement un lieu-dit est appelé "La Combe de Saurel".

 dans le Nord du département, un autre foyer de ce patronyme est assez important depuis le XVII° siècle.

Au XVI° siècle une famille Saurel habite Nègrefoyt, village situé entre Rieupeyroux et Prévinquières non loin de Rignac : Géraud Saurel, qui serait né vers 1500, pourrait être la souche de notre famille ; un de ses fils, Pierre habite Combret paroisse de Teulières. Non loin de là on note Pierre Saurel, marié vers 1550 avec Marguerite Alibert, métayer à La Bouysselie sur la communauté de Sanvensa. Son fils, Jean, marié en 1583 avec Jeanne Lagarrigue de Mongen (Sanvensa), décède sans enfant.

Faute de documents nous ne pouvons rattacher ces familles mais qui, sûrement, doivent avoir la même origine car ce patronyme est rare dans le pays à cette époque ; sur les registres des Communs de Paix de 1488, il n'y a pas de familles Saurel ni dans les communautés de Sanvensa et Lunac, ni dans celles des environs.

Nous ne remontons avec certitude qu'à partir de la fin du XVI° siècle l'ascendance de notre famille constituée surtout de tisserands, de quelques laboureurs, métayers, tailleurs d'habits, cordonniers et marchands sous l'Ancien Régime, métiers qui ne seront plus désignés que par l'appellation commune de cultivateurs après la Révolution.

Nous aurons des alliances avec les familles voisines et surtout avec la famille Loupias, patronyme très répandu dans la région : à Lunac il y avait neuf familles portant ce nom en 1652 et ayant sûrement la même origine, le village de Loupias, situé dans la paroisse.

I- Pierre Saurel, Bertouget

I- Pierre Saurel, est le premier ancêtre connu et habite en 1578, Bertouget, village situé dans la paroisse des Mazières non loin de Puechganel dominant la Serène et composé de 8 maisons en 1637. Il exerce le métier de tisserand et décède avant 1607. Il eut au moins une fille, Anne, mariée à Trébessac (Arcanhac) et trois fils qui vont fonder 3 branches avec de nombreuses ramifications concentrées dans un rayon restreint couvrant les communes de Lunac, Lescure, La Fouillade et Sanvensa. La branche de Lunac, la plus importante, est celle qui nous intéresse particulièrement car nous en descendons en ligne directe :

                        1- Jean, voir Branche de Bertouget.

                        2- Pierre, voir Branche de Loupias.

                        3- Jean,  notre ancêtre, voir Branche de Lunac.


 
Branche de Bertouget

II- Jean tisserand à Bertouget, marié avant 1594 avec Jeanne Delpuech d'où au moins 3 enfants :

1-Jean, qui suit.

2- Anne, mariée en 1627 avec Pierre Gasquet, de Canabral (St-André-de-Najac).

3- Jean plus jeune.

 

III- Jean, tisserand à Bertouget, marié en 1634 avec Catherine Rouziès de la Lavagne (Sanvensa) fille de Jean et Jeanne Doumairenc. D'où :

 1- Jean, qui suit.

 2- Jeanne, mariée en 1676 avec Antoine Loupias, de La Guizardie (Lescure).

 3- Jeanne (testament en 1701), mariée en 1670 avec François Gardes (+ 1672), de Saint-Ignes (82), habitants Bertouget.

 

IV- Jean, tisserand et laboureur* à Bertouget, marié avec Jeanne Delcausse, de Viallèles (Sanvensa), décédée le 5 février 1718, fille d'Antoine. D'où :

1- Jean, qui suit.

2- Catherine, mariée en 1721 avec Antoine Loupias, de Bertouget.

3- Jeanne, qui teste le 11 juillet1752 en faveur de son frère, Jean.

 

V- Jean, laboureur et métayer à Loupiac, décédé le 8 septembre 1762, se marie le 5 mars 1715 avec Catherine Barbance, décédée le 24 septembre 1772, née à Lavernhes (Bor-et-Bar), fille de François, laboureur et Catherine Lafage. Vers 1747, le couple prend en fermage le domaine du château de Loupiac (Arcanhac), renouvelle pour de longs termes les baux et devient, en quelque sorte, le régisseur des seigneurs jusqu'à la Révolution avec l'aide de leurs enfants :

1- Jean, né le 7 janvier 1719, qui suit.

2- Jacques, laboureur à Loubezac, né le 25 décembre 1719, décédé en 1772, marié le 20 janvier 1756 avec Marie Delteil, de Loubezac (La Salvetat-des-Carts, près de Najac).     

3- Marie, mariée le 6 juillet 1745 avec Antoine Segons, laboureur, fils d'Antoine et Marguerite Lamic, de Louradou (Arcanhac), ancêtres de Madeleine Pomiès qui épouse en 1931 Edouard Saurel.

4- Jeanne, mariée en 1750, avec Antoine Rouquet, laboureur de La Sèverie (Saint-André).

5- Marie-Anne, mariée le 5 février 1754 avec Jean Guy, laboureur, de Combelles (Najac).

6- Catherine, mariée le 17 février 1751 avec Jean Gayrard, des Infournats (Tarn).

7- Catherine, née en 1733.

8- Joseph, né en 1735, décédé en 1805 aux Griffoulas (Tizac), chez sa nièce, Marguerite Saurel.

9- Anne, mariée le 18 juin 1762 avec Gabriel Fournier, de Flauzins (Lescure).

 

VI- Jean,  laboureur-métayer à Loupiac, marié le 22 février 1751 avec Marguerite Cazals, décédée en 1805 à Tizac (ayant testé le 27 décembre 1771), fille d'Antoine et Marie Alet, métayers au Cayrou (Arcanhac), dans une autre ferme du seigneur d'Agens de Loupiac. Le contrat de mariage passé le premier février devant Me Granier, notaire à Lunac, mentionne la dot de la mariée de 700 livres dont 400 livres en espèces en cours tandis que le marié recevait la moitié des biens de ses parents situés à Bertouget.

* laboureur, classe relativement aisée.

Le  20 octobre 1766, Jean fait son testament : " Il donne 500 livres à ses trois fils, 700 livres à Marie et à Jean-Victor s'il étudie, il veut que son héritier lui paie les livres et l'entretien nécessaire y compris une année de séminaire si la divine providence l'appelle en l'état de prêtre sous condition toutefois qu'il poursuive ses études comme doit faire un sage étudiant en rapportant chaque trois mois des certificats des professeurs des collèges royaux les plus voisins où il étudiera, en défaut de quoi veut que le présent légat concerne lesdites études, afin que ledit légataire n'abuse pas de l'amitié et faveur que sondit père lui donne. Il donne au posthume dont sa femme pourrait accoucher même légat qu'à ses autres enfants, à Catherine Barbance, sa mère, l'entretien et les habits pour le reste de ses jours suivant sa condition. Il nomme pour héritier un des enfants que choisira sa femme à laquelle il lègue la jouissance de ses biens ou à Joseph, son frère. Il donne de pension viagère à sa femme : 15 livres argent, une paire de jambons salés, 15 cartons blé, une barrique de vin pur, 8 cartes huile de noix, la jouissance d'une chambre avec lit dans la chambre neuve, du bois et jardinage à condition qu'elle vive viduellement". Jean décède en 1772, ayant auparavent effectué de nombreux achats sur des terres hypothéquées ou prêté de l'argent à des voisins ne pouvant payer les rentes seigneuriales.

La ferme que la famille possédait à Bertouget était louée pour des termes assez longs à des fermiers voisins. C'est ainsi que le 19 décembre 1815 elle est affermée pour neuf années à partir du 24 juin prochain à Jean-Baptiste Cazals, cultivateur du même lieu, moyennant "la somme de 300 francs par an, deux paires de poulets, quatre doubles hectolitres de châtaignes vertes choisies et 50 oeufs, l'argent sera versée, moitié le 13 janvier (foire de Lunac) et l'autre moitié à Pentecôte tandis que les denrées seront payées à leur saison. Ledit Cazals se chargera de tous les impôts y compris portes et fenêtres, payés le premier janvier (soit environ 70 francs) ainsi que sur les propriétés situées sur la commune de La Fouillade. Il sera tenu de planter 20 arbres fruitiers fournis par ledit Saurel. Comme il possède un petit domaine contigu il aura la faculté de mêler la culture et pour cela il amendera et utilisera le fumier en conscience de même que le bois nécessaire pour la culture du domaine affermée, soit pour le chauffage qui sera pris d'émondage au bois mort et d'ététage des arbres qui ne seraient point en vigueur, soit pour les outils aratiques comme roues, charrettes et araires, le bois sera coupé suivant l'usage des lieux avec beaucoup de ménagement (! ). Les deux dernières années le fumier sera mis à part, feuilles et fourrages seront ramassés et conservés en bon état".

L'inventaire qui eut lieu le 21 juin 1816, soit deux ou trois jours avant l'entrée du bailleur indiquait  :

 3 vaches de valeur 300 francs

 un cochon vieux, une truie, quatre jeunes cochons à la mamelle (63 francs)

 16 brebis tondues et 11 agneaux sans tondre

 une vieille charrue sans roue ni essieu

 une charrette à demi usée avec essieu et roues sans cercles

 3 bois de lit, un saloir avec couvercle, une vieille maie à pétrir

 un métier à tisser la toile

 2 socs de charrues, 3 reilles, 2 chaînes fer

 2 jougs garnis de méjane et une paire juilhes.

A sa sortie le bailleur laissera : "6 hectolitres, 3 décalitres, 7 setiers de bled seigle ensemencé et le jardin rempli de chanvre. Ledit Saurel fournira une fois au cours du bail deux charretées de tuiles  remises sur le lieu pour l'entretien des bâtiments que le bailleur laissera en l'état où il les a trouvé à son entrée".

En 1832, la ferme d'une contenance de 12 ha appartenait à Jean-Victor Saurel, curé de Tizac


Le couple avait eu quatre autres enfants décédés jeunes et deux postérieurs au testament :

1- Jean, propriétaire-foncier, né en 1752, marié le 9 novembre 1778 avec Marie Loupias, du Griffoulas (Tizac), fille de Jean et Marie Delbès. Le couple réside au Griffoulas et aura Jean et Marguerite, celle-ci mariée en l'an 13 avec Jean-Joseph Lagarrigue, propriétaire-exploitant né aux Fargues (Vabre), habitant ensuite à La Coste puis à La Rivière, importants domaines de Vabre. Le 13 mai 1816, ces derniers afferment leur domaine du Griffoulas à François Taché, de Linars, pour un bail d'une durée de trois ans, se réservant dans le domaine trois chambres et une jument pour leur besoin.                                      

2- Jean, né en 1753, mort le 25 juin 1759.

3- Marie-Rose, née en 1756, décédée le 20 juin 1759.

4- Marguerite, née en 1758, morte le 18 septembre 1759.

5- Jean-Victor, né en 1760 et qui eut pour parrain, Victor de La Raffinie, seigneur de Loupiac. Devenu prêtre selon le souhait de son père, il est d'abord vicaire ; pendant la Révolution il se cache dans les bois d'Arcanhac qu'il connait particulièrement bien et est nommé curé de La Fouillade en 1804 et de Tizac par la suite.

6- Marie, née en 1762 et décédée à l'âge de 8 mois.

7- Joseph, né en 1763, qui suit.

8- Marie, née en 1765, mariée le 15 septembre 1783 avec Pierre Trézières, du Cavagnal (Arcanhac).

9- Marguerite, née en 1768, mariée le 13 février 1787 avec Jean-Antoine Marty, de Louradou (Arcanhac).

10- Geneviève, née en 1769, mariée en 1796 avec Pierre Alaux, de la Tapie (Arcanhac).

 

VII- Joseph, laboureur à La Borie-de-Bor, décédé en 1823, marié en 1791 avec Marie-Anne Rouquière, de la Borie de Bor, fille de Jean et Marie-Cécile Ginestous. Le couple vend en 1815 à Etienne Pomiès, une ferme située à La Coste-Haute (La Fouillade), propriété des aïeux de Marie-Anne Rouquière, dont il eut  comme enfants :

1- Marie-Anne, mariée en 1813 avec Jean-André Bès, de Cassagnes (Najac).

2- Marie-Thérèse, mariée en 1822 avec Charles Valette, de Bar, remariée en 1824 avec Jean-Antoine Colon.

3-  Marie-Catherine, mariée en 1822 avec Jean-Pierre Debar, de Roussilles (Bor-et-Bar).

4- Jean-Joseph, cultivateur à La Borie-de-Bor, marié en 1823 avec Christine Boyer du Sahuc (Saint-Salvadou), remarié en 1861 avec Euphrasie Albar, de Laucédat (La Fouillade).

5- Jean-Pierre, cultivateur à Frayssinet, décédé en 1840, marié en 1833 avec Marie-Hélène Izarn, de L'Hom (Lescure), fille de Jean et Marie-Hélène Ferrié. Après le décès de son mari elle se remarie avec Justin Traynier et un fils de ce couple restera à la ferme. Du premier lit étaient nés :

a- Léontine, mariée en 1861 avec Louis Lafon, de Méjanet (Lunac), ancêtres de Zoé Lafon, des Combes (Testas), mariée en 1926 avec Louis Saurel, de Puechganel.

b- Jean-Pierre, cultivateur à Roussilles, marié en 1868 avec Marie Blanc, de Roussilles (Bor-et-Bar), sans descendance.

c- Marie-Hélène, mariée (c.m.25.10) en 1851 avec Jean-Joseph Trézières, des Soles (La Fouillade).

d- Victor, né en 1840, menuisier à Cavalières (Bor-et-Bar), marié en 1873 avec Anastasie Loupias, de Fénayrols (Bor-et-Bar). D'où Louis, marié en 1902 avec Marie Gasquet, de Montirat dont il aura trois filles.

6- Jean-François-Victor, prêtre en 1832.

 

Branche de Loupias

II- Pierre, dit « Crouzet », laboureur à Loupias, métayer à Mongen (Sanvensa), marié vers 1592 avec Jeanne Loupias, du village de Loupias ( situé en face Bertouget dans la paroisse de Lunac et comportant 9 maisons en 1652), remarié avec Catherine Sirven. Il eut du premier lit au moins 3 enfants :

1- Jean, qui suit.

2- Antoinette, mariée avec Pierre Rouziès, métayer à La Penchènerie (Les Mazières),         remariée en 1624 avec François Jonquières, de Vernhecave (Les Mazières).

3- Jean (+ avant 1667), marié avec Cécile Guibbert. D’où :

- Jeanne, mariée avec Guillaume Blanc, du Puech de Tizac.

- Antoinette, mariée avec Jean Thémines, de Loupias

III- Jean (+ 1674), laboureur à Loupias, marié avec Antoinette Cougoule, de Pébrac (Arcanhac). D’où :

1- Jean (né le 28 juillet 1626).

2- Pierre (née le 13 janvier 1628).

3- Bertrand, laboureur à Loupias, qui teste le 6 septembre 1710, marié avec Marie Loupias (+ 1676),de La Bertrandie, remarié en 1677 avec Marguerite Noalhes, de Castanet (82) et en 1682 avec Marie Rey, de La Servilie (Lescure). D’où du premier lit :

a- Jean, métayer au Puech de Tizac, marié le 10 mai 1686 avec Anne Thémines, remarié en 1696 avec Jeanne Bonne.

b- Jeanne (née en 1667), mariée avec Jean Astoul, de La Borie), laquelle teste en 1741 en faveur de son neveu Jean.

c- Marguerite (née en 1669).

d- François, décédé en 1750 ayant testé en faveur de son neveu, Bertrand.

Du troisième lit :

e- Jean, laboureur à Loupias, marié en 1707 avec Jeanne Déléris laquelle teste en 1767 nommant ses enfants :

- François (décédé le 12 septembre 1762), tisserand, marié en 1758 avec Geneviève Astoul, de Loupias, sans descendance..

- Antoinette, mariée en 1742, avec Bertrand Guy, de Lunac.

- Catherine (1715-1796), célibataire, décédée en 1796, dans son testament du 10 décembre 1788, elle légue ses biens à sa nièce Marie Loupias et, en 1795, vendt 600 livres la maison héritée de son frère, Bertrand, à son neveu par alliance, Jean-Antoine Moly.

- Bertrand, célibataire, décédé en 1782 après avoir testé plusieurs fois en faveur de l'une ou l'autre de ses soeurs.

- Pierre, laboureur, marié en 1770 avec dispense de l'évêque pour " honnêteté publique " avec Geneviève Astoul, sa belle-soeur de Loupias, veuve de son frère*. Pierre décède en 1779 et sa fille unique, Marie, hérite de la ferme de Loupias et se marie en 1790 avec Jean-Antoine Moly, du Grès (Artigues), parent du curé de Lunac.

- Marguerite 1717-1780), mariée en 1756 avec Amans Pomiès, de Lunac et décédée en1780.

4- Marguerite ‘née le 3 août 1631), mariée avec Jacques Izarn, de l’Hom,métayer à Méjanet.

5- Jeanne (née le 20 février 1633).

6- Anne (née le 5 juillet 1637).

7- Géraud (né le 12 juillet 1639), qui suit.

8- François (1645-1725), marié avec Marguerite Estival, de La Tour (Lunac).

9- Jean, métayer à La Penchènerie, marié en 1684 avec Jeanne Fabre, des Mazières. Il aura :

a- Jean

b- Jeanne, mariée en 1719 avec Pierre Loupias dit " Poutété ", de Lunac.

 

* il était interdit à l'époque d'épouser la femme de son frère, une dispense très rare leur fut accordée.



IV- Géraud, métayer à La Vaysserie (Najac) en 1670, à Bertouget en 1678 puis laboureur à Vernhecave où il décède en 1725, marié en 1670 avec Marie Bouby, de Puechganel, morte en couche en 1671, remarié peu après avec Jeanne Segons, fille de Jean et Jeanne Jonquières, de Vernhecave (Les Mazières) où le couple s'établit. D'où :

1- Bertrand, métayer à Laboual (Lunac), (1676-1741), marié en 1704 avec Jeanne Jonquières, de Sanvensa. D'où :

a- Jean, métayer à Laboual, marié en 1742 avec Jeanne Blanc de La Tapie où il teste en 1778 en faveur de son neveu, Jean Alcouffe de La Tapie (Arcanhac).

b- Marie, célibataire, qui teste en 1751.

c- Jeanne, mariée avec Jean Alcouffe, de Garçaval (Lescure), métayer à Laboual en 1737, au Cavanhal (Arcanhac) en 1741, à La Vaysserie en 1746 où Jeanne décède en 1760, âgée de 44 ans.                                                                  

2- Jean, laboureur à Vernhecave, décédé vers 1737, marié en 1714 avec Catherine Thémines, qualifiée de métayère à son décès en 1754 dans la ferme du seigneur de Sanvensa, fille de Placid, tisserand et Catherine Segons, de La Coste (Tizac) dont il eut :

a- Jeanne (1701-1751), mariée en 1731 avec Jean Alet, métayer au Cayrou (Arcanhac), remariée en 1742 avec Joseph Alcouffe, métayer, né au Garçaval (Lescure), frère du précédent. Le couple hérite des biens et sera aussi métayer à Sanvensa dans le domaine du seigneur du lieu et aura une nombreuse descendance dont Geneviève Segons, de Puechganel, qui épouse en 1860 Joseph Saurel.

b- Anne, mariée en 1738 avec Jean Bousquié, des Taillades (Laguépie).

c- Catherine, mariée en 1748 avec Jean Molières, charron au domaine du seigneur de Sanvensa.

d- Antoine, qui teste en 1748 dans la maison du domaine de la marquise de Sanvensa en faveur de sa soeur, Jeanne et meurt en 1749, âgé de 24 ans.

e- François, métayer puis tisserand au Valat, décédé le 20 septembre 1768, marié en 1748 avec Elisabeth Cavalié, décédée un jour avant son mari, fille d'Antoine et Hélène Guizes, du Valat (Sanvensa) où le couple s'établit. D'où :

- Antoine, tisserand à Ponganières (Morlhon), marié en 1777 avec Elisabeth Cantagrel, de Tanus (Lunac).

- Joseph, décédé au Valat en 1784, âgé de 31 ans, marié en 1783 avec Marie Rouziès, de Cabanes (La Bastide-l'Evêque).

- Marie, décédée en 1778 à l'âge de 15 ans.

- François, tisserand au Bougnol (La Fouillade), marié en 1789 avec Marie-Jeanne Cadène, du Bougnol (La Fouillade), remarié en 1801 avec Antoinette Cougoule, de Laurélie (Bor-et-Bar) dont il aura entre autres Jean-Antoine, marié en 1824 avec Charlotte Alaux, des Mazières.

3- Marguerite, mariée en 1714 avec Jean Issanchou, de Montloubet (Rieupeyroux).

4- Jean, tisserand à La Vergnole, marié en 1716 avec Jeanne Rigal, fille de Jean et Jeanne Bérail, de La Vergnole (Sanvensa). D'où :

a- Jean, tisserand à La Vergnole, marié en 1740 avec Isabeau Ser, de Monteils, fille de François et Jeanne Delcausse. D'où :

- Louis (1748-1802), marié en 1783 avec Catherine Chambert, des Combes (Sanvensa) d'où Jean-Antoine, marié en 1810 avec Marie-Anne Cazes.

b- Jeanne, servante chez Albouy, hoste du Fraysse, mariée en 1758 avec Charles Trézières, métayer à La Broussette (Sanvensa).

5- François, tisserand à Monloubet, marié en 1727 avec Marie Caissials de ce village, leur fils, Guillaume, marié en 1768 avec Antoinette Bou d'où une fille, Madeleine.



Branche de Lunac  
II-  Jean Saurel-Jeanne Loupias, Lunac

II- Jean, tisserand à Lunac, marié vers 1600 avec Jeanne Loupias, fille de Géraud et peut-être de Marie Rivière, de Lunac, village qui possédait alors une cinquantaine de maisons. D'où :

1- Marie, née en 1604, mariée le 25 juillet 1626 avec Guy Calmette, de l’Albigeois.

2- Michel, né en 1607, tailleur à Villefranche, marié vers 1632 avec Marie Enguiale, de Villefranche. D'où : Géraud, maître tailleur à Villefranche, marié en 1686 avec Pierrette Bertran dont il aura Anne, mariée en 1714 avec François Rieucet.

3- Géraud, notre ancêtre, qui suit.

4- Peyronne, mariée le 27 novembre 1638 avec Jacques Courrège, de La Tapie (Arcanhac).

5- Jeanne.

ut-être, Géraud établi au Cassan (Lescure), marié vers 1660 avec Marguerite Blanc, d'où une fille, Marie, mariée en 1694 avec Jean Lagarrigue et héritière du Cassan.

III- Géraud Saurel-Françoise Fournier, Lunac

III- Géraud, tisserand à Lunac, marié en premières noces le 22 juin 1627 avec Catherine Faral, fille de Jean et Jeanne Bessière, de Lunac, en deuxièmes noces vers 1637 avec Françoise Déléris, de Laucédat (Arcanhac), en quatrièmes noces en 1641 avec Jeanne Ficat (1613-1647), du Puech de Tizac, fille de Jean et Antoinette Pascal, en troisièmes noces avec Françoise Fournié (+ 21 août 1686), de Douzoulet (Rieupeyroux).  En 1678, la famille est composée de huit personnes, dont on connait :

1- Catherine peut-être du troisième lit, mariée avant 1670 avec Jean Combes, forgeron de Lunac.

2- Antoine,  notre ancêtre, du quatrième lit, qui suit.

3- Marie, mariée en octobre 1695 avec Pierre Courège, de Laurélie (Bor-et-Bar).

4- Jean, tisserand à La Galinerie (Lunac), marié le 1er mars 1696 avec Antoinette Lagarrigue, fille d’Antoine et Catherine Belmond, de La Galinerie

5- Jacques,  sarger (fabricant de serge), marié le 29 juillet 1704 avec Catherine Cantaussel, fille d’Antoine, de Lunac. D'où :

a- Marguerite (née en 1705), mariée en 1744 avec Pierre Bécardit, cordonnier à Lunac, originaire de Saint-Sernin-sur-Rance.

b- Marie (1707-1713) ou Antoinette, mariée en 1731 avec François Boulouis, cordonnier à Lunac.

c- Catherine (née en 1709).

d- Jacques (né en 1711), sarger dit " Jacquarel ", marié en 1733 avec Marie Lacombe, de Lescure, (signe). D’où :

. Jean, sarger, marié en 1756 avec Cécile Estival, de Faramond (Lunac),  quitte le pays deux ans après son mariage. D’où :

    . Jean, (1757-1828), praticien et huissier à Lunac, qui exerce ensuite la profession de notaire à Lescure de 1789 à 1828 ; en 1790 il fait reconstruire une maison à trois étages à côté de l'ancien château de Lescure et sera le premier maire de Lescure en 1792. Marié en 1777 avec Marie Védélie, de Saint-Céré (Lot), il aura huit enfants parmi lesquels :

    Marie, mariée en 1799 avec Fr Rouziès, de Jonquières (St-Salvadou).

    Cécile, mariée en 1807 avec Joseph Déléris, de la Pendarie (La Salvetat).

    Louis-Joseph, (1782-1830), notaire à Lescure de 1828 à novembre 1830, marié en 1808 avec Charlotte Couchet dont il eut Caroline.

    Geneviève, mariée en 1811 avec Fr Couffignal, de Capaussel (Lescure).

    M-Jeanne, mariée en 1811 avec Pierre Albouy, de Sallevezines (Pradinas).

- Marie, mariée en 1761 avec Barthélémy Besset, de Bournhounac.

- Marguerite.

e- Antoine.

6- Pierre (né en 1668).



IV- Antoine Saurel-Marie Raynal, Lunac

IV- Antoine, tisserand à Lunac, marié avec Marie Raynal (+ le 9 avril 1741), fille de Pierre, cordonnier à Laurélie et Antoinette Mestre. Antoine teste en 1710, peu avant sa mort, en faveur de son fils ainé, Jacques. La plupart de ses autres fils savaient lire et écrire car on trouve leur signature comme témoins dans de nombreux actes. Doù :

1- Jeanne (vers 1688-1739), célibataire.

2- Jacques (1691-1771), marchand-commerçant à Lunac, marié en juillet 1716 avec Jeanne Rigal, fille de Gaspar et Catherine Duran, métayers à La Mothe, domaine de la famille de Monlauzeur, seigneur de Lunac. Après le décès de sa femme en 1741, il se remarie en 1742 avec Marie Trézières, veuve Raynal, de Préziès. Dans son testament du 7 novembre 1771, il demande que son héritier, son petit-fils Joseph, lui fasse dire dix messes hautes et dix messes basses, il donne 20 sous à ses enfants et petits-enfants, précise la pention viagère de sa seconde femme, soit l'habitation dans la "chambre loin" contenant un lit garni, un jardin, la possibilité de prendre du bois pour son chauffage, 54 hl d'huile de noix, 3 setiers de seigle, 5 quartes de châtaignes vertes, une quarte d'haricots, 2 quartes de millet. Enfants du premier lit :

a- Jacques, voir Rameau de Lunac.

b- Pierre (1722-).

c- Louis (1723-), marchand à Caylus (signe), décédé en 1787, (il teste, le 19 mars 1777), marié en 1749 avec Marie Cazals, dont il eut 11 enfants :

- Jean-Louis, marchand puis gendarme, marié vers 1783 avec Marie Poly, née à Ajaccio (Corse) dont il aura entre autre 2 fils : Alexandre, passementier, marié en 1819 avec Julie Mignon et Jean-Baptiste, passementier à Villefranche, marié avec Elisabeth Lagé.

d- Jean (1728-1754), marchand à Sauveterre (signe), marié en 1742 avec Jeanne Tournié, de Sauveterre dont :

- Jean, né en 1743.

- Marie-Anne, née en 1744, mariée en 1760 avec Guillaume Combes.

- Jacques, né en 1746.

e- Marie (1730-1803), mariée en 1751 avec Jean Ginestous, laboureur de la Borie de Lunac, qualifiée de fileuse à son décès en l'an XI.

f- Jean, chirugien à Lunac (signe), décédé en 1798, marié en 1759 avec Marie Sirven, de Montirat (81), morte en 1785, remarié en 1786 avec Antoinette Rouquié, de Vabre. D'où du premier lit :

- Jean, officier de santé à Lunac en 1792.

- Joseph, tisserand à Lunac, marié en 1793 avec Marie Falipou de Morlhon.

- Marie, mariée en 1792 avec Jean-Pierre Borie, fils  naturel, de Lunac

                                   Du 2° lit : - Jean-Baptiste, né en 1787.

                    - Jean-Pierre, né en 1789.

                    - M- Rose, mariée en 1823 avec Jean Caussanel, de Montloubet.

g- Joseph (1732-1776), marchand à Caylus (signe), marié en 1766 avec Françoise Cavalier dont il eut Jean, marchand, marié en 1796 avec Catherine Gintrand, son fils, Thomas, est employé aux routes à Layrac (47) en 1836.

3- Jean, voir Rameau d'Arcanhac.

4- Louis, cité en 1723.

5- Pierre (1697-), tisserand à Villefranche.

6- Marie (1699-).

7- Blaise, (signe), décédé avant 1752.

8- Pierre (1704-1753), tisserand-marchand à Lunac, (signe), ayant testé le 13-01-1752 en faveur de son frère, Jean, ses frères, Pierre et Antoine reçoivent 100 livres .

9- Antoine,  notre ancêtre, qui suit.  10- Anne (1709-1711).


Rameau de Lunac

Jacques, marchand et praticien, marié le 29 janvier 1742 avec Marie Traynier, fille de Jean meunier au Paraire (Les Mazières) et Jeanne Savy, dotée de 1900 livres d'après son contrat de mariage du 30 décembre 1741 et qui décède en 1751. Jacques se déplace beaucoup pour son commerce : il achète du cuir d'agneau à Caylus qu'il revend aux cordonniers des villages voisins comme Bar, Saint-Salvadou et même jusqu'à Pont-de-Cirou. Il fait de plus grands déplacements : il va à Montpellier pour vendre des toiles du pays et en profite pour ramener, avec ses bouviers, du sel dans ses chars : il va à Montauban et sert d'intermède à la Bourse de Montauban pour régler des litiges entre voisins. Son commerce lui permet d'avoir un peu d'argent qu'il prête en s'assurant de garantie et moyennant un peu de bénéfice évidemment.

Atteint de maladie, il teste le 10 octobre 1764, douze jours avant sa mort, il énumère son bien qu'il qualifie de peu important : un lit garni, une petite table bois, un autre lit dans la chambre basse, un chaudron, une conque usée, une garderobe, une cuve en pierre ; il donne 3 livres à son père et nomme son frère, Louis comme tuteur, lui laissant le soin de désigner un de ses enfants comme héritier  sauf sa fille, Marie-Hélène, mariée depuis un mois.

1- Marie-Hélène, née le 1er janvier 1743, mariée le 12 septembre 1764 avec Jean Cazals, du Cayrou, le couple s'établit à Villefranche puis à Figeac.

2- Marie-Jeanne, née le 24 juin 1744, mariée en 1766 avec Bertrand Chambert, charpentier de Lunac dont elle est enceinte, remariée en 1785 avec Antoine Gairard, son cadet de 25 ans, décédée en 1830, âgée de 94 ans.

3- Jacques, né le 15 octobre 1746, décédé en 1753 à l'âge de 7 ans.

4- Joseph,  né le 29 décembre 1747, décédé le 9 février 1844, âgé de plus de 96 ans, praticien à Lunac, marié le 1er février 1774 avec Marie Gaillard, de La Montarnie (Lescure), fille de Jean, bourgeois et Marie Cornac, dotée de 1500 livres. Le couple aura 12 enfants dont trois garçons qui, établis à Lunac, donneront plusieurs générations de Saurel :

a- Louis (1776-1842), propriétaire-cultivateur à Lunac, marié en 1818 avec Marie Thémines de Soulieys (La Salvetat), qui eut sept enfants dont :

- Louis, marié en 1856 avec M-Emilie Blanc, de Lescure, grand-père de André, maire de Lunac et arrière grand-père de François, maire de Lescure et deux autres fils mariés à Villefranche et à La Salvetat-Peyralès.

- Baptiste, aubergiste à Lunac, marié en 1871 avec Ursule Penel, de Villefranche.

- Louis-Philippe, cultivateur à La Salvetat-Peyralès, marié en 1874 avec Marie Fraisse, d'où deux fils dont un tué à la guerre.

b- Baptiste (1781-1856), cultivateur à Lunac, marié en 1809 avec Marie Taillefer, de Lunac, dont Jean-Baptiste, marié avec Marie-Rose Vidal et Gabriel, marié en 1861 avec Françoise Teulat qui ne semblent pas avoir eu de descendance mâle.

c- Marie (1788-), mariée le 7 novembre 1811 avec Jean Cruzel, de l’Hom de Cos (82).

d- Jean-François, menuisier à Tanus, marié en 1830 avec Marie-Anne Borie dont François,  marié en 1861 avec Marie Vaur, des Landes (Vabre-Tizac) et remarié en 1871 avec Julie Vialadieu, de Bleissol (Vabre-Tizac), d'où :

- François, marié en 1895 avec Marie Blanc,

- Philippe marié en 1921 avec Mélanie Laurens

- Charles-Casimir marié en 1909 avec Marie Lagarrigue, de La Griffoulie (Vabre) d'où Noémie, mère de fils naturels (Bois de Bruel, Vabre).

5- Geneviève, née le 17 mars 1750, décédée le 30 janvier 1828 à l'âge de 78 ans, mariée le 29 juillet 1771 avec Guillaume Pradines, marchand de Tizac, ancêtre de Geneviève Rigal, du Moulinet épouse de Georges Saurel, de Toulzanes en 1962.



      Rameau d'Arcanhac

Jean, tisserand à Lunac, surnommé " Barou " (signe), marié avant 1726, avec Jeanne Daidou, décédée en 1731, fille de Blaise, remarié en 1732 avec Marie Fabre. D'où du premier lit :

1- Jeanne (1725-), mariée en 1751 avec Pierre Mazenc, de La Montarnie (Lescure).

2- Blaise (1722-), tisserand à Lunac (signe), marié en 1756 avec Jeanne Rigal, fille de Jean et Marguerite Reynès, de La Mothe de Lunac. D'où :

a- Jean, tisserand à Lunac, décédé en 1800, marié en 1796 avec Marguerite Alcouffe, du Sahuc (Saint-Salvadou), dont il eut :

    - Jean, (1795-1852), cultivateur à Bertouget, marié en 1829 avec Marie-Rose Amans, de Roumégous (Romette) et qui aura huit enfants, dont deux filles religieuses au couvent des dominicaines de Bor, Marie-Rose, son aînée et héritière, mariée en 1855 avec Jean-Louis Dintilhac, de La Penchènerie, Virginie qui épouse en 1868 Joseph Saurel, d'Arcanhac, Lucie, mariée en 1870 avec Baptiste Boutonnet, des Cazelles (La Fouillade), Jean-Pierre, marié en 1855 avec Françoise Rouziès, de Sanvensa.

b- Blaise, tisserand à Lunac, marié en 1790 avec Marie-Anne Loupias, de La Borie et qui aura une fille.

c- Joseph, cordonnier à Arcanhac, décédé en 1842, à l'origine du rameau d'Arcanhac, marié en 1801 avec Marie-Anne Dalet, fille de Jean et Jeanne Gil, de Saint-André, dont il aura :

- Victor, cultivateur à La Peyrière (signe), marié en 1833 avec Marie-Rose Lacoste, de Pradines (Saint-André), remarié en 1841 avec Marie-Jeanne Poux, de Castanet dontil aura Marie-Léontine (héritière), mariée en 1867 Louis Tranier, cultivateur de Louradou et deux fils.

- Jean-François, cultivateur à Arcanhac, marié en 1834 avec Marie-Anne Rigal, de Pradines, remarié en 1842 avec Marie-Anne Dega, de La Capellanie. D'où :

                              . Marie, mariée en 1863 avec Jean-Antoine Lortal.           

.Casimir, né en 1841, marié en 1868 avec Marie-Anne Déléris, du Cayrou d'où entre autre Casimir, marié en 1900 avec Marie Graffan, de Lunac.

.Jean-François, né en 1843, marié en 1870 avec Léontine Bouscayrol, du Cavagnal et établi au Paraire (Lunac) puis à Pontjalbert à côté d'Arcanhac où il aura sept enfants dont Jean-Baptiste, né en 1876, marié en 1899 à Aubin, mort à l'hôpital maritime de Sainte-Anne, à Toulon, le 29 juillet 1915 et portant le grade de caporal.

- Jean-François, cordonnier à Arcanhac, marié en 1834 avec Charlotte Alaux, dont entre autres :

 .Joseph, cordonnier à Arcanhac marié en 1868 avec Virginie Saurel, de Bertouget (citée ci-dessus et acte ci-contre), d'où Irma, Marie épouse Segons et Joseph-Amédée, cordonnier, marié en 1904 avec Germaine Ardourel, de Saint-André et remarié en 1906 avec Germaine Segonds, de La Fouillade dont il aura, Olga du 1er lit épouse Calvignac, Paul marié à Toulouse (1 fille) et Joseph-Pierre, marié à La Coste de Couronne.

.Joachim etJean

- Jean, marié avec Rose Tranier.

3- Joseph, tisserand à Lunac, (signe).



V- Antoine Saurel-Marie Segons, Lunac

V- Antoine, tisserand à Lunac, décédé le 22 janvier 1788 à Flauzins, marié en 1736 (le contrat de mariage est passé le 17 mai 1736) avec Marie Segons, décédée le 12 janvier 1788, 10 jours avant son mari, fille d'Antoine et Claudine Mayran, de Lunac. D'où :

1- Marie, née le 14 avril 1737, mariée le 1er novembre 1766 avec Jean Taillefer, chirugien de Lunac, décédée le 16 juin 1770.

2- Antoine, né le 30 octobre 1738, cultivateur à Flauzins en 1794.

3- Jean, né le 9 mars 1741.

4- Jeanne, née le 17 mars 1743, mariée le 7 février 1780 avec Henri Vernhes, de Montou (La Salvetat).

5- Blaise, tisserand à Lunac puis à Flauzins, né le 10 novembre 1744, décédé le 22 avril 1836, (âgé de 101 ans d'après l'acte de décès ! ), marié le 14 février 1776 avec Cécile Tastayre, de Cadoulette, fille de Noël et Marie Valette. En 1781, il prend en location une terre pour un bail de 5 ans à François Vidal, de Lunac et en 1784 il vend, avec l'accord de sa femme, une chènevière et une terre situées à Cadoulette, à Pierre Marty pour 216 livres et achète, un an après, une châtaigneraie valant 260 livres et située à La Loubière, à Joseph Saurel, son cousin ; en 1788, il loue ses terres de Lunac à Antoine Borie, de La Crousette (Lunac) et s'établit à Flauzins ; en 1792 il donne en location, pour sept ans, une châtaigneraie à Antoine Blanc tandis qu'il baille pour quatre ans à François Cabrit d'autres terres et pré à La Crousette. En 1797, il prend en location d'Antoine Ginestous, de Cessétière (Bor-et-Bar) une ferme composée d'une maison à trois étages à Flauzins avec jardin et chènevière, une étable, une grange et une étable à brebis, les terres, bois et vignes situées à Flauzins, Cadoule et Lescure pour le prix de 20 cartons seigle, une paire de poulets et 66 livres de numéraire. Le couple avait eu :

a- Geneviève, née en 1777 et décédée en 1809 .

b- Jean-Baptiste-Antoine, né en 1778, curé de Sabadel dans le Lot et décédé à Flauzins en 1855.

c- Jean-Baptiste, né en 1780, décédé avant 1819.

d- Joseph-Louis, né en 1783, voir Rameau de Flauzins.

e- Jacques (1785-1860), cultivateur à Lunac, marié en 1812 avec Marie Pomiès, du Cayrou (Lescure). D'où :

- Charlotte, mariée en 1856 avec Casimir Loupias de La Coste (Vabre).

- Marie-Rose, mariée en 1837 avec Joseph Couffinhal, de La Salvetat-Peyralès.

- Marie-Anne, mariée en 1842 avec Jean Trébosc, habitant Le Planol (Lunac).

- Marie-Rose, née en 1820.

- Jean-Baptiste, cultivateur à Lunac, marié en 1850 avec Marie-Rose Alaux, de Ginestous (Bor-et-Bar), remarié en 1851 avec Marie-Charlotte Bousquié, de Vabre, dont il aura huit enfants (sa fille, Marie, mariée à Donatien Marmiesse, de Saint-Salvadou,  lui succèdera).

f- Marie, née en 1787 et décédée avant 1819.

6- Jacques, notre ancêtre, né le 27 mai 1747, qui suit.

7- Jean-Antoine, né le 21 septembre 1750, décédé le 29 mai 1752.

8- Marie-Anne, née le 21 septembre 1750, décédée le 26 août 1752.

9- Marie-Geneviève, née le 1er août 1754, mariée le 7 février 1780 avec Pierre Granier, de Tanus.


 


Rameau de Flauzins

            Joseph-Louis (1783-1846), cultivateur à Flauzins, (signe), marié en 1810 avec Marie          Montrozat, de Rieuprésens, fille de Antoine et Marie Caussanel. D'où :

1- Marie-Rose, née en 1811, mariée en 1840 avec Jean Alaux, de Salesse (Saint-Salvadou), elle amène comme dot 5 500 francs, une garde robe de 2,40 mètres de haut (valeur 30 francs), 4 hectolitres de vin, plus 1 500 francs qu'elle a gagné par son industrie ou par des cadeaux que lui a fait son oncle, prêtre. Elle décède en 1896 à l'âge de 85 ans, aux Fargues (La Fouillade) chez son fils Marcellin Alaux.

2- Jacques-Joseph-Louis (1819-18), 1,68 m de taille, cultivateur à Flauzins, marié en 1849 avec Angélique Tranier, de Trébessac (Arcanhac), décédée en 1873, fille de Jean-Baptiste et Angélique Albar. Joseph se remarie en 1875 avec Catherine Déléris, de Pradines (Saint-André). D'où du premier lit :

a- Rose, née en 1849, mariée en 1873 avec Joseph Issaly, de Roumégous.

b- Joseph-Jean-Baptiste, cultivateur à Flauzins, né en 1851, marié en 1884 avec Laurence Bergounhou, de Jouqueviel, dont trois enfants, Albert, Doria et Anna mariée en 1922 avec Sylvain Saurel, de Lunac d'où Andréa mariée à Flauzins.

c- Marie-Césarine, née en 1855, mariée en 1880 avec Joseph Puech, de Puechmontard (La Salvetat), dont une fille, Marie, épouse Couffin, héritera de La Pendarie ( grand-mère de Josette Tranier, épouse de Jean Saurel, des Mazières).

d- Jean-Baptiste, né en 1858, curé de Mazerolles (Najac) de 1890 à 1903, retiré à Saint-André où il décède vers 1925.

e- Marcellin, cultivateur aux Combes (Sanvensa), (1860-1932), marié en 1890 avec Marie Déléris, des Combes dont Alfred marié en 1922 avec Marie-Sidonie Maurel, de Colombiès.

f- Marie-Albine, née en 1862, célibataire, décédée en 1939 à Saint-André.

g- Henri, né en 1864, frère à Bordeaux.

h- Augustin (1869-1941), cultivateur à La Coste (La Fouillade) marié en 1895 avec Anastasie Loupias, de La Coste-Basse (La Fouillade) dont : Célestin marié avec Marie Segons, de Trébessac, François, tué à Bois-Le-Bas le 11 août 1918, âgé de 22 ans et Marie, mariée avec Michel Rigal, du Griffoulas.

3- Jacques-Casimir, cultivateur à Flauzins, né en 1829, 1,72 m de taille, marié en 1851 avec Marie Lagarrigue, de Flauzins, fille de Louis et Rose Mazenc. D'où :

a- M-Sophie, née en 1851, mariée en 1870 avec Baptiste Campagnac, de Flauzins.

b- Marie-Clémentine, née en 1853.

c- Marie-Germaine, née en 1856, mariée en 1878 avec Charles Campagnac, de Flauzins, frère du précédent.

d- M-Virginie, née en 1859, mariée en 1887 avec Justin Cathala, de St-Christophe (81), mère de Célestin, né en 1882, adopté par son parâtre et père de René et Pierre.

e- M-Valérie, née en 1861, mariée en 1881 avec Jean Pradine, de La Prade (Najac).

f- Casimir-Julien, né en 1863, marié en 1919 avec M-L Roumégous, d'où Maurice.

g- Cécile, née en 1865.

h- Marie-Eugénie, née en 1867, mariée en 1896 avec Jean-Louis Saint-Amans, de La Montarnie, mère de Yvonne, épouse d'Ernest Saurel, de Bourlac.

i- Casimir-Elie, né en 1872, marié en 1896 avec Pélagie Borie, de Lunac (d'où une fille), en 1909 avec Marie Borie et en 1925 avec M-Valérie Pauziès, de Lescure.

j- Marie-Emilie-Bazélie, née en 1875.

4- Jean-Baptiste (1824-1908), cultivateur à La Pendarie (Saint-André), marié en 1851 avec Rose Falipou, de Pradines (Saint-André), il fera héritier son neveu, curé.



VI- Jacques Saurel-Françoise Vabre, Cadoulette

VI- Jacques, tisserand à Cadoulette (Lescure) se marie le 1er février 1779 avec Françoise Vabre, née le 14 janvier 1759, fille de Michel, tailleur de Cadoulette et de Marguerite Frespuech. Le contrat de mariage est passé le 6 décembre 1778 devant maître Loupias, notaire de Lunac (minutes absentes). Françoise hérite des biens dotaux de sa mère, Marguerite Frespuech, propriétaire à Cadoulette où était née sa mère Marguerite Bès et Jacques reçoit ses droits légitimaires.

Le couple habite Cadoulette important village comprenant une vingtaine de maisons et Jacques installe son métier à tisser la toile, n'ayant pas trop de place il l'appuie au mur de la maison et forge de son voisin et parent, Jean Bès. En 1781 il acquiert un deuxième métier à tisser et l'appuie également sur le mur du voisin qui n'apprécie plus du tout et lui " représente qu'il était opposé qu'il perça une deuxième fois sa muraille qu'en appuyant sur son bâtiment les deux métiers à faire la toile il ferait écrouler sa maison et sa forge... ". Les affaires durent s'arranger au mieux car Jacques rachète, en 1794, à ce dernier un jardin qui lui avait été vendu par Marguerite Frespuech et il travaille son bien tout en occupant les journées et les longues veillées d'hiver à ses métiers à tisser ; il n'y a guère de vigne dans le pays et en 1789 il achète à Jérôme Fricou, de La Soulayrie (Bor-et-Bar) du vin pour le prix de 49 livres 19 sous, c'est son frère, Blaise, qui paiera 9 livres à chaque foire de Rodez avec une partie de l'argent qu'il lui doit de sa dot.

 

Françoise Vabre, très préoccupée par l'héritage de son bien, fit un premier testament le 9 octobre 1778 alors qu'elle est encore célibataire, instituant comme héritier son cousin, Jean Bès, forgeron de Cadoulette et donne à ses demi-frères, Michel, marchand-colporteur et Pierre, 20 livres à chacun ; elle teste à nouveau le 16 septembre 1779, peu après son mariage en faveur de son mari. Elle teste à nouveau devant Me Saurel*, le 7 avril 1816 et donne pour préciput et hors part le quart de ses biens à son fils Pierre-Jacques qui devra lui faire dire 20 messes basses pendant trois ans après son décès. Son mari teste le même jour, trois jours avant sa mort, et demande que tous les jours de fête et dimanches on chante un miséréré dans l'église de Lescure, l'an de son décès.

Après la mort de son mari, survenu le 16 avril 1816 à l'âge de 69 ans, Françoise occupe une partie de ses journées à filer la laine en compagnie de ses filles qui amassent ainsi un petit mégot : en 1815 Geneviève achète une maison à Cadoulette pour la coquette somme de 300 francs, et Marie, qui a un peu d'argent de côté prête à sa mère 140 francs lui hypothèquant un jardin. Après le décès de Françoise Vabre, le 7 avril 1822 alors qu'elle est âgée de 63 ans, un partage a lieu entre les 5 enfants survivants**, Geneviève, Marie, Catherine, Jacques et Rose. Ces derniers héritent aussi de leur oncle, Michel Vabre, parti pour l'armée en 1793  et ayant fait juste avant de partir un testament en faveur de sa soeur ; la famille n'ayant reçu aucun acte de décès la successsion est " provisoirement faite par portions égales jusqu'à ce que quelqu'une des parties vienne à justifier par l'acte de décès ou tout autre titre légal que la succession doit être en partage d'une manière différente ". Un partage des terres et immeubles eut donc lieu d'une façon équitable. (voir ci-contre)

 

 

*cousin de son mari du troisième au quatrième degré voir degré de parenté sur le livre Autrefois au pays des Serènes, p. 240.   

** six autres enfants étaient décédés en bas âge voir page suivante.


 


Voici la liste des enfants du couple :

1- Antoine, né le 17 décembre 1779, mort à l'âge de deux jours.

2- Françoise, née le 30 avril 1781, décédée le 13 mai 1787, âgée de 6 ans.

3- Jacques, né le 18 mars 1783, décédé le 5 mai de la même année, âgé de 6 semaines.

4- Geneviève, née le 28 février 1784, mariée le 9 juillet 1823 avec Jean-Baptiste Cougoule, de Trébessac (La Fouillade), décédée en couches quatre ans après, en 1827. Elle avait eu deux fils, Baptiste et Pierre, ce dernier dans son testament datée du 16 avril 1848, lègue à son cousin, Jean Saurel, de Cadoulette, 200 francs pour récompenses des services qu'il lui a rendu gratuitement. Cette famille Cougoule eut des descendants au Gravenas dans la commune de Testas.

5- Marie, née le 4 novembre 1786, mariée le 6 février 1820 avec Jean-Baptiste Loupias, de Lunac, veuve en 1823, remariée en 1827 avec Jean-Augustin, fils naturel.

6- Jacques, né en août 1789, décédé à l'âge de trois mois le 22 novembre.

7- Catherine, née le 10 mars 1791, célibataire, servante à Sabadel chez son cousin curé du lieu, qui teste en 1849 en faveur de sa soeur, Rose et décède en 1855 à Flauzins chez son cousin, Joseph, peu après le décès du curé qu'elle avait servi.

8- Rose, née le 11 prairial 1793, décédée en bas âge.

9- Pierre-Jacques, notre ancêtre, né le 27 janvier 1797, qui suit.

10- Rose, né le 4 prairail an 8, mariée le 19 juin 1830 avec Joseph Déléris, peigneur de laine de Lunac, le couple réside à Cadoulette. Ayant servi chez son beau-frère, Jean-Baptiste Cougoule et lui ayant prêté de l'argent, Rose intente en 1828 un procès qui durera 20 ans, ce n'est qu'en 1849 que, déclarant qu'il n'a pas d'argent ledit Cougoule qui doit 141,86 francs plus les intérêts et frais évalués à la somme de 47,80 francs, doit payer en nature au moyen d'objets saisis dont voici la liste :

2 chaudrons, un seau, 2 marmites avec leur couvercle, une casserole, un chauffe-lit

une coupe (ou casse, sorte de louche pour puiser l'eau), le tout en cuivre rouge 

une grande armoire à deux ouvrants en bois de noyer avec sa clef

une autre armoire de moyenne grandeur en bois de cerisier

une autre armoire à deux ouvrants en bois de noyer

une paire chenets en fer et un pendant fer 

un âne poil noir et 250 kilogrammes de foin 

50 kilogrammes de lard.

11- Thérèse, née le 4 prairial an 10, décédée jeune.

 

                              

 

 

                              

 

                               croquis objets


VII- Jacques Saurel-Marie Dalet, Cadoulette

VII- Pierre-Jacques, cultivateur à Cadoulette, se marie le 30 août 1822 avec Marie Dalet, née le 1er décembre 1798 à Cadoulette (Lescure), fille de Joseph qui teste le 22 mai 1823 en sa faveur et de Marie Déléris, née à Fournoulet et décédée très jeune*. Marie, hérite du tiers des biens de son père et peu après le décès de son mari, survenu le 13 août 1831 à l'âge seulement de 34 ans, elle est nommée tutrice de ses fils, âgés respectivement de 2, 4 et 6 ans.

Le 10 octobre 1831, elle loue à Pierre Blanc, de Redondet (Cadoule), une terre à Fournoulet, deux prés à La Riale pour un bail de sept ans moyennant la somme de 100 francs par an et trois autres terres à Lutayres tout en se réservant de pouvoir y ensemencer un demi-hectolitre de pommes de terre et d'y faire paître à moitié ses brebis.

Elle épouse en secondes noces, le 11 juin 1835, Jean Cadilhac, cultivateur à Fournols, né à La Montarnie (Lescure), dans le contrat passé le 8 mai elle donne à son futur mari l'usufruit du quart de ses biens et aura de ce mariage deux filles, Marie et Rosalie Cadilhac. Le couple vit à Cadoulette puis à Fournoulet après la vente le 30 avril 1847 des biens de Cadoulette au sieur Delhon. Marie décède le 12 janvier 1848, à l'âge de 50 ans et son second mari se remarie quatre mois après, le 12 mai 1848, avec Marie-Anne Costes, de Pradinas. Jean Saurel, fils aîné est nommé, par le conseil de famille, curateur de son frère mineur, Joseph.

Du premier mariage étaient nés trois fils :

1- Jean, né le 7 mai 1824, voir Rameau de Bourlac-Maloyre.

2- Jean-Baptiste, né le 21 août 1826, décédé le 4 octobre 1833, âgé de 7 ans.

3- Joseph,  notre ancêtre, né le 5 août 1829, qui suit.

 

Retranscription du contrat de mariage ci-contre :

L'an 1822 et le 17° jour du mois d'août avant midi à Lescure, département de l'aveiron, devant nous Jean Saurel notaire royal à la résidence dudit Lescure, assisté de deux témoins ont comparu Pierre Jacques Saurel cultivateur du village de Cadoulette commune de Cadoule, fils légitime et majeur de feux Jacques Saurel aussi cultivateur et de François Vabre mariés quand vivaient dudit Cadoulette  d'une part et Marie D'alet dudit Cadoulette, fille légitime et majeure de Joseph D'alet cultivateur et de feue Marie Déléris mariés dudit Cadoulette, assistée de sondit père d'autre parti les conventions du mariage projetté entre ledit Pierre Jacques Saurel et ladite Marie Dalet ont été arrétées ainsi qu'il suit :

en premier lieu lesdits futurs époux ont déclaré vouloir être mariés sous le régime dotal,

en second lieu ledit Dalet père a donné pour préciput et avantage à ladite Marie Dalet, sa fille future épouse acceptante le tiers de tous ses biens présents en immeuble et meubles, lequel susdit tiers en immeuble ledit Dalet père donnateur a déclaré de valeur de la somme de 300 francs donnant un revenu annuel de 15 francs et en mobilier la somme de 100 francs, lequel consiste en une chaudière et un chaudron cuivre estimés 40 francs, un pot fer à soupe estimé 4 francs, un lit estimé 10 francs, une petite garderobe à deux portes estimée 10 francs, un seau bois avec sa coupe estimé 3 francs, une poèlle à frire estimée 2 francs, 6 brebis estimées 8 francs et un cochon estimé 24 francs, se réservant ledit père l'usufruit sa vie durant dudit tiers pour lui ci-dessus donné, et que ledit tiers soit fixé sur partie de sa maison et sur la terre appelée Lacombe de Lutayres dont acte lu aux parties en présence de Louis Blanc cultivateur et de Jean Pierre Couronne cabaretier du présent lieu de Lescure soussignés avec ledit Saurel futur époux et nous notaire, lesdits père et fille ont déclaré ne savoir signer de ce requis pour nous.

 

* L'acte de son décès est introuvable, elle dut mourir vers 1800 à l'époque confuse de la Révolution pendant laquelle les citoyens de Lescure oubliaient ou négligeaient de déclarer à la mairie, naissance, mariage et décès.



Rameau de Bourlac-Maloyre

Jean (1824-1868), cultivateur à Bourlac, mesurant 1,56 m au conseil de révision et marié le 14 février1849 avec Marie Déléris, (1832-1905), fille de Jean et Marie Blanc, de Bourlac (Lescure) où le couple s'établit et aura :

a- Jean-Baptiste, né en 1850, décédé à 5 ans.

b- Marie, née en 1857, mariée en 1881 avec J-L Bousquié, de Salette (Pradinas).

c- Jean, cultivateur à Bourlac puis à Maloyres, né en 1860, marié en 1897 avec Emilie Cayla, de Maloyre (La Bastide-l'Evêque) où le couple s'établit vers 1920.

- Jean (1897-1976), cultivateur à Maloyres, qui fera héritier son neveu, Jean.

- Michel (1900-1974), cultivateur à Teulières (Sanvensa) et au Verdié (Morlhon), d'où Paulette mariée avec Amédée Cayssials à L'Hom (Lunac).

- Emilien, cultivateur à Plaussergues (Saint-Salvadou), né en 1902, marié en 1928 avec Hélène Pradel, d'où :

    .Jean, cultivateur à Maloyres, marié avec Jacqueline Vernhes, d'où :

     Jacques, marié avec M-Hélène Thomas : Emilie et Sylvain.

     Philippe, marié avec Catherine Galice, Lyon : Pauline,Quentin et Lucile.

                                                             M-Chantal, mariée avec Michel Marre, Maloyres : Anthony et Damien.

        Véronique, mariée avec Serge Boutonnet : Aurélien et Vincent.

        Pierre, Paris.

    .Paul, cultivateur à Plaussergues, marié en 1958 avec Josette Lasserre :

         Serge, marié en 1989 avec Aline Chambert : Simon et Antoine.

         Catherine, mariée avec Serge Isidore et séparée.

.Eliette, marié avec Christian Jordaney, Toulouse, d'où :

          Laurent avec Chantal parents de Cécilia et Camille.

- André, né en 1904, décédé au régiment.

- Maria, née en 1907, mariée avec Raoul Cairon de Puechbayssac (Saint-Salvadou) : 3 garçons.

e- Célestin, (1863-1946), célibataire.

f- Charles, cultivateur à Bourlac, né en 1866, marié le 5 février 1907 avec Marie-Césarine Saint-Amans, fille de Louis et Marie Loupias, de l'Hom (Lunac), dont :

- Ernest, cultivateur à Bourlac, (1909-1972), marié en 1938 avec Yvonne Saint-Amans, fille de J-Louis et Eugénie Saurel (voir p. 22), d'où :

    .Jacqueline, épouse Calvinhac : Lionel et Benoît.

    .Yves, marié en 1986 avec Line Hugenschmitt, Villefranche d'où :

                Maxime.

                Elisabeth.

- Jérémie, cultivateur à Capaussel (Lescure), né en 1911, marié en 1936 avec Marguerite Déléris, d'où :

    .Yolande, née en 1936, mariée en 1959 avec Raymond Marty, de Fournols (Lescure) :   Francis, marié avec M-Hélène Auréjac : Jérémie et Aurélien.

                           Marie-Line mariée avec Michel Garric : Bastien et Marie.

    .Claude, né en 1937, marié en 1966 avec Lucette Mazenc, de Vabre, d'où                              Stéphane.

- Marie, née en 1914, mariée avec Roger Thomas, Blauzac (La Salvetat-Peyralès), d'où  :   .Olivier, célibataire.

    .Georgette, mariée avec Michel Balat, de Soulaisset (La Salvetat) : 3 filles.

g- Marie-Mélanie, née à Fournoulet, en 1868, deux mois après le décès de son père, épouse Castanier et décédée à Rosières près de Carmaux en 1954, ayant eu un fils.



VIII- Joseph Saurel-Geneviève Segons, Puechganel

VIII- Joseph, cultivateur à Puechganel (Les Mazières). Au conseil de révision passé à l'âge de 20 ans il mesure 1,58 mètre, est caractérisé par un teint coloré, les cheveux et sourcils bruns, le visage ovale, le nez et la bouche plutôt petits. Agé de 2 ans lorsque son père meurt rapidement, il vécut d'abord à Cadoulette puis à Fournoulet. Il part accomplir son service militaire à Toulon le 15 octobre 1850, ayant appris à lire au régiment, il tient un livre de comptes où il note l'argent qu'il a reçu de ventes de biens de sa mère, partagés en quatre parts, soit 1600 francs et de son père, 1800 francs soit un total de 3400 francs. A son retour au pays en septembre 1855 il totalise les intérêts, que son frère a perçu à sa place soit 152 francs par an, et l'argent donné par sa tante ou dû par des voisins, il a donc reçu 1690 francs mais doit à son frère 640 francs qu'il a payé pour son remplacement et prête 100 francs à sa tante. Un an après il repart pour Paris chargeant son frère de se faire payer les intérêts.

En 1860 il habite le Cayrou de La Fouillade puis par son mariage revient vivre tout près du village de Bertouget où le premier membre connu de la famille habitait en 1578.

Il se marie le 7 novembre 1860 avec Geneviève Segons, fille de François Segons* et de feue Marguerite Segons décédée à Puechganel à la naissance de sa fille le 9 juin 1838. Geneviève Segons hérite des biens de son oncle, Jean-Pierre Segons, frère de sa mère et de Marie Blanc sa tante par alliance mariés à Puechganel.

Joseph Saurel amène en dot l'argent qui lui provient de son héritage et qu'il emploie à l'achats de terres dans les environs de Puechganel également notés dans son carnet de compte :

      le 3 novembre 1860, achat de terres pour la somme de 2650 francs.

      en mars 1861, achat d'un jardin 900 francs            en 1862, achat de terres 1460 francs

      en 1864, achat d'une châtaigneraie 2000 francs     en 1865, achat d'un pré 1800 francs

      en février 1867, achat d'une terre 1020 francs       en mai 1869, achat d'un pré 1040 francs

En 1869 il entreprend la construction de la grange et note par la suite divers achats :

      un pré pour la somme de 3200 francs        une terre 3000 francs

      une autre terre 4600 francs            une maison et clau 3000 francs.

Les achats n'étaient pas tous payés comptants, une partie était réglée de suite, le reste un ou deux ans après et parfois plus. Les banques n'existant pas, l'argent était emprunté à des voisins ou amis et devant témoins, les nombreuses quittances  conservées  dans la famille témoignent de ces emprunts.

Geneviève meurt le 16 juillet 1870, âgée seulement de 32 ans, laissant quatre jeunes enfants tandis que Joseph décède le 11 mars 1893, à l'âge de 64 ans. Il s'était remarié le 29 novembre 1871 avec Marie-Anne Mélanie Segons, sa belle-soeur après avoir obtenu une levée de prohibition à cause de leur parenté. Du premier mariage étaient nés :

1- Joseph-Philippe, notre ancêtre, né à Paris le 28 octobre 1861, alors que le couple s'était établi dans cette ville mais pour peu de temps, (qui suit).

2- Justin, né le 11 septembre 1863, à Puechganel, marié le 1er septembre 1894 avec Sylvie Bessou, fille de feu François et Marie Cadène, de Marmont, où ils habitent jusqu'à la guerre de 14-18. Ils s'établiront ensuite à Villefranche où Justin décède le 22 octobre 1941, âgé de 78 ans.

3- Marie-Anaïs-Geneviève, née à Puechganel le 20 septembre 1865, mariée le 24 février 1886 avec Elie Cazals, de Bertouget, fils de Gabriel et Angélique Cluzel, décédée le avril 1943 à Testas chez son fils, Odilon, âgée de 78 ans.

4- Marie-Mélanie, née à Puechganel le 1er septembre 1867,  mariée le 17 juin 1891 avec Charles Blanc, du Cassan (Lescure), fils de Charles et Marie Ginesté, décédée le 2 novembre 1950 à l'âge de 87 ans, à Villefranche, chez ses enfents.   

 

                                             *François se remaria en 1839 avec Marie Carrié, de Carbouls (Lescure)


IX- Joseph Saurel- Eulalie Marre, Puechganel

IX- Joseph-Philippe, cultivateur à Puechganel, né à Paris semble être passé entre les mailles du filet pour le conseil de révision dans le canton de Najac. Il se marie le 7 octobre 1888 avec Eulalie Marre, fille de Jean-Antoine et Rosalie Bedel, de Lafon (La Bastide-l'Evêque), née le 14 août 1867 et décédée le 5 février 1942 après trois années de paralysie, son infirmité l'obligeant à rester assise sur un fauteuil. Elle amène en dot la somme de 5500 francs ; dans le livre de compte de son père que Philippe continue à remplir il note qu'il a reçu le 24 septembre 500 francs de son beau-frère qui ont servi aux frais du mariage et 500 francs en décembre qui servent au remboursement de dettes de son père, en février 1890 il reçoit 4000 francs de dot qui servent à payer diverses dettes et les dots de ses soeurs. Le 28 avril 1895 c'est le partage entre frères et soeurs devant maître Robert, notaire de La Fouillade, chaque soeur reçoit 1000 francs provenant de la vente d'un immeuble (part de la mère) et quelques ares de terrain en plus des 4000 francs de dot (part du père). Justin reçoit aussi 1000 francs plus des terres. La valeur des biens fut estimée à 25 000 francs.

En 1915, Philippe est exécuteur testamentaire de son beau-frère, Léon-Alfred Marre qui est décédé le 21 juillet 1918 au Pleissier Heuleu dans l'Aisne. Ce dernier avait signifié ses dernières volontés à sa soeur Eulalie dans une lettre écrite à Perpignan et datée du 11 juin 1915 : " N'ayant pas l'intention de faire bénéficier mon ex-femme des biens que je pourrais laisser si je disparaissais, je laisse un papier dans lequel je déclare que les 4000 piastres de cédule que je laisse au Banca hypothécaria Argentine sont ta propriété et que tu m'en as envoyé la plus grande partie de l'argent qui a servi à l'achat par l'intermédiaire de la Société Générale de Villefranche où on peut aller se renseigner, à la date de juillet 1914. Tu donneras 100 francs à Alphonsine Chabert, notre cousine, tu percevras les frais que tu feras pour entrer en possession de ladite somme puis tu  partageras la somme en autant de neveux que j'aurais en vie (26) et tu en distribueras une à chacun. Pour les fils à Marre tu ne leur donneras que ce qui pourrait leur revenir en plus de 1500 francs, somme que me doit leur père.... ". Il avait pris soin d'ajouter " Après avoir pris note de cette feuille, brûlez -là " ! Le 27 juin après avoir reçu une lettre de sa soeur il lui répond : " Je n'ai aucunement crainte de laisser ma misérable peau à la frontière, quoique je n'y tienne pas non plus à l'excés  et que je la considère pour le peu qu'elle vaut. Donc ne t'alarme pas pour moi, je ne cours presqu'aucun risque même dans le cas où j'irai au front rejoindre tous mes neveux. Car ma position d'infirmier de corps me dispense d'aller aux endroits dangereux. Et il n'est pas sûr du tout  que je ne vois la fin de la guerre à Perpignan. Il est même probable que je resterais ici jusqu'à la fin... Il serait bien désirable que tous ceux qui nous sont chers ne soient pas plus exposés que moi et nous serions rassurés. Donc ne t'alarme pas à mon sujet, mais il vaut mieux prendre ses dispositions à l'avance... J'ai reçu des nouvelles de tes deux fils ces jours-ci ils sont toujours plein de courage... Prends note et brûle tout ". Sa prévision ne se réalisa pas, il meurt quelques mois avant la fin de la guerre en combattant pour la patrie à l'âge de 53 ans.

 

Le fils cadet, Alfred meurt aussi à la guerre voici quelques extraits de la lettre qu'un de ses compagnons d'armée envoya au curé des Mazières : " C'était un excellent coeur, un camarade parfait, un soldat brave et connaissant son métier. A la Compagnie il était profondément aimé de tous depuis les chefs jusqu'au dernier soldat. Lorsque le 10 mai nous apprimes qu'il avait été tué, lui l'invulnérable qui s'était tiré de partout, ce fut une consternation. Nous ne l'oublierons jamais. Saurel sera toujours pour ceux qui l'ont connu l'exemple du devoir et de la simplicité, de la bravoure modeste mais calme, souriante et tenace. C'était le beau soldat dans toute l'acceptation du mot. La compagnie après sa famille et ses amis a faite une perte qu'elle ne réparera pas... Il fut atteint par un éclat d'obus au côté gauche... il mourut en quelques secondes sans avoir dit un mot ". Il fut enterré dignement au cimetière de Lissentock en Belgique quelques mois avant la fin de la guerre.

                                

                                         Jack-Fisch-Lake Saskatchewan Canada le 28 mars 1908                                                                     Monsieur Saurel Philippe,

Monseigneur Pascal me transmet votre lettre du 23 février pour que j'y réponde... je suis curé dans une excellente région se prétant à merveille à la culture du blé, avoine, orge, pommes de terre, betteraves, légumes de toute sorte et de plus à l'élevage du bétail, chevaux, vaches, cochons, volailles et même probablement les moutons. Certains de mes paroissiens ont des centaines de vaches et jusqu'à 50 chevaux chacun... Le pays est plat, c'est la plaine couverte  d'herbe qui forme prairie et entrecoupée de bois de trembles qui suffisent pour le chauffage des habitants. Le sol est formé d'une couche de terre noire, épaisse de 0,30 à 0,45 m ; c'est un terrain d'alluvion sur couche argilo-sablonneuse, il n'y a pas de de roches dans le terrain et on n'a pas besion  de fumier. Nous avons une foule de lacs, entre autre le lac du Brochet qui a 50 km de pourtour... Les habitants du lieu sont d'origine canadienne ou niltes ! en général et parlent le français ; mais dès qu'on tombe au milieu des anglais, on ne parle que l'anglais ce qui est une difficulté pour des personnes qui ne connaissent pas cette langue... Il y a encore des terres à prendre mais il faudrait se hâter car elles se prennent chaque jour et par 30 à 40 chaque année. Le gouvernement donne à tout homme âgé de 18 ans ... 64 hectares de terre en bloc à condition qu'il y habite dessus pendant 3 ans et 6 mois par an, qu'il y construise une maison en bois (on ne bâtit pas autrement ici), une écurie et qu'il ensemence dans 3 ans, 8 ha de terre. Au bout de 3 ans un inspecteur du gouvernement passe et si on a rempli les conditions, on vous donne la patente et vous pourrez vendre alors votre terre si vous voulez mais pas avant. Le père de famille qui a des garçons âgés de 17 ans ou 16 ans peut faire réserver 64 ha de terre pour chacun qu'ils prennent quand ils ont 18 ans ; il ne donne pas de concession aux femmes, à moins qu'elles ne soient veuves avec enfants. Pour vos 64 ha vouz paierez 16 francs d'impôts plus la part que chaque paroissien verse pour faire vivre le curé... plus la part imposé pour l'entretien de l'école si votre terre se trouve dans un district où il y en a d'établie. A côté de votre terre vous trouverez à acheter d'autres blocs à raison de 125 $ l'ha (prix maximum). Ici il fait plus froid que dans la maison de Lunac. Vers le 15 novembre, lacs, rivières et ruisseaux gèlent en entier. La neige tombe un peu vers le 16 décembre et surtout en mars et rien de cela ne fond jusqu'aux premiers jours d'avril ; alors arrive la débacle, la terre dégèle et le cultivateur jette son grain en terre. Le soleil ayant alors de la force, selon l'expression du pays, la terre fait germer rapidement la récolte, l'eau se trouve en abondance dans la terre et la chaleur dans l'air et tout contribue à nourrir la moisson qui est mûre vers le 20 août. Pendant l'été nous avons deux fois plus de soleil que chez vous. En général le ciel est clair.... La moyenne de la température pendant l'hiver est de -15° cg ce qui vous fera peur, mais consolez-vous on les supporte aussi facilement que +2° ou 3° parce que on est habillé en conséquence et parce que l'air est sec. Pendant la première année il faut prendre des précautions, pendant la seconde on est acclimaté comme les premiers habitants. L'an dernier j'ai vu jusqu'à -45° cg et cela ne m'empêchait pas de sortir et d'aller vers mes paroissiens sans me geler le bout du doigt. Ici le travail se fait avec les machines, faucheuses, rateleuses, moissonneuses, lieuses et charrues perfectionnées, trainées en général par les chevaux...  Les habits, linge, chaussures sont chers c'est pourquoi si vous venez faites votre provision, apportez des habits neufs -le vieux ne paie pas le voyage- et vous n'aurez jamais trop de flanelles, chemises, bas, caleçons, souliers ferrés à petits clous, couverture de laine, costumes d'été et d'hiver, paletot de drap fort et chaud pour chaque personne, casquette d'hiver et chapeau en feutre... Prenez pour voyager des malles solides et bien ficelées car le voyage est long et elles recoivent de nombreux coups sur lesquelles vous mettrez "émigrant" pour éviter la douane. Le mieux serait d'avoir des caisses rectangulaires faites par un menuisier du pays, arrivées ici elles vous serviront d'armoire. Ne mettez pas de cadenas mais de vraies serrures fermées....


Philippe rêvait de grands espaces et le Canada l'attirait plus particulièrement : en 1908 il correspondit avec un prêtre, originaire de l'Aveyron, curé dans un village de ce pays depuis 2 ans qui lui décrivit le pays avec beaucoup de détails (voir ci-contre). Après la guerre, il se fit envoyer des revues parlant de fermes, troupeaux et bâtiments immenses, reçut une lettre en 1923 d'A Bruz de la région d'Arques qui avait ses enfants au Canada et s'informa du prix du voyage. Ses enfants et sa femme n'étant pas parvenus à l'en dissuader, un soir de foire il partit au Havre où un de ses fils alla le rechercher alors qu'il était prêt à embarquer. Il finit ses jours à Puechganel atteint de surdité où il mourut, le 8 février 1951, dans sa 91 ième année.

 

Le couple eut 12 enfants dont trois décédés en bas âge et peut-être quelques fausses couches  entre 1892-98 :

1- Joseph-Gilbert, né le 22 février 1890, est déclaré bon pour le service armé au conseil de révision mais est réformé le 6 mai 1912 par la commission spéciale de Montpellier et ainsi ne fit pas la guerre 1914-1918. Il se marie le 8 mai 1920 à Brandonnet avec Amandine Pouget, fille de Yves et Euphrasie Colomb, qui décède très jeune. en 1933, tandis que Gilbert décéde le 17 février 1964 à Puechganel, âgé de 74 ans.

2- Alfred-Irénée-Justin, né le 14 septembre 1891, sergent au 15° régiment d'infanterie, tué le 11 mai 1918 au combat de La Chytte (Belgique), âgé seulement de 27 ans.

3- Louis-Philippe, né le 17 décembre 1892, marié le 17 mai 1926 avec Zoé Lafon, fille de Sèverin et Rosalie Falipou, des Combes (Sanvensa), décédé le 17 janvier 1955 aux Combes à l'âge de 62 ans. Il avait fait la guerre de 14-18.

4- Marie-Zilda, née le 11 mars 1898, mariée le 14 mai 1918 avec Ernest Gares, des Mazières, sans descendance, décédée le 5 février 1992 à Villefranche, âgée de 94 ans.

5- Marie-Palmyre-Noëlie, née le 29 juillet 1899, décédée tragiquement à 4 mois, le 4 décembre.

6- Maria-Geneviève, née le 8 février 1901, mariée le 12 mai 1920 avec Joseph Ficat (décédé en 1931), remariée le 25 mai 1932 avec André Gasc, de Villefranche, fils de Joseph et Hélie Lacassagne, décédée le 16 février 1993 à l'âge de 92 ans  à Villefranche.

7- Benjamin-Gabriel, né le 5 mars 1902, marié le 4 juin 1926 avec Maria Cantagrel, fille de Zéphirin et Marie Dintilhac, de la Bourdarie, village situé tout près de Puechganel, veuf en 1932, un mois après la naissance de sa fille, il se remarie le 6 juin 1938 avec Hélène Jonquières, veuve Ricard, de Labro (près des Mazières). Il décède en avril 1988, âgé de 86 ans.

8- Elie-Léopold-Edouard, né le 18 juillet 1904, décédé le 23 août 1905, à 5 semaines.

9- Ernest-Sylvain-Amédée-Roger, né le 15 août 1905, marié le 3 février 1929 avec Elise Frespuech, fille de Justin et Marie Dumoulin, de Cornus (La Fouillade), décédé le 8 juin 1961 à Cornus, à l'âge de 56 ans.

10- Elie-Edouard, né le 19 novembre 1906, marié le 29 janvier 1931 avec Madeleine Pomiès, fille de Henri et Euphrasie Gasquet, de Toulzanes (La Fouillade), décédé le 2 septembre 1988 à Villefranche, âgé de 82 ans.

11- André-Honoré-Rémy, né le 28 mai 1908 et décédé le 14 octobre  à 4 mois et demi.

12- Marie-Emilienne-Agnès-Germaine, née le 15 août 1912, mariée le 8 avril 1934 avec Roger Tranier, des Cazelles (La Fouillade), marchand à Villefranche, fils de Julien et Agnès Lagarrigue, décédée le 30 mars 1991, dans sa 80 ième année à Villefranche.

Ici on ne fait pas de service militaire, on est absolument libre de pratiquer sa religion ; il y a 40% de catholiques, les protestants, les sauvages et paiens et les juifs forment le reste... On n'a rien à craindre des sauvages qui sont très doux ; du reste la police se fait comme en France. On gagne de jolis gages... Si on a un métier comme menuisier ou forgeron, on peut avoir 15$ par jour.... Le mieux pour venir serait le printemps. Donc si vous décidez d'arriver, préparez votre voyage de suite... Pour avoir un billet à prix réduit adressez-vous à M. Thomas, agent of immigration à Winnipeg Manitoba, en lui envoyant pour chaque billet 53 dollars ou 265 fr (il faut se nourrir et il faut 5 jours et 5 nuits pour arriver de Québec à Battbford, sur mer on ne donne pas de vin : donc faites suivre un barril de 40 litres.)...  Pour défricher le terrain cela ne coûte pas beaucoup ; on laboure seulement au printemps et au printemps suivant on donne un coup de charrue de nouveau et on couvre le grain avec la herse  et la récolte lève. Quand il y a des bois de tremble il faut les brûler et deux ans après on peut charruer les racines et semer.

Vous trouverez ici beaucoup de gibier surtout pendant l'été ; les canards sauvages sont très nombreux ainsi que les poules de prairie, les lapins et un nombre infini de bêtes à fourrure.

Tels sont, cher monsieur Saurel, les renseignements sûrs que je vous donne avec plaisir. Si vous avez le courage de venir, je crois que vous serez contents ; il faut être laborieux, économe et intelligent avec cela vous réussirez. Il y a plusieurs français arrivés ici, il y a 20 ans, n'ayant alors 1000 $ et aujourd'hui ils ont plus de 50 000 $. Cela ne veut pas dire qu'il ne vous faille pas de l'argent ; portez celui que vous aurez car avec de l'argent nous marchons plus vite... Faites part de ces renseignements à vos amis qui pourraient un jour venir ici et soyez assurés que je répondrai à toute demande qui me sera faite.

Votre bien dévoué :    Paul Esquirol

autre lettre du 8 septembre 1908

Votre lettre du 14 août m'engage à vous écrire encore pour vous renseigner sur ce pays... Je ne veux pas vous faire venir ici malgré vous, même si vous n'étiez pas content, je ne veux pas être responsable de votre situation...Proches de l'église de Jack-Fisch-Lake, les terres sont grises, plus loin il en reste encore, mais chaque jour il y en a qui sont occupées ; c'est le premier qui se présente qui les a. Si j'avais été aux Mazières en avril je vous aurais dit : envoyez en avant vos deux ou trois fils qui sont en âge de prendre des terres. Arrivés ici vers mai ils auraient cherché quelque chose à leur goût. Avec quelques ressources ils auraient acheté une paire de boeufs et pendant que l'on aurait labouré pour semer patates et blé, avoine au printemps 1909, l'autre ou les autres se seraient engagés à moi pendant l'été... Entre temps ils auraient demandé au gouvernement de réserver pour vous la terre qu'ils auraient choisie. Je mets toujours à votre disposition la maison que j'ai sur ma terre et je vous permettrez de semer tant que vous vous voudrez mais vous ne serez pas proches de vos concessions pour y travailler dessus, car aux environs tout est occupé. Si vous venez ici il faut que vous veniez avec votre femme car il n'est pas permis à l'un d'aller d'un côté et à l'autre de passer ailleurs.... Dans le meilleur cas vous ne récolterez la première année que le jardinage et les pommes de terre nécessaires pour l'année plus la semence de grain pour la seconde année...Les 2 ou 3 premières années il faut bien travailler mais ensuite avec moins de travail que au Puech-Ganel et surtout moins de fatigue vous gagnerez davantage... En tout cas vos fils grands vous rendront un grand service dans les premières années, mais ensuite il faudra les aider car ici il n'est pas d'usage que les enfants restent sous la tutelle des parents jusqu'à 40 ans, et de plus on ne parle pas de quart et de partage. A 18 ans le fils prend un homeshead y bâtit une maison, le travaille et dès qu'il trouve une fille qui lui plaît il l'épouse, prend les animaux qu'on lui a donné et va habiter sur sa terre ; le père n'a pas à lui faire de dot il peut donner à qui il lui plait et on n'a pas toutes les chicanes de partage que vous avez dans les vieux pays... Veuillez me croire votre bien dévoué en N.S.              Paul Esquirol